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Mort à La Fenice
Titre : Mort à la Fenice (Death at The Fenice)
Cycle : Les aventures du commissaire Brunetti, tome 1
Auteur : Donna Leon
Éditeur : Points (Policier) [auparavant chez Calmann-Lévy]
Date de publication : 1992 en VO chez Chapmans Publishers (RU) et HarperCollins (EU), à partir de 1997 en FranceSynopsis : Les amateurs d’opéra sont réunis à la Fenice de Venise où ce soir-là, Wellauer, le célébrissime chef d’orchestre allemand, dirige La Traviata. La sonnerie annonçant la fin de l’entracte retentit, les spectateurs regagnent leur place, les musiciens s’installent, les brouhahas cessent, tout le monde attend le retour du maestro. Les minutes passent, le silence devient pesant, Wellauer n’est toujours pas là… il gît dans sa loge, mort. Le commissaire Guido Brunetti, aussitôt dépêché sur les lieux, conclut rapidement à un empoisonnement au cyanure. Le très respecté musicien avait-il des ennemis ? Dans les coulisses de l’opéra, Guido Brunetti découvre l’envers du décor.
– On dirait que vous cherchez à l’excuser, observa la vice-questeur. Est-elle jolie ? »
Brunetti comprit que Patta devait avoir compris la différence d’âge qui existait entre Wellauer et sa veuve.
« Oui, à condition d’aimer les grandes blondes.
– Vous ne les aimez pas ?
– Ma femme ne m’y autorise pas, monsieur. »Pour découvrir Donna Leon et les aventures du commissaire Brunetti, autant débuter par la toute première enquête publiée en 1992, Mort à La Fenice !
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Lulu, femme nue
Titre : Lulu, femme nue
Auteur : Etienne Davodeau
Éditeur : Futuropolis
Date de publication : 9 janvier 2014 pour l’intégrale
Récompenses : – Prix Essentiel à Angoulême, Prix Ouest-France/Quai des Bulles à Saint-Malo, Prix Bédélys au Québec, Prix Saint-Michel en Belgique pour le tome 1Synopsis : Elle n’a rien prémédité. Ça se passe très simplement. Elle s’octroie quelques jours de liberté, seule, sur la côte, sans autre projet que de savourer pleinement, et sans culpabilité, cette vacance inédite. Presque surprise par sa propre audace, elle rencontre de drôles de gens qui sont, eux aussi, au bord du monde. Grisante, joyeuse, dangereuse et cruelle, l’expérience improvisée de Lulu en fera une autre femme…
Elle passe trois jours à ne rien faire. Vraiment rien faire. Regarder le monde touner. Seulement être là. Vivante. Asolument vivante.
Je me demandais pourquoi, après avoir vu le film de Solveig Anspach, il ne m’avait qu’en parti convaincu.
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Sin City, tome 5 : Valeurs familiales
Titre : Valeurs familiales
Série : Sin City, tome 5
Scénariste et Dessinateur : Frank Miller
Éditeur : Rackham (fiche officielle)
Date de publication : 21 août 2014 (1997 en VO chez Dark Horse Comics)Synopsis : Sin City, comme toutes les villes où règne le crime et la violence, a une pègre et cette pègre a un parrain, don Giacco Magliozzi. Comme tous ses semblables, il a un code d’honneur et des valeurs, la famille par-dessus tout, avec lesquels il ne badine pas du tout. Un soir, à la sortie d’un restaurant un petit truand filngue un indic’ et sa copine, qui n’est autre que la nièce de Magliozzi. Le malheureux petit truand va devoir faire face à la vengeance du parrain. Une traque impitoyable démarre aussitôt… mais les choses se compliquent quand une balle perdue tue une fille de la Vieille Ville. Miho, la terrible petite tueuse, reprend du service… la pègre de Sin City va en faire les frais.
Valeurs familiales est le seul tome de la série Sin City a ne pas avoir été préalablement publié sous forme de comics. À l’occasion du vingtième anniversaire de la publication du premier épisode de Sin City, Rackham réédite l’intégralité de la série dans un nouveau format et avec de nouvelles couvertures, spécialement dessinées par Frank Miller. Couverture cartonné, dos rond, tranche-fil rouge… tout pour en faire un collector.– Vous me passerez les menottes ! Et puis vous me donnerez la fessée en m’appelant « Belinda » ! C’est ce que me fait Douglas !
– Ah, la vache ! J’ai le chic pour les trouver.Les éditions Rackham poursuivent leur réédition complète de la série Sin City de Frank Miller dans un style immaculé et avec des couvertures toute neuves signées de l’auteur lui-même, toujours à la fois scénariste et dessinateur sur sa franchise phare.
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Utopiales 2014, Projection #1 : Marvel Renaissance
Parmi les nombreuses projections proposées à l’occasion du festival des Utopiales qui s’est déroulé à Nantes début novembre figurait le documentaire « Marvel Renaissance » réalisé par Philippe Guedj et Philippe Roure. Il s’agissait du premier visionnage public sur grand écran du film, après sa diffusion sur Canal + le 7 mars dernier, et ce en présence des réalisateurs qui se sont fendus d’une rapide présentation. Le documentaire, qu’il aura fallu trois années pour terminer, est consacré à la mutation industrielle de Marvel, devenue aujourd’hui incontournable à Hollywood, de ses difficultés financières au début des années 1990 jusqu’à sa complète résurrection avec le succès retentissant du film « Avengers ». Les deux réalisateurs expliquent que l’histoire de cette ascension a malheureusement du être réalisée sans l’aide de Marvel qui a refusé de collaborer au projet. Aucune interview de personnes actuellement en poste dans la société n’a ainsi pu être réalisée, mais fort heureusement d’anciens scénaristes et dessinateurs (Mark Waid, notamment) ainsi que quelques businessman comme Avi Arad ont accepté de témoigner. Voici un compte rendu succinct de cette projection.
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Hommes à la mer
Titre : Hommes à la mer
Nouvelles : « Les chevaux marins » de W. H. Hodgson ; « La Chiourme » de P. Mac Orlan ; « Le Grand sud » de P. Mac Orlan ; « Les Trois Gabelous » M. Schwob ; Un sourire (de la fortune) de J. Conrad ; « Le Naufrage » de R. L. Stevenson ; « Une descente dans le maelström » d’E. Allan Poe ; « Le dernier voyage du Shamraken » de W. H. Hodgson
Extraits : « L’Odyssée » d’Homère ; « Kernok le pirate » d’E. Sue ; « Malgorn le baleinier » d’E. Condroyer ; « Le Vaisseau des morts » de B. Traven ; « Un typhon au large des côtes du Japon » de Jack London ; « Les Travailleurs de la mer » de Victor Hugo ; « Le Sphinx des glaces » de Jules Verne
Scénariste et dessinateur : Riff Reb’s
Éditeur : Soleil (collection Noctambule)
Date de publication : 2014 (novembre)Synopsis : Librement adapté des nouvelles de Conrad, Hodgson, Mac Orlan, Poe, Schwob et Stevenson. Dernier opus de la trilogie contée et mise en scène par Riff Reb’s, ce recueil offre huit adaptations – graphiquement spectaculaires – d’histoires noires et poétiques.
-CAPITAINE ! LE NAVIRE EST UN TRAIN DE SOMBRER !
-Vous vous répétez, Spoker, c’est navrant.
-C’est qu’il s’enfonce rapidement, capitaine.
-Rapidement, dites-vous ? Que voilà une étrange expression, car si vous voulez bien vous donner la peine d’y penser, le temps n’est que relatif.
-Je crains, mon capitaine, que le moment soit mal choisi pour philosopher alors que nous aurons bu la grande tasse avant dix minutes.
-Si l’on suivait votre rationnement, il ne vaudrait jamais la peine de s’engager dans quelque réflexion que ce soit. Périr sans réfléchir n’est que ruine de l’âme !!! Vous oubliez la situation de l’homme, Monsieur Spoker.
-C’est que je suis trop occupé à considérer celle du navire.
(Le Naufrage, Robert Louis Stevenson)« Hommes à la mer » marque la troisième contribution de Riff Reb’s à la collection Noctambule qui se propose d’adapter en image quelques uns des plus grands classiques de la littérature. Cette fois encore, le thème privilégié par l’auteur est celui de la mer, mais à la différence des précédents ouvrages consacrés à une histoire en particulier, on a ici affaire à l’adaptation de huit nouvelles entrecoupées d’illustrations d’extraits d’autres œuvres littéraires.
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De cape et d’Epau
L’escrime et la bande dessinée étaient à la fête au Mans ce dimanche 16 novembre ! Organisée par le conseil général de la Sarthe en partenariat avec plusieurs organismes culturels locaux (notamment la librairie Bulle), une rencontre avec deux grands illustrateurs, André Julliard (« Les 7 vies de l’épervier ») et Enrico Marini (« Le Scorpion »), s’est en effet déroulée dans le magnifique décor de l’Abbaye de l’Epau. Au programme : animations (bénévoles en costumes, arrivée des illustrateurs en calèche, combats à l’épée réalisés par l’association mancelle Saynolames, installation d’une « taverne » dans l’abbaye…) ; exposition constituée de planches et croquis et consacrée à la figure du bretteur ; chorégraphie sur le thème du duel réalisée par la compagnie Zutano BaZar ; et surtout entretien de près de deux heures avec les artistes dans le dortoirs de l’abbaye. Ce à quoi s’ajoutait en début de soirée une projection du film « Les duellistes » de Ridley Scott au cinéma Les Cinéastes.
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Le jardin des silences
Titre : Le jardin des silences
Auteur : Mélanie Fazi
Nouvelles : Swan le bien nommé ; L’arbre et les corneilles ; Miroir de porcelaine ; L’autre route ; Les Sœurs de la Tarasque ; Le pollen de minuit ; L’été dans la vallée ; Le jardin des silences ; Née du givre ; Dragon caché ; Un bal d’hiver ; Trois renards
Éditeur : Bragelonne (L’autre)
Date de publication : 2014 (novembre)Synopsis : Un bal secret au cœur de l’hiver, une violoniste dont les notes soulèvent le voile des apparences, une dresseuse d’automates dépassée par sa création : à travers ces douze textes ciselés, découvrez ou retrouvez l’univers envoûtant de Mélanie Fazi, auteure rare à la plume délicate, qui joue des mots-émotions avec une justesse bouleversante.
C’est incroyable, un être humain. Ça paraît si petit, fragile, instable. Mais ça peut contenir acide et magma et rester entier. De l’extérieur, on aperçoit à peine quelques lézardes. Ça peut pourrir de l’intérieur et continuer à marcher. (Le jardin des silences)
Après « Notre-Dame-aux-écailles » et « Serpentine », le nouveau recueil de nouvelles de Mélanie Fazi ne fait que confirmer le talent de l’auteur dont la plus grande force réside en sa capacité à réveiller le mystère et la poésie des lieux les plus ordinaires ou des situations les plus glauques. Réenchanter notre quotidien : voilà ce que permettent les textes de Mélanie Fazi.
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Aimé Césaire : Un volcan nommé poésie
Titre : Aimé Césaire : Un volcan nommé poésie
Auteurs : Bruno Doucey et Christian Epanya
Éditeur : À dos d’âne (Des graines et des guides)
Date de publication : septembre 2014Synopsis : Originaire de Basse-Pointe, en Martinique, Aimé Césaire fera des études brillantes à Paris. Ami de Senghor et de Damas, il inventera avec eux la négritude ; défense des valeurs des peuples noirs. Grand poète, Aimé Césaire sera aussi député et maire de Fort-de-France au cours d’une vie où poétique et politique ne feront plus qu’un.
Ce matin-là, sur les bancs de l’école, Aimé est assis à côté d’un garçon plongé dans un livre. « Que lis-tu ? » lui demande-t-il. « Un livre sur nos ancêtres les Gaulois, répond le petit enfant nègre. Tu sais qu’ils avaient les cheveux blonds et les yeux bleus ? » Aimé, en colère, lui arrache le livre des mains : « Pauvre crétin ! Va te voir dans une glace ! »
Décidément, cette collection Des graines et des guides est bien faite chez les éditions À dos d’âne ! Cet opus consacré à Aimé Césaire, « Un volcan nommé poésie », ne trahit pas l’impression déjà laissée par les ouvrages sur Jacques Brel, Albert Einstein et Sitting Bull, par exemple.
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Respire
Titre : Respire
Adapté : du roman éponyme d’ Anne-Sophie Brasme
Réalisateur : Mélanie Laurent
Acteurs principaux : Joséphine Japy, Lou De Laage, Isabelle Carré, Claire Keim, Rasha Bukvic, Thomas Solivérès, Carole Frank, Roxane Duran.
Date de sortie française : 12 novembre 2014Synopsis : Charlie, une jeune fille de 17 ans. L’âge des potes, des émois, des convictions, des passions. Sarah, c’est la nouvelle. Belle, culottée, un parcours, un tempérament. La star immédiate, en somme. Sarah choisit Charlie.
Et bien quelle claque ! La deuxième réalisation de Mélanie Laurent vous trotte un sacré bout de temps dans la tête, une fois la lumière rallumée. Car cette amitié adolescente, toxique à souhait est remarquablement menée par la jeune réalisatrice. Laurent filme au plus près ses actrices, rajoutant un peu plus à notre inconfort. Ses détracteurs ne pourront que se murer dans le silence tant elle fait preuve de maitrise. L’autre grand atout du film vient évidemment du casting. Lou De Laage incarne parfaitement Sarah, charmeuse, manipulatrice, mythomane, elle s’impose comme l’élève phare de cette classe, à la fois ange et démon. Charlie elle, est réservée, solitaire, introvertie. Mais c’est bien connu, les opposés s’attirent. Avec « Respire » on étouffe, on bout de colère une fois « la lune de miel passée », les premières fissures apparaissent, le poison se répand. Et là, c’est la découverte de la formidable Joséphine Japy. Elle donne une densité, une force à son interprétation de Charlie, absolument remarquable. Isabelle Carré, mère fragile incapable de mettre fin à son histoire amoureuse, et aveugle devant le drame qui se met en place sous ses yeux, est comme toujours impeccable.
Un film poignant, intense mené de main de maitre par Mélanie Laurent. A ne pas manquer.
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Utopiales 2014, Entretien #4 : Christopher Priest
Cela fait maintenant de nombreuses années, depuis la publication du « Monde inverti », que les ouvrages de Christopher Priest rencontrent un large succès aussi bien dans sa contrée natale, l’Angleterre, qu’en France. Toujours abondamment publié actuellement (un recueil serait à paître prochainement chez Le’Bélial), l’auteur se distingue par la complexité de la construction de ses récits et surtout par sa fascination pour les faux-semblants, les doubles réalités. Reçu début novembre à Nantes à l’occasion du festival des Utopiales, il a fait l’honneur à ses lecteurs français d’une conférence animée par Xavier Mauméjean et dans laquelle il est entre-autre revenu sur son travail d’écriture ainsi que sur ses thèmes de prédilection.









