Chaton : Trilogie
Titre : Chaton : Trilogie
Auteur : Jean-Hugues Oppel
Éditeur : Rivages (Rivages/Noir) [site officiel]
Date de publication : janvier 2002
Synopsis : Dix cadavres, dont un sans mains ni tête, sont retrouvés dans un pavillon de banlieue anonyme. Vu leurs armes, et surtout le laboratoire de chimiste clandestin découvert à la cave, tout porte à croire qu’il s’agit d’un classique règlement de comptes entre trafiquants de drogue rivaux. Chargée de l’enquête, la commissaire principale Valérie Valencia va en fait mettre au jour la croisade vengeresse d’un homme trahi, sur fond de manœuvres politico-financières douteuses qui remontent jusqu’au sommet de l’État. Tâche difficile pour la commissaire qui a du chien (un labrador sable) ; l’ennemi serait plutôt chat : mystérieux, insaisissable. Et sans pitié.
Un livre captivant où Jean-Hugues Oppel donne toute la mesure de son talent.
La Bourse avec un grand S comme Spéculation est un jeu de cons inventé par des gens très intelligents qui n’y jouent pas sans être sûrs de gagner.
Les thrillers et polars de Jean-Hugues Oppel sont toujours d’une intensité rare et souvent à portée politique. Chaton ne fait pas exception.
Chaton est une fausse trilogie. Ce n’est pas à proprement parler une série de trois romans. Toutefois, c’est bien une œuvre en trois actes, un meurtre généralisé en trois temps pour être plus précis. Chaque partie porte le nom d’un chaton, ce qui est justifié par l’histoire en elle-même. Le premier, « Poune Coton », pose la situation avec un « décameurtre » particulièrement spectaculaire. Dans la deuxième partie, « Missoula Transfert », le nombre de personnages secondaires augmente significativement et Jean-Hugues Oppel se fait plaisir en convoquant des hackers, des traders et des magouilleurs politiques par poignée. Enfin, la troisième partie, « Bingo Chonchon », dévoile le fin mot de l’affaire et fait régler les comptes de chacun.
Jean-Hugues Oppel mise sur des ingrédients qui ont fonctionné dans d’autres de ses polars/thrillers. Ainsi, le héros est autant une héroïne que dans Carthago ; le malfaiteur a des circonstances atténuantes comme dans Barjot ! ; les motivations touchent aux malversations pfinancières, comme dans Vostok, et politiques, comme dans French Tabloids. Le mélange est à nouveau bien plaisant avec une montée en tension bien calculée et une fin douce amère qui n’est pas volée.
En conclusion, Chaton : Trilogie est un Jean-Hugues Oppel pas piqué des hanetons, même s’il n’est pas le plus réussi.
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