Science-Fiction

Wonderland, tome 1

Titre : Wonderland
Cycle/Série : Wonderland, tome 1
Scénario et dessin : Yugo Ishikawa
Éditeur : Panini manga
Date de publication : 10 janvier 2018

Synopsis : Yukko, une étudiante sans histoire, se réveille un matin pas plus grande qu’un pouce. Lorsque ses parents se font dévorer par leur chat, elle comprend avec horreur que tous les gens de son quartier ont subi le même sort, devenant ainsi la proie des animaux bien plus grands qu’eux.Avec son chien Poko, Yukko décide de partir chercher de l’aide. Au cours de son périple, elle rencontre Alice, une mystérieuse guerrière qui parle une langue étrange. Ensemble, elles vont tenter de survivre dans ce monde hostile et de découvrir la raison de leur état.

Bibliocosme Note 4.0

-Yukko ! Retourne dans ta chambre sans faire de bruit, et enferme-toi.
– Chérie, retourne te cacher !
– Qu’est-ce qui se passe au juste ?
– Yukko ! Ne t’approche pas ! Reste sur le dos de Poko ! Reste sur ton dos,
ne t’approche surtout pas d’ici !
– Miaou.

Une couverture assez tape à l’oeil avec un personnage et des détails qui font tout pour rappeler l’univers de Lewis Carrol, il ne m’en a pas fallu beaucoup plus pour tenter l’aventure de Wonderland écrite et dessinée par Yugo Ishikawa, publiée par Panini Manga, une maison que je n’ai pas encore eu le loisir de beaucoup parcourir côté manga. Dans ce premier volume pourtant, on ne plonge pas tout à fait de l’autre côté du miroir, mais plutôt du coté de Chérie, j’ai rétréci les gosses sur fond post-apocalyptique.


C’est une journée qui commence comme toutes les autres, par la sonnerie du réveil, à ceci près que cette fois Yukko a bien du mal à attraper son téléphone. La jeune lycéenne se retrouve mystérieusement réduite à la taille d’une minuscule poupée. Non, c’est toute la famille, tous les habitants de la ville qui sont ainsi miniaturisés. Le chat familial s’en est donné à coeur joie avec ses parents qu’elle n’a d’autre choix que d’abandonner sous un saladier avant de tenter l’aventure extérieure sur le dos de son chien Poko. Son objectif : rejoindre un ami dans la ville voisine où tout semble normal. Du moins jusqu’à ce que tous les réseaux aient été coupés. Ses premiers pas dehors n’ont rien de très gais, eux non plus, corbeaux et chats se précipitent pour se repaître de ces petits êtres humains devenus d’un coup bien fragiles.

Vous l’aurez compris, le lien avec l’œuvre de Lewis Caroll n’est guère évident au premier abord si ce n’est à travers la petite taille de Yukko… Ainsi qu’avec un autre élément qu’il serait honteux de te spoiler, ô lecteur. En tout cas, l’aventure happe tout de suite avec une excellente introduction, pleine de rythme et qui montre enfin le chat comme le pire ennemi de l’humanité qu’il est. Vraiment excellent. Le rythme ne se dément jamais dans la suite de ce premier volume avec tous les ingrédients qui font une bonne ambiance post-apocalyptique. De dangereux prédateurs, des humains menacés de toutes parts, la perte des repères et le sentiment de crise qui en naît, des lieux classiques chers à ce type de film/série/BD. On suit les aventures de Yukko avec plaisir et l’on s’attache très vite à elle et à sa fidèle monture canine. Le personnage est d’ailleurs réussi, la jeune ado n’a pour le moment rien de nian-nian. Du post-apocalytique sous un jour nouveau, sans zombies. Attention toutefois, Wonderland reste un seinen et n’est pas à mettre entre toutes les mains, ça saigne un peu et on voit quelques membres voler!

A première vue aussi à l’aise avec le scénario qu’avec le dessin Yugo Ichikawa délivre un premier tome très réussi sur le plan visuel. Le trait est fin et détaillé et n’épargne guère les détails lugubres, sans être rendus illisibles par des effets en tout genre. C’est beau tout simplement, autant pour les personnages que pour les décors variés de cet album. Le respect des échelles, forcément impératif dans une telle aventure, ne me paraît souffrir d’aucun défaut. Les mouvements des personnages sont eux aussi très bien rendus, à l’image de la scène de jeu du chat avec le malheureux père de Yukko. Le découpage est lui aussi très agréable et n’est pas avare avec les cases de belle taille, ce qui n’est pas si fréquent dans le manga.

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   Belle découverte que Wonderland, si le récit reste aussi prenant et l’univers aussi réussi, la série pourrait bien continuer de valoir le coup d’œil.

Autres critiques : ?

Élevé à l'université Kaamelott option Simpson, plus ou moins historien moderniste, geek invétéré (on ne se refait pas). Revenu il y a fort longtemps à la bande dessinée par le manga, et tombé désormais dans la marmite BD-comics-manga, s'essaye à la critique.

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