Zapping ciné juin 2017
Quelques idées ciné pour ce week-end de la Pentecôte… où il est beaucoup question d’amants… (l’été sera t-il chaud ?)
L’amant double
Le film était en compétition officielle au Festival de Cannes 2017. Thriller horrifique, érotique, Ozon nous livre un récit anxiogène et dérangeant. Une histoire de gémellité, de psychanalyse, de désir sexuel. Le réalisateur joue sur les apparences, sur les interprétations et, insidieusement, nous perd dans les pensées de la fragile Chloé. Comme toujours chez Ozon, la photographie est remarquable et les références sont évidentes (Hitchcock, Polanski, Cronenberg…). Marine Vatch et Jérémie Renier, en symbiose complète, impressionnent. Mais Ozon agace aussi : il aime bousculer, choquer, mettre le spectateur dans l’inconfort, c’est souvent sa marque de fabrique. Ici, il abuse des scènes de sexe sans que cela fasse vraiment avancer l’intrigue. La musique intrusive est désagréable, son regard sur les femmes me semble déroutant pour ne pas dire plus et la fin du film est tout de même bien décevante. Pour public averti !
Marie-Francine
Le nouveau film de Valérie Lemercier hésite entre satire sociale et comédie romantique. Le film déroule son lot de bons sentiments, les dialogues manquant cruellement de piquant…, bref, « Marie-Francine » ne se démarque pas des comédies qu’on nous montre régulièrement avec leur lot de scènes prévisibles. Reste les acteurs : Valérie Lemercier, toujours drôle et touchante, et Patrick Timsit (dans un rôle à contre-emploi) qui offrent les scènes les plus réussies, tandis que Philippe Laudenbach et Hélène Vincent en font malheureusement des caisses. Pourtant ce n’est pas désagréable (la sympathie qu’on éprouve pour Lemercier y est surement pour beaucoup) mais ça manque de folie, de dialogues plus piquants, si bien que ce qui ferait une pastille rigolote pour la TV a du mal à tenir la distance du long métrage.
Conspiracy
« Conspiracy » reprend les codes du genre avec le vieux routier qu’est Michael Apted aux manettes. Tout cela ressemble à du déjà-vu : la CIA a un traitre dans ses rangs, un risque majeur d’attentat est imminent et Alice Racine (Noomi Rapace) est appelée à la rescousse. Entourée d’un beau casting (Malkovitch, Bloom, Douglas et Toni Collette), l’actrice suédoise en agent indestructible est plutôt convaincante. A défaut d’être tout à fait crédible et manquant d’originalité scénaristique, cette course contre la montre se regarde néanmoins sans déplaisir. Du cinoche américain formaté malgré tout.
L’amant d’un jour
Philippe Garrel est un cinéaste de l’intime. Il met au cœur de son film les affres du cœur. Ici ceux d’un père tombé amoureux d’une de ses élèves et de sa fille larguée par son petit ami. Filmé en noir et blanc pour donner une touche nouvelle vague, Garrell joue sur la fragilité de ses personnages. On peut être touché par ce babillage sur les sentiments, mais l’ennui pointe malheureusement très vite son nez d’autant que le jeu pas toujours juste des acteurs (sauf Caravaca) n’arrange rien. Son regard sur les rapports hommes/femmes ne me semble guère flatteur pour la gente féminine. Une voix off agaçante finit par nous mettre définitivement sur les rotules. Un cinéma mélancolique qui semble daté et à l’intérêt limité.
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auroreinparis
Oula, pas de coup de coeur donc.
LE SEUL qui me tente est le Ozon, que je vais voir ce soir, mais je vois une avalanche d’articles négatifs ….
Carre
J’attend de lire ton avis