Last Hero Inuyashiki, tome 3
Titre : Last Hero Inuyashiki
Série : Last Hero Inuyashiki, tome 3
Auteur : Hiroya Oku
Éditeur : Ki-Oon
Date de publication : 2016 (février)
Synopsis : À 58 ans, Ichiro Inuyashiki est loin d’être un modèle pour ses enfants. Vieux avant l’âge, méprisé de tous, il a vécu toute sa vie en employé de bureau minable et n’a pour toute amie que sa chienne Hanako. Comme si cela ne suffisait pas, on lui diagnostique un cancer en phase terminale lors d’un examen de routine… C’en est trop pour le pauvre vieillard. Alors qu’il pleure de désespoir dans un parc en pleine nuit, une lumière aveuglante apparaît… et c’est l’impact !
Les deux premiers volumes de Last Hero Inuyashiki étaient l’occasion d’introduire les deux protagonistes principaux du récit de Hiroya Oku. Il en découlait une certaine vision manichéiste de cette histoire. Le premier tome était consacré au bon, le vieil Ichiro, qui se fit la promesse de secourir la veuve et l’orphelin, le second à son alter ego violent et imprévisible, Hiro. Aussi, l’attente des lecteurs à l’ouverture de ce troisième tome est d’une part une première confrontation entre les deux personnages, d’autre part l’approfondissement d’une histoire aux prémices prometteurs.
D’emblée pourtant, le lecteur ne retrouve ni l’un ni l’autre des personnages préalablement évoqués et suit un petit couple bien rangé, mais pas pour longtemps, puisque qu’il se trouve bien malgré lui aux prises avec des Yakuzas. Le ruffian le plus haut placé de la petite troupe décide tout simplement de s’accaparer la jeune femme. Où diable sont donc passés Hiro et Ichiro?
L’un d’eux au moins, vaque à ses occupations tranquillement. Pourvu de capacités de réceptions hors du commun grâce à son corps de cybernétique fraîchement inauguré, Ichiro parvient à percevoir les lointains échos de ces péripéties et décide d’intervenir, gonflé encore de sa naïveté. En termes de trame scénaristique cependant, lecteurs avides, c’est bien tout ce à quoi vous aurez droit dans ces pages ou presque. En effet, l’histoire n’avance en réalité par beaucoup, pour ne pas dire qu’elle fait du sur place. Globalement déjà assez peu bavard dans les deux premiers volumes, les bulles brillent par leur extrême rareté ici. En une grosse dizaine de minutes, on atteint l’autre face de la couverture après une lecture initiale. La première chose qui vient à l’esprit, c’est qu’il ne s’est au bout du compte pas passé grand chose de première importance dans les pages que l’on vient d’engloutir. Pourquoi donc une telle avarice de dialogue? Pourquoi donc tant d’onomatopées? C’est que l’intérêt de ce volume doit donc se trouver ailleurs. Aller, on retourne à la ligne et on reprend.
Si le cœur de ce troisième opus de Last Hero Inuyashiki n’est pas dans son récit, c’est qu’il est dans ses coups de crayons et dans ses encrages en noir et blanc. Malgré quelques petites facilités de dessin, lors d’une scène dans un lit notamment (je vous vois venir avec vos gros sabots), ainsi que quelques paysages numériques qui viennent assombrir la toile, l’efficacité et la précision de la patte d’Hiroya Oku sur ses personnages sont ce sur quoi l’attention se concentre. Car si le trame n’avance pas, ce tome devient en revanche très rapidement le cadre d’une déferlante de violence terrible… mais aussi extrêmement bien mise en scène. Cette violence en rebutera sans doute quelques uns. Il est vrai que ces pages ne sont pas sans rappeler la violence de Gantz, mais aussi peut-être, sa vacuité. Un tourbillon de violence dont l’utilité peut poser question. Que d’efficacité et de dynamisme dans ces scène pourtant!. Les mouvements des corps et leurs détails (les tatouages des Yakuzas sont grandioses), les expressions, sont très réussis. L’on ne peut s’empêcher de voir dans cette violence une évidente gratuité et une surenchère caractéristique du créateur de Gantz.
Au terme de la lecture, on se dit que certes, c’est efficace, que ça défoule, mais que l’on a nullement avancé dans le récit. Des pages détrempées de sang qui se tournent sans ralentir, plus regardées de près que lues. C’est un peu dommage. A quand, finalement, la rencontre des deux protagonistes?
Autres critiques :
Aucun commentaire
Lutin82
Franchement, je n’ai pas accroché du tout. J’ai donc laisser tomber au bout de 2 tomes.
Casper
Qu’est ce qui te fait lâcher?
Lutin82
Je trouve l’ambiance pesante, trop déprimante.
Casper
Certes, ce n’est ni très sain ni très joyeux^^