Je vis pas ma vie, je la rêve
Titre : Je vis pas ma vie, je la rêve
Auteur : Jacques Higelin et Valérie Lehoux
Éditeur : Fayard
Date de publication : 2015 (octobre)
Synopsis : Cinquante ans après son premier enregistrement ; quarante ans après la déflagration rock de BBH ; trente ans après son gigantesque spectacle de Bercy, Jacques Higelin se raconte. Et raconte ceux qui comptent pour lui. La naissance dans la guerre, la découverte du jazz puis du théâtre, le service militaire en Algérie, les spectacles expérimentaux avec Brigitte Fontaine, la vie en communauté, la drogue, la tornade du rock, les années dans la dèche, les grandes mises en scène, les peurs et les bonheurs, les voyages, les enfants… Un chemin de liberté folle et de découvertes permanentes, sur lequel on croise, entre autres, des cascadeurs, le guitariste Henri Crolla, Moustaki, Peter Brook, Jacques Canetti, un conteur de Marrakech, Trenet, Jacno ou Barbara. Ce voyage, Jacques Higelin le fait aux côtés de la journaliste Valérie Lehoux, critique à Télérama et auteur d’une biographie de Barbara (Fayard). Leur récit musarde sans cesse entre passé et présent, reflet de la personnalité d’un homme qui se promène dans la vie sans se soucier du temps.
Ceux qui ont peur de mourir ont souvent peur de vivre. Ils respirent prudemment en attendant la fin.
Esprit libre, poète lunaire croquant la vie… : ce livre va ravir les fans du grand Jacques. Le titre, « Je ne vis pas ma vie, je la rêve », résume parfaitement le ton du livre. Baladin charmeur, amoureux des mots, curieux de tout, capable d’extravagances verbales puis de renfermements soudain, Higelin se livre sous le regard de Valérie Lehoux. On y découvre un homme terriblement attachant mais imprévisible, aussi. L’homme porte un regard un brin nostalgique sur les grands moments vécus (tu m’étonnes !), sur la chance de rencontres inoubliables, en éternel gamin s’émerveillant comme à vingt ans. Mais il y a aussi les galères, les doutes qui forgent tout homme. C’est dit et écrit avec beaucoup de classe, à l’image de cet immense artiste. « Champagne ! » c’est avec ce titre que j’ai découvert Higelin en 79 : il résume bien l’itinéraire de ce troubadour amoureux de Trenet.
Bravo pour tout, merci pour ce bonheur partagé