Frantz

Adrien, jeune français, vient fleurir la tombe de Frantz lorsqu’il rencontre sa fiancé Anna. Se présentant comme l’ami de son fiancé, Anna et ses beaux parents, les Offmeister, lui ouvrent les portes de leur maison. Réveillant par la même des tensions dans la petite ville allemande.

Un drame romanesque sur fond d’après Première Guerre mondiale. Cette histoire de mensonge, de pardon, de sentiments qui s’entremêlent est menée par un Ozon en grande forme. Sa mise en scène sublime nous offre des scènes où l’émotion et la beauté ne font qu’une. Le choix du noir et blanc ajoute à cet esthétisme évident. L’évidence, aussi, avec la jeune actrice Paula Beer d’une beauté incroyable, rajoute au trouble et à la mélancolie que véhicule le film. Ozon capte ce visage incroyablement photogénique, certains plans mériteraient des arrêts sur image. Accompagné du surdoué Pierre Niney, homme fragile et tourmenté, leur duo vaut à lui seul le détour.

Ozon s’assagit, son cinéma y gagne en émotion. Il nous offre en tout cas, un très bon mélodrame juste et beau. Surement l’un de ses films les plus réussis.