Batman, tome 3 : Le deuil de la famille
Titre : Le deuil de la famille
Série : Batman, tome 3
Scénariste : Scott Snyder
Dessinateur : Greg Capullo
Éditeur : Urban Comics (DC Renaissance)
Date de publication : 14 février 2014 (2013 en VO chez DC Comics)
Synopsis : À peine remis de son éprouvant combat contre la Cour des Hiboux, Batman voit revenir son pire cauchemar, le plus terrible de ses adversaires : le Joker ! Et cette fois-ci le Clown Prince du Crime est décidé à détruire non pas uniquement le Chevalier Noir, mais également tous les associés qui gravitent autour, à commencer par Alfred, le fidèle serviteur…
Il ne m’a pas vu. Pas vraiment vu. C’est là que j’ai su … que j’ai su qu’il se moquait éperdument de savoir qui se cache sous le masque, et qu’il ne s’en soucierait jamais.
Après une longue histoire sur la Cour des Hiboux en deux tomes et une année de publication, Batman revient à ses premières amours pour affronter de nouveau le Joker dans un troisième tome dont le titre fait particulièrement référence au volume Un Deuil dans la famille, qui voyait un des Robin se faire violemment tué par le fameux Prince du Rire.
Scott Snyder s’associe ici à James Tynion IV pour ramener le Joker sur le devant de la scène. Déjà, il faut avoir lu Detective Comics #1 pour être au courant des plus récents déboires du Joker à Gotham : avec le concours du Taxidermiste, il s’est séparé de son visage (!!!… !) qui trône désormais au Gotham City Police Département. Drôle de départ, d’autant qu’à peine quelques cases après nous avoir informés de cela, le retour du Prince du Crime est évidemment en marche. Autant dire que le lancement de ce tome est franchement abrupt, notamment après les révélations de la fin du deuxième tome qui ne sont nullement approfondies (voire déjà quasiment oubliées ?) pendant cette aventure.
Greg Capullo apparaît pour certains la seule raison de continuer à lire cette série ; il faut dire qu’il continue d’officier de manière très appliquée aux dessins, tandis que Jock assure les back-ups de chaque épisode qui servent d’interludes au sein de l’histoire. Nous avons ici affaire à un graphisme très violent, servant tout autant, voire plus, le récit que ne le fait le scénario lui-même. Malheureusement, tout cela apparaît trop souvent gratuit : pour faire un énorme rappel à la saga Le Deuil dans la famille qui voyait la mort violente du deuxième Robin, Jason Todd, de la main du Joker, Scott Snyder tente de créer des scènes traumatisantes incluant systématiquement toute la Bat-family, mais même si ce n’est évidemment pas mal dialogué, les choix du Joker ne tiennent pas debout, manquant de fondations solides au sein de l’univers des New 52.
À force de revisiter les poncifs du personnage, Scott Snyder commence à se répéter, au point de devoir faire plus violent pour se démarquer. Cet aspect gênant est rattrapé par les dessins d’ambiance de Greg Capullo (attention aux visages, quand même…). Espérons que « Zero Year », l’arc suivant, relancera la machine car ce « Deuil de la famille » n’est pas très rassurant.
Voir aussi : Tome 1 ; Tome 2 ; Tome 4
Autres critiques : Yaneck Chareyre (Les Chroniques de l’Invisible) et Yvan Tilleul (Sin City)
7 commentaires
yaneckchareyre
Tu es beaucoup plus sévère que moi, je n’ai pas ressenti ma lecture ainsi. ^^
Dionysos
C’est juste que je trouve vraiment que Scott Snyder en fait trop, toujours plus, pour juste marquer de son empreinte la série en réutilisant des histoires qui ont déjà fait parlé d’elles. Personnellement, c’est Greg Capullo qui fait le plus de boulot ici.
Après, c’est sûrement la déception qui parle aussi. 🙂
belette2911
Bheu, je passe ! 🙁
Dionysos
Bheu, il faut bien de temps en temps. 🙂
belette2911
Oui, là, ça m’a l’air trop sombre, trop chaotique…
Dionysos
Ça l’est, oui. 🙂
belette2911
Je me disais bien… :/