Focus #6 : Les mois du cuivre, le steampunk chez Bragelonne
Depuis 2013, les éditions Bragelonne réactivent la fièvre « steampunk » de leurs lecteurs en proposant ce qu’ils ont surnommé « le mois du cuivre ». Qu’est-ce donc ? Que nous proposent les éditions Bragelonne avec cet événement ? La deuxième saison de ce mois particulier est l’occasion d’approfondir leur concept.
Ce que les éditions Bragelonne appelle « le mois du cuivre » est un ensemble de publications de romans autour du thème du steampunk. Ce « punk à vapeur » (inventé par pure dérision par K. W. Jeter par rapport au cyberpunk) bénéficie depuis plusieurs années d’une recrudescence par le biais, surtout, de son esthétique (industrie 1900 et mode de la Belle Époque) qui nourrit un imaginaire foisonnant. Il nous cependant pas négligé les autres aspects que sont le « Do It Yourself » (artisanat, récupération de matériaux, voire recyclage) et la forte philosophie du « punk », en marge du système dominant. Pour mettre en valeur tout cela, Bragelonne propose ainsi, par lot de trois sorties, des ouvrages collector misant sur des intégrales ou de gros volumes ; de plus, ils entourent ces livres d’une esthétique propre : dorures cuivrées sur la couverture en relief, mais aussi sur les pages, coins de pages arrondis, ainsi que maquette intérieure ouvragée.
Dans les trois choix effectués dans chaque saison de ce « Mois du Cuivre », nous pouvons retrouver une certaine cohérence avec, à chaque fois, une référence anglo-saxonne en la matière, puis une référence francophone, et enfin un autre titre sûrement d’envergure mais beaucoup moins connu du public.
– Les Voies d’Anubis, de Tim Powers
– Confessions d’un automate mangeur d’opium, de Fabrice Colin et Mathieu Gaborit
– L’Étrange affaire de Spring Heeled Jack, de Mark Hodder
Le premier Mois du Cuivre s’appuie sur ce qui est peut-être LA référence en matière vaporiste : Les Voies d’Anubis de Tim Powers. Relecture hallucinée du mythe du loup-garou inspirée par les écrits de H. G. Wells et de lord Byron, cet ouvrage contribue à la culture steampunk par ses machineries et son aspect rocambolesque, voire picaresque. Ensuite, on nous propose les Confessions d’un automate mangeur d’opium de Fabrice Colin et Mathieu Gaborit, qui ont su adapter le genre steampunk à leur univers féérique d’une culture bien plus francophone. Enfin, avec L’Étrange affaire de Spring Heeled Jack, c’est l’occasion de découvrir les premières aventures de Burton et Swinburne, par Mark Hodder.
– Arcadia, de Fabrice Colin
– La Bible Steampunk, de Jeff Vandermeer (avec la collaboration de S. J. Chambers)
– New Victoria, de Lia Habel
De ces trois ouvrages de la saison 2 du « Mois du Cuvire », le premier voit Fabrice Colin être le seul auteur à participer aux deux premières saisons de ce « Mois du Cuivre » avec l’intégrale d’Arcadia. New Victoria est également une grosse intégrale à découvrir ou re-découvrir. Toutes deux bénéficient de couvertures élaborées par Noëmie Chevalier. Enfin, La Bible Steampunk de Jeff Vandermeer, dans un format similaire aux volumes très connus de Jules Verne (cartonnés rouge avec différentes machineries en guise de décor) s’affiche comme un ouvrage de référence sur la culture vaporiste, dont les premières pages sont lisibles ci-dessous.
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Saluons donc cette entreprise motivante qui est non seulement l’occasion de découvrir en profondeur un genre littéraire à part entière (et qui n’est pas uniquement une esthétique chatoyante, rappelons-le !), mais également de capter ça et là ces intégrales et ces gros volumes collector. Seul le prix correspondant (entre 25 et 30€, même si cela le mérite davantage que la publication de nombreux titres de « littérature générale » dans ces mêmes prix) pourra retenir certains lecteurs de céder à cette douce tentation vaporiste.
Aucun commentaire
Escrocgriffe
Je me suis fait offrir pour Noël « les voies d’Anubis », j’ai hâte de le lire !
Dionysos
AH !! Prends bien ton temps pour le lire, ne fais pas de pause, et tu vas planer ! Par contre, c’est particulier, c’est certain. 🙂