Blanche neige
Titre : Blanche neige
Scénariste : Maxe L’Hermenier
Dessinateur : Looky
Éditeur : Ankama
Date de publication : 2012
Synopsis : Le Royaume des Neiges se meurt. Figé dans les glaces éternelles, il subit le joug maléfique d’une reine aussi belle qu’impitoyable. Alors que s’étend le voile sombre de la sorcellerie, porté par les rites nécromanciens de la perfide souveraine, l’espoir renaît en la personne de la pure Blanche Neige, l’héritière légitime du trône que tout le monde croyait disparue à jamais. Des profondeurs de la forêt où siège le conseil des nains cannibales aux portes du palais, le destin de la jeune fille va enfin s’accomplir…
Les messagers du royaume se répandirent pour annoncer la triste nouvelle, la mort du souverain des neiges, allant jusqu’aux confins des frontières connues. Peu en revinrent vivants. Mais nul suzerain ni gueux ne pouvait désormais ignorer le visage de la nouvelle souveraine. Ainsi débuta la tyrannie de celle que tous plus tard appelèrent la reine sorcière.
Décidément, les contes de fées ont la cote en ce moment ! Après la série « Once Upon a time » et des films tels que « Blanche Neige et le chasseur » ou encore « Miror Miror », voilà donc que Blanche Neige débarque en bande dessinée avec cet album éponyme qui lui est consacré. L’objectif : proposer une vision novatrice et moderne de ce personnage emblématique de Disney créé en 1812 par les frères Grimm, vision évidemment complètement à l’opposée de celle mièvre et (très) légèrement machiste que l’on retrouve dans le célèbre film animé de 1937. Il est vrai que de ce côté là, nous n’avons pas à nous plaindre, les concepteurs de la bande dessinée nous faisant découvrir une héroïne plus sombre, plus sauvage et surtout moins potiche (certes, ce n’était pas très dur…) que celle à laquelle nous sommes habitués et avec laquelle nous avons grandi. Ici pas question d’attendre bien sagement le prince charmant et encore moins de se mettre au ménage !
Au delà de cette originalité dans le traitement du personnage de Blanche Neige, il faut malheureusement reconnaître que le reste est un peu plus décevant. Le graphisme, tout d’abord, est assez perturbant, l’illustrateur optant parfois pour des dessins très travaillés et la case suivante pour des images très enfantines, un contraste déstabilisant plus que séduisant. Le scénario quant à lui aurait pu être prometteur (des nains cannibales, un monde vaste, peuplé de créatures mystérieuses et que se partagent différents clans…) mais se révèle hélas bien trop peu développé. Il en va de même des personnages qui sont loin d’être inintéressants mais qui auraient mérité d’être beaucoup plus étoffés : on ignore tout de l’histoire du Chasseur ou de la reine sorcière, les nains sont quasiment invisibles et n’ont qu’un rôle très secondaire… Au final même Blanche Neige demeure une inconnue et compte tenu du potentiel de cet album, c’est bien dommage.
Petit bonus : sont proposées en fin de volume des illustrations de quelques dessinateurs nous présentant chacun leur vision personnelle du personnage de Blanche neige (de la guerrière sombre à la pureté par excellence en passant par la pin-up, la ninja…), le tout parfois accompagné d’un petit texte explicatif. Cela vaut le détour et permet de finir cette lecture sur une note plus positive.
Aucun commentaire
belette2911
Blanche-Neige et les sept mains… D J’aime bien la dernière illustration ! Pour le reste, je passerai mon tour avec cet album 😉
Boudicca
C’est pour ça que j’ai choisi celle-ci 😉
belette2911
Je m’en doutais… 😀