Marvel Zombies, tome 1 : La famine
Titre : La Famine
Série : Marvel Zombies, tome 1
Scénariste : Robert Kirkman
Dessinateur : Sean Phillips
Éditeur : Panini Comics (100% Marvel)
Date de publication : 6 février 2007 (2006 en VO chez Marvel Comics)
Synopsis : Sur une Terre étrangement semblable à celle de l’univers Marvel, un virus alien a transformé tous les plus grands super-héros du monde en monstres anthropophages ! En trois heures à peine, ils ont dévoré toute la population de la planète… mais comment vont-ils assouvir leur insatiable faim maintenant que la chair humaine se fait rare ?
C’est du délire !! Tu es une tête coupée ! Tu n’as même pas de corps ! Ta maladie t’a consumée… tout en te maintenant en vie. Mais cette faim… C’est dans ta tête ! Tu ne peux pas digérer… tu n’as même pas de corps ! Les aliments n’ont nulle part où aller ! (T’Challa à la Guêpe)
Mêler morts-vivants et super-héros Marvel, tel était le défi lancé à Robert Kirkman par la « Maison des Idées », la fameuse maison Marvel. Autant dire tout de suite que le créateur, entre autres, de Walking Dead et d’Invincible (deux séries qui cartonnent en ce moment), a relevé ce défi haut la main !
L’auteur a accepté ce challenge à la condition (et pas des moindres !) de pouvoir faire des héros Marvel ce qu’il voulait, et il est certain au vu du résultat qu’il en a bien profité : Magnéto fait figure de dernier héros solitaire et magnifique ; Spider-Man, Iron Man, Captain America et bien d’autres ne sont que des monstres sanguinaires, l’univers Marvel est « sang » dessus-dessous ! Attention à vos yeux comme à vos cerveaux, ici tout est permis !
Même si l’histoire n’est partie que de trois malheureux épisodes où les Quatre Fantastiques découvraient une dimension où vivaient ces super-héros morts-vivants, l’auteur en fait quelque chose de bien plus énorme et d’indépendant. Et Sean Phillips sert habilement le récit par des dessins particulièrement gores ; le scénario aidant, l’ensemble devient presque insoutenable, tellement certaines scènes sont parfois pires que celles présentes dans les épisodes de Walkind Dead… mais cela tient aussi, pour moi, à une certaine dimension philosophique tournant autour de la possibilité de dépasser la mort. Pour autant, par sa dimension spectaculaire et outrancière, voilà bien un comics qui confine au génie de l’humour noir.
Une histoire en un volume parfaitement construite qui mêle parfaitement cynisme et humour très (très) noir. De ce niveau, on en veut encore !
Voir aussi : Tome 2 ; Tome 3