Arsène Lupin, gentleman cambrioleur
Titre : Arsène Lupin, gentleman cambrioleur
Cycle : Les aventures extraordinaires d’Arsène Lupin, tome 1
Auteur : Maurice Leblanc
Nouvelles : L’Arrestation d’Arsène Lupin ; Arsène Lupin en prison ; L’Évasion d’Arsène Lupin ; Le Mystérieux voyageur ; Le Collier de la reine : Le Coffre-fort de madame Imbert ; Herlock Sholmès arrive trop tard ; La Perle noire ; Le Sept de coeur
Éditeur : Le Livre de Poche (coll. Policier)
Date de publication : 1962 (déjà en 1907 chez Pierre Lafitte)
Synopsis : Vif, audacieux, impertinent, rossant sans arrêt le commissaire (qui ici, en l’occurrence, s’appelle l’inspecteur Ganimard), traînant les cœurs après lui et mettant les rieurs de son côté, se moquant des situations acquises, ridiculisant les bourgeois, portant secours aux faibles, Arsène Lupin, gentleman cambrioleur est un Robin des Bois de la « Belle Époque ».
Un Robin des Bois bien français : il ne se prend pas trop au sérieux, ses armes les plus meurtrières sont les traits d’esprit ; ce n’est pas un aristocrate qui vit comme un anarchiste mais un anarchiste qui vit comme un aristocrate. Arsène Lupin, après plus d’un demi-siècle, n’a pas vieilli. Il ne vieillira jamais en dépit de son chapeau haut de forme, de sa cape et de son monocle.
Lupin ne reste en prison que le temps qu’il lui plaît, et pas une minute de plus.
Ces nouvelles d’Arsène Lupin, gentleman cambrioleur, ont largement contribué à populariser ce personnage facétieux qu’est ce voleur au grand cœur. Après le succès de la toute première nouvelle le mettant en scène, Maurice Leblanc publie ensuite ce recueil pour nous conter plusieurs de ses aventures.
Il y a de quoi s’enthousiasmer avec ces nouvelles ! Bien sûr, aucun style narratif particulier n’est à saluer, mais le ton volontairement enjoué donné au héros principal et la multiplication de ses aventures en des lieux insolites ou attendus captive suffisamment le lecteur pour ménager aucun ennui. C’est bien là l’important. Ajoutons à cela la fascination de se mettre du mauvais côté de la loi, ainsi qu’une allusion non dissimulée à Sherlock Holmes (rebaptisé ici Herlock Sholmès pour ne pas froisser sir Arthur Conan Doyle !), et ce recueil sans prétention au départ ravira tout amateur de littérature policière, ici habilement inversée et contournée.
Le jeu fait partie intégrante du personnage d’Arsène Lupin, même si tout semble sérieux autour de lui. Le contraste entre ses actions, son monde et son époque est sûrement un des témoignages les plus intéressants à retenir sur la vision du « hors-la-loi » au début du XXe siècle. Et puis comment se lasser d’évasions de prison spectaculaires, d’utilisations de passages secrets (mention spéciale à la toute dernière aventure/nouvelle : impossible d’oublier l’aventure rocambolesque au fond de ce manoir isolé !), ou même de « simples » cambriolages de particuliers réalisés par ce roublard Arsène Lupin ?
Un classique qui se lit en étant empreint de nostalgie pour ces vieux personnages si bien caractérisés qu’ils sont encore des incontournables aujourd’hui.
Aucun commentaire
belette2911
Je dois lire (relire) « Arsène contre Herlock Sholmès ».
divinumverum
😉 très très bon choix mon ami !!!!! je les ai tous :-))
et je me dis souvent, « relis-les » 😀 j’ai tellement adoré le style de M. Leblanc, son personnage au charme fou, burlesque et mystérieux (aussi cf. blessure d’avoir perdu son épouse, puis son fils…) qu’il faut impérativement que je les relise 😀
Arsène, on ne peut que l’aimer !
ps : j’aime beaucoup votre page, et dans cet esprit, vous pouvez également mettre en exergue 2 BD : Hellsing (lecture originale sur la forme = la 1ère page est à la fin du livre) et Pierre Tombal 😀
Dionysos
Merci ! 😉 Je note tout cela (mon porte-feuilles ne vous remercie pas) et j’espère chroniquer d’autres Arsène Lupin un jour. 🙂