Science-Fiction

Le cycle de Fondation, tome 1 : Fondation

Fondation 1

Titre : Fondation (Foundation)
Cycle : Le cycle de Fondation, tome 1
Auteur : Isaac Asimov
Éditeur : Folio SF
Date de publication : 26 mars 2009 (1951 en VO chez Gnom Press)
Récompenses : Prix Hugo de la meilleure série de tous les temps

Synopsis : En ce début de treizième millénaire, l’Empire n’a jamais été aussi puissant, aussi étendu à travers toute la galaxie. C’est dans sa capitale, Trantor, que l’éminent savant Hari Seldon invente la psychohistoire, une science nouvelle permettant de prédire l’avenir. Grâce à elle, Seldon prévoit l’effondrement de l’Empire d’ici cinq siècles, suivi d’une ère de ténèbres de trente mille ans. Réduire cette période à mille ans est peut-être possible, à condition de mener à terme son projet : la Fondation, chargée de rassembler toutes les connaissances humaines. Une entreprise visionnaire qui rencontre de nombreux et puissants détracteurs…

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Pour réussir, il ne suffit pas de prévoir. Il faut aussi savoir improviser.

Un monument ! Voilà comment considérer la toute première pierre apportée par Isaac Asimov à sa fabuleuse entreprise de science-fiction qu’est la Fondation !

Fondation, c’est une vision novatrice au sein de la science-fiction, pour son époque comme pour la nôtre. Fondation, c’est un concept ô combien tentant : la psycho-histoire, c’est-à-dire la prescription potentielle des événements à venir par le biais de calculs mathématiques correspondant aux grandes tendances économiques et sociétales de l’Histoire humaine. À cette imagination féconde, Isaac Asimov ajoute toute sa verve et son talent de narrateur, car incontestablement, on ne peut lui enlever son talent certain pour le récit et Fondation en est le meilleur exemple !

Des textes courts, presque des nouvelles en somme, viennent ainsi ponctuer ce premier volume de l’Histoire de la Fondation (qui prend place dans l’Histoire du Futur écrite par l’auteur). La force de cette entrée en matière réside dans le fait que la forme du récit a un rapport double avec le fond de ce même récit. En effet, la psycho-histoire met en avant les grandes tendances invariables de l’Histoire au détriment de l’action des individus, et cela est confirmé par ce choix du format « nouvelles » puisqu’on quitte des personnages une fois leur aventure terminée, sans avoir idée qu’on ne les reverra plus.

Pourtant, à l’inverse, chaque nouvelle montre bien que les individus agissent malgré tout, malgré ces « invariants ». Voilà d’ailleurs le seul bémol de ce premier tome, s’il faut en trouver un : l’habitude systématique prise par le lecteur à voir le plan de Seldon et la Fondation en général se réaliser et se préserver à chaque fois (tout petit spoiler en fait par cette phrase…) ; c’est dommage de s’attendre ainsi à ce que certaines choses arrivent sans possibilité de variations quelconques.

Cette inéluctabilité est d’ailleurs un jeu latent, orchestré par l’auteur, pour mettre en place ses deux ouvrages suivants dans le Cycle de Fondation : Fondation et Empire, puis Seconde Fondation, deux ouvrages pleinement dans la continuité talentueuse de ce début de cycle…

Voir aussi : Tome 2 ; Tome 3 ; Tome 4 ; Tome 5

Autres critiques : Adlyn Loompa (Livers & petits papiers) ; Évasion imaginaire ; Maedhros909 (Lire, voir, jouer, écouter, découvrir) ; Ptite Trolle (Lectures trollesques)

Kaamelotien de souche et apprenti médiéviste, tentant de naviguer entre bandes dessinées, essais historiques, littératures de l’imaginaire et quelques incursions vers de la littérature plus contemporaine. Membre fondateur du Bibliocosme.

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