Fantasy

Seven Deadly Sins, tome 1

Titre : Tome 1
Cycle/Série : Seven Deadly Sins
Auteur : Suzuki Nakaba
Dessinateur : Suzuki Nakaba
Éditeur : Pika Edition
Date de publication : 19 mars 2014

Synopsis : Il y a dix ans, au royaume de Britannia, un groupe de chevaliers très cruels, les Seven Deadly Sins, s’est rendu coupable d’un crime abominable… Depuis, ils ont disparu et personne ne sait ce qu’ils sont devenus ! La princesse Elizabeth est prête à tout pour retrouver ces légendaires chevaliers. À ses yeux, ils représentent le seul espoir du royaume contre les surpuissants Chevaliers Sacrés qui ont renversé le pouvoir et sèment la terreur ! Sa rencontre avec Meliodas, un garçon à la force exceptionnelle, et Hawk, son cochon, marque le début d’une quête riche en rebondissements, où magie et combats sont au rendez-vous !

Les 7 péchés capitaux… les criminels qui ont comploté contre le royaume il y a dix ans. Ces gars là n’ont toujours pas été arrêtés, n’est-ce pas? Non, pas un seul. D’après certaines rumeurs, ils seraient tous morts mais…
Ils sont forcément morts! Jamais les chevaliers sacrés ne laisseraient courir!

Second manga le plus vendu au Japon en 2015 derrière l’indétrônable One Piece, Seven Deadly Sins en est déjà à son 23è volume publié en France. Avoir 22 tomes de retard n’est plus un problème pour moi. Les séries de Fantasy dans la BD japonaise sont encore relativement peu nombreuses mais de plus en plus populaires. Berserk est de loin la plus fameuses d’entre elles, mais avec Seven Deadly Sins, Suzuki Nakaba entend bien se tailler la part du lion. L’un des avantages de cette saga est que sa fin est apparemment déjà écrite, l’on peut donc espérer éviter le phénomène de rallongement qu’ont tendance à connaître de nombreux autres mangas.

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L’histoire prend place dans le royaume de Britannia, dans un royaume voisin de celui d’Arthur. On est donc en plein dans les légendes arthuriennes avec ses chevaliers de la table ronde ( buffet à vaisselle). Il y a dix ans, l’ordre des chevaliers des Sept péchés capitaux s’est rendu coupable d’un crime odieux qui leur a valu d’être bannis. Depuis lors, l’ordre des Chevaliers sacrés poursuit ces sombres personnages. Pourtant, la jeune princesse Elizabeth, arpente le royaume incognito à la recherche de ces criminels. Le royaume est en réalité en proie à la violence et à l’ambition des prétendus chevaliers sacrés, bien moins sympathiques qu’il n’y paraît. A bout de forces, elle s’effondre dans la taverne du jeune Meliodas, qui s’avère être le premier des sept individus qu’elle recherche. Commence alors la quête qui va mener le duo et le cochon qui parle Hawk à la recherche des anciens compagnons de Meliodas (il est pas mal ce nom !).

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La fantasy est à peu près au moins autant à la mode que les superhéros aujourd’hui et Seven Deadly Sins en concentre tous les ingrédients. La chevalerie, l’aventure, la magie qui enveloppe le manga de Suzuki Nakaba participent au succès du manga. Rien de tout cela n’est très original (Méliodas à perdu la mémoire sur les événements qui ont entraîné la dissolution des Sept Péchés Capitaux, comme c’est pratique), mais cela n’en fonctionne pas moins très bien. Il faut dire que les bases ont déjà été maintes fois éprouvées. Seven Deadly Sins reprend aussi classiquement les bases du nekketsu (un héros solitaire/orphelin, une quête à réaliser, des pouvoirs magiques, une lutte contre le mal avec ses compagnons) mais tout cela est efficacement orchestré. Il y a un véritable potentiel épique dans Seven Deadly Sins et on le ressent très rapidement. La construction future de l’équipe qui traversera sans doute le manga n’est pas sans rappeler une certaine communauté® bien connue. En somme, les amateurs de manga et de de chevaliers de la table ronde dans une aventure qui se veut plus légère et accessible y trouveront leur compte. Les personnages sont agréables à suivre même s’ils suivent des archétypes classiques : le jeune garçon aux pouvoirs magiques et à la mémoire défaillante, la jeune princesse naïve, le premier méchant beau gosse, la mascotte qui parle. Comme tout bon shônen qui se respecte, Seven Deadly Sins distille son humour avec parcimonie, à travers le personnage du sympathique Hawk, le cochon qui parle. Vous ne rirez pas aux éclats, mais pourrez sourire au moins de temps à autre. Devant l’humour de Hawk en tout cas, pas devant celui de Mélodias, qui ne pratique lui qu’un humour lubrique proche du harcèlement à l’égard de la charmante Elizabeth. Rien de très surprenant dans un shônen, mais c’est quand même un peu gênant. Déjà naïve, la princesse s’en trouve relayé fréquemment au rang de femme-objet. Espérons que sa situation s’améliore avec le temps. En somme, tous ces différents éléments (y compris celui tout juste évoqué) constituent la recette idéale du shônen à succès. Et l’alchimie fonctionne plutôt bien.

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Le dessin de Suzuki Nakaba n’est pas dénué de charme quand il s’agit de donner vie à cet univers. Le trait est déjà agréable parce qu’il s’inscrit dans la tradition d’un style assez proche de celui des années 1980 et plus particulièrement de celui de Toriyama (Dragon Ball) que ce soit dans les traits de certains personnages (Méliodas n’est pas sans me rappeler Trunks) ou dans les scènes de combat où on aperçoit déjà quelques destructions à belle échelle. Le trait est cependant déjà assuré. Il faut dire que l’auteur n’en est pas à son coup d’essai. Les décors sont plutôt réussis et détaillés et sonnent très fantasy (petite chaumière, forêts épaisses et châteaux perchés), de même que les personnages principaux avec leurs armures un peu exagérées mais tape à l’oeil. Les figurants sont à quant à eux moins fouillés et leurs traits s’éloignent d’ailleurs un peu du manga. Tout cela s’organise autour d’une construction des planches autant dynamique qu’efficace.

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Avec son univers déjà connu mais pas moins réussi, ses combats à peine aperçus mais déjà impressionnants, Seven Deadly Sins est une lecture sympathique. Mais un manque évident d’originalité et un personnage féminin en deçà du reste viennent quelque peu assombrir le bilan de ce premier volume.

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Élevé à l'université Kaamelott option Simpson, plus ou moins historien moderniste, geek invétéré (on ne se refait pas). Revenu il y a fort longtemps à la bande dessinée par le manga, et tombé désormais dans la marmite BD-comics-manga, s'essaye à la critique.

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