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Theeb
Titre : Theeb
Scénario : Naji Abu Nowar et Bassel Ghandour
Réalisateur : Naji Abu Nowar
Acteurs principaux : Jacir Eid, Hassan Mutlag, Hussein Salameh
Date de sortie française : 23 novembre 2016Synopsis : Péninsule Arabique, 1916, sous l’occupation britannique.Dans un campement bédouin, au coeur du désert, le jeune Theeb, 10 ans, vit avec son grand frère Hussein, qui lui transmet les traditions ancestrales. Une nuit, un officier britannique s’invite dans la communauté : Hussein accepte de le guider à la recherche d’un puits, sur la route de la Mecque. Mais Theeb refuse de se séparer de son frère et décide de les suivre à distance…
Le fort mange le faible.
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Zapping ciné octobre 2016
Salon du livre ce week-end oblige (avec la 25ème heure du livre au Mans), donc voici un petit zapping des films vus cette semaine
« Chouf » de Karim Dridi est indiscutablement le plus intéressant. En situant son action dans les quartiers Nord de Marseille, il réussit parfaitement à nous plonger dans cet univers incertain, celui des gangs asseyant leur pouvoirs à coup de Kalachnikovs et d’intimidation. Entre documentaire et un scénario qui privilégie l’action, le film se montre toujours intéressant même s’il n’échappe pas à une certaine longueur. Avec un casting de tronches à faire trembler le badaud (suicidaire) qui se hasarderait dans ces quartiers, « Chouf » (regarde, en arabe) est un film réaliste, violent avec un final percutant et efficace. Karim Dridi maitrise parfaitement réalité et fiction et signe un film glaçant mais surtout réussi.
Un film qui réunit derrière la caméra Derek Cianfrance (réalisateur des bons « Blue Valentine » et « The Place Beyond the Place ») et devant Michael Fassbender, Alicia Vikander et Rachel Weitz, avouez que cela a de la gueule et donne envie. Et bien bizarrement non. Cette histoire adaptée du roman de M.L. Stedman joue constamment sur le larmoyant, renforcé par une musique qui devient très vite omniprésente (d’Alexandre Desplat) comme pour souligner aux spectateurs le degré de la tragédie. Fassbender tout en retenue et la belle Alicia Vikander en épouse en mal d’enfant font le boulot avec talent, mais au vu des précédents opus de Cianfrance, on pouvait s’attendre à mieux que ce film lacrymal où, bizarrement, l’émotion ne surgit que rarement. Moyen.
Le troisième film est le remake d’un film culte, « Les sept mercenaires » de John Sturges (1960). Cette fois-ci c’est Antoine Fuqua qui s’y colle. Et on doit bien avouer qu’on reste assez perplexe devant ce western qui se regarde sans déplaisir (le film dure 2h13), mais sans un enthousiasme débordant non plus. Alors bien sur, ça flingue, mitraille, hache, découpe, explose sur un rythme effréné : les pauvres villageois bafoués sont admirables à combattre les méchants qui veulent les exproprier, mais ça ne va pas plus loin. Ici ou là un trait d’humour bienvenu, des acteurs qui font le job, Denzel Washington en tête mais une fois le générique venu le sentiment que cette version 2016 ne restera pas dans les annales. A vous de vous faire votre avis.
Pour finir, le film « Dogs ». Voilà un cinéma roumain qui n’en finit plus de nous surprendre car cette histoire de testament qui va provoquer violence et chaos nous permet de découvrir un réalisateur talentueux Bogdan Miricä. Une ambiance de western, des décors arides, plombés par un soleil harassant, un flic en bout de course, un propriétaire qui découvre que les terrains et la maison légués par son grand-père sont aux mains d’un groupe mafieux, le tout dans un style épuré, avare de dialogues : les pièces du puzzle se mettent en place. Le film installe une ambiance anxiogène dès le départ où la violence semble constamment prête à jaillir. Bogdan Miricä ne cherche pas à amadouer le spectateur, ses personnages ne sont guère sympathiques. Pourtant, le film possède un attrait indéniable et vous glace le sang par la volonté du réalisateur de se complaire dans cet inconfort. Un film en tout cas qui ne laisse pas indifférent.
Bonnes séances !
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Comancheria
Titre : Comancheria
Scénario : Taylor Sheridan
Réalisateur : David Mackenzie
Acteurs principaux : Jeff Bridges, Chris Pine, Ben Forster, Gil Birmingham, Marin Ireland
Date de sortie française : 7 septembre 2016
Récompenses : Présenté à « un Certain regard » Cannes 2016 et Festival de Deauville 2016Synopsis : Après la mort de leur mère, deux frères organisent une série de braquages, visant uniquement les agences d’une même banque. Ils n’ont que quelques jours pour éviter la saisie de leur propriété familiale, et comptent rembourser la banque avec son propre argent. À leurs trousses, un ranger bientôt à la retraite et son adjoint, bien décidés à les arrêter.
-Pourquoi t’as accepté de le faire ? – Parce que tu me l’as demandé, frérot.
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Dangerous Women, volume 1
Titre : Dangerous Women, volume 1
Anthologistes : G. R. R. Martin et Gardner Dozois
Auteurs/Nouvelles : Joe Abercrombie (« Desperada ») ; Jim Butcher (« Cocktail explosif ») ; Joe R. Lansdale (« Catcher Jésus ») ; Lawrence Block (« Je sais comment les choisir ») ; Lev Grossman (« La fille au miroir ») ; Brandon Sanderson (« Des ombres pour Silence dans les forêts de l’Enfer ») ; S. M. Stirling (« Annoncer la sentence ») ; Sam Sykes (« Nommer la bête ») ; G. R. R. Martin (« La Princesse et la Reine »)
Éditeur : J’ai lu
Date de publication : 2016 (juin)Synopsis : Une anthologie de nouvelles centrées sur des héroïnes dangereuses, qu’elles soient souveraines, sorcières ou guerrières. Contient « La danse des dragons », qui se déroule dans l’univers du « Trône de fer ».
Définir comme une « danse » les agissements sombres, tumultueux et sanglants de cette période nous semble ridiculement déplacé. Nul doute que cette expression a initialement été créée par quelque troubadour. « L’Agonie des Dragons » serait infiniment plus approprié, mais le temps et la tradition ont peu à peu intégré la poésie aux pages de notre Histoire, nous nous devons donc de danser à l’avenant. (G. R. R. Martin, La Princesse et la Reine)
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Star Ouest
Titre : Star Ouest
Auteurs / Nouvelles : Marc Villard (« Juarez 1911 ») ; Romuald Herbreteau (« Du grabuge sur Montana ») ; Jeanne-A Debats (Mosquito Toast ») ; Justin Hurle (« Regarde au coin de la rue, fiston, si le clebs à trois pattes cavale à reculons ») ; Francis Carpentier (Le shérif de Slone Street City ») ; Patrice Verry (Bounty Hunter ») ; Jean-Hugues Villacampa (« Mars prey ») ; Jérôme Nédélec (« Duel à Keralam ») ; Yaël-July Nahon (« Cahen crépuscule ») ; Arnaud Cuidet (« Éclair noir ») ; Sylvie-Jeanne Bretaud (« San City ») ; Pierre Gardier (« L’aurore nous attend ») ; Pierre-Marie Soncarrieu (« Chasseur de légende ») ; Brice Tarvel (« Pique-nique chez les Indiens ») ; Claude Jégo (« La dernière cible ») ; Patrick Ferrer (« La cité des ombres ») ; Jérôme Verschueren (« Inadaptée ») ; Irène Maubreuil & Robert Darvel (« Les marionnettes de la mort ») ; Sara Doke & Yal Ayerdhal (« La nuit de la Calamitaine »)
Illustrateurs : Gilles Francescano, Gérard Berthelot, Philippe Caza, Grégor
Éditeur : ImaJn’ère (fiche officielle)
Date de publication : 25 avril 2015Synopsis : Les cowboys, les Indiens, les shérifs, les hors-la-loi, les saloons, les colts, les duels, les fils qui chantent et le cheval de fer, le désert et la poussière, les villes fantômes, la ruée vers l’or, vers l’Ouest, les règlements de compte dans un coral ou dans un autre, les chevaux qui galopent, la cavalerie qui arrive au dernier moment, les cactus… Pas de doute nous sommes dans un western.
Pourtant, en ouvrant ces pages, il vous faudra abandonner vos idées préconçues sur ce folklore. S’il est bien présent dans cet ouvrage, ses auteurs ont pris plaisir à la détourner pour nous offrir des textes originaux se rattachant au polar, à la science-fiction ou au fantastique, et quelques inclassables qui raviront les amateurs de littérature populaire.
Bienvenue dans le monde de Star Ouest.Cette nouvelle de mon aïeul a été rédigée à l’occasion du Festival de littérature populaire imaJn’ère en 2015 après Jesus-Christ (ancien calendrier). […]
Comme on le sait, la période était bien trouble. D’après ce qu’il reste des informations à notre disposition […] le monde était divisé physiquement en une multitude de petites nations gérées par des despotes au service des Grands Actionnaires qui tenaient le monde en esclavage. Les masses étaient détournées des préoccupations logiques par des jeux où mouraient de nombreux sportifs payés pour les distraire ou par des images générées par les sbires des GA projetées sur des écrans plats à haute définition en vue d’une lobotomisation douce.
[Jean-Hugues Villacampa, Mars prey]Comme chaque année depuis 2011, l’organisation du salon ImaJn’ère d’Angers accompagne son événement annuel d’une anthologie officielle sous forme de déclinaisons SFFF et polar du thème choisi et mêle une sélection d’auteurs confirmés, de semi-amateurs issus de l’association ImaJn’ère et d’auteurs choisis à partir d’un concours. Pour l’édition 2015, le thème plongeait le visiteur et donc le lecteur dans l’ambiance western dérivée à toutes les sauces. Pour changer des analyses « nouvelle par nouvelle » pour des nombreuses anthologies déjà critiquées, nous suivrons un cheminement légèrement différent.
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Les Huit Salopards
Titre : Les Huit Salopards (The Hateful Eight)
Réalisateur : Quentin Tarantino
Acteurs : Samuel L. Jackson, Kurt Russell, Jennifer Jason Leigh, Walton Goggins, Tim Roth, Michael Madsen, Demian Bichir, Bruce Dern, James Parks
Date de sortie : 6 janvier 2016Synopsis : Quelques années après la fin de la guerre de Sécession, le chasseur de primes John Ruth fait route vers la ville de Red Rock où il doit livrer à la justice sa prisonnière, Daisy Domergue. Ils rencontrent sur la route le major Marquis Warren, un ancien soldat de l’Union devenu lui aussi chasseur de primes et Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock. Alors qu’ils sont surpris par le blizzard, ils trouvent refuge dans un relais de diligence où se trouvent déjà quatre autres personnes : Bob, qui s’occupe du relais en l’absence de la propriétaire, Oswaldo Mobray, le bourreau de Red Rock, le conducteur de troupeaux Joe Gage et le général confédéré Sanford Smithers. Coincés par la tempête, les huit voyageurs vont s’engager dans une série de tromperies et de trahisons.
One of these fellows is not what he says he is.
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Concours : 3 exemplaires à gagner de Notre-Dame des Loups (Mnémos, Hélios)
À l’occasion de la sortie récente de Notre-Dame des Loups, réédition en poche du roman d’Adrien Tomas que Boudicca et moi-même avons adoré, la collection des Indés de l’Imaginaire, Hélios, vous offre trois exemplaires papier à remporter !
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Notre-Dame des Loups
Titre : Notre-Dame des Loups
Auteur : Adrien Tomas
Éditeur : Mnémos (Hélios) (fiche officielle)
Date de publication : 4 septembre 2015 (mai 2014 en grand format)Synopsis : 1868, aux confins de l’Amérique, les Veneurs, une petite troupe d’hommes et de femmes sans foi ni loi, aux munitions forgées d’argent, l’âme froide comme l’acier, parcourent les immensités de l’Ouest sauvage.
Ils s’enfoncent, la peur au ventre mais déterminés, dans les gigantesques forêts. Ils connaissent leur mission : elle pue le sang et la mort. Elle a le son des chairs qui se déchirent et des os qui rompent, des incantations vaudou, des balles qui sifflent et des molosses qui aboient. Au loin, les premiers hurlements se font entendre. La chasse commence… Une chasse qui doit réussir quel qu’en soit le prix…
Empruntant aux westerns comme aux films d’horreur, Adrien Tomas nous emporte dans un tourbillon de neige, de sang et d’action parfaitement maîtrisée.
Avec le succès de La Geste du Sixième Royaume (prix Imaginales 2012) et La Maison des Mages, Adrien Tomas frappe de nouveau très fort avec Notre-Dame des Loups, un roman furieusement fantastique dont l’atmosphère nous plonge dans un Ouest sauvage balayé par les blizzards, aux forêts infinies hantées par nos peurs primordiales.Les steaks sont trop cuits, les haricots pas assez, la bière trop légère et le whiskey si coupé à l’eau que j’ai l’impression de boire du thé. Mais ça fait du bien d’avoir un repas chaud dans le bide. Quand on est Veneur, dès qu’on peut manger, on mange. Beaucoup. On fait des réserves à se faire péter le ventre, on dort, comme des bienheureux, on baise, on picole, on se repose, bref, on se refait une santé. Puis on repart, et on passe deux mois à grignoter des racines, du pemmican et du lard séché, à se traîner dans la boue et la glace et à regarder tout le temps derrière notre épaule, avec la trouille permanente de voir un Rej s’approcher de trop près.
Les conseils de ma chère et tendre m’ont encore frappé ! Oui, vous avez bien lu, les stigmates sont cuisants et, en parlant de griffes mal placées, Notre-Dame des Loups envoie du bois yo’ ! Alors ramassez vos tripes et courrez comme moi aux trousses d’Adrien Tomas et de ses comparses chasseurs de wendigos !
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Préparez-vous pour ImaJn’ère 2015 !
L’association angevine ImaJn’ère reconduit son salon annuel ! Le 5e salon de la science-fiction et du policier d’Angers se déroulera aux salons Curnonsky (plongés dans une ambiance « saloon » pour l’occasion) à Angers les 25 et 26 avril 2015 !
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Martha Jane Cannary, tome 3 : Les années 1877 – 1903
Titre : Martha Jane Cannary : Les années 1877 – 1903
Série : La vie aventureuse de celle que l’on nommait Calamity Jane
Scénariste : Matthieu Blanchin
Dessinateur : Christian Perrissin
Éditeur : Futuropolis
Date de publication : 2012Synopsis : Ayant perdu son emploi au Pony Express en 1877, Martha reprend une vie d’errance et de petits boulots (cuisinière dans des ranchs, infirmière, lingère…) Au fur et à mesure des rencontres, généralement bien arrosées, n’hésitant pas à jouer du poing ou du fusil, elle forge sa propre légende qui sera bientôt amplifiée par la parution d’un article d’Horacio Maguire sur les exploits de celle que l’on surnomme Calamity Jane. Femme libre, alcoolique, rebelle, volontaire, elle refuse de participer au cirque ambulant de Buffalo Bill, mais participera quelques années plus tard au Wild West Show. Elle entreprend l’écriture des lettres à sa fille en 1879, ce qui permettra des années plus tard au grand public de découvrir une Calamity Jane plus intime. C’est cependant une tout autre femme que nous font découvrir aujourd’hui les auteurs de Martha Jane Cannary…
Je reviens à Deadwood avec l’envie d’y rester cette fois-ci. C’est bien vrai que je me sens d’ici plus que partout ailleurs. Et Dieu sait que je l’ai roulée ma bosse !