-
A Most Violent Year
Titre : A Most Violent Year
Scénario : J.C. Chandor
Réalisateur : J.C. Chandor
Acteurs principaux : Oscar Isaac, Jessica Chastain, Albert Brooks,David Oyelowo, Alessandro Nivola, Elyes Gabel
Date de sortie française : 31 décembre 2014Synopsis : New York – 1981. L’année la plus violente qu’ait connu la ville. Le destin d’un immigré qui tente de se faire une place dans le business du pétrole. Son ambition se heurte à la corruption, la violence galopante et à la dépravation de l’époque qui menacent de détruire tout ce que lui et sa famille ont construit.
Peut-on réussir dans les affaires sans céder à la menace, aux magouilles et à la violence ? Est-ce que l’ambition et la réussite passent par des concessions flirtant avec l‘inégalité ?
-
Le temps des aveux
Titre : Le temps des aveux
Scénario : Antoine Audouard et Régis Wargnier. D’après le roman Le Portail de François Bizot (2000)
Réalisateur : Régis Wargnier
Acteurs principaux : Raphael Personnaz, Kompheak Phoeung, Olivier Gourmet,Thanet Thorn, Steve Driesen
Date de sortie française : 17 décembre 2014Synopsis : Cambodge, 1971. Alors qu’il travaille à la restauration des temples d’Angkor, François Bizot, ethnologue français, est capturé par les Khmers rouges. Détenu dans un camp perdu dans la jungle, Bizot est accusé d’être un espion de la CIA. Sa seule chance de salut, convaincre Douch, le jeune chef du camp, de son innocence. Tandis que le français découvre la réalité de l’embrigadement des Khmers rouges, se construit entre le prisonnier et son geôlier un lien indéfinissable…
Je ne fais pas ça par cruauté, c’est juste que je dois le faire.
-
L’Or, tome 1 : Issaïas ou le colibri
Titre : Issaïas ou le colibri
Série : L’Or, tome 1 (série prévue en 6 tomes)
Scénariste : Stéphane Piatzszek
Dessinateur : Frédéric Bihel
Éditeur : Futuropolis (fiche officielle)
Date de publication : 11 septembre 2014Synopsis : Guyane Française, Maripasoula, au bord du fleuve Maroni. Début des années 2000. Un village pris dans les soubresauts et les violences de la fièvre de l’or. Récit inspiré de la vie quotidienne méconnue et délirante des chercheurs d’or, L’Or est un feuilleton réaliste d’aventure et d’action en Amazonie, à la manière d’un western moderne. Issaias en est le premier des 6 volets.
– Les gendarmes !
– Ils bougeront pas. Leur moteur est trop faible… Ils savent que c’est cuit d’avance.
– Ils tirent pas ?
– Z’ont pas le droit… Tout ce qu’ils peuvent faire, c’est te courir après, et un gendarme français, ça galope moins vite qu’une balle de flic brésilien.L’or, c’est ici l’or qui motive la quantité d’orpailleurs à la frontière entre le Brésil, le Surinam et la Guyane française. Frédéric Bihel et Stéphane Piatzszek débutent ainsi, avec Issaïas ou le colibri, une saga en six tomes chez Futuropolis qui nous dévoilera six points de vue sur l’exploitation et le trafic d’or, là où les principes républicains laissent la place à la jungle et à ceux qui savent en tirer profit envers et contre tous.
-
Timbuktu
Titre : Timbuktu
Scénario : Abderrahamane Sissako et Kessen Tall
Réalisateur : Abderrahamane Sissako
Acteurs principaux : Ibrahim Ahmed dit Pino, Toulou Kiki, Abel Jafri, Fatoumata Diawara, Layla Walet Mohamed.
Date de sortie française : 10 décembre 2014
Récompenses : Prix Œcuménique et Prix François Chalais Festival de Cannes 2014Synopsis : Non loin de Tombouctou tombée sous le joug des extrémistes religieux, Kidane mène une vie simple et paisible dans les dunes, entouré de sa femme Satima, sa fille Toya et de Issan, son petit berger âgé de 12 ans. En ville, les habitants subissent, impuissants, le régime de terreur des djihadistes qui ont pris en otage leur foi. Fini la musique et les rires, les cigarettes et même le football… Les femmes sont devenues des ombres qui tentent de résister avec dignité. Des tribunaux improvisés rendent chaque jour leurs sentences absurdes et tragiques. Kidane et les siens semblent un temps épargnés par le chaos de Tombouctou. Mais leur destin bascule le jour où Kidane tue accidentellement Amadou le pêcheur qui s’en est pris à GPS, sa vache préférée. Il doit alors faire face aux nouvelles lois de ces occupants venus d’ailleurs…
-
Sin City, tome 6 : Des filles et des flingues
Titre : Des filles et des flingues
Série : Sin City, tome 6
Scénariste et Dessinateur : Frank Miller
Éditeur : Rackham (fiche officielle)
Date de publication : 21 août 2014 (1997 en VO chez Dark Horse Comics)Synopsis : Un gars paumé recherche un peu de chaleur dans les bras d’une fille à la beauté renversante, une petite frappe est à la recherche d’un coup tordu à faire, des pauvres types ne font que se retrouver au mauvais moment au mauvais endroit, pendant qu’un grand gaillard marche silencieux sous la neige… Onze histoires courtes où l’on retrouve des personnages bien connus : Marv, Miho ou le tandem Klump & Schlubb. Tueurs, règlements de comptes et femmes fatales sont, comme à l’accoutumée, au rendez-vous…
C’est quoi le secret de ces femmes ? De celles qui donnent le vertige, dessèchent les lèvres et font palpiter le cœur dans la gorge ? C’est pas seulement leur beauté… C’est quelque chose qui imprègne les lieux où elles se trouvent.
Du tueur à gages mystérieux et romantique au duo comique de petits mafieux bas du front, c’est vraiment les personnages qui font Sin City. Avec Des filles et des flingues, attendez-vous alors à des histoires courtes dans l’univers de Sin City, voire même très courtes. Frank Miller fignole son œuvre phare en injectant des intrigues restreintes mais denses. C’est toujours l’occasion de croiser à nouveau quelques personnages seulement entrevus ou trop peu mis en valeur jusque-là.
-
Les Seigneurs de Bagdad
Titre : Les Seigneurs de bagdad (Pride of Baghdad)
Scénariste : Brian K. Vaughan
Dessinateur : Niko Henrichon
Éditeur : Urban Comics (Vertigo Deluxe)
Date de publication : 23 mars 2012 (2006 en VO chez DC Comics et son label Vertigo)Synopsis : Bagdad, 2003 : quatre lions emprisonnés dans le zoo, sont libérés suite à un raid aérien de l’armée américaine. Un jeune mâle dominant, deux femelles de deux âges différents et un petit lionceau vont découvrir, en errant dans la ville dévastée, que cette liberté soudaine s’avère plus dangereuse que leur ancienne prison dorée.
– La liberté ne se donne pas. Elle se gagne.
– Oui, mais on dit autre chose. Le gibier qui t’es offert, tu le manges.C’est l’histoiiiiiiiiiiiire de la vie ! Le cycle éterneeeeeeeel !… Et non ! Ce n’est pas Le Roi Lion, mais bien Les Seigneurs de Bagdad ici (Pride of Baghdad, en version originale) : une belle aventure léonine sur fond de guerre américaine en Irak.
-
Où va la nuit
Titre : Où va la nuit
Scénario : Martin Provost et Marc Abdelnour d’après le roman de Keith Ridgway « Mauvaise pente » (édition Phébus)
Réalisateur : Martin Provost
Acteurs principaux : Yolande Moreau, Pierre Moure, Edith Scob, Jan Hammenecker, Laurent Capelluto
Date de sortie française : 4 mai 2011Synopsis : Parce qu’elle a été trop longtemps victime, Rose Mayer décide de prendre son destin en main et assassine son mari. Elle part alors à Bruxelles retrouver son fils, qui a fui l’enfer familial depuis des années. Mais la liberté apparente n’efface pas la culpabilité, et les histoires de famille ne peuvent se résoudre sans l’accord de l’autre. Rose trouvera-t-elle sa place dans ce nouveau monde ?
Dans le cadre de la journée « des violences faites aux femmes » le 25 novembre, le film de Martin Provost était projeté dans notre cinéma art et essais. Ce film parle donc d’une femme qui, devant la violence ignoble de son mari, choisit une solution radicale. Et s’enfuit retrouver son fils à Bruxelles. Mais très vite, Rose Mayer doit faire face à ce fils en colère et un policier tenace. La grande force du film, au-delà bien évidemment du sujet, vient de son interprète principale, la grande Yolande Moreau qui retrouve pour l’occasion son metteur en scène du très bon « Séraphine ». Moreau se glisse avec authenticité et talent dans ce personnage dont la vie est bien loin d‘un long fleuve tranquille. Femme battue, humiliée, réduite aux servitudes, elle est bouleversante. Et même si, une fois l’irrémédiable commis, cette fuite douloureuse lorsque son fils découvre la vérité lui permet de retrouver un semblant d‘humanité. Si la lumière vient de Moreau, le film souffre, lui, d’un manque de rythme, n’évite pas les longueurs, et sa direction d’acteurs (excepté Moreau) laisse parfois à désirer.
Un film sombre à découvrir pour sa formidable actrice.
-
Le loup des mers
Titre : Le loup des mers
Scénariste et dessinateur : Riff Reb’s
Éditeur : Soleil (collection Noctambule)
Date de publication : 2012Synopsis : Après un naufrage, Humphrey Van Weyden, un gentleman fluet, est recueilli puis enrôlé de force comme mousse par Loup Larsen, un terrifiant capitaine de goélette, buveur, violent mais très cultivé. Ce capitaine, athée, éprouve peu à peu une sorte d’estime teintée de mépris pour Humphrey, à l’inverse, très religieux : « si vous savez que quand vous mourrez, vous irez dans un monde meilleur, alors, pourquoi avez-vous peur de mourir ? ». Ainsi naissent les premières joutes verbales – pleines d’humour et d’esprit – qui rythment ce passionnant récit d’aventure, et qui redoubleront à l’arrivée d’une jeune femme, un futur enjeu
pour ces deux hommes.Je vais vous dire le fond de ma pensée. L’homme est un animal médiocre et sans l’apparition de la conscience, il aurait disparu de cette planète depuis bien longtemps. Mais le prix à payer, c’est la conscience de sa propre mort et c’est lourd ! Alors il a inventé l’idée de l’immortalité pour accepter cette inévitable échéance et l’idée d’âme pour asseoir sa prétendue supériorité sur le règne animal. Je ne crois ni en Dieu, ni en l’Homme.
-
Sin City, tome 5 : Valeurs familiales
Titre : Valeurs familiales
Série : Sin City, tome 5
Scénariste et Dessinateur : Frank Miller
Éditeur : Rackham (fiche officielle)
Date de publication : 21 août 2014 (1997 en VO chez Dark Horse Comics)Synopsis : Sin City, comme toutes les villes où règne le crime et la violence, a une pègre et cette pègre a un parrain, don Giacco Magliozzi. Comme tous ses semblables, il a un code d’honneur et des valeurs, la famille par-dessus tout, avec lesquels il ne badine pas du tout. Un soir, à la sortie d’un restaurant un petit truand filngue un indic’ et sa copine, qui n’est autre que la nièce de Magliozzi. Le malheureux petit truand va devoir faire face à la vengeance du parrain. Une traque impitoyable démarre aussitôt… mais les choses se compliquent quand une balle perdue tue une fille de la Vieille Ville. Miho, la terrible petite tueuse, reprend du service… la pègre de Sin City va en faire les frais.
Valeurs familiales est le seul tome de la série Sin City a ne pas avoir été préalablement publié sous forme de comics. À l’occasion du vingtième anniversaire de la publication du premier épisode de Sin City, Rackham réédite l’intégralité de la série dans un nouveau format et avec de nouvelles couvertures, spécialement dessinées par Frank Miller. Couverture cartonné, dos rond, tranche-fil rouge… tout pour en faire un collector.– Vous me passerez les menottes ! Et puis vous me donnerez la fessée en m’appelant « Belinda » ! C’est ce que me fait Douglas !
– Ah, la vache ! J’ai le chic pour les trouver.Les éditions Rackham poursuivent leur réédition complète de la série Sin City de Frank Miller dans un style immaculé et avec des couvertures toute neuves signées de l’auteur lui-même, toujours à la fois scénariste et dessinateur sur sa franchise phare.
-
Bande de filles
Titre : Bande de filles
Scénario : Céline Sciamma
Réalisateur : Céline Sciamma
Acteurs principaux : Karidja Touré, Assa Sylla, Lindsey Karamoh, Mariétou Touré,Idrissa Diabaté, Rabah Nait Oufella
Date de sortie française : 22 octobre 2014
Récompenses : Sélection Quinzaine des réalisateurs Cannes 2014.Marieme vit ses 16 ans comme une succession d’interdits. La censure du quartier, la loi des garçons, l’impasse de l’école. Sa rencontre avec trois filles affranchies change tout. Elles dansent, elles se battent, elles parlent fort, elles rient de tout. Marieme devient Vic et entre dans la bande, pour vivre sa jeunesse.
La jeune Marième, trop vite mise devant la dureté de la vie, s’émancipe en rencontrant trois filles qui n’ont pas froid aux yeux. Après le magnifique « Tomboy », j’attendais avec impatience le nouveau film de Céline Sciamma. Et le résultat a fière allure.
Céline Sciamma filme ses personnages sans les juger, ce n’est pas important ici. Elle nous montre comment on se construit malgré les obstacles, les erreurs, les coups durs. Marième/Vic sait qu’elle ne peut compter que sur elle-même, quitte à se tromper. Le film rend compte aussi de l’échec de nos politiques successives, tant éducatives que sociales. Le désespoir semble chevillé au corps de cette jeunesse qu’on a pas pu ou su préparer à un avenir acceptable. Pas étonnant que la violence et les petites combines fleurissent jour après jour lorsque l’on vit justement au jour le jour. Le regard de Sciamma sur la banlieue est juste, ces actrices toutes inconnues donnent une pèche incroyable à son film. La jeune Karidja Touré, entre fragilité et dureté, est la grande révélation de cette bande de filles. Avec ses trois compères, elle donne une justesse et une énergie indiscutable au film, magnifié par une mise en scène inspirée.
Céline Sciamma confirme à ceux qui pouvaient encore en douter qu’elle est l’une des cinéastes les plus douée de sa génération.
Autres critiques : Aurélie (Les Curieuses)