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Cris
Titre : Cris
Auteur : Laurent Gaudé
Éditeur : Actes Sud (Babel) (puis Le Livre de Poche)
Date de publication : 2001Synopsis : Ils se nomment Marius, Boris, Ripoll, Rénier, Barboni ou M’Bossolo. Dans les tranchées où ils se terrent, dans les boyaux d’où ils s’élancent selon le flux et le reflux des assauts, ils partagent l’insoutenable fraternité de la guerre de 1914. Loin devant eux, un gazé agonise. Plus loin encore, retentit l’horrible cri de ce soldat fou qu’ils imaginent perdu entre les deux lignes du front, » l’homme-cochon « . A l’arrière, Jules, le permissionnaire, s’éloigne vers la vie normale, mais les voix de ses compagnons d’armes le poursuivent avec acharnement. Elles s’élèvent comme un chant, comme un mémorial de douleur et de tragique solidarité.
Je me demande bien quel visage a le monstre qui est là-haut qui se fait appeler Dieu, et combien de doigts il a à chaque main pour pouvoir compter autant de morts.
C’est un Cris, c’est un chant… c’est aussi le désert et le vent ! Ah non, pardon. Lapsus. Car ici, nous n’avons pas droit à de belles Musulmanes, mais à des Poilus tous aussi sales et fous les uns que les autres…
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En finir avec Eddy Bellegueule
Titre : En finir avec Eddy Bellegueule
Auteur : Édouard Louis
Éditeur : Le Seuil
Date de publication : 2 janvier 2014Synopsis : « Je suis parti en courant, tout à coup. Juste le temps d’entendre ma mère dire Qu’est-ce qui fait le débile là ? Je ne voulais pas rester à leur côté, je refusais de partager ce moment avec eux. J’étais déjà loin, je n’appartenais plus à leur monde désormais, la lettre le disait. Je suis allé dans les champs et j’ai marché une bonne partie de la nuit, la fraîcheur du Nord, les chemins de terre, l’odeur de colza, très forte à ce moment de l’année. Toute la nuit fut consacrée à l’élaboration de ma nouvelle vie loin d’ici. »
En vérité, l’insurrection contre mes parents, contre la pauvreté, contre ma classe sociale, son racisme, sa violence, ses habitudes, n’a été que seconde. Car avant de m’insurger contre le monde de mon enfance, c’est le monde de mon enfance qui s’est insurgé contre moi. Très vite j’ai été pour ma famille et les autres une source de honte, et même de dégoût. Je n’ai pas eu d’autre choix que de prendre la fuite. Ce livre est une tentative pour comprendre.Comme tous les hommes du village, mon père était violent. Commet toutes les femmes, ma mère se plaignait de la violence de son mari.
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Le baiser du rasoir
Titre : Le baiser du rasoir
Auteur : Daniel Polansky
Éditeur : Bragelonne / Folio SF
Date de publication : 2012 / 2013
Récompenses : Prix Imaginales 2012 (catégorie roman étranger)Synopsis : Basse-Fosse. La ville du crime. Les hors-la-loi sont rois, les femmes, fatales. Disparaissez, et les gardes s’assureront que personne ne vous retrouvera jamais. Prévôt est dealer. Il a été soldat. Il a été agent de la Couronne. Il a tout vu, et même pire. Difficile de trouver âme plus tourmentée. Il est aussi le plus à même de traquer l’assassin qui sème derrière lui les corps d’enfants horriblement mutilés. Un sinistre jeu de piste, où le chasseur pourrait devenir proie.
La nostalgie c’est pour les couillons, et la vengeance ne dépêche pas de hérauts.
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Le Mur de la Nuit, tome 1 : L’Héritière de la Nuit
Titre : L’Héritière de la Nuit
Cycle : Le Mur de la Nuit, tome 1
Auteur : Helen Lowe
Éditeur : Orbit
Date de publication : 2012
Récompenses : Prix Sir Julius Vogel 2011 (catégorie meilleur roman)Synopsis : L’ombre de la guerre plane sur les Neuf Maisons. Le Mur de la Nuit est le seul rempart contre l’Essaim des ténèbres. Depuis toute petite, Malian a été entraînée à régner. Héritière de la Maison de la Nuit, elle connaît lhistoire de son peuple : les héros légendaires, la guerre sans fin contre l’Essaim des ténèbres, les querelles intestines qui ont divisé la force originelle des Neuf Maisons. Et l’immense chaîne de montagnes qu’on appelle le Mur de la Nuit, dernier bastion entre le monde et l’Essaim des ténèbres. Mais Malian ne connaît pas le véritable danger. Jusqu’à ce que l’Essaim lance une attaque. Au plus fort de la nuit, sa demeure du Château des Vents se transforme soudain en bain de sang .
Si la nuit tombe, tout tombe.
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Des milliards de tapis de cheveux
Titre : Des milliards de tapis de cheveux (Die Haarteppichknüpfer)
Auteur : Andreas Eschbach
Éditeur : L’Atalante (La Dentelle du Cygne) / J’ai Lu (Science-Fiction)
Date de publication : 1999, puis 2004 (1995 en VO)
Récompenses : Prix Bob-Morane 2001 du roman étranger, Grand Prix de l’Imaginaire 2001 du roman étranger, Prix Bob-Morane 2008 spécialSynopsis : Noeud après noeud, jour après jour, toute une vie durant, ses mains répétaient les mêmes gestes, nouant et renouant sans cesse les fins cheveux, comme son père et le père de son père l’avaient fait avant lui…
N’est-ce pas étrange qu’un monde entier s’adonne ainsi au tissage de tapis en cheveux ? L’objet en est, dit-on, d’orner le Palais des Etoiles, la demeure de l’Empereur. Mais qu’en est-il de l’Empereur lui-même ? N’entend-on pas qu’il aurait abdiqué ? qu’il serait mort, abattu par des rebelles ?
Comment cela serait-il possible ? Le soleil brillerait-il sans lui ? Les étoiles luiraient-elles encore au firmament ?
L’Empereur, les rebelles, des milliards de tapis de cheveux ; il est long le chemin qui mène à la vérité, de la cité de Yahannochia au Palais des Etoiles, et jusqu’au Palais des Larmes sur un monde oublié…Nœud après nœud, jour après jour, une vie durant, les mains de l’exécutant répétaient sans cesse les mêmes gestes, nouant et renouant sans cesse les fins cheveux, des cheveux si fins et si ténus que ses doigts finissaient immanquablement par trembler et ses yeux par faiblir de s’être si intensément concentrés – et pourtant, l’avancée de l’ouvrage était à peine perceptible ; une bonne journée de travail avait comme maigre fruit un nouveau fragment de tapis dont la taille approximative n’excédait pas celle d’un ongle.
Ils sont beaux, mes tapis, ils sont beaux ! Tout de cheveux tissés, ils sont le but ultime de tout bon père de famille désireux d’assurer un certain train de vie à sa descendance ! Grâce à ce système social à première vue capillotracté, et pourtant diablement original, Andreas Eschbach nous tisse une histoire touffue certes, mais également moelleuse et confortable.
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Kushiel, tome 1 : La Marque
Titre : La Marque
Cycle : Kushiel, tome 1
Auteur : Jacqueline Carey
Éditeur : Bragelonne
Date de publication : 2008 (2001 pour la version originale)
Récompenses : Prix Locus 2002 (catégorie premier roman)Synopsis : Phèdre nó Delaunay a été vendue par sa mère alors qu’elle n’était qu’une enfant. Habitant désormais la demeure d’un haut personnage de la noblesse, pour le moins énigmatique, elle y apprend l’histoire, la théologie, la politique et les langues étrangères, mais surtout… les arts du plaisir. Car elle possède un don unique, cruel et magnifique, faisant d’elle une espionne précieuse et la plus convoitée des courtisanes. Rien ne paraît pourtant lui promettre un destin héroïque. Or, lorsqu’elle découvre par hasard le complot qui pèse sur sa patrie, Terre d’Ange, elle n’a d’autre choix que de passer à l’action. Commence alors pour elle une aventure épique et déchirante, semée d’embûches, qu’il lui faudra mener jusqu’au bout pour sauver son peuple.
Comme ils sont dans l’erreur ceux qui voient en Elua un dieu bien délicat, fait uniquement pour être adoré par les amants aux yeux tournés vers les étoiles. Mais que les guerriers clament donc leur foi dans des dieux de sang et de tonnerre, l’amour est dur, plus dur que l’acier et trois fois plus cruel. Il est inexorable comme la marée, et la vie et la mort marchent sur ses brisées.
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Le sang que l’on verse
Titre : Le sang que l’on verse
Auteur : Yann de Saint-Rat
Éditeur : Mnémos (Dédales)
Date de publication : 14 novembre 2013Synopsis : J’ai appris seul à tuer. Combattre, abattre. Je suis le guerrier le plus doué de tout lempire Pryaméen. Je me nomme Étréham et jaurai bientôt dix-neuf ans. Une sève funèbre coule en moi, mon talent pour tuer, mon Art comme je lappelle. Personne ne répand mieux le sang. J’ai délaissé tant de quêtes au profit de macabres conquêtes. Je suis celui que la jeune Asa a choisi, celui qui ne fait qu’un avec la mort. Pour elle, j’ai bravé les ténèbres sous Pryamée et brisé les armées enragées de Véjune. J’ai défié le dernier des dieux et j’ai combattu Eyll, sa créature de cauchemar. Elle a dévoré mon être et m’a humilié, mais j’ai survécu.
-Soldats, rassemblez-vous et préparez-vous à intervenir ! Cette bataille est rude et les Véjuniens sont prêts à tout.
-C’est le moins que l’on puisse dire, commente Ereth. Ils combattent comme s’ils étaient possédés, on dirait des bêtes sauvages.
-La guerre nous montre tels que nous sommes, dis-je sans quitter la bataille des yeux.
-C’est bien ce que je dis, réplique Ereth. Des animaux ! -
Ganesha, Mémoires de l’homme-éléphant
Titre : Ganesha : Mémoires de l’homme-éléphant
Auteur : Xavier Mauméjean
Éditeur : Mnémos
Date de publication : 2007Synopsis : Londres, fin du XIXe siècle. Qui est réellement Joseph Merrick, celui qu’on surnomme « l’Homme-Elephant » ? Homme ou bête ? Monstre de foire ou curiosité scientifique ? Une simple anomalie de la nature ou… un dieu ? Lorsqu’il rédige ses « Mémoires », il n’a pas trente ans et réside depuis quelque temps à l’hôpital de Whitechapel sous la protection du médecin Frederick Treves. Un refuge qui lui permet d’observer les splendeurs et les misères de la capitale, et de mener l’enquête : quatre affaires, précisément, soit autant que de saisons dans une année. De leur résolution dépendra peut-être plus que son destin, car « le monde s’efface dans les rêves de l’éléphant… »
La perfection du jardin anglais réside dans l’absence apparente de composition et de structure. Le jardin s’oublie comme tel et s’efface devant la Nature. Étrange modestie d’Albion qui marque de sa puissance les contrées reculées, asservit les peuples, et recule chez elle devant la fleur des champs.
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Les extraordinaires et fantastiques enquêtes de Sylvo Sylvain, tome 1 : Rue Farfadet
Titre : Rue Farfadet
Cycle : Les extraordinaires et fantastiques enquêtes de Sylvo Sylvain, tome 1
Auteur : Raphaël Albert
Éditeur : Mnémos (Dédales)
Date de publication : 2010Synopsis : Panam, dans les années 1880 : les humains ont repris depuis longtemps la main sur les Peuples Anciens. Sylvo Sylvain a posé son havresac dans la rue Farfadet, gouailleuse à souhait. Chapeau melon vissé sur le crâne, clope au bec, en compagnie de son fidèle ami Pixel, il exerce la profession exaltante de détective privé et les affaires sont nombreuses ! Des adultères à photographier, des maris jaloux, des femmes trompées, etc. Ni très rémunérateur, ni très glorieux que tout ceci. Alors, Sylvo fréquente assidûment les bars, les cafés et les lieux de plaisir en tout genre où son charme envoûte ces dames… Jusqu’au jour où, lors d’une banale enquête de routine, il se trouve mêlé à une machination dépassant l’entendement. Le voilà, bien malgré lui, chargé de l’affaire par l’un des trois puissants ducs de Panam. Saura-t-il tirer son épingle de ce jeu compliqué et dangereux ?
Chassés de leurs prairies par l’innombrable bétail de quelques riches éleveurs, les centaures des Méandres étaient de plus en plus nombreux à migrer vers la capitale. La plupart finissaient comme travailleurs de force ou portefaix sur les marchés et les chantiers. Beaucoup devenaient cento, un métier qui n’assurait pas toujours le picotin du jour. Le Panaméen n’appréciait guère ce moyen de transport. Aussi inconfortable qu’un cheval, aussi bavard qu’un homme. Tous les défauts ! Par la force des choses, le cento était devenu le taxi du pauvre. Pour une poignée de deniers, il vous emmenait n’importe où dans Panam.
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Le Dit de Sargas. Mythes et légendes des Mille-Plateaux
Titre : Le Dit de Sargas. Mythes et légendes des Mille-Plateaux
Auteur : Régis Antoine Jaulin
Dessinateur : Lionel Richerand
Éditeur : Mnémos (Ourobores)
Date de publication : 2013Synopsis : Voici, recréée pour la première fois en français par Régis Antoine Jaulin, la grande épopée mythologique de la mystérieuse civilisation des Mille-Plateaux. Nul ne sait si cette culture existat ou si elle fut inventée de toutes pièces par quelques aèdes des temps anciens comme divertissement des premiers princes. Leurs conteurs nous ont légué, par-delà les âges et les imaginaires, un ensemble de mythes qui frappent au cœur par la force tragique et la dimension universelle de leurs récits. En puisant, comme Le Silmarillion de J.R.R. Tolkien, à la source des mythes, Le Dit de Sargas conte la genèse et le destin tragique d’une humanité glorieuse qui tua ses dieux pour goûter la joie et l’effroi de la liberté. Évoquant tour à tour Les Mille et une Nuits ou Le Mahabharatha indien, Le Dit de Sargas compose une peinture flamboyante et âpre des commencements de ces hommes et femmes survivant avec bravoure parmi l’immensité déchiquetée des Mille-Plateaux.
Tu es Celui qui Dit ! Je te fais don de la connaissance de toutes choses. Tu vas désormais dire aux tiens l’histoire du monde, des hommes, des dieux et des étoiles. Lève-toi ! Porte cette charge, elle soulagera ta peine, elle guidera tes pas. Marche vers les douze piliers ! Marche sur les Mille-Plateaux ! Va ! Porte d’une voix forte et claire le récit de l’humanité. Va dire aux étoiles les sagesses qui leur permettront de flamboyer dans les cieux comme dans les cœurs. Va dire le chant du monde aux femmes et aux hommes, qu’ils puissent le répéter à leur tour. Va, mon frère ! Va !