• Le bracelet de jade

    Titre : Le bracelet de jade
    Autrice : Mu Ming
    Éditeur : Argyll
    Date de publication : 2024 (septembre)

    Synopsis : 1640, treizième année du règne de l’empereur Chongzhen. Alors que la dynastie au pouvoir affronte de nombreux remous, la jeune Chen se rend, accompagnée de son père, à la Foire des Lanternes sur le Mont du Dragon. Émerveillée par mille lumières, Chen s’égare et se retrouve face à un étrange commerçant qui lui offre un magnifique bracelet de jade. Le bijou exerce bientôt une grande fascination sur la jeune fille, au point que ses rêves la projettent dans un monde étrange. Au fil des discussions avec son père, ancien haut-fonctionnaire qui se consacre désormais aux arts de la calligraphie et des jardins, Chen découvrira que les chemins de la vie se tissent autant dans les aspérités du vide que dans les souffles suspendus du temps.

  • MortTM

    MortTM

    MortTM

    Titre : MortTM
    Cycle/Série : Trademark, tome 3
    Auteur : Jean Baret
    Éditeur : Le Bélial’ [site officiel]
    Date de publication : 30 septembre 2021

    Synopsis : Rasmiyah vit à Babel. Bien qu’elle réside dans un quartier musulman, c’est une chaos magicienne. Enseignante de profession, elle vénère le dieu serpent Glycon et organise sa vie en fonction du grimoire fondateur de sa religion, le Moon and Serpent Bumper Book of Magic. De l’autre côté de la Bordure, à Mande-Ville, Xiaomi est journaliste. Et gonzo, avec ça. Ses enquêtes génèrent du clic comme s’il en pleuvait — de la consommation en bonne et due forme, bien entendu, mais il ne faudrait pas le prendre pour quelqu’un qui en a quelque chose à foutre. Quant à Donald Trompe, citoyen DN4n93xw dans la zone d’Algoripolis, il partage son quotidien sous l’égide de l’Indominux Lex, loué soit-Il, entre temps d’amour, d’amitié, de loisir et de travail — travail qui consiste à agencer des lettres flottant dans l’espace virtuel de son cube de vie. Ces trois-là ne se connaissent pas. Et pourtant, la M-Théorie va bouleverser leur vie à tous. Et peut-être même bien au-delà…
    Avocat au barreau de Paris, culturiste et nihiliste, Jean Baret est un prophète, une voix sans pareille dans le concert de l’anticipation sociale, quelque part entre Chuck Palahniuk, Philip K. Dick et Warren Ellis. Bonheur™, paru en 2018 aux éditions du Bélial’, finaliste au Grand Prix de l’Imaginaire et au Prix Utopiales 2019, a été salué par le Huffington Post comme un « violent cri d’alerte, entre cyberpunk et satire politique ». Mort™, ultime opus de la trilogie « Trademark », clôt un projet littéraire unique, l’esquisse d’un futur en germe dans les déliquescences de notre présent. Un projet éminemment politique. Une urgente nécessité.

    Est-ce que finalement, tout se résume à une question sociologique ? La religion organise les hommes entre eux, tout comme le commerce ou les algorithmes ? Un marché, un État ou un culte ne sont-ils que des outils de gestion enrobés de fallacieuses promesses ? Ne sont-ils que des délires mortifères ? Des pis-aller, dans l’attente du trépas ? Peut-être qu’au fond, c’est de ça qu’il s’agit. De s’organiser et de s’occuper en attendant la mort. C’est bien l’unique certitude en ce monde, que toute chose doit périr. La seule incontestable réalité. Ce qu’il y a après la mort, et même ce qu’il a avant la mort, n’est que délire. Les hommes conçoivent la mort comme la vie, en imaginant détenir des vérités. Mais tout n’est qu’invention. Il n’y a rien après la mort, et rien avant non plus. Rien que des illusions nous dictant que croire.

    Après BonheurTM en 2018 et VieTM en 2019, Jean Baret termine logiquement sa trilogie « Trademark » chez les éditions Le Bélial’ en 2021 avec MortTM.

  • Bienvenue au paradis

    Titre : Bienvenue au paradis
    Auteur : Alexis Legayet
    Éditeur : Aethalides
    Date de publication : 2020 (septembre)

    Synopsis : 2145 : La libération animale a eu lieu un siècle plus tôt, et l’humanité s’évertue désormais à éliminer la prédation et le conflit. Un nouveau mouvement éthique et frugivore, le Flower Power, accuse les véganes d’être les prédateurs des plantes innocentes. Le paradis sur Terre est, pour celles-ci, un enfer. Malgré son indifférence à la cause végétale, un étudiant intègre le mouvement pour se rapprocher de l’envoûtante Alice. Parviendra-t-il à se faire aimer d’elle? Sa quête est d’autant plus ardue qu’un autre mouvement, plus radical, visant à délivrer tous les êtres vivants de la mort, s’oppose à ses projets amoureux. Du véganisme au transhumanisme, le réel réussira-t-il enfin à se transformer pour tous en véritable paradis?

  • After

    Titre : After
    Auteur : Aurlane Velten
    Éditeur : Mnémos
    Date de publication : 2021 (avril)

    Synopsis : La Terre d’après… À l’abri d’un baobab, une société utopique, soudée par des règles strictes et bienveillantes, semble profiter d’une vie paradisiaque, totalement apaisée et égalitaire. Pourtant, l’un des membres de cette communauté ne peut s’empêcher de se poser mille et une questions, sur tout, y compris sur l’avant. Une particularité qui fait de Cami la personne idéale pour remplir une mission d’exploration – sous surveillance. C’est donc avec Paule que Cami part pour les terres renoncées, une zone inhabitée et hostile, en quête d’une mémoire oubliée. Rapidement, leurs découvertes dépassent l’entendement, et les déroutent au-delà de ce qui peut être imaginé. Ce voyage risque bien de bouleverser leur vie… et l’humanité.

  • Récidive 1938

    Récidive 1938

    Récidive 1938

    Titre : Récidive 1938
    Auteur : Michaël Foessel
    Éditeur : PUF (Presses Universitaires de France) [site officiel]
    Date de publication : 27 mars 2019

    Synopsis : Tombé presque par hasard sur l’année 1938, un philosophe inquiet du présent est allé de surprise en surprise. Au-delà de ce qui est bien connu (les accords de Munich et la supposée «faiblesse des démocraties »), il a découvert des faits, mais aussi une langue, une logique et des obsessions étrangement parallèles à ce que nous vivons aujourd’hui. L’abandon de la politique du Front populaire, une demande insatiable d’autorité, les appels de plus en plus incantatoires à la démocratie contre la montée des nationalismes, une immense fatigue à l’égard du droit et de la justice : l’auteur a trouvé dans ce passé une image de notre présent.
    Récidive ne raconte pas l’histoire de l’avant-guerre. Il n’entonne pas non plus le couplet attendu du « retour des années 30 ». Les événements ne se répètent pas, mais il arrive que la manière de les interpréter traverse la différence des temps. En ce sens, les défaites anciennes de la démocratie peuvent nous renseigner sur les nôtres. Récidive est le récit d’un trouble : pourquoi 1938 nous éclaire-t-elle tant sur le présent ?

    Quand le vrai et le faux se confondent et que les faits les mieux établis semblent suspects, l’impossible devient crédible.

    Historien de formation, j’ai peu l’habitude (voire jamais, en fait) de lire des ouvrages écrits par des philosophes. Exceptionnellement, j’ai été très fortement attiré par la récente sortie de Récidive 1938, où le philosophe Michaël Foessel plonge dans la presse de 1938 et s’interroge, en philosophe et citoyen, sur le degré de démocratie que proposait la fin de la IIIe République en France.

  • VieTM

    VieTM

    VieTM

    Titre : VieTM
    Cycle/Série : Trademark, tome 2
    Auteur : Jean Baret
    Éditeur : Le Bélial’ [site officiel]
    Date de publication : 19 septembre 2019

    Synopsis : Sylvester Staline, citoyen X23T800S13E616, tourne des cubes colorés. Un boulot qui en vaut bien un autre, au fond, et qui a ses avantages. Son compte en banque affiche un solde créditeur de 4632 unités. Et si son temps de loisirs mensuel est débiteur de huit heures, son temps d’amitié restant à acheter est dans le vert. Sans même parler de son temps d’amour : plus de quarante-trois heures ! Une petite anomalie, c’est sûr ; il va falloir qu’il envisage de dépenser quelques heures de sexe… Mais de là à ce qu’un algorithme du bonheur intervienne ? Merde ! À moins que cela ait à voir avec cette curieuse habitude qu’il a de se suicider tous les soirs ? Il n’y a jamais trop songé, à vrai dire… Sylvester ne le sait pas encore, mais il pourrait bien être le grain de sable, le V de la vendetta dans l’horlogerie sociale du monde et ses dizaines de milliards d’entités. D’ailleurs, les algorithmes Bouddha et Jésus veillent déjà sur lui…

    Il ne saurait dire si avoir suivi cette nouvelle étape du séminaire a été une bonne ou une mauvaise chose. Peut-être que si Dieu n’existe pas, rien n’a de sens et que de fait, même l’absence de sens n’a aucun sens. Peut-être même que cette pensée n’a aucun sens. Peut-être même qu’il ne faut pas le confondre avec quelqu’un qui en a quelque chose à foutre.

    Après BonheurTM, Jean Baret nous propose une nouvelle vision d’avenir et d’effroi avec VieTM chez Le Bélial’, une autre société futuriste fondée sur les trademarks, ces marques déposées qui régissent nos vies.

  • Récidive 1938

    Récidive 1938

    Titre : Récidive 1938
    Auteur : Michaël Foessel
    Éditeur : PUF
    Date de publication : 2019 (mars)

    Synopsis : « Populisme », « néolibéralisme », « nationalisme » : les mots se bousculent et pourtant l’insatisfaction demeure. Pour décrire ce qui nous arrive, nous ne manquons pas de savoirs. La crise de la démocratie fait l’objet de diagnostics récurrents. Mais c’est la stupeur qui domine, comme si la nouveauté du présent contribuait encore à accroître l’inquiétude. Et si cette nouveauté tant de fois mise en avant était un obstacle à la compréhension ? Ce livre décrit la rencontre entre un philosophe inquiet du présent politique et l’année 1938. Tombé presque par hasard sur la presse française de 1938, l’auteur est allé de surprise en surprise. Au-delà de ce qui est bien connu (les accords de Munich et la supposée « faiblesse des démocraties »), il a découvert des faits, mais aussi une langue, une logique et des obsessions étrangement parallèles à ce que nous vivons.

     

    L’analogie est une manière de mettre en garde contre la récidive, tout en gardant raison.

    C’est à un petit voyage dans la France de 1938 que nous invite Michaël Foessel avec ce livre paru aux Presses universitaires de France en mars dernier. Philosophe de formation, l’auteur ne prétend aucunement proposer une analyse historique de cette époque. Il s’agit plutôt de nous raconter sa propre découverte de l’année 1938, dont il a été frappé par le grand nombre de similitudes qu’elle partage avec ce que nous vivons actuellement en France. L’auteur met les choses au clair dès le début : il ne s’agit pas d’affirmer ou de démontrer que nous sommes actuellement en train de revivre les années 1930, ni que ce qui s’est passé à l’époque nous pend au nez. Le but est plutôt de tenter de comprendre les phénomènes qui rendent possible que, à quatre-vingt ans d’intervalle, ces deux situations aient autant en commun. Bref, si pour l’auteur 1938 n’équivaut pas à 2018, l’analogie entre les deux époques est frappante.

  • Voltaire amoureux, tome 1

    Titre : Voltaire amoureux
    Cycle/Série : Voltaire amoureux, tome 1
    Scénariste et dessinateur : Clément Oubrerie
    Éditeur : Les Arènes BD
    Date de publication : 2017 (octobre)

    Synopsis :  » Un portrait à l’arsenic de notre XVIIIe siècle » Le Journal de Paris ; « Sensuel et palpitant » Le Mercure Galant ; « Un traité de philosophie pour les manants » Les Mémoires de Trévoux ; « Un brûlot libertin. Qu’est-ce que le Régent attend pour sévir ? » Les Nouvelles ecclésiastiques

    Bibliocosme Note 4.0

    Peut-être mes nerfs ont-ils un peu lâché, peut-être suis-je en manque de joute oratoire, en tout cas cet abbé est vite devenu ma tête de Turc. Je n’ai plus eu qu’une idée en tête : le faire tourner en bourrique. Je reconnais avoir un peu exagéré, mais c’était plus fort que moi. Sa bigoterie et son air béni-oui-oui m’ont mis en verve. En tout cas, les autorités compétentes, fatiguées sans doute d’entendre ses plaintes résonner dans le couloir, m’en ont vite débarrassé.

  • Guide des égarés

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    Titre : Guide des égarés
    Auteur : Jean d’Ormesson
    Éditeur : Gallimard (La blanche)
    Date de publication : 3 octobre 2016

    Synopsis : Nous ne savons ni pourquoi nous sommes nés ni ce que nous devenons après la mort. Nous sommes tous des égarés. C’est à la question : « Qu’est-ce que je fais là ? » que s’efforce de répondre ce manuel de poche qui n’a pas d’autre ambition que de décrire avec audace, avec naïveté, avec gaieté ce monde peu vraisemblable où nous avons été jetés malgré nous et de fournir vaille que vaille quelques brèves indications sur les moyens d’en tirer à la fois un peu de plaisir et, s’il se peut, de hauteur.

    Note 2.5

    Faut-il à tout prix imposer aux autres une vérité dont ils ne veulent pas – et qui peut-être n’existe pas ? Mieux vaut parfois aimer les autres que de leur dire notre vérité.

  • L'Homme-fourmi

    lhomme-fourmi

    Titre : L’Homme-fourmi
    Auteur : Han Ryner
    Éditeur : L’Arbre vengeur (fiche officielle)
    Date de publication : 22 octobre 2013 (1901 pour la 1re édition)

    Synopsis : On ne se méfie pas assez des fées, surtout celles qui errent dans les landes désertes et ont tôt fait de vous transformer en fourmi si vous acceptez de les prendre au sérieux. C’est cette aventure hors du commun que le héros de ce livre, tout d’abord incrédule avant de céder à l’émerveillement, va vivre pendant une année. Projeté dans l’univers d’une fourmilière, il découvre la grandeur d’une espèce minuscule dont, revenu au triste monde des hommes, il peinera à traduire les beautés, les intelligences et les héroïsmes.
    Sur un thème qui inspirera des auteurs plus ou moins fameux, Han Ryner le premier a imaginé une remarquable et passionnante plongée, vibrante de poésie. Il a surtout cherché « un prétexte à blâmer nos orgueils, à nous qui par les sens, sommes inférieurs à tant d’animaux, à nous qui souvent croyons tout savoir et dont l’intelligence très probablement doit errer magnifiquement parmi une foule d’erreurs insoupçonnées ».
    Une leçon de littérature en même temps qu’une leçon de vie. Et un roman inoubliable.

    Note 3.0

    Au pays des fourmis, où la majorité n’a pas de sexe, les êtres sexués sont, naturellement, les plus ineptes des spécialistes.
    Il faut exercer sur les mâles une surveillance sévère. Si les femelles ne sont, jusqu’aux fièvres du jour nuptial, que des imbéciles, les mâles, dès la première heure, sont des fous.

    À l’image de Régis Messac ou de Jacques Spitz, Han Ryner fait partie de ses grands auteurs de SFFF français du début du XXe siècle qu’il convient de découvrir ou de relire assidument car leur vision des littératures de genre est tout autre que la nôtre, et pourtant elle peut être tout aussi utile et actuelle. Les éditions de L’Arbre vengeur ont ainsi décidé de rééditer L’Homme-fourmi de Han Ryner : de son vrai nom Jacques Élie Henri Ambroise Ner, cet auteur méconnu fut à la fois libertaire, anarchiste, antimilitariste et anticléricaliste, bref un bon !