• Station de l'agnelle

    La Station de l’Agnelle (recueil)

    Titre : La Station de l’Agnelle
    Cycle/Série : Nouvelles, tome I
    Auteur : Jean-Claude Dunyach
    Éditeur : L’Atalante (La Dentelle du Cygne) [site officiel]
    Date de publication : octobre 2000

    Synopsis : Bientôt mille ans que j’attends l’événement : la Grande Conjonction, l’alignement de toutes les étoiles de la galaxie Dunyach dans un même chapelet de perles rares. Mille ans, c’est long ! Surtout qu’à chaque saison de chaque année d’autres astres éclosent et qu’il faudra aller les moissonner un peu partout dans l’univers.
    Cueilleur d’étoiles. Des étoiles qu’on rit à chaudes larmes quand elles décrivent les habitudes migratoires des pères Noël, des étoiles qui se pleurent en silence aux abords de la station de l’Agnelle, des étoiles à vous glacer les neurones lorsque sonne l’heure des vers. Et en filigrane, dans chacun de leur noyau en fusion, une infinité d’histoires d’amour avec chute. Dans ce premier opus, il y a tout ça, et plus. Il y a Jean-Claude Dunyach, le semeur d’étoiles.
    Ayerdhal

    Nos racines étaient sur Terre, mais la Terre est morte et nous n’avons plus de jardin. Nous connaissons les secrets qui permettent de voyager vite et loin, mais nous ne savons pas comprendre ce que nous découvrons au bout du voyage.
    (« La Station de l’Agnelle »)

    Il est toujours bon de lire des recueils ou des anthologies de nouvelles de temps à autre, d’autant plus quand il s’agit de découvrir des récits anciens d’auteurs reconnus. Ainsi, sont toujours disponibles (et édités de manière cohérente) les recueils de Jean-Claude Dunyach chez les éditions L’Atalante. Édité en 2000, La Station de l’Agnelle fut le premier de ces recueils, mais déjà il contient les fondamentaux et arbore les symboles amenés à se répéter : une couverture de Gilles Francescano et une présentation de Yal Ayerdhal, deux proches amis de l’auteur. Il compile dix nouvelles qui avaient eu une vie éditoriale très diverse auparavant, étant publiées (sauf une) soit dans des revues spécialisées, soit dans anthologies thématiques, entre 1995 et 2000. Dix nouvelles, dix univers à découvrir en quelques pages : forcément, comme elles ne sont pas classées par ordre chronologique (d’écriture ou bien de première publication), il est toujours intéressant de comprendre comment le recueil a été pensé.

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    La grande guerre contre les os (nouvelle)

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    Titre : La grande guerre contre les os
    Auteur : Thomas Geha
    Éditeur : Le Carnoplaste (Aventures) [site officiel]
    Date de publication : septembre 2017

    Synopsis : La collection aventures ? Robert Darvel rêve un titre puis Fred Grivaux conçoit une illustration. Ensuite, un auteur s’amuse de cette double contrainte et le diable seul sait le récit que vous allez découvrir…
    Bibliocosme Note 3.5

    Ock ne comprenait pas comment cette magie était possible, il ne comprenait pas comment le « sang bleu » du monstre endormi ou mort, quand il recouvrait les os redonnait vie aux chevaux, et même à quelques guerriers laissés là, morts, parce qu’ils avaient été trop imprudents en leur temps. Non, Ock ne tirait pas là de conclusions hâtives, non il n’avait pas ce genre d’imagination : c’était un fait. Il voyait, de ses yeux, des os se relever quand le sang bleu ciel les atteignait.

  • La mythologie viking Diable vauvert

    La mythologie viking

    Titre : La mythologie viking (Norse mythology)
    Auteur : Neil Gaiman
    Éditeur : Au Diable Vauvert / Pocket [site officiel]
    Date de publication : 2017 / mai 2018 (2017 en VO)

    Synopsis : La légende raconte qu’il existerait neuf mondes, reliés par Yggdrasil, le frêne puissant et parfait. C’est là le théâtre des aventures d’Odin, le plus grand et ancien dieu, Père de tout ; de son fils aîné Thor, fort et tumultueux, armé de Mjollnir, son légendaire marteau ; et de Loki,…
    Bibliocosme Note 4.0

    Loki essaya de réprimer son agacement. Tous les dieux étaient-ils des idiots ? Il se mit à leur expliquer, comme s’il adressait à un petit enfant. « L’ouvrier va entamer la construction de son enceinte. Il ne l’achèvera pas. Il va travailler six mois, sans salaire, en pure perte. Au terme des six mois, nous le chasserons – nous pourrons même le rosser pour sa présomption – et ensuite, nous pourrons utiliser ce qu’il aura pu accomplir jusque-là comme fondation de l’enceinte que nous achèverons au long des années à venir. »
    […] Tous les dieux bougonnèrent et flanquèrent des claques dans le dos de Loki en le traitant de grande canaille, jugeant que c’était une excellente chose qu’il soit une canaille et dans leur camp, qu’ils allaient ainsi obtenir des fondations qui ne leur coûteraient rien. Et ils se félicitèrent de leur intelligence et de leur science du marchandage.

    Neil Gaiman est fan de mythologie nordique, et on le comprend ô combien ! Du coup, en 2017, il a publié un recueil de nouvelles reprenant les principaux personnages de cette mythologie afin d’en créer un récit construit.

  • Bélial Une Heure-Lumière

    Focus #11 : La collection Une Heure-Lumière chez Le Bélial’

    Bélial Une Heure-Lumière

    En 2016, les éditions Le Bélial’ lançaient plusieurs collections nouvelles, dont Une Heure-Lumière, qui nous intéresse ici.

  • Faux-semblance

    Titre : Faux-semblance
    Nouvelles : Synesthésie ; Rudyard Kipling 2210 : Cauchemar d’enfants ; Une fille aux pieds nus
    Auteur : Olivier Paquet
    Éditeur : L’Atalante
    Date de publication : 2017

    Synopsis : Nous recherchons les correspondances entre les univers… Quatre zones de conflit. Entre humains et extraterrestres ; entre mémoire et oubli ; entre adultes et enfants ; entre nature déchaînée et ce qu’il reste de la civilisation. Sous les cieux étrangers de galaxies lointaines, sur des champs de bataille envahis de cadavres, ou bien face à la vague qui a tout balayé, il faut imaginer de nouvelles façons d’aller plus loin. Même s’il faut achever de détruire pour renaître. Les personnages d’Olivier Paquet ne renoncent jamais. Ce sont avant tout des survivants, des héros abîmés qui tentent de redonner du sens à leur vie. Grâce à la catastrophe qui les a laissés nus, ils redécouvrent ce qu’ils sont. Et ils trouvent la force de tendre la main vers l’autre, l’étranger, pour ouvrir ensemble des portes. (Jean-Claude Dunyach)

    Bibliocosme Note 3.0

    Raconter, c’est flétrir.

  • Le Livre des fantômes

    Le Livre des fantômes

    Le Livre des fantômes

    Titre : Le Livre des fantômes
    Auteur : Jean Ray
    Éditeur : Alma [site officiel]
    Date de publication : 22 mars 2018 (1947 pour la 1re édition)

    Synopsis : « Les histoires de fantômes, qu’on imagine avoir inventées d’un bout à l’autre, peuvent enclore une réalité » confie Jean Ray à ses lecteurs. Ajoutant : « Ceux qui les écrivent peuvent être en quelque sorte des chargés de mission d’un monde caché qui essaie de se révéler à nous, nous obligeant à réfléchir… »
    En témoigne ce Livre des fantômes paru en 1947 que ses éditeurs successifs ont parfois malmené faute de respecter la profonde cohérence des textes où Jean Ray traite d’une façon à nouveau très personnelle ces « univers intercalaires » que peuplent les fantômes. Dans ce monde où vivants et morts s’entrecroisent, c’est apparemment la réalité qui s’impose : cet univers bourgeois, provincial et volontiers casanier que Jean Ray décrit avec un humour tout flamand. Ici, les fantômes peuvent se glisser dans une fabuleuse choucroute, dans une excellente liqueur digestive ou dans le décor cossu d’une maison. Certes, la Mort elle-même entre dans la danse mais avec une bonne vieille faux et une jovialité de bon aloi. Le narrateur nous a prévenus : « Non seulement ceci n’est pas un conte, mais c’est un document »…

    Bibliocosme Note 2.0

    L’idée de notre heure suprême n’est pénible que parce qu’elle fait cesser toutes les fonctions qui nous mettent en rapport avec ce qui nous entoure. C’est la privation de ces fonctions qui sème l’épouvante et l’effroi sur le bord de notre tombe.

    Publié en 1947, Le Livre des fantômes est un recueil de nouvelles de Jean Ray, le fameux écrivain belge d’histoires fantastiques à tendance horrifique.

  • Ali Pacha

    Ali Pacha

    Ali Pacha

    Titre : Ali Pacha
    Auteur : Alexandre Dumas
    Éditeur : Libretto [site officiel]
    Date de publication : 17 septembre 2009 (1862 pour la première édition)

    Synopsis : « ‘‘Mon père, dit Haydée en relevant la tête, était un homme illustre que l’Europe a connu sous le nom d’Ali-Tebelin, pacha de Janina, et devant lequel la Turquie a tremblé.’’ Ali Pacha, personnage historique utilisé comme ressort dramatique secondaire dans Le Comte de Monte-Cristo, réapparaît presque vingt ans plus tard sous la plume de Dumas, dans une chronique historique qui lui est tout entière consacrée et qui, jusqu’à aujourd’hui inédite en français, est imprimée en italien dans L’Indipendente, journal napolitain de Dumas, entre octobre et décembre 1862.
    Sa genèse est marquée du coin de l’extravagance : séduit par des lettres que lui adresse « S.A. le prince Georges Castriote Skanderberg, président de la junte gréco-albanaise » (et que nous publions en annexe), Alexandre Dumas, à peine remis de son épopée au côté de Garibaldi, s’enflamme pour la cause de l’indépendance de la Grèce et de l’Albanie, multipliant par ailleurs dans son journal les articles relatifs à la question grecque, jusqu’à ce qu’une cruelle désillusion ne dissipe le mirage politique.
    Ce portrait du terrible pacha de Janina, tyran d’origine albanaise entré en révolte ouverte contre l’Empire ottoman, constitue donc un écrit de circonstance, voire de propagande, un biais pour populariser la cause que l’auteur a embrassée : Ali Pacha, « homme qui avait à la fois en lui du Tibère, du Caligula et du Néron », symbole de la résistance face à l’oppression turque qui jadis avait tant impressionné Byron, est en même temps une figure éminemment romantique de la force qui va. »

    Bibliocosme Note 3.0

    Ces Klephtes n’étaient soumis à aucune discipline. Dans la bataille, ils ne marchaient point en ligne, mais combattaient dispersés et, chacun à sa guise, se garantissaient autant que possible du feu de l’ennemi à l’aide du premier objet venu : arbre, rocher, pan de mur, accident de terrain. Ils faisaient feu debout ou à genoux, puis se couchaient sur le flanc ou sur le dos pour recharger leurs fusils ; étaient-ils enveloppés de toutes parts et de manière à n’échapper à la mort qu’en s’ouvrant un chemin de vive force à travers l’ennemi, ils jetaient leur fusil sur l’épaule, tiraient leur sabre et faisaient le ghioroussi, c’est-à-dire la « trouée du désespoir ».

    Qui osera se lever et avouer qu’il ne se souvient pas de l’intervention décisive d’Haydée de Janina dans le mythique Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas ? Encore faut-il l’avoir lu (ou vu), me direz-vous…

  • La forêt d’Envers-Monde

    Titre : La forêt d’Envers-Monde.
    Romans/Nouvelles : La forêt d’Envers-Monde (The Not-World) ; Les dieux demeurent (The gods abide) ; Le peintre (The painter)
    Auteur : Thomas Burnett Swann
    Éditeur : Folio SF
    Date de publication : 2006

    Synopsis : Quelque part dans l’archipel britannique, une forêt existe peut-être encore où les derniers survivants de l’Age d’or ont trouvé refuge : dieux anciens auxquels plus personne ne croit, esprits primordiaux de la nature, créatures des mythologies antiques… Envers-Monde, la dernière légende vivante. En ce refuge d’arbres ancestraux, ayant toujours résisté aux tentatives d’invasion humaine, une jeune femme invalide, écrivain à succès d’un XVIIIe siècle avide d’évasions romantiques, va plonger. Partie à la recherche du jeune poète Thomas Chatterton, elle y affrontera, au terme d’un voyage en ballon, d’anciennes goules vengeresses et des gnomes végétaux. Bien des siècles auparavant, déjà, Envers-Monde était synonyme de refuge : fuyant les persécutions perpétrées par les chrétiens contre les derniers païens, une troupe de créatures mythologiques (esprits du blé et enfants de la mer) en avaient fait l’objet de leur quête.

    Bibliocosme Note 3.5

    -Tu es un voleur.
    -Un voleur ? protesta-t-il. Qu’ai-je volé ?
    -Mes ailes.
    -Elles sont toujours sur ton dos ! Puis il compris que l’accusation était fondée. Chez les sirènes, les ailes étaient le siège des émotions, comme le cœur chez l’Homme. « Mes ailes battent pour vous », disent les sirènes.

  • Hanse galactique 2 Aux comptoirs du cosmos

    La Hanse galactique, tome 2 : Aux comptoirs du cosmos

    Hanse galactique 2 Aux comptoirs du cosmos

    Titre : Aux comptoirs du cosmos
    Cycle/Série : La Hanse galactique, tome 2
    Auteur : Poul Anderson
    Éditeur : Le Bélial’ [site officiel]
    Date de publication : 22 juin 2017 (dans les années 1950 et 1960 en VO)

    Synopsis : En ce XXIIIe siècle trépidant, l’humanité s’est implantée sur nombre de planètes, se frottant à un univers exotique grouillant de vie. Afin de protéger leurs intérêts, les négociants interstellaires ont formé une alliance : la Ligue polesotechnique. Nicholas van Rijn, fondateur de la Compagnie solaire des épices et liqueurs, est le plus flamboyant de ces princes-marchands : le présent volume, totalement inédit, réunit le deuxième volet de ses aventures picaresques…
    Apparu en 1956 dans les pages d’Astounding Science Fiction, personnage falstaffien hâbleur et roublard, infatigable arpenteur de mondes et négociateur hors pair, Nicholas van Rijn incarne pour beaucoup la figure majeure du héros andersonien. Les cinq volumes de « La Hanse galactique » proposent, pour la première fois en français, l’intégrale des aventures du plus populaire des personnages de Poul Anderson, sans oublier celles de ses compagnons emblématiques : David Falkayn, Chee Lan et Adzel.
    Bibliocosme Note 3.5

    Moi je ne sors pas de l’université. J’ai été élevé à l’école des coups tordus. Mais j’y ai appris au moins une chose : faire travailler les autres pour moi et tirer profit de leur travail par la suite.
    (dans la nouvelle « Cache-cache »)

    Les éditions Le Bélial’ sont en pointe quand il s’agit de mettre en avant certains auteurs anglo-saxons trop peu publiés, voire complètement oubliés, en France. Concernant Poul Anderson, il était déjà forcément connu, mais son œuvre dense méritait de bien meilleures éditions et donc après L’Épée brisée, les intégrales de La Patrouille du temps et tant d’autres romans, les aventures de Nicolas Van Rijn, nommées pour des raisons commodes, la Hanse galactique, se prolongent avec un deuxième tome (il y en a cinq de prévus en tout).

  • Chroniques du chevalier errant

    Chroniques du chevalier errant

    Titre : Chroniques du chevalier errant
    Nouvelles : Le chevalier errant ; L’épée lige ; L’œuf de dragon
    Auteur : G. R. R. Martin
    Éditeur : J’ai lu
    Date de publication : 2017 (septembre)

    Synopsis : Qu’il joute ou qu’il guerroie, le chevalier errant n’a d’autres attaches que celles de son cœur, d’autre code que celui de l’honneur. Il loue ses services aux nobles causes et prend la défense des opprimés. Une ligne de conduite qu’a toujours suivie Ser Arlan de Pennytree, et qu’il s’est efforcé d’inculquer à son écuyer, Dunk, aujourd’hui chevalier à son tour. Mais la rencontre de ce dernier avec un garçon étrange, qui se fait appeler L’Oeuf, le futur Aegon Targaryen, changera à jamais son destin.

    Bibliocosme Note 4.0

    Tandis que les champions se mettaient en position, le silence descendit sur la prairie. Puis une trompette souffla et, en un éclair, le tumulte vint remplacer le calme. Dis paires d’éperons dorés s’enfoncèrent dans les flancs de dix grands chevaux de guerre, un millier de voix se mirent à hurler et à vociférer, quarante sabots de fer martelèrent et arrachèrent l’herbe de la prairie, dix lances plongèrent à l’horizontale. La terre tremblait. Puis se fut au tour de l’air et du ciel, quand champions et challengers se mêlèrent, dans un fracas de bois et d’acier.