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Le silence de mon père
Titre : Le silence de mon père
Auteur : Doan Bui
Éditeur : L’Iconoclaste
Date de publication : 23 mars 2016
Récompenses : Prix Amerigo Vespucci – 2016Synopsis : C’est l’histoire d’un père enfermé dans le silence. De sa fille qui part à la recherche de l’homme qu’il fut. C’est une enquête intime menée comme un polar, un voyage dans les secrets de famille, les exils et la mémoire, de la banlieue du Mans aux ruelles de Hanoi. Un récit, un roman-quête en forme de puzzle.
Dès que mon père parlait sa langue, sa voix portait davantage. Dans la rue, les gens se retournaient parfois. Adolescente, j’avais honte. Aujourd’hui, j’ai honte d’avoir eu honte. Tous les adolescents rejettent leurs parents. Mais pour les enfants d’immigrés, le rejet est plus sournois : avoir honte de ses parents, c’est avoir honte de ses racines, avoir honte de ce que vous êtes, tout simplement.
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Boudicca
Titre : Boudicca
Auteur : Jean-Laurent del Socorro
Éditeur : ActuSF
Date de publication : 2017 (avril)Synopsis : Angleterre, an I. Après la Gaule, l’Empire romain entend se rendre maître de l’île de Bretagne. Pourtant la révolte gronde parmi les Celtes, avec à leur tête Boudicca, la chef du clan icène. Qui est cette reine qui va raser Londres et faire trembler l’empire des aigles jusqu’à Rome ? À la fois amante, mère et guerrière mais avant tout femme libre au destin tragique, Boudicca est la biographie historique et onirique de celle qui incarne aujourd’hui encore la révolte.
Il n’y a pas de hasard, ni d’autre destin que celui que nous choisissons d’incarner.
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Zapping ciné avril 2017 (bis)
Trois propositions à découvrir au ciné, si le cœur vous en dit !
Orpheline
Orpheline est un film qui ne laisse pas indifférent. Il pourra irriter tant le réalisateur filme au plus près cette femme, comme un objet sexuel ou maternel, mais, Arnaud des Pallières s’appuie aussi sur un puissant scénario qu’il mène parfaitement grâce à un montage d’une grande efficacité. Et puis, il y a ces magnifiques actrices qui nous bouleversent tour à tour, Adèle Haenel, Solène Rigot et Adèle Exarchopoulos : elles portent le film avec un talent fou. Rien que pour elles (et pour la force de son récit), « Orpheline » est un très beau film.
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Paula
Titre : Paula
Scénario : Stephan Kolditz et Stephan Suschke
Réalisateur : Christian Schwochow
Acteurs principaux : Carla Juri,Albrecht Abraham Schuch, Roxane Duran, Stanley Weber, Joel Basman, Klara Deutschmann, Nicki Von Tempelhoff, Michael Abendroth
Date de sortie française : 1 mars 2017Synopsis : 1900, Nord de l’Allemagne. Paula Becker a 24 ans et veut la liberté, la gloire, le droit de jouir de son corps, et peindre avant tout. Malgré l’amour et l’admiration de son mari, le peintre Otto Modersohn, le manque de reconnaissance la pousse à tout quitter pour Paris, la ville des artistes. Elle entreprend dès lors une aventure qui va bouleverser son destin. Paula Modersohn-Becker devient la première femme peintre à imposer son propre langage pictural.
Paula, je ne pense pas que tu puisses devenir une grande artiste.
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Mes vrais enfants
Titre : Mes vrais enfants (My Real Children)
Auteur : Jo Walton
Éditeur : Denoël (Lunes d’Encre) [fiche officielle]
Date de publication : 19 janvier 2017 (2014 en VO)Synopsis : Née en 1926, Patricia Cowan finit ses jours dans une maison de retraite. Très âgée, très confuse, elle se souvient de ses deux vies. Dans l’une de ces existences, elle a épousé Mark, avec qui elle avait partagé une liaison épistolaire et platonique, un homme qui n’a pas tardé à montrer son véritable visage. Dans son autre vie, elle a enchaîné les succès professionnels, a rencontré Béatrice et a vécu heureuse avec cette dernière pendant plusieurs décennies. Dans chacune de ces vies, elle a eu des enfants. Elle les aime tous… Mais lesquels sont ses vrais enfants : ceux de l’âge nucléaire ou ceux de l’âge du progrès? Car Patricia ne se souvient pas seulement de ses vies distinctes, elle se souvient de deux mondes où l’Histoire a bifurqué en même temps que son histoire personnelle.
Petit à petit, elle commença à se faire des amis. Ses engelures l’y aidèrent ; comme tout le monde en avait ou connaissait quelqu’un qui en souffrait, on lui suggérait des remèdes. Les engelures annihilaient plutôt efficacement les barrières sociales.
Jo Walton a d’ores et déjà une belle bibliographie et la collection Lunes d’Encre des éditions Denoël a largement misé sur ses publications. Ainsi, après Morwenna et la trilogie du Subtil Changement (Le Cercle de Farthing, Hamlet au paradis, Une demi-couronne), nous est proposé Mes vrais enfants !
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Kinderzimmer
Titre : Kinderzimmer
Auteur : Valentine Goby
Éditeur : Actes Sud et Babel (version Poche)
Date de publication : Août 2013 et Mars 2015
Récompenses : Prix des Lecteurs du Maine Libre 2013,
Prix des Libraires 2014,Prix Jean Monnet des jeunes Européens 2014, Prix du roman historique coup de cœur des lecteurs du CIC Ouest 2014, Prix de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire 2014, Prix Libraires en Seine 2014, Prix Gabrielle d’Estrées 2014,Prix SOS Libraires Littérature française 2014, Prix littéraire des lycéens et apprentis de la région Ile de France (Hauts-de-Seine) 2015, Prix Jean d’Heurs 2015Synopsis : En 1944, le camp de concentration de Ravensbrück compte plus de quarante mille femmes. Sur ce lieu de destruction se trouve comme une anomalie, une impossibilité : la Kinderzimmer, une pièce dévolue aux nourrissons, un point de lumière dans les ténèbres. Dans cet effroyable présent une jeune femme survit, elle donne la vie, la perpétue malgré tout. Un roman virtuose écrit dans un présent permanent, quand l’Histoire n’a pas encore eu lieu, et qui rend compte du poids de l’ignorance dans nos trajectoires individuelles.
Je vais te faire embaucher au Betrieb. La couture, c’est mieux pour toi. Le rythme est soutenu mais tu es assise. D’accord ?
– Je ne sais pas.
– Si tu dis oui c’est notre enfant. Le tien et le mien. Et je te laisserai pas.
Mila se retourne :
– Pourquoi tu fais ça ? Qu’est-ce que tu veux ?
– La même chose que toi. Une raison de vivre. -
Une vie
Titre : Une vie
Scénario : Stéphane Brizé et Florence Vignon d’après le roman éponyme de Guy de Maupassant
Réalisateur : Stéphane Brizé
Acteurs principaux : Judith Chemla, Jean-Pierre Darroussin, Yolande Moreau, Swann Arlaud, Nina Meurisse, Finnegan Olfield, Clotilde Hesme, Olivier Perrier, Alain Beigel
Date de sortie française : 23 novembre 2016
Infos : En compétition à la Mostra de Venise 2016Synopsis : Normandie, 1819. A peine sortie du couvent où elle a fait ses études, Jeanne Le Perthuis des Vauds, jeune femme trop protégée et encore pleine des rêves de l’enfance, se marie avec Julien de Lamare. Très vite, il se révèle pingre, brutal et volage. Les illusions de Jeanne commencent alors peu à peu à s’envoler.
Je n’aime pas le péché de chair, mais je déteste encore plus le mensonge.
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Zapping ciné novembre 2016 (bis)
Ciné zapping : Un petit récap du week-end
Pour son troisième long métrage, Jalil Lespert nous emmène dans un polar sulfureux et manipulateur. Malheureusement, l’intrigue ne nous surprend pas, les incohérences du scénario n’arrangent rien et le trio d’acteurs Lespert lui même, Duris et Charlotte Le Bon n’arrivent pas à nous passionner dans ce jeu pervers. Camille Cottin et Abel Bencherif, les deux flics chargés de l’enquête voleraient presque la vedette dans des seconds rôles intéressants. « Iris » se montre froid, sophistiqué et on s’ennuie bien vite.
Rebecca Zlotowski signe un film visuellement très beau : décor, costumes, photographie vont dans ce sens. Mais, il faut bien avouer qu’on peine à voir où elle veut nous mener. Et surtout on reste longtemps à attendre un véritable intérêt au destin de deux sœurs unies mais rivales. Alors que ces personnages semblent vivre dans une bulle, la montée de l’antisémitisme reste trop en retrait et empêche le film de nous toucher davantage. Natalie Portman irradie l’écran, Emmanuel Salinger joue parfaitement l’ambiguïté de ce producteur aveuglé par les dons des sœurs Barlow, le personnage de Lily-Rose Depp en retrait peine, lui, à trouver sa place. « Planétarium » convainc par intermittence : avec un tel casting c’est bien dommage.
Nadège Loiseau nous offre une comédie qui aurait vraiment été réussie si elle s’en était tenue à nous conter l’histoire de cette femme qui se retrouve enceinte à la cinquantaine et les conséquences sur la famille. Mais là, elle n’évite pas les scènes déjà vues et revues (pétage de plomb, fugue pour avorter, remise en question etc…) C’est dommage car lorsqu’elle s’attache à filmer sans en rajouter, ses personnages deviennent drôles et touchants. La dernière scène, malheureusement, enlève tout crédit pour faire de cette comédie une bonne surprise. Néanmoins mention à Philippe Rebbot une nouvelle fois excellent dans le rôle du mari.
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Eternité
Titre : Eternité
Scénario : Tran Anh Hung d’après le livre d’Alice Ferney chez Actes Sud « L’élégance des veuves » 1995
Réalisateur : Tran Anh Hung
Acteurs principaux : Audrey Tautou, Mélanie Laurent, Bérénice jo, Jérémie Rénier, Pierre Deladonchamps, Valérie Stroh, Irène Jacob, Arieh Worthalter, Philippine Leroy-Beaulieu, Lou Lambrecht, Tran Nu Yên Khê (narratrice)
Date de sortie française : 7 septembre 2016Synopsis : Quand Valentine se marie à 20 ans avec Jules, nous sommes à la fin du 19e siècle. À la fin du siècle suivant, une jeune Parisienne, l’arrière-petite-fille de Valentine, court sur un pont et termine sa course dans les bras de l’homme qu’elle aime. Entre ces deux moments, des hommes et des femmes se rencontrent, s’aiment, s’étreignent durant un siècle, accomplissant ainsi les destinées amoureuses et établissant une généalogie… Une éternité…
« Maman » (oui je sais c’est peu.)
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Le Grand Méchant Renard
Titre : Le Grand Méchant Renard
Scénariste : Benjamin Renner
Dessinateur : Benjamin Renner
Éditeur : Delcourt (collection Shampooing)
Date de publication : 2015 (novembre)Synopsis : Un petit renard ridicule veut devenir la terreur du poulailler. Le co-réalisateur d’Ernest et Célestine signe une fable coup de cœur. Face à un lapin idiot, un cochon jardinier et une poule caractérielle, un renard chétif tente de trouver sa place de grand prédateur. Devant l’absence d’efficacité de ses méthodes, il développe une nouvelle stratégie. Sa solution : voler des œufs, élever les poussins et les croquer. Mais le plan tourne au vinaigre lorsque le renard se découvre un instinct maternel !
-Tu vois ? Eux ils ont compris que c’était moi le Grand Méchant Renard !
-Il est la-bas !
-Comment ça, la-bas ?
-Là-bas ! Je l’ai vu. Une bête terrifiante. Elle a une voix grave et ténébreuse !
-Et quoi ? Moi aussi, j’ai une voix grave et ténébreuse !
-Oh non. Toi ta voix elle est plutôt nasillarde et fluette…
-Et tremblotante aussi…
-Et je dirais qu’elle est suppliante aussi…
-Et plaintive…
-Comme la voix d’une chèvre qui agonise…
-OUI BA ÇA VA ! Il est où ce Grand Méchant Renard ténébreux ? Je m’en vais lui ténébrer la tronche, moi !