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Maléfique
Titre : Maléfique
Conte original : D’après le conte de Charles Perrault « La belle au bois dormant ». Scénario de Linda Woolverton
Réalisateur : Robert Stromberg
Acteurs principaux : Angélina Jolie, Elle Fanning, Sam Riley, Sharlto Copley, Juno Temple, Imelda Staunton, Lesley Manville, Ella Purnell, Brenton Thwaites
Date de sortie française : 28 mai 2014
Budget : 200 000 000 $Synopsis : Maléfique est une belle jeune femme au cœur pur qui mène une vie idyllique au sein d’une paisible forêt dans un royaume où règnent le bonheur et l’harmonie. Un jour, une armée d’envahisseurs menace les frontières du pays et Maléfique, n’écoutant que son courage, s’élève en féroce protectrice de cette terre. Dans cette lutte acharnée, une personne en qui elle avait foi va la trahir, déclenchant en elle une souffrance à nulle autre pareille qui va petit à petit transformer son cœur pur en un cœur de pierre. Bien décidée à se venger, elle s’engage dans une bataille épique avec le successeur du roi, jetant une terrible malédiction sur sa fille qui vient de naître, Aurore.
Quand Disney décide une relecture du conte de Charles Perrault, ça donne « Maléfique ». Et c’est bien vu. Car le film est un vrai plaisir pour nos mirettes. Dès les premières images, on est transporté dans un univers féerique magnifique peuplé de personnages étonnants. La magie opère. L’autre bonne idée du film, c’est de nous raconter l’histoire du point de vue de Maléfique. Un subtil mélange de blanc et de noir, de lumière et de ténèbres. Avec ce choix là, il fallait une actrice capable d’incarner cette ambigüité, Angélina Jolie en est l’incarnation parfaite. Son jeu subtil, sa présence méritent à eux seuls le détour. Elle est une Maléfique très convaincante, luttant sans cesse contre ses pulsions de vengeance et son empathie pour la douce Aurore. Toute en nuance, son interprétation est des plus réussies et apporte une vraie plus value au film.
Je partais avec un à priori pas forcément favorable vite balayer par la beauté formelle du film. La magie Disney opère de bien belle manière. Le conte est bon.
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Photo de groupe au bord du fleuve
Titre : Photo de groupe au bord du fleuve
Auteur : Emmanuel Dongala
Éditeur : Actes Sud (Babel pour la collection poche)
Date de publication : Avril 2010
Récompenses : Prix Virilo 2010, Prix Littéraire des Genêts 2010, Prix Ahmadou Kourouma 2011Synopsis : Ce matin, quand Méréana se réveille, elle sait que la journée qui l’attend ne sera pas comme les autres. Elles sont une quinzaine à casser des blocs de pierre dans une carrière au bord d’un fleuve africain. Elles viennent d’apprendre que la construction d’un aéroport a fait considérablement augmenter le prix du gravier, et elles ont décidé ensemble que le sac qu’elles cèdent aux intermédiaires coûterait désormais plus cher, et que Méréana serait leur porte-parole dans cette négociation.
L’enjeu de ce qui devient rapidement une lutte n’est pas seulement l’argent et sa faculté de transformer les rêves en projets – recommencer des études, ouvrir un commerce, prendre soin de sa famille… Malgré des vies marquées par la pauvreté, la guerre, les violences sexuelles et domestiques, l’oppression au travail et dans la famille, les “casseuses de cailloux” découvrent la force collective et retrouvent l’espoir. Cette journée ne sera pas comme les autres, c’est sûr, et les suivantes pourraient bien bouleverser leur existence à toutes, à défaut de changer le monde.Tu te demandais, en te référant à ce que toi aussi avait vécu, s’il y avait pire endroit pour une femme sur cette planète que ce continent qu’on appelle Afrique.
Une quinzaine de femmes rentre en lutte contre l’injustice faite à leur travail , sous payés. Une lutte pour apporter à leurs enfants un minimum de nourriture et de décence. Mais ici bas, de surcroit en Afrique, vivre au jour le jour est un combat de chaque instant.
Avec une forme narrative qui peut surprendre, Emmanuel Dongala nous offre un magnifique hommage à la femme africaine, réduite à baisser la tête, à supporter la violence des hommes, leur infidélité aussi, la corruption des politiques qui se gave pendant que le peuple se meurt de faim, de maladie, d’indifférence.
Méréana et ces compagnes non rien à perdre, leur abnégation face à un pouvoir manipulateur (conférence internationale des femmes oblige) est leur seule chance.
Elles sont bien décidées à aller au bout de leur revendications malgré les menaces et la violence. Dongala leur donne la parole, les faire vivre avec une empathie qui fait mouche. Il signe un roman plein d’espoir, pour nous rappeler que la misère n’est pas forcément une fatalité. Même si la route est encore bien longue.Qu’elles sont belles ces femmes africaines conté par Emmanuel Dongala.
Elles méritent bien cette photo au bord du fleuve. -
Homéostasie (nouvelle)
Titre : Homéostasie
Auteur : Laurence Suhner
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 13 juin 2014 (à l’occasion de la Décade de l’Imaginaire 2014, déjà en 2010 dans Dimension Suisse)Synopsis : Pour la deuxième édition de la Décade de l’Imaginaire, place aux plumes féminines. De la science-fiction, de la fantasy en passant par le fantastique ou des textes qui transcendent les genres, plongez dans ces univers proches ou lointains, dystopiques ou, au contraire, pleins d’espoir. Il y est beaucoup question de fins et de commencements : une découverte lors d’un voyage de noces sur un monde-musée, un premier contact d’un genre particulier, une fin du monde vécue dans une petite chambre d’une maison de retraite, celle programmée dans l’ADN de tous les organismes terrestres. Ce sont ces récits et bien d’autres histoires que nous vous proposons de découvrir à travers des textes tantôt drôles, tantôt au rythme haletant qui enflammeront votre imagination.
Même le jeu le plus distrayant a une fin.
Au sein de la Décade de l’Imaginaire 2014, L’Atalante met en valeur cette année des œuvres de l’imaginaire francophone féminin. Parmi les quelques auteurs féminins de la sélection, s’est glissée une Suissesse, Laurence Suhner, scénariste et infographiste.
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Le Miroir d’Électre (nouvelle)
Titre : Le Miroir d’Électre
Auteur : Jeanne-A Debats
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 11 juin 2014 (à l’occasion de la Décade de l’Imaginaire, déjà publiée en 2012 dans Fragments d’une fantasy antique)Synopsis : Pour la deuxième édition de la Décade de l’Imaginaire, place aux plumes féminines. De la science-fiction, de la fantasy en passant par le fantastique ou des textes qui transcendent les genres, plongez dans ces univers proches ou lointains, dystopiques ou, au contraire, pleins d’espoir. Il y est beaucoup question de fins et de commencements : une découverte lors d’un voyage de noces sur un monde-musée, un premier contact d’un genre particulier, une fin du monde vécue dans une petite chambre d’une maison de retraite, celle programmée dans l’ADN de tous les organismes terrestres. Ce sont ces récits et bien d’autres histoires que nous vous proposons de découvrir à travers des textes tantôt drôles, tantôt au rythme haletant qui enflammeront votre imagination.
Pourtant, elle n’était pas démente, Violette. Elle avait un véritable don.
Mais ce don lui gâchait la vie.
Cela s’était déclaré sans sommation à l’aurore confuse car sans doigts de rose d’une puberté aussi indécise que sa propriétaire. Dès que la jeune fille entrait en contact physique avec un matériau quelconque, celui-ci lui dénonçait illico tout événement dont il avait été témoin, avec le son, l’image, les sensations même, ainsi que les effets spéciaux. Parfois pyrotechniques.Nous poursuivons la Décade de l’Imaginaire 2014 proposée par L’Atalante avec la nouvelle « Le miroir d’Électre » de la polyvalente Jeanne-A Debats.
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Quand arriva la fin du monde, en fin de matinée (nouvelle)
Titre : Quand arriva la fin du monde, en fin de matinée
Auteur : Anne Larue
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 10 juin 2014 (dans le cadre de La Décade de l’Imaginaire 2014)Synopsis : Pour la deuxième édition de la Décade de l’Imaginaire, place aux plumes féminines. De la science-fiction, de la fantasy en passant par le fantastique ou des textes qui transcendent les genres, plongez dans ces univers proches ou lointains, dystopiques ou, au contraire, pleins d’espoir. Il y est beaucoup question de fins et de commencements : une découverte lors d’un voyage de noces sur un monde-musée, un premier contact d’un genre particulier, une fin du monde vécue dans une petite chambre d’une maison de retraite, celle programmée dans l’ADN de tous les organismes terrestres. Ce sont ces récits et bien d’autres histoires que nous vous proposons de découvrir à travers des textes tantôt drôles, tantôt au rythme haletant qui enflammeront votre imagination.
La première réaction de Jacqueline, quand elle comprit que c’était donc ça, la fin du monde, fut de se dire en soupesant Virginia Woolf : « Eh bien, voilà un livre que je ne rendrai jamais à la bibliothèque. » De fait, la bibliothèque, en face, était en train de se volatiliser.
La Décade de l’Imaginaire 2014, comme sa prédécesseure qui inaugurait cette opération numérique proposée par L’Atalante, présente un ensemble de nouvelles gratuites et de romans à prix réduit autour d’un thème global des littératures de l’imaginaire, cette année mettant en valeur l’imaginaire féminin sous toutes ses formes.
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Faut-il aller voir… Maléfique ?
La Belle au bois dormant s’apprête à revivre au cinéma, mais cette fois en prises de vue réelles, le 28 mai 2014 dans Maléfique (Maleficient).
Synopsis : Maléfique est une belle jeune femme au cœur pur qui mène une vie idyllique au sein d’une paisible forêt dans un royaume où règnent le bonheur et l’harmonie. Un jour, une armée d’envahisseurs menace les frontières du pays et Maléfique, n’écoutant que son courage, s’élève en féroce protectrice de cette terre. Dans cette lutte acharnée, une personne en qui elle avait foi va la trahir, déclenchant en elle une souffrance à nulle autre pareille qui va petit à petit transformer son cœur pur en un cœur de pierre. Bien décidée à se venger, elle s’engage dans une bataille épique avec le successeur du roi, jetant une terrible malédiction sur sa fille qui vient de naître, Aurore. Mais lorsque l’enfant grandit, Maléfique se rend compte que la petite princesse détient la clé de la paix du royaume, et peut-être aussi celle de sa propre rédemption…
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Faut-il aller voir… La Liste de mes envies ?
C’est le 28 mai 2014 qu’arrive sur nos grands écrans La Liste de mes envies, l’adaptation éponyme du roman de Grégoire Delacourt.
Synopsis : Lorsque la petite mercière d’Arras découvre qu’elle a gagné 18 millions à la loterie et qu’elle peut désormais s’offrir tout ce qu’elle veut, elle n’a qu’une crainte : perdre cette vie modeste faite de bonheurs simples qu’elle chérit par-dessus tout. Mais le destin est obstiné, et c’est en renonçant trop longtemps à cette bonne fortune qu’elle va déclencher, bien malgré elle, un ouragan qui va tout changer. Tout, sauf elle.
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Morwenna
Titre : Morwenna (Among others)
Auteur : Jo Walton
Éditeur : Denoël (collection Lunes d’encre)
Date de publication : 2014 (avril)
Récompenses : Prix Nebula 2011 (meilleur roman) ; Prix Hugo 2012 (meilleur roman)Synopsis : Morwenna Phelps, qui préfère qu’on l’appelle Mori, est placée par son père dans l’école privée d’Arlinghust, où elle se remet du terrible accident qui l’a laissée handicapée et l’a privé à jamais de sa sœur jumelle, Morganna. Loin de son pays de Galles natal, Mori pourrait dépérir, mais elle découvre le pouvoir des livres, notamment des livres de science-fiction. Samuel Delany, Roger Zelazny, James Tiptree Jr, Ursula K. Le Guin et Robert Silverberg peuplent ses journées, la passionnent. Alors qu’elle commence à reprendre du poil de la bête, elle reçoit une lettre de sa folle de mère : une photo sur laquelle Morganna est visible et sa silhouette à elle brûlée. Que peut faire une adolescente de seize ans quand son pire ennemi, potentiellement mortel, est sa mère. Elle peut chercher dans les livres le courage de se battre.
Je n’ai pas fini de dire ce que je voulais à propos de Tolkien. Le lire, c’est comme être transporté dans son monde. C’est comme trouver une source magique dans un désert. Il a tout. C’est une oasis pour l’âme. Même maintenant, je peux toujours me retirer dans la Terre du Milieu et être heureuse.
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Les faucheurs sont les anges
Titre : Les faucheurs sont les anges
Auteur : Alden Bell
Éditeur : Bragelonne / Folio SF
Date de publication : 2012 / 2013Synopsis : Temple n’a aucun souvenir du monde avant la chute. Du monde avant les zombies, avant les camps de survivants, avant les plaines de suie où tombent les vivants et se lèvent les morts. Temple a quinze ans, mais le temps de l’innocence est depuis longtemps révolu. Seule face à la nature, à ses miracles et à sa sauvagerie, elle est pourtant décidée à profiter de ce que la vie peut encore lui offrir, et à découvrir ce que dissimule l’horizon. Et derrière cette adolescente au cœur simple et dur, habitée par le désir d’être juste, se profile l’ombre de l’homme qui a juré de la tuer.
Y a des gens qui veulent pas voir le monde comme il est. Qui font profil bas en tremblant. Qui se trouvent quatre murs assez hauts pour cacher tout le reste. Pour ceux-là, le monde est un endroit effrayant. Toi et moi, tu vois, on est différents. Quand on doit bouger, on bouge. On s’fout de la raison ou de la distance. Vengeance ou générosité, sagesse ou folie – pour nous autres, c’est du pareil au même. Que ça nous plaise ou non, on y va. Parce que toi et moi, fillette, on est des enfants de Dieu, des soldats, des baroudeurs. Et pour nous, le monde, c’est un émerveillement.
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Immortel
Titre : Immortel
Auteur : Catherynne M. Valente
Éditeur : Panini (collection Éclipse)
Date de publication : 2014 (mars)
Récompenses : Prix Elbakin 2014 (meilleur roman étranger)Synopsis : La jeune Maria Morevna, une brillante enfant de la révolution, devient la belle épouse de Kochtcheï avant de causer sa perte. En chemin, elle croisera des lutins stalinistes, accomplira des quêtes magiques, apprendra des secrets, se heurtera à la bureaucratie, à des jeux de désir et de domination. Immortel est un choc entre l’histoire magique et l’histoire réelle, la révolution et la mythologie, l’amour et la mort ; il ressuscite la légende russe sous une forme étonnante.
Dans le mariage comme à la guerre, on doit découper ce que les gens disent, comme un gâteau, et ne manger que ce que l’on peut digérer.