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Fin de mi-temps pour le soldat Billy Lynn
Titre : Fin de mi-temps pour le soldat Billy Lynn
Auteur : Ben Fountain
Éditeur : Albin Michel
Date de publication : Janvier 2013
Récompenses : National Book Critics Circle Award 2013Synopsis : Un accrochage avec des insurgés irakiens, trois minutes quarante trois de pure violence filmées par Fox News, désormais en boucle sur YouTube, et les huit survivants de la compagnie Bravo deviennent du jour au lendemain les enfants chéris de l’Amérique. Les stars de la « Tournée de la Victoire », montée pour ranimer la flamme du soutien à la guerre, qui doit se clôturer par leur présence à la mi-temps du grand match de football de Thanksgiving à Dallas, aux côtés d’un célébrissime groupe pop. Mais rien ne va se dérouler comme prévu. Perdu entre les richissimes propriétaires et les joueurs du club des Cowboys, les sponsors, un vieux producteur hollywoodien et une pulpeuse pom-pom girl évangéliste, Billy Lynn, dix-neuf ans, héros malgré lui, ne pense, comme ses frères d’armes, qu’à une seule chose : profiter au maximum de ses derniers jours de permission. Repartira-t-il pour l’Irak laissant derrière lui ses illusions et son innocence ? Un livre ravageur sur le monde d’aujourd’hui : le « Catch 22 » de la guerre d’Irak. « « À la fois hilarant et déchirant. » Pat Conroy »
Les américains sont incroyablement aimables tant qu’ils obtiennent ce qu’ils demandent.
Billy Lynn se demande bien se qu’il fout dans ce stade des Cowboys de Dallas, accueilli en grandes pompes par des sponsors, de richissimes propriétaires. Il y a quelques semaines, il se trouvait en Irak défendant sa peau contre des insurgés Irakiens.
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Les chevaux célestes
Titre : Les chevaux célestes
Auteur : Guy Gavriel Kay
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 2014 (juin)
Récompenses : Prix Elbakin 2015 (meilleur roman fantasy traduit)Synopsis : On donne à un homme un coursier de Sardie pour le récompenser immensément. On lui en donne quatre ou cinq pour l’élever au-dessus de ses pairs, lui faire tutoyer l’élite – et lui valoir la jalousie, parfois mortelle, de ceux qui montent les chevaux des steppes. L’impératrice consort du Tagur venait de lui accorder deux cent cinquante chevaux célestes. À lui, Shen Tai, fils cadet du général Shen Gao, en reconnaissance de son courage, de sa dévotion et de l’honneur rendu aux morts de la bataille du Kuala Nor. On me tuera pour s’en emparer. On me réduira en charpie pour mettre la main sur ces chevaux avant même que j’aie regagné la capitale. » Deux cent cinquante sardiens, introduits par son entremise dans un empire qui éprouvait pour ces montures un désir insatiable, qui gravait à leur image des blocs de jade et d’ivoire, qui associait les mots de ses poètes au tonnerre de leurs sabots mythiques. Le monde vous offre parfois du poison dans une coupe incrustée de pierreries, ou alors des présents stupéfiants. Il n’est pas toujours facile de distinguer l’un de l’autre.
Elle se retourna sur sa selle. Aussi loin que portât son regard sous le soleil levant et le ciel inaccessible, l’herbe régnait, d’un vert foncé ou tirant sur le jaune. Haute, elle ondulait sous la brise dans un bruissement qui l’accompagnait depuis que les Bogü l’avaient emmenée. Même dans son palanquin, elle l’entendait en permanence. Le murmure de la steppe. Tournée vers le nord, elle s’emplie les yeux du panorama en se demandant jusqu’où il s’étendait. Si le monde a connu un matin, il ressemblait à celui-là, pensa-t-elle.
Il aura fallu quatre ans pour qu’ « Under Heaven » de Guy Gavriel Kay soit enfin traduit et publié en France sous le titre « Les chevaux célestes ». Une longue attente qui permettra peut-être aux lecteurs d’apprécier davantage encore ce roman qui s’avère être une réussite. L’histoire se base pourtant sur un événement qui pourrait au premier abord paraître anodin : le cadeau accordé par une princesse à un humble étudiant en remerciement de son dévouement envers les morts d’une terrible bataille ayant eu lieu bien des années auparavant. Un cadeau qui, sous couvert de récompense, va au contraire bientôt prendre des allures de malédictions pour le protagoniste, désormais au centre de jeux politiques et d’intrigues dont il ignore totalement les règles.
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1431 : L’homme qui trahit Jeanne d’Arc
Titre : 1431 : L’homme qui trahit Jeanne d’Arc
Série : L’homme de l’année, tome 2
Scénariste : Eric Corbeyran
Dessinateur et coloriste : Horne et Froissard
Éditeur : Delcourt
Date de publication : 2013Synopsis : 1435, quatre ans après la mort de Jeanne d’Arc, les rumeurs les plus folles courent sur les raisons de sa capture par les Anglais à la bataille de Compiègne. La légitimité même de Charles VII commence à être remise en cause. Yolande d’Aragon, belle-mère du roi, décide en secret de mener l’enquête afin de démasquer le traître responsable de la chute de la Pucelle et ainsi assurer la stabilité du royaume.
La diplomatie exige moins de force que d’esprit.
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Les Seigneurs de Bagdad
Titre : Les Seigneurs de Bagdad
Scénariste : Brian K. Vaughan
Dessinateur : Niko Henrichon
Éditeur : Urban Comics (Vertigo Deluxe)
Date de publication : 2012 (mars) (2006 en VO chez DC Comics)Synopsis : Bagdad, 2003 : quatre lions emprisonnés dans le zoo, sont libérés suite à un raid aérien de l’armée américaine. Un jeune mâle dominant, deux femelles de deux âges différents et un petit lionceau vont découvrir, en errant dans la ville dévastée, que cette liberté soudaine s’avère plus dangereuse que leur ancienne prison dorée.
-Mais qu’est-ce qu’il racontait ?
-Je suis sûre que ce n’est rien, Ali. Le cerveau des tortues est tellement petit.
-On aurait du le manger. Maman dit que les petits cerveaux sont fait pour être mangés. Pas pour être écoutés. -
Rétro-fictions
Titre : Rétro-fictions
Auteurs : Jeanne-A Debats (« Sempervirens »), Sylvie Jeanne Bretaud (« L’ombre de Whitechapel »), Arnaud Cuidet (« La Garde rouge »), Léon Calgnac (« La tour »), Francis Carpentier (« OYAPOC 1902 »), Brice Tarvel (« La porte bleue »), Jean-Hugues Villacampa (« Drôle de poulet »), Jean-Luc Boutel (« L’invasion des hommes-taupes »), Artikel Unbekannt (« Japon, année zéro »), Anthony Boulanger, (« Écarlate était le ciel »), Jérôme Verschueren (« Le chevalier noir »), Jean Bury (« La Rouille »), Julien Heylbroeck (« Marionnettes »), Bruno Baudart (« À l’ouest rien de nouveau »), Patrice Verry (« L’empereur, le préfet et l’ingénieur »), Brice Tarvel et Robert Darvel (« La machine à explorer Baker Street »)
Illustrateurs : Gérard Berthelot et Gregor
Éditeur : ImaJn’ère
Date de publication : 13 juin 2014Synopsis : Toute œuvre de fiction est une œuvre d’imagination. Serait-ce donc à tort que le langage courant attribuerait le terme « imaginaire » aux seules littératures relevant de la science-fiction, du fantastique ou de la fantasy ? On pourrait arguer que ces littératures, de par leur nature même, possèdent un « degré » supplémentaire d’imagination, mais ce serait rentrer dans un débat d’étiquette stérile. L’association ImaJn’ère préfère vous proposer une « littérature populaire », au sens de la créativité, de la distraction et de l’accessibilité à tous.
Dans ce recueil, vous découvrirez des textes pouvant s’apparenter à des genres aussi variés que le polar, la SF, le fantastique, l’humour, l’aventure, ainsi que d’autres que les inconditionnels de l’étiquetage auront bien du mal à classer.
Ces nouvelles possèdent cependant un point commun : toutes se déroulent entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe. Une anthologie rétro qui vous surprendra !Il fallait voir Hugues le Bouquiniste, dressé maintenant hors de ses donjons de carton, la claymore au poing, l’œil éclairé d’une redoutable lueur guerrière, face aux vélociraptors circulant comme une armée cuirassée avide de conquêtes.
« La porte bleue » – Brice Tarvel
Avec l’anthologie 2014 d’ImaJn’ère, nous touchons à tous les genres, il y a de tout au niveau du ton, et enfin nous explorons quasiment tous les continents ! Grande variété donc, permise par l’intitulé de l’appel à textes qui a conduit à cette publication : la plume portée vers le passé, le but était de surprendre en créant une aventure se déroulant entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle (plus exactement entre 1851 et 1949) ; tant en SFFF qu’en polar, les thèmes permettaient d’explorer énormément d’aspect (uchronies, univers steampunk, aspect gothique, utopies, genre noir, enquête, investigation, politique, etc.). Avec seize nouvelles de taille et d’univers très variables, la diversité est le maître mot offert au lecteur. La longue critique détaillée qui suit est à retrouver dans La Tête en l’Ère n°30 et le fruit de la collaboration entre Boudicca et Dionysos.
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Rosée de feu
Titre : Rosée de feu
Auteur : Xavier Mauméjean
Éditeur : Le Bélial / Folio SF
Date de publication : 2010 / 2013Synopsis : 1944. Face à l’avancée des forces américaines dans le Pacifique, le haut-commandement de la Marine impériale japonaise applique une tactique de la dernière chance : engager ses pilotes de dragons dans des attaques suicide.Très vite, un autre feu du ciel s’abat sur le Soleil Levant. Les superforteresses B-29 lâchent sur les grandes villes des bombes au napalm. Seuls de rares pilotes se révèlent assez courageux ou fous pour les affronter sur leurs dragons de combat…Trois destinées sont balayées par le souffle de la guerre. Hideo, petit garçon qui vit de l’intérieur la souffrance du Japon. Tatsuo, son grand frère, étudiant recruté dans une escadrille suicide. Enfin le capitaine Obayashi, maître archer qui impose la « stratégie de la mort assurée ».
Ce qui est un vaut moins que l’unité. L’individu ne compte pas face à la nation toute entière.
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Chroniques de Jérusalem
Titre : Chroniques de Jérusalem
Scénariste et Dessinateur : Guy Delisle
Éditeur : Delcourt (Shampooing)
Date de publication : 16 novembre 2011Synopsis : Guy Delisle et sa famille s’installent pour une année à Jérusalem. Mais pas évident de se repérer dans cette ville aux multiples visages, animée par les passions et les conflits depuis près de 4 000 ans. Au détour d’une ruelle, à la sortie d’un lieu saint, à la terrasse d’un café, le dessinateur laisse éclater des questions fondamentales et nous fait découvrir un Jérusalem comme on ne l’a jamais vu.
Quand on voit le spectacle qu’offre la religion dans le coin, ça donne pas trop envie d’être croyant.
Ah, merci mon Dieu de m’avoir fait athée. -
Solo, une nouvelle aventure de James Bond
Titre : Solo, une nouvelle aventure de James Bond
Auteur : William Boyd
Éditeur : Le Seuil
Date de publication : 6 mars 2014Synopsis : 1969. Espion chevronné, membre surdoué des services secrets de Sa Majesté, James Bond célèbre ses quarante-cinq ans avec une mission peu ordinaire : mettre un terme à la guerre civile qui déchire le Zanzarim, petit pays d’Afrique occidentale. Aidé par la ravissante Grâce mais piégé par les forces rebelles, il est grièvement blessé. Dès lors, il ignore les ordres de M, son énigmatique patron. Poussé par un désir téméraire de vengeance, il s’engage en solitaire dans une folle aventure, qui l’emmène à Washington. Il y découvre un réseau dintrigues géopolitiques et devient le témoin d’autres atrocités. 007 tient sa revanche. Mais aura-t-il vraiment raison de son ennemi, l’homme aux deux visages ?
-Ça vous va si je vous accompagne ? suggéra Bond spontanément.
Breed lui jeta un regard en biais …
« Tu t’es déjà battu, toi ? »
Bond eu un sourire las. « La Seconde Guerre mondiale, vous connaissez ? » -
Lancelot
Titre : Lancelot
Auteurs : Nathalie Dau (« Le Donjon noir ») ; Fabien Clavel (« Lancelot-Dragon ») ; Lionel Davoust (« Le meilleur d’entre eux ») ; Armand Cabasson (« Le vœu d’oubli ») ; Anne Fakhouri (« Je crois que chevalerie y sera ») ; Thomas Geha (« La tête qui crachait des dragons ») ; Franck Ferric (« Les Gens des pierres ») ; Jeanne A. Debats (« Lance ») ; Karim Berrouka (« Pourquoi dans les grands bois, aimé-je à m’égarer ? »)
Éditeur : ActuSF
Date de publication : 2014 (avril)Synopsis : Lancelot est le plus grand des chevaliers de la Table ronde mais aussi celui dont le destin est le plus tragique lorsqu’il trahit Arthur, son roi, en tombant amoureux de Guenièvre. Loyal, pur et traître, il ne cesse de nous interroger depuis des siècles, se réinventant à chaque époque. Neuf auteurs confirmés de l’imaginaire se sont emparés de sa figure pour lui inventer de nouvelles aventures, donnant un éclairage nouveau à ce personnage résolument moderne. Neuf éclats de son âme. Et un peu de la nôtre.
Le Graal, c’est la quête elle-même, mon roi. C’est elle qui résonnera à travers les siècles et rendra la Table ronde immortelle. Mais pour chaque lumière, il faut une ombre. Un traître, une tragédie contre qui unir la haine ; afin que le reste demeure pur. Les symboles ne servent pas les dieux mais les hommes. Un idéal qui perdure n’est plus un idéal. » (Lionel Davoust – Le meilleur d’entre eux)
Lancelot du Lac est un de ces personnages de légende dont on connaît tous aujourd’hui et le nom et l’histoire. Fils du roi Ban élevé par la Dame du lac et appelé à devenir le meilleur chevalier de la Table ronde, proche compagnon d’Arthur qui échouera à s’emparer du Graal et s’éprendra de la reine, participant ainsi à la chute de Camelot, Lancelot est un personnage atypique, bourré de contradictions, sur lequel la littérature ne se lasse pas depuis des siècles de s’interroger. C’est à l’occasion du festival Zone Franche qui se déroule à Bagneux depuis maintenant cinq ans que les éditions ActuSF ont décidé de rendre hommage à ce personnage phare de la légende arthurienne par le biais d’une anthologie réunissant les textes d’auteurs français réputés dans le domaine des littératures de l’imaginaire, qu’il s’agisse de Fabien Clavel, Anne Fakhouri, Lionel Davoust ou encore Jeanne A. Debats. Des valeurs sûres, donc, qui nous font sans surprise don de nouvelles toutes plutôt sympathiques et qui feront passer aux lecteurs amateurs des littératures de l’imaginaire (et aux fans de la légende arthurienne en particulier) un bon moment de lecture.
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Northlanders, Intégrale 1 : Le Livre anglo-saxon
Titre : Le Livre anglo-saxon
Série : Northlanders, Intégrale 1
Scénariste : Brian Wood
Dessinateurs : Davide Gianfelice, Dean Ormston, Danijel Zezelj, Ryan Kelly et Marian Churchland
Éditeur : Urban Comics (Vertigo Essentiels)
Date de publication : 21 mars 2014 (2010 en VO chez DC Comics/Vertigo)Synopsis : Des brumes du premier millénaire ont surgi les héros qui allaient façonner le visage des siècles à venir. À l’assaut de l’Europe, le peuple viking apporta avec lui la fureur et le progrès. Peuple fier chargé d’une culture singulière, en guerre contre le Christianisme, ils nous léguèrent leur goût pour le commerce et l’exploration. Voici leur histoire, vécue de l’intérieur.
Lorsque le tonnerre gronde… lorsque la mer monte et se déchaîne… que la forêt gémit… lorsque la terre elle-même tremble sous vos pieds… sachez que les Normands sont arrivés.
À l’inverse de la bande dessinée franco-belge où ce genre a depuis longtemps fait florès, les bons comics de fiction historique (et surtout alto-médiévale) sont rares. Si vous pensez illico au 300 de Frank Miller, c’est que l’Histoire n’est pas votre amie. En revanche, avec la série Northlanders, Brian Wood initie un projet au long cours sur ceux issus du peuple viking, parfois appelés Normands. Il compte nous narrer ici leur histoire de leur point de vue, et non, comme souvent, de celui des populations attaquées.