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Les recettes du bonheur
Titre : Les recettes du bonheur
Scénario : D’après le roman éponyme de Richard C. Morais (Livre de Poche 2014)
Réalisateur : Lasse Hallstrôm
Acteurs principaux : Helen Mirren, Om Puri, Manish Dayal, Charlotte Le Bon, Amit Shah, Aria Pandya, Farzana Dua Elahe, Michel Blanc, Clément Cibony, Vincent Elbaz
Date de sortie française : 10 Septembre 2014
Production : Steven Spielberg, Oprah Winfrey, Juliet BlakeSynopsis : Hassan Kadam a un don inné pour la cuisine : il possède ce que l’on pourrait appeler « le goût absolu »… Après avoir quitté leur Inde natale, Hassan et sa famille, sous la conduite du père, s’installent dans le sud de la France, dans le paisible petit village de Saint-Antonin-Noble-Val. C’est l’endroit idéal pour vivre, et ils projettent bientôt d’y ouvrir un restaurant indien, la Maison Mumbai. Mais lorsque Madame Mallory, propriétaire hautaine et chef du célèbre restaurant étoilé au Michelin Le Saule Pleureur, entend parler du projet de la famille Kadam, c’est le début d’une guerre sans pitié. La cuisine indienne affronte la haute gastronomie française. Jusqu’à ce que la passion d’Hassan pour la grande cuisine française – et pour la charmante sous-chef Marguerite – se combine à son don pour orchestrer un festival de saveurs associant magnifiquement les deux cultures culinaires. Le charmant village baigne désormais dans des parfums débordants de vie que même l’inflexible Madame Mallory ne peut ignorer. Cette femme qui était autrefois la rivale d’Hassan finira par reconnaître son talent et le prendre sous son aile…
« Les recettes du bonheur » nous offre une sympathique vadrouille dans le Sud de la France, ou une famille indienne achète une vieille bicoque pour ouvrir un restaurant.
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Quand Batman, Superman et Star Wars se partagent l’affiche…
Depuis plusieurs semaines et à l’image de nombreux « mash-up » qui existent depuis longtemps (cf. par exemple notre Tartine sur le travail de Gildéric), les réalisateurs Zack Snyder et J. J. Abrams s’échangent des tweets-montages en forme de crossover entre les deux franchises qu’ils portent sur les écrans actuellement. Le réalisateur de Man of Steel et Batman v Superman : Dawn of Justice a lancé les « hostilités », tandis que celui chargé de Star Wars, épisode VII renvoie périodiquement la balle. Affaire à suivre, dans tous les cas, car il y aura sûrement d’autres épisodes…
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Faut-il aller voir… Sin City : J’ai tué pour Elle / A Dame to kill for ?
Après un premier opus salué par la critique et les fans du comics original, Robert Rodriguez et Frank Miller remettent le couvert sur les adaptations cinématographiques de l’univers noir de Sin City. J’ai tué pour Elle arrive dans nos salles tout aussi obscures le 17 septembre 2014.
Synopsis : Dans les ruelles obscures de Sin City, Dwight cherche à se venger de la femme qui l’a trahi, Ava Lord, tandis que Nancy tente de se remettre de la mort de Hartigan.
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Gemma Bovery
Titre : Gemma Bovery
Scénario : D’après le roman graphique « Gemma Bovery » de Posy Simmonds
Réalisateur : Anne Fontaine
Acteurs principaux : Fabrice Luchini, Gemma Aterton, Jason Flemyng, Isabelle Candelier, Niels Schneider, Elsa Zylberstein, Edith Scob, Kacey Mottet Klein.
Date de sortie française : 10 Septembre 2014
Scénario : Pascal Bonitzer et Anne FontaineSynopsis : Martin est un ex-bobo parisien reconverti plus ou moins volontairement en boulanger d’un village normand. De ses ambitions de jeunesse, il lui reste une forte capacité d’imagination, et une passion toujours vive pour la grande littérature, celle de Gustave Flaubert en particulier. On devine son émoi lorsqu’un couple d’Anglais, aux noms étrangement familiers, vient s’installer dans une fermette du voisinage. Non seulement les nouveaux venus s’appellent Gemma et Charles Bovery, mais encore leurs comportements semblent être inspirés par les héros de Flaubert. Pour le créateur qui sommeille en Martin, l’occasion est trop belle de pétrir – outre sa farine quotidienne – le destin de personnages en chair et en os. Mais la jolie Gemma Bovery, elle, n’a pas lu ses classiques, et entend bien vivre sa propre vie…
Quand la belle Gemma Bovery débarque en face de la maison de Martin Joubert, celui-ci y voit la réincarnation de l’héroïne de Flaubert. Les évènements semblent lui donner raison. Le nouveau film avait de bien beaux arguments à faire valoir. Malheureusement Gemma Bovery est bien en deçà du projet initial. Le principal défaut du film vient à mon avis de son scénario. A vouloir jouer sur plusieurs thèmes (comédie sentimentale, drame, fantaisie flaubertienne) le film se perd en route, l’empathie pour les personnages a du mal à faire son chemin. Du coup, ça rame sec et le spectateur suit ça avec un profond ennui. Si Luchini en amateur du grand Gustave était une évidence celle du bobo parisien reconverti en boulanger est lui peu crédible. On vante le travail bien fait (goutez moi ces petits pains !), le charme de cette verdoyante Normandie, on filme la belle Gemma Aterton avec bienveillance, pendant que la femme du boulanger assomme son mari de réflexions désobligeantes. Même la chute finale nous laisse de marbre.
Anne Fontaine filme ça avec une certaine paresse et nous laisse trop souvent au bord du chemin. A noter tout de même la savoureuse composition d’Elsa Zylberstein en snobinarde insupportable. Trop peu, pour en faire un bon film.
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Maintenant ou jamais
Titre : Maintenant ou jamais
Scénario: Serge Frydman
Réalisateur : Serge Frydman
Acteurs principaux : Leila Bekhti, Nicolas Duvauchelle, Arthur Dupont
Date de sortie française : 3 Septembre 2014Synopsis : Quand on est une mère de famille, en principe, on ne braque pas les banques. Mais par les temps qui courent, ça peut être une solution pour assurer l’avenir de son foyer, et ne pas renoncer à ses rêves. Même si jouer les voleuses peut vite devenir dangereux, et les mauvaises rencontres se transformer en histoire d’amour…
Quand la maison de votre rêve vous passe sous le nez, qu’est-ce vous faites, vous ? L’héroïne de Serge Frydman mariée, maman de deux enfants, s’accoquine avec un petit malfrat pour braquer la banque où son mari vient d’être licencié. Dans l’urgence, entre les courses, les sorties d’écoles, les cours de piano, la belle et le voleur se retrouvent , peaufinent le plan et… Bon, côté crédibilité on a fait mieux, je vous l’accorde. Un petit polar shooté à l’adréaline ? Non , Frydman privilégie l’aspect psychologique au profit de l’action. Louable intention, mais malheureusement son récit souffre de trop d’invraisemblances, d’approximations. On ne tremble pas une seule seconde pour notre apprentie voleuse. Avouez que c’est rageant. D’autant plus rageant qu’avec les excellents Leila Bekhti (d’ailleurs son personnage fait penser au film de Cédric Khan « Une vie meilleure » qu’elle jouait avec Guillaume Canet) et Nicolas Duvauchelle, il y avait de quoi nous donner des sueurs froides.
« Maintenant ou jamais » ne s’impose jamais comme le polar qu’il aurait pu être. Tout juste sympathique.
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Les séries Arrow et The Flash annoncent leur rentrée !
Les deux séries super-héroïques phares de la CW font revivre l’intérêt télévisuel de DC Comics : la toute nouvelle série The Flash rejoint le monde d’Arrow. Les deux s’enchaîneront chaque semaine à partir de début octobre.
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Hippocrate
Titre : Hippocrate
Scénario : Thomas Lilti, Julien Lilti, Baya Kasmi, Pierre Chausson
Réalisateur : Thomas Lilti
Acteurs principaux : Vincent Lacoste, Reda Kateb, Marianne Denicourt, Jacques Gamblin, Félix Moati, Philippe Rebbot, Carole Franck
Date de sortie française : 3 septembre 2014Synopsis : Benjamin va devenir un grand médecin, il en est certain. Mais pour son premier stage d’interne dans le service de son père, rien ne se passe comme prévu. La pratique se révèle plus rude que la théorie. La responsabilité est écrasante, son père est aux abonnés absents et son co-interne, Abdel, est un médecin étranger plus expérimenté que lui. Benjamin va se confronter brutalement à ses limites, à ses peurs, celles de ses patients, des familles, des médecins, et du personnel. Son initiation commence.
Il y a comme ça, de temps à autre, des films qui, par leur sujet, méritent d’entrée l’adhésion. «Hippocrate » fait partie de cette catégorie. L’état de nos hôpitaux, les cadences infernales demandées au personnel, l’épée de Damoclès constamment au dessus de leur tête, la peur de faire une connerie parce que trop pressé, trop stressé, trop fatigué… tout cela, le film de Thomas Lilti l’évoque avec une grand justesse. C’est tellement vrai, tellement réaliste qu’on pourrait se croire dans un documentaire. Rehaussé par le choix d’un casting impeccable (mention méga bien à Reda Kateb, une nouvelle fois formidable) : Vincent Lacoste, en interne un poil nonchalant et peu sur de lui, montre un visage qu’on lui connaissait pas et c’est tant mieux. On retrouve avec plaisir Marianne Denicourt, on salut Philippe Rebbot et Carole Franck, excellents seconds rôles.
« Hippocrate » vous met la boule à l’estomac, mais sans pathos ni voyeurisme. Ajoutez- y un humour bienvenu et vous avez là un film qui devrait rencontrer un large public. J’en fait le serment, « Hippocrate » est un excellent film. A montrer à nos gouvernants.
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The salvation
Titre : The salvation
Scénario : Kristian Levring
Réalisateur : Kristian Levring
Acteurs principaux : Mads Mikkelsen, Eva Green, Jeffrey Dean Morgan, Jonathan Pryce, Eric Cantona, Douglas Henshall, Mikael Persbrandt
Date de sortie française : 27 aout 2014
Hors compétition Festival de Cannes 2014Synopsis : 1870, Amérique. Lorsque John tue le meurtrier de sa famille, il déclenche la fureur du chef de gang, Delarue. Trahi par sa communauté, lâche et corrompue, le paisible pionnier doit alors traquer seul les hors-la-loi.
Lorsque que des truands à l’air patibulaire assassine femme et fils sous vos yeux ou presque, après la douleur insupportable, l’heure de la vengeance vient sonnée. Œil pour œil, dent pour dent. Faut pas le chauffer le Mads. Eva Green est toujours aussi belle malgré une vilaine cicatrice à la bouche, Mads Mikkelsen est aussi bavard qu’Eva (elle est muette dans le film) mais son regard toujours aussi pénétrant en dit long sur ses intentions. Cantona vient jouer les méchants, sans avoir grand-chose à montrer. On notera la très belle photographie de Jens Schlosser, les splendides paysages de ce mythique Ouest américain. Un western avec tous les codes du genre, (injustice, vengeance etc.…) et un casting international. « The salvation » est un western classique, ultra violent, ultra référencé aussi : on pense forcément à Sergio Léone, à Tarantino.
Même si le film de Kristian Levring n’arrive jamais à atteindre le niveau de ses glorieux confrères, cette sanglante loi du talion a assez de cartes dans son jeu, pour le rendre, à défaut d’être inoubliable, plutôt intéressant. Ni plus, ni moins.
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Des Lendemains qui chantent
Titre : Des Lendemains qui chantent
Scénario : Nicolas Castro
Réalisateur : Nicolas Castro
Acteurs principaux : Pio Marmai, Laetitia Casta, Gaspard Proust, André Dussollier, Ramzy Bédia, Sam Karmann, Louis Do De Lencquesaing, Anne Brochet
Date de sortie française : 20 aout 2014
Budget : 4000000Synopsis : Olivier et Léon, deux frères qui sont montés à Paris et que la vie a éloigné… Si le premier se voit comme un journaliste sans concessions, le second est un communicant ambitieux et opportuniste. Noémie, une charmante conseillère présidentielle, n’arrive pas, au fil des ans, à choisir entre eux. Sous le regard amusé de Sylvain, leur ami d’enfance, qui a fait fortune dans le minitel rose, leurs destins se croisent sur 20 ans, s’entremêlent, au cours d’une épopée drôle, tendre et nostalgique, dans les années 80/90.
Lorsque François Mitterrand est élu le 21 mai 1981, un formidable vent d’espoir souffle sur la France. A St Etienne, deux frères, Léon et Olivier, et leur ami Sylvain, comme tant d’autres, laissent éclater leur joie. Mais ce jour chéri va vite s’accompagner de douches froides. Monté à Paris, Léon journaliste idéaliste va se heurter à Olivier devenu un publicitaire proche du pouvoir. D’autant que les deux frères sont épris de la belle Noémie.
De la Génération Mitterrand au cataclysme du 21 avril 2002 (Le Pen au second tour des présidentielles), une chronique douce amère qui, à défaut d’être irrésistible, offre d’excellents moments. Le déchirement des frères, les questionnements du père, les idéaux qui éclatent au rythme des désillusions, les sujets ne manquent pas. Pio Marmai confirme de film en film son indéniable talent, Gaspard Proust en homme ambitieux et arriviste est excellent, et les autres rôles (Casta, Bédia, Dussollier) donnent un plus certain à notre plaisir.
Même si film se perd en route par moment, Nicolas Castro signe une comédie politique plaisante, avec un casting parfait. A voir.
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Les combattants
Titre : Les combattants
Scénario : Thomas Cailley et Claude Le Pape
Réalisateur : Thomas Cailley
Acteurs principaux : Adèle Haenel, Kevin Azais, William Lebghil, Brigitte Rouan, Antoine Laurent
Date de sortie française : 20 aout 2014
Récompenses : Sélectionné Quinzaine des réalisateurs Cannes 2014, Prix SACD, Prix Art Cinéma Award, Label Europa CinémaSynopsis : Entre ses potes et l’entreprise familiale, l’été d’Arnaud s’annonce tranquille… Tranquille jusqu’à sa rencontre avec Madeleine, aussi belle que cassante, bloc de muscles tendus et de prophéties catastrophiques. Il ne s’attend à rien ; elle se prépare au pire. Jusqu’où la suivre alors qu’elle ne lui a rien demandé ? C’est une histoire d’amour. Ou une histoire de survie. Ou les deux.
« Les combattants » est avant tout la rencontre entre deux jeunes adultes, un peu paumés, qui vont se tester puis s’apprivoiser. La force du film vient bien sur de ces deux formidables acteurs, Adèle Haenel éblouissante une nouvelle fois en jeune femme au caractère bien trempé, et Kevin Azais qui volerait presque la vedette à sa partenaire tant son jeu subtil fait merveille. Même si le scénario manque un peu de consistance et de précision (pourquoi Madeleine semble être en rébellion constante ?) et que Thomas Cailley peine à terminer son film, rien que pour ces deux interprètes « Les combattants » mérite le détour.
Thomas Cailley signe un premier film prometteur, qui espérons-le trouvera un large public.