-
Reborn, tome 1
Titre : Reborn
Scénariste: Mark Millar
Dessinateur: Greg Capullo
Éditeur : Panini comics
Date de publication : 25 octobre 2017Synopsis : Lorsqu’on meurt, on ne va ni au Paradis, ni en Enfer mais dans un nouvel univers où il faut se battre pour survivre. On y retrouve aussi les gens qu’on a aimés… et ceux qui nous détestent.
-Le général Frost !
– Pourquoi croit-il me connaître ?
– Tu ne te rappelles pas de moi hein ? Les yeux bleus, le poil blanc, l’absence complète d’organes de reproduction qui m’a suivie jusque dans ce monde ? J’étais ton chat quand tu t’es mariée !
– Frosty ?
– Général Frost… Et j’ai longtemps attendu ce moment.Doté d’un curriculum vitae bien fourni sur lequel figurent Civil war, Old man Logan, Kick-Ass ou encore Wanted, Mark Millar est d’ores et déjà entré dans le panthéon des grands auteurs de comics contemporains. A point tel que Panini a imaginé la collection Millarworld qui rassemble ses publications les plus récentes. C’est dans cette dernière qu’est publié chez nous le one-shot Reborn, pour lequel l’auteur est associé à Greg Capullo qui a illustré moult Batman, dont l’excellente Cour des hiboux. Bref, un dynamic duo qui n’est pas cette fois-ci Batman et Robin en collants, mais bien Millar et Capullo pour un trip dans tous les sens du terme, entre science-fiction et fantasy. Enfin, One shot, on ne sait pas trop en fait. Le dernier mot de cet album est bien « FIN », mais Reborn est sous-titré « Book One« . Qu’en penser, alors ?
-
Batman, the dark prince charming, tome 1
Titre : The Dark prince charming
Cycle/Série : Batman, tome 1
Auteur : Enrico Marini
Éditeur : Dargaud
Date de publication : 3 novembre 2017Synopsis : Quel lien secret Batman et le Joker partagent-ils avec une jeune fille mystérieuse ? Kidnappée par le Joker, le Chevalier noir doit plonger dans les profondeurs de Gotham City et s’engager dans une course contre la montre pour la retrouver. Les enjeux sont importants, et pour Batman, c’est personnel !
– M.Bruce, quelqu’un a laissé ceci sur le perron. Pas de carte, et pas d’explosifs, je l’ai scanné. Toutefois, je vous déconseille de l’ouvrir. Vous pourriez appeler la…
– Merci Alfred. Veuillez me laisser seul.
– A votre guise, Monsieur.
Donc, il est toujours vivant. Il court toujours. Et il sait.Étant donné la déferlante d’informations tous azimuts depuis quelques semaines, nul ou presque n’ignore qu’Enrico Marini a hérité d’un beau bébé. Le dessinateur italien (retrouvez ici l’interview menée par l’équipe du Bibliocosme l’année passée) s’est en effet vu confier la difficile mission, et c’est une première pour un auteur de BD franco-belge : la réalisation d’un Batman inédit. L’auteur du Scorpion, des Aigles de Rome et de bien d’autres, à la fois scénariste, dessinateur et coloriste était attendu au tournant par les fans de Batman, les fans de Marini tout court et les amateurs de bande-dessinée en général. Il faut dire que les premières planches qui ont été publiées depuis plusieurs semaines maintenant en ont fait saliver plus d’un…
-
Interview de Sean Murphy à Quai des bulles 2017
Sean Murphy fait sans conteste partie des dessinateurs les plus en vogue dans le milieu du comics outre-atlantique. Alors que la publication de Batman White Knight est commencée depuis quelques semaines seulement aux Etats-Unis, le génial auteur de Punk Rock Jesus et illustrateur de Joe, l’aventure intérieure, d’American Vampire Legacy, de The wake et plus récemment en France de Tokyo Ghost, m’a fait le plaisir de m’accorder une interview exceptionnelle (en anglais bien évidemment) lors de sa venue au festival Quai des Bulles de Saint-Malo de cette fin octobre. Croulant sous les projets, nous ne le reverrons sans doute pas de sitôt. Tous mes remerciements encore à Sean Murphy et aux Editions Urban comics pour avoir organisé cette entrevue. -
Density, tome 1
Titre : Density
Cycle/Série : Density, tome 1
Scénariste : Lewis Trondheim
Dessinateurs : Stan et Vince
Couleurs : Walter
Éditeur : Delcourt Comics
Date de publication : 13 septembre 2017Synopsis : Chloé est en vacances aux États-Unis avec son geek de frère, sa soeur et une amie. Lors d’une balade en plein désert, elle est confrontée à un gentil alien « observateur » de la Terre. Alors que ce pouvoir était destiné à son frère, elle se retrouve capable de modifier sa densité corporelle. Elle va devoir absolument apprendre à maitriser ses nouvelles capacités pour stopper une invasion d’extra-terrestre belliqueux !
– Mais tu ne te contractes pas au moment où tu passes dans le plafond !
– Ah ? Pourquoi ?
– Euh… Dans le meilleur des cas, tu restes coincée dans le plafond.
– Et dans le pire des cas ?
– Étouffement, scission des chairs, unification moléculaire… Je ne sais pas…
– Et si j’essaie pas ?
– Bah… Les aliens nous tuent…
– Ok… Je tente le coup.Éditeur de comics à succès, avec Walking Dead en tête, Delcourt a créé en 2013 son label Comics Fabric pour publier des comics « made in France« , à l’image de Badass. La rentrée 2017 voit ce catalogue s’étoffer avec Density, premier tome d’une série SF menée par Lewis Tronheim et Stan & Vince. Au programme, des ovnis, une menace d’invasion extraterrestre et une super héroïne.
-
Nightwing Rebirth, tome 1 : Plus fort que Batman
Titre : Plus fort que Batman
Cycle/Série : Nightwing Rebirth, tome 1
Auteur : Tim Seeley
Dessinateurs : Javier Fernandez, Yannick Paquette
Éditeur : Urban Comics
Date de publication : 15 septembre 2017Synopsis : Un agent double. Un homme qui s’est fait passer pour mort… Mais à présent, Dick Grayson est de retour, et il revient à Gotham sous le costume de Nightwing ! Mais retrouver son ancienne vie n’est pas aussi simple que prévu… surtout lorsqu’il doit faire face à la mystérieuse Cour de Hiboux, et qu’il ne dispose pour seul allié que d’un homme masqué du nom de Raptor, qui a plutôt l’apparence d’un ennemi. Pour s’en tirer, Nightwing va devoir faire au moins aussi bien que son mentor, sinon mieux…
J’ai été tant de choses Bruce. Un Grayson volant, Robin, Nightwing, Agent 37. Ils avaient tous un point commun, ils étaient tous Dick Grayson. J’aide mes amis, j’aide tous ceux qui ont besoin de moi. J’affronte les criminels. Voilà qui je suis. Qui je suis grâce à toi.
Dick Grayson, alias Robin premier du nom, le Boy wonder, mais alias aussi Nightwing ou encore alias Agent 37 de l’organisation Spyral, est un super héros parmi les plus populaires de l’univers DC. C’est que le bougre du dynamic duo n’est plus tout jeune du haut de ses 77 ans. Il est même l’un des rares personnages à avoir grandi au cours de toutes ces années. Par ses multiples identités, le personnage de Grayson porte avec lui un imposant bagage personnel. Tim Seeley n’en est pas à son premier essai puisqu’il était déjà l’auteur de Grayson dans DC Renaissance. Autant dire qu’en lui confiant à nouveau les rênes de Nightwing, DC espérait sans doute assurer ses arrières. Est-ce le cas après 175 pages d’une lecture assidue… quoiqu’un peu longuette ?
-
Green Arrow Rebirth, tome 1 : Vie et mort d’Oliver Queen
Titre : Vie et Mort d’Oliver Queen
Cycle/Série : Green Arrow Rebirth, tome 1
Auteur : Benjamin Percy
Dessinateurs : Otto Schmidt, Juan Ferreyra
Éditeur : Urban Comics
Date de publication : 13 octobre 2017Synopsis : Trahi par l’un de ses proches, Green Arrow voit son identité secrète mise en péril. Avec l’aide d’une nouvelle coéquipière, Black Canary, Oliver Queen doit surmonter les multiples épreuves sur son chemin, parmi lesquelles les contradictions qui ont fait de lui ce qu’il est devenu aujourd’hui.
Toujours en train de la ramener sur ce qui heurte tes principes, à te plaindre de l’élitisme, du racisme, du favoritisme, du conservatisme, et de tout ce qui finit en -isme. Tu te fais appeler le justicier social… Mais regarde-moi cet appartement, regarde-moi cette vie. […] Comment se battre contre le pouvoir quand on est le pouvoir ?
Green Arrow, de la corde à son arc et des flèches dans son carquois, il en a plein, et c’est avec ce bel équipement flambant neuf qu’il se jette à son tour dans le bain de DC Comics Rebirth. Le Robin des Bois de Seattle fait un peu figure de parent pauvre du super héros chez DC (c’est mon sentiment), au point d’ailleurs que la Justice League n’en veut même pas dans ses rangs. Pourtant, Urban comics, qui décide de publier les nouvelles aventures de l’Archer vert, doit bien être convaincu du potentiel de celui-ci. Le scénariste de ce premier volume n’est d’ailleurs pas lui-même complètement nouveau puisque Benjamin Percy est déjà en charge du personnage depuis plusieurs mois déjà. La vague Rebirth est déjà bien entamée, et pas toujours avec succès, mais que valent les nouvelles péripéties d’Oliver Queen ?
-
Superman : American Alien
Titre : American Alien
Cycle/Série : Superman
Auteur : Max Landis
Dessinateurs : Lee Jae, Nick Dragotta, Jock
Éditeur : Urban Comics
Date de publication : 8 septembre 2017Synopsis : Il y a des années, Clark Kent, envoyé de la planète Kryton après la destruction de cette dernière, a été recueilli et élevé par les Kent, un couple de fermiers du Kansas. Dès lors, sa jeunesse et son adolescence ont été marquées par la découverte et l’apprentissage de ses pouvoirs et des responsabilités qui en découlent. Mais, à son arrivée à Metropolis, sa rencontre avec le justicier masqué Batman et avec la journaliste Lois Lane, va l’inspirer à utiliser ses dons à une plus grande échelle.
-J’ai peur, je voudrais juste être normal… Je ne suis pas normal.
-C’est peut-être une bonne chose. Tu sais quoi, oui, c’est une bonne chose ! Qui a besoin de normalité?Publié à partir de 2015 outre-Atlantique, Superman American Alien est doublement intéressant par le fait que, d’une part, c’est une mini-série de 7 numéros (qui sort présentement sous un format intégral chez nous), et qui donc ne se perd pas en longueur, et d’autre part parce que l’histoire se tient en dehors des reboots et autres chronologies dans lesquelles on perd si aisément pied. En somme, une histoire de superman plus indépendante que celles que l’on a l’habitude de côtoyer, un elseworld, comme on dit parfois. Plus qu’une histoire en elle-même, Max Landis, qui signe la son premier comics (il est d’abord un homme de cinéma, réalisateur du réussi Chronicle), propose de raconter sept tranches de vie de Clark Kent. Ah oui parce que si American Alien porte bien le titre de Superman, c’est aussi et avant tout la construction et la vie de Kal-El qui sont au coeur de ces chapitres. Au programme donc, sept chapitres, de l’enfance de Clark à ses débuts de Superman, en passant par l’adolescence et l’arrivée à Métropolis et au Daily Planet. Un récit de vie, en fin de compte, concentré sur la construction du double personnage de Clark Kent et de Superman. Une fois n’est pas coutume, les chapitres étant relativement séparés les uns des autres et ayant pour seul point commun Max Landis à l’écriture, je procéderai, brièvement pour ne gâcher le plaisir de personne, par chapitre.
-
The Goddamned, tome 1 : Avant le Déluge
Titre : Avant le Déluge
Série : The Goddamned, tome 1
Auteur : Jason Aaron
Dessinateur: R.M. Guéra
Éditeur : Urban Comics Indies
Date de publication : 26 mai 2017Synopsis : « La Terre était corrompue devant Dieu, la Terre était pleine de violence. » (Genèse 6 : 11) En fuyant le Jardin d’Eden, Adam et Eve découvrirent la Création : un havre de paix, parfait équilibre entre les règnes animaux et végétaux. Le meurtre originel perpétré par Caïn sur son frère Abel entraîna cependant la chute de ce Paradis terrestre. Condamné par Dieu à assister à la déchéance de l’Humanité jusqu’à la fin des temps, Caïn arpente cette Terre devenue le refuge de monstres préhistoriques, sillonnée par des hordes de maraudeurs sanguinaires. Dans cet enfer condamné au Déluge, Caïn croise la route de Noé.
Mon frère était un sale con. Nous étions les deux premiers-nés du monde, et on ne pouvait pas se blairer. Rien que ça montre à quel point on est tous tarés. Un jour, ce bâtard m’a tellement énervé que j’ai fait ce que personne n’avait jamais fait. Je l’ai tué. Et depuis, ma foi… le monde est devenu une sorte d’enfer.
Urban Comics Indies n’en finit pas d’étoffer son catalogue, nous gratifiant presque chaque mois d’une nouvelle saga. Reconnus pour leur série Scalped, Jason Aaron et R.M Guéra reforment leur duo de choc pour proposer une nouvelle histoire qui ne l’est pas moins. The Goddamned n’est en effet pas à mettre entre toutes les mains: l’écriture comme le dessin sont sans concession. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça déchire ! Au sens propre comme au sens figuré.
-
Book of Death
Titre : Book of Death
Scénariste : Robert Venditti
Dessinateur : Robert Gill et Doug Braithwaite, suppléés par Trevor Hairsine, Kano, Clayton Henry et CAFU
Éditeur : Bliss Comics [site officiel]
Date de publication : 28 avril 2017 (2015 en VO chez Valiant Comics)Synopsis : Le Livre des Géomanciens l’a compilé. Mais seule Tama, dernière héritière de cette lignée de mystiques guidés par la Terre, est capable de déchiffrer cet avenir funeste, du cataclysme tout proche jusqu’aux confins du 41e siècle. Elle et son protecteur, le Guerrier Éternel, devront faire face aux pires épreuves et même affronter leurs alliés d’autrefois pour empêcher un Âge Sombre de recouvrir le monde.
Un nouveau et terrible géomancien prit le pouvoir.
Il amena avec lui un âge sombre. Un vent mauvais qui balayait tout. Comme si la Terre elle-même cherchait du réconfort dans la vengeance.
Gilad Anni-Padda, le Guerrier éternel, rassembla ceux encore debout pour une contre-attaque.
Ce n’était qu’un acte désespéré de plus parmi tant d’autres passés et à venir.« L’univers Valiant va mourir et nous serons là pour voir sa déchéance. » Tel pourrait être le slogan de ce volume lisible seul intitulé Book of Death et que nous devons à Robert Venditti au scénario, Robert Gill et Doug Braithwaite au dessin, avec la participation pour quelques pages de Trevor Hairsine, Kano, Clayton Henry et CAFU, chacun avec son coloriste attitré.
-
Outcast, tome 1 : Possession
Titre : Possession
Série : Outcast, tome 1
Scénario : Robert Kirkman
Dessin : Paul Azaceta
Éditeur : Delcourt
Date de publication : avril 2015Synopsis : Kyle Barnes est un banni, vivant isolé du reste de la société dans une petite ville des États-Unis. Ancien enfant battu, ancien mari violent, ancien père maltraitant, il cumule les étiquettes de l’homme qui dérange. Son quotidien se voit bouleversé le jour où il retrouve par hasard un vieux révérant adepte des jeux de cartes. Ce dernier pose un regard neuf sur notre héros : il le voit comme une bénédiction. Au détour d’un exorcisme de routine, il l’emmène auprès d’un enfant possédé. Kyle se rend alors compte qu’il dispose d’un don très spécial : celui de faire fuir les démons. Commence alors une guerre contre le mal, entre frénésie biblique et coups de poker.
Les gens pensent que Dieu se bile pour les détails. Les gens croient qu’il a le temps de regarder tous les trucs qu’on fait comme s’il s’inquiétait vraiment de tout ce qu’on dit, ou de savoir si on suit ou non ses règles à la lettre. C’est vraiment des conneries.
Au scénario, nous retrouvons Robert Kirkman, le créateur de Walking Dead dont la série principale a été adaptée au petit écran. On retrouve avec Outcast cette touche à la Romero dont il s’est fait une spécialité. Il a créé de nombreuses saga à succès : Invincible, Le Maître voleur, Les Gardiens du Globe, et Tech Jacket. Outcast ne déroge pas à la règle : ça fleure bon le scénario de qualité. Il a d’ailleurs lui aussi été choisi pour devenir une série télévisuelle et a été sélectionné au festival d’Angoulême en 2016. Quant au dessin, c’est Paul Azaceta qui manie les pinceaux. Ce dernier est essentiellement connu pour sa collaboration avec Marvel, grâce à la série Amazing Spider-Man ou Captain Marvel.
Eh bien, je vais vous dire le secret. Il ne répond pas. Parfois il y a une sensation, parfois un signe… Mais je n’entends jamais sa voix, pas comme Moïse, Abraham ou Jésus… Pourquoi ? Peut-être qu’il est trop occupé avec sa guerre, et qu’il nous a oubliés. Peut-être qu’il perd.
Dès les premières pages, on perçoit une ambiance particulièrement pesante. Celle qui met mal à l’aise non pas à cause d’un quelconque monstre tapi dans l’ombre, mais bien en raison du Mal dissimulé au cœur des Hommes. Le sourire des possédés est insoutenable, si bien qu’on se surprend à tourner la page avec soulagement. L’intrigue se révèle insupportable de part la violence qui s’en dégage. On éprouve pourtant une fascination proche du masochisme, qui nous pousse à nous demander si nous ne serions pas nous aussi victime d’une possession satanique.
La brutalité du scénario est contrebalancée par un dessin très simpliste. Les personnages sont croqués grossièrement : l’épaisseur du trais donne un style qui n’est pas de mon goût. Si la couverture laisse imaginer un jeu de couleurs intéressant, on ne peut qu’être déçu en découvrant des teintes ternes et sans vie. Tout semble beige ou gris, à quelques nuances près. Les cases sur fond blanc surprennent. Au vu du thème horrifique clairement établi, on s’attendrait plutôt à un fond noir. La clarté qui s’en dégage rend les coloris encore plus fades. On aurait aimé que le bijou soit à la hauteur de son écrin.
En lisant cette bande-dessinée, on remarque immédiatement une influence cinématographique avec ses nombreux flash-back permettant de mieux cerner le personnage principal : Kyle Barnes. Ce dernier a été traumatisé par une enfance dévastée. Dès le plus jeune âge, il fut la cible privilégiée des démons ayant pris possession de ses proches : d’abord sa mère, puis son épouse. Personne n’est épargné, pas même sa sœur adoptive dont on devine un passé des plus glauques. Les informations sont distillées çà et là, si bien qu’au bout du premier tome, on se retrouve avec davantage de questions qu’au commencement. Paul Azaceta semble friand des zooms et très gros plans. Il nous montre l’un après l’autre, de façon détaillée, tous les éléments trahissant les personnages : l’inquiétude d’une épouse devant un invité indésirable, le doute d’un révérant prêt à tout pour sauver ses paroissiens, la malveillance dissimulée derrière les masques de politesse, et mille autres fragments participant à la mise en place d’une atmosphère angoissante.
Outcast me fait penser à une version papier de la série Supernatural ayant envahi notre jeunesse les samedis soirs. Le scénario semble captivant mais pas novateur. Peut-être sera-t-on surpris avec les tomes suivants. Pour ma part, j’ai véritablement été rebutée par les couleurs insipides ne rendant pas honneur au scénario.