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Zapping ciné juin 2017
Quelques idées ciné pour ce week-end de la Pentecôte… où il est beaucoup question d’amants… (l’été sera t-il chaud ?)
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Zapping ciné mai 2017 (ter)
Un cinéma pour ce week-end ! Voici quelques avis, si le cœur vous en dit.
Adieu Mandalay
Liangqing et Guo, deux jeunes Birmans, tentent une nouvelle vie à Bangkok, mais alors que Liangging veut régulariser sa situation, Guo n’est pas du même avis. Drame de l’immigration clandestine, quotidien de ces jeunes qui veulent travailler sans la crainte d’être dénoncé et/ou arrêté… : Midi Z réussit un film puissant, évitant toute la sensiblerie que le sujet pouvait laisser craindre. Son sens de la mise en scène fait merveille, les scènes dans l’usine filmées quasiment comme un documentaire renforcent la puissance du récit jusqu’à un dénouement qui vous laisse KO. Wu Ke-Xi en femme au caractère fort et indépendante est remarquable. A voir.
Les fantômes d’Ismael
Quelle déception ! Alors que les critiques presse déroulent le tapis rouge au dernier film d’Arnaud Desplechin, moi, humble et inconnu spectateur me demande bien pourquoi ? En effet pourquoi autant d’éloges à un réalisateur qui se regarde constamment le nombril, et ne nous montre que des personnages bien peu crédibles ? Desplechin nous conte deux histoires, celle d’Ismael et celle d’un film que lui-même tourne. Deux histoires croisées pour raconter la solitude, l’abandon, l’amour, la création, la souffrance de la création. Tout ça est recouvert d’un pseudo regard intellectualisé, (« forcément vous n’aimez pas car vous n’avez pas ma vue d’esprit »…). Franchement quel gâchis, AUCUNE empathie pour les personnages, dialogues insipides, histoire volontairement foutraque qui n’arrive jamais à nous émouvoir et à avoir un semblant d’intérêt. Desplechin veut mélanger les genres, pourquoi pas ! Encore faut-il un minimum de cohérence, et là, malheureusement, ça devient très vite navrant (voir la scène entre Amalric et Girardot). On est bien triste de voir deux grandes actrices tenter d’éviter le naufrage mais leurs personnages est à l’image du film, prétentieux et vain. Y a t’il encore un spectateur dans la salle ?
Cinéma, mon amour
Un documentaire touchant sur la foi d’un homme amoureux de cinéma et qui, tel un Don Quichotte contre les moulins à vent, tente de garder en vie la salle de cinéma qu’il dirige malgré une hausse incroyable des fermetures de salles en Roumanie. Alexander Belc filme ce formidable personnage engagé qu’est Victor Purice qui, à lui seul, rend ce documentaire intéressant et attachant.
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Quinze rounds
Titre : Quinze rounds
Auteur : Richard Bohringer
Éditeur : J’ai Lu
Date de publication : 10 mai 2017Synopsis : « J’ai passé ma vie sur la route. Tout seul. Avec la blonde. Avec mes fils, avec la musique, avec mes filles. Des milliers et des milliers de kilomètres. Coureur de savanes, enjambeur d’océans. T’as trop couru, t’as le souffle court. Les hanches, ça va toujours. Même si elles servent plus à grand-chose, elles ont le tempo pour écrire. Voilà ce que je ramène. Quinze rounds. Celui qui clôt. Qui ferme le rideau. » De l’enfance aux frasques de la jeunesse, des premiers rôles aux succès qui ont jalonné sa carrière, de la découverte de l’Afrique à la passion de l’écriture, Richard Bohringer se raconte dans ce récit au style enfiévré, au rythme syncopé. Tour à tour fulgurant et émouvant, entre coups de blues et coups de cœur, Quinze rounds est un combat qui se livre sous nos yeux en même temps qu’une déclaration d’amour à la vie.
Ma vie fut multicolore, multicoque. J’ai coulé corps et âme mille fois. J’ai raclé le fond. Je l’ai peint de mon sang, mais grâce au cinéma, à certains rôles, je suis remonté souvent. Cette fois-ci, c’est le dernier round. Le plus dur. J’ai trop voyagé ailleurs, j’ai trop vécu. Je n’ai pas pu rester sage. Il fallait que je vive pour dégueuler l’acteur. Ce métier ne pouvait calmer ma fureur de mourir. Il exacerbait mes cauchemars. Partir en vrille pour disparaître.
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Gérard, cinq années dans les pattes de Depardieu
Titre : Gérard, cinq années dans les pattes de Depardieu
Auteur : Mathieu Sapin
Éditeur : Dargaud
Date de publication : 17 mars 2017Synopsis : Mathieu Sapin rencontre Gérard Depardieu en 2012. Il l’accompagne en Azerbaïdjan à l’occasion du tournage, pour Arte, d’un documentaire sur les traces d’Alexandre Dumas. Une relation unique se noue entre les deux artistes. Dès lors, Gérard Depardieu va inviter Mathieu Sapin à partager son univers, ses pensées (philosophiques ou triviales), ses coups de gueule, que ce soit lors de tournages, au Portugal ou aux quatre coins de l’Europe, d’un voyage exceptionnel en Russie ou, tout simplement, d’un repas dans la cuisine de son hôtel particulier parisien.
-Tiens, mange, toi ! T’es trop maigre.
-Dans les campagnes françaises on n’aime pas les gens maigres. -
Du polar – Entretiens avec Philippe Blanchet
Titre : Du polar – Entretiens avec Philippe Blanchet
Auteur : François Guérif
Éditeur : Éditions Payot-Rivages / Rivages/noir
Date de publication : 2013 / 2016Synopsis : Auteur de plusieurs ouvrages de référence sur le cinéma américain, et notamment le film noir, fondateur de la revue Polar, lauréat du Ellery Queen Award en 1997 et surtout éditeur des auteurs les plus prestigieux du genre aux Éditions Rivages, François Guérif est aujourd’hui sans doute l’un des plus grands spécialistes français du roman policier. Au fil de ces entretiens à bâtons rompus avec le journaliste Philippe Blanchet, François Guérif revient sur la genèse du polar, de Conan Doyle à Agatha Christie, sur les premiers classiques modernes (de Dashiell Hammett à Raymond Chandler) et sur les grands auteurs actuels. Tout au long de ce livre à la fois érudit et passionné, il analyse les principales étapes du genre. Évoque sa carrière, ses coups de coeur (David Goodis, James Cain, Jim Thompson), ses amitiés (Léo Malet, Jean-Patrick Manchette, Robin Cook, James Ellroy…), ses souvenirs et ses livres de chevet.
Un jour il [James Cain] rend visite à un de ses amis, Vincent Lawrence, qui lui raconte qu’il attend un colis, mais qu’il saura quand le facteur sera là, parce que le facteur sonne toujours deux fois. Et soudain Cain s’exclame : »Vincent vous venez de me donner le titre de mon roman! »
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Zapping ciné février 2017 (bis)
Un petit ciné ce week-end ? Voici quelques pistes pour passer de bons moments (ou pas).
Patients
Traiter du handicap en évitant l’écueil du pathos, tel est la réussite du film de Grand Corps Malade et de Mehdi Idir. Une belle leçon de vie, où l’humour apporte une belle parenthèse à ces corps en souffrance. Entre espoir et désespoir, attentes, acceptation et projection, la dualité présentée dans le film fonctionne parfaitement. Porté par de jeunes comédiens tous épatants, Patients va droit au cœur. Sincère et terriblement touchant.
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Zapping ciné février 2017
Allez un petit zapping ciné, pour vous donner (ou pas…) envie d’aller au ciné ce week-end. Bonne séance !
Rock N’ Roll
Avec « Rock n’ roll », Canet nous offre un film drôlissime, les scènes s’enchainent avec un humour et un sens de la dérision assumés. Pétage de plomb, crise de la quarantaine, comment accepter (ou pas) le poids des années, le quotidien d’acteurs adulés… : autant de thèmes que Guillaume Canet s’amuse à dynamiter avec délectation avec toute une bande d’acteurs épatants. On rit volontiers au culot et à l’originalité du projet : un gros délire bien au dessus des comédies habituelles, c’est assez rare pour être mis en avant. A voir, assurément !
Dans la forêt
Mélangeant habilement les peurs enfantines et la possible folie d’un père, Gilles Marchand réussit à installer un inconfort et une angoisse sous-jacente sans le moindre effet. En faisant de la forêt un personnage à part entière, il renforce l’inquiétude grandissante des enfants. Jérémie Elkaim, dans un rôle à contre emploi, est remarquable et le jeune Timothé Vom Dorp, avec sa tête d’ange boudeur, est au diapason. »Dans la forêt » ne laisse pas indifférent.
Moonlight
Un très beau portrait à trois âges différents d’un jeune noir américain qui découvre son homosexualité, entre une mère junkie et sa difficulté à trouver sa place dans un quartier dit sensible. Remarquablement mis en scène et photographié, « Moonlight » de Barry Jenkins est un vrai bonheur de cinéma. Le film, sans maniérisme ni sensiblerie, réussit parfaitement le pari sur un sujet difficile et les acteurs sont tous remarquables. Du grand cinéma !
Silence
Jusqu’où peut-on accepter la souffrance ? Simple mortel, comment transmettre la foi catholique alors que la reconnaître est signe de mort ?
Le calvaire du père Rodrigues et des chrétiens dans un Japon où dévoiler sa foi est signe d’atroces représailles de l’inquisition ne laisse pas indifférent. Si le film pourra paraître long (plus de 2h 40), Scorsese s’interroge sur le sujet avec le talent qu’on lui connaît. Les scènes de tortures physiques et morales sont éprouvantes, mais Scorsese est une nouvelle fois un phénoménal réalisateur, posant son regard sur des questions existentielles et témoignant que la folie des hommes au nom des religions est d’une noirceur extrême. Encore un grand Scorsese.
American Honey
American Honey montre une Amérique des laissés pour compte. Tout dans ce film est laid (ou presque) : personnages survolés et peu attachants, scènes qui provoquent ennui et/ou malaise. Andrea Arnold ne ménage pas le spectateur et cette Amérique de ploucs, vulgaires, décérébrés laisse l’émotion constamment au bord de la route. Ajoutez à cela une durée de 2h43, ce road trip est interminable et terriblement décevant. Prix du Jury à Cannes !
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Toscan
Titre : Toscan
Auteur : Jean-Marc Le Scouarnec
Éditeur : Editions Séguier
Date de publication : 19 janvier 2017Synopsis : Il fut une star, à l’égal de nombre de ces actrices et acteurs qu’il aimait tant. De Cannes aux Césars, sur les plateaux de télévision et dans les colonnes des journaux, le verbe haut, il défendait la France et son cinéma. Séducteur infatigable, fou d’opéra, initiateur de projets démesurés, de Don Giovanni à Van Gogh, Daniel Toscan du Plantier (1941-2003) a incarné une certaine idée de la culture. Son image était celle d’un producteur esthète, d’un mousquetaire pourfendant les médiocres, d’un Don Quichotte à la recherche d’une impossible perfection. S’appuyant sur des témoignages inédits, ceux de proches, d’amis, de collaborateurs et de célébrités (Marie-Christine Barrault, Isabella Rossellini, Gérard Depardieu et beaucoup d’autres), Jean-Marc Le Scouarnec signe la première biographie de ce visionnaire du 7e art.
Toscan a rempli la mission qu’il s’était donné, constate Margaret Ménégoz. Il voulait produire de grands cinéastes comme Fellini, Bergman, Scola, Rossellini et il l’a fait. Il avait une vision du monde.
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Culottées, tome 2
Titre : Culottées
Série : Culottées, tome 2
Scénariste et dessinateur : Pénélope Bagieu
Éditeur : Gallimard
Date de publication : 2017 (janvier)Synopsis : Des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent : deuxième volet ! Sonita, rappeuse afghane et exilée militante ; Thérèse, bienfaitrice des mamies parisiennes ; Nellie, journaliste d’investigation au XIXe siècle ; Cheryl, athlète marathonienne ; Phulan, reine des bandits et figure des opprimés en Inde… « Les Culottées » ont fait voler en éclat les préjugés. Quinze nouveaux portraits drôles et sensibles de femmes contemporaines qui ont inventé leur destin.
Un soir où elle n’a vraiment pas hâte de rentrer, après que tout le monde a déserté le stade de l’école, sans trop savoir pourquoi Cheryl se met à courir. Un tour de piste. Puis deux. Toute seule. Dans le noir. En cachette. Elle a mal aux pieds. D’ailleurs elle a mal partout. Ses poumons sont en feu. Mais quelque chose se déclenche. Alors elle commence à discuter toute seule dans sa tête, prends ses problèmes un par un, froidement, et analyse les situations dans lesquelles elles se sent coincée. Et tous les nœuds se défont, comme par magie. Soudain chaque problème a une solution. Tout vient de devenir surmontable. Ce sera son secret, son truc rien qu’à elle.
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Sélection officielle – Journal
Titre : Sélection officielle – Journal
Auteur : Thierry Frémaux
Éditeur : Grasset
Date de publication : 4 janvier 2017Synopsis : Jamais, dans l’histoire du Festival de Cannes, qui soufflera en 2017 ses soixante-dix bougies, l’homme qui préside à la Sélection officielle n’avait ainsi tenu son Journal au jour le jour en vue d’une publication. De la clôture de Cannes 2015 à celle de 2016, voici une année dans la vie d’un boulimique qui aime aimer.
Nous sommes conviés au cœur de la machine du plus important festival du monde : les équipes, le fonctionnement interne, le jury, les relations avec les critiques et les médias, mais surtout avec les artistes – scénaristes, réalisateurs, acteurs – du monde entier, les producteurs, les agents, les festivals concurrents, jusqu’à l’élection, à partir des mille huit cents films visionnés, de ceux qui feront la « Sélection officielle ».Robert Favre Le Bret, Maurice Bessy et Gilles Jacob, qui furent délégués généraux avant moi, ont tous retenu à leurs dépens cette maxime dont je fait chaque année l’expérience : « Une bonne sélection, c’est grâce aux films, une mauvaise sélection c’est à cause du sélectionneur ».