Quinze rounds
Titre : Quinze rounds
Auteur : Richard Bohringer
Éditeur : J’ai Lu
Date de publication : 10 mai 2017
Synopsis : « J’ai passé ma vie sur la route. Tout seul. Avec la blonde. Avec mes fils, avec la musique, avec mes filles. Des milliers et des milliers de kilomètres. Coureur de savanes, enjambeur d’océans. T’as trop couru, t’as le souffle court. Les hanches, ça va toujours. Même si elles servent plus à grand-chose, elles ont le tempo pour écrire. Voilà ce que je ramène. Quinze rounds. Celui qui clôt. Qui ferme le rideau. » De l’enfance aux frasques de la jeunesse, des premiers rôles aux succès qui ont jalonné sa carrière, de la découverte de l’Afrique à la passion de l’écriture, Richard Bohringer se raconte dans ce récit au style enfiévré, au rythme syncopé. Tour à tour fulgurant et émouvant, entre coups de blues et coups de cœur, Quinze rounds est un combat qui se livre sous nos yeux en même temps qu’une déclaration d’amour à la vie.
Ma vie fut multicolore, multicoque. J’ai coulé corps et âme mille fois. J’ai raclé le fond. Je l’ai peint de mon sang, mais grâce au cinéma, à certains rôles, je suis remonté souvent. Cette fois-ci, c’est le dernier round. Le plus dur. J’ai trop voyagé ailleurs, j’ai trop vécu. Je n’ai pas pu rester sage. Il fallait que je vive pour dégueuler l’acteur. Ce métier ne pouvait calmer ma fureur de mourir. Il exacerbait mes cauchemars. Partir en vrille pour disparaître.
Quand on lit Bohringer, on sait que le voyage sera intense, décousu, éclairé de fulgurances poétiques, de cette envie de croquer la vie à pleines dents, de crier à pleins poumons cette soif de vivre malgré les excès qui en ont fait un homme difficile à suivre pour ses proches.
Ces quinze rounds sont aussi un merveilleux hommage aux potes qui ont rejoint les étoiles. Richard Bohringer fait son mea culpa, désolé d’avoir pu blesser ceux qu’il a aimé dans cette vie souvent borderline mais aussi nourrie de rencontres inoubliables. Ce récit est le récit d’un homme qui sait que la facture de ses années d’errance se paye, un jour ou l’autre. Une belle déclaration d’amour à la vie, alors que la maladie l’affaiblit.
A l’image du bonhomme, généreux et terriblement touchant. Merci aux Éditions J’ai lu !