• American Gothic

    American Gothic Xavier Mauméjean

    Titre : American Gothic
    Auteur : Xavier Mauméjean
    Éditeur : Alma (Pabloïd) / 10/18
    Date de publication : 4 avril 2013 / 3 avril 2014

    Synopsis : Jack L. Warner, le puissant patron de la Warner Bros veut damer le pion à son rival Disney. Il décide d’adapter pour le grand écran Ma Mère l’Oie, un recueil de contes, contines, anecdotes et légendes urbaines dont les Américains raffolent, plus populaire que Moby Dick ou Le magicien d’Oz. Mais nous sommes en 1953, à l’heure de la guerre de Corée et de la « chasse aux sorcières », menée par le sénateur McCarthy. Warner ordonne qu’on enquête sur l’auteur de Ma Mère l’Oie, un certain Daryl Leyland. La mission est confiée à l’un des obscurs scénaristes qui attendent leur heure dans les coulisses d’Hollywood : Jack Sawyer. À lui de « nettoyer » la biographie de Leyland, rectifiant tout ce qui heurterait le conformisme moral et politique. Ainsi s’ouvre le dossier Leyland. Par recoupements, l’enquête croise témoignages, fiches, rapports, chansons, poèmes, saynètes… American Gothic voyage à travers les États-Unis et son histoire à la recherche de ce gamin de Chicago et du dessinateur Van Doren, tous deux, initiateurs d’un imaginaire brut. Xavier Mauméjean fait revivre la prodigieuse inventivité d’une jeune nation se forgeant sa propre mythologie. Mais ce monde merveilleux de l’enfance toute-puissante et de la naïveté géante révèle aussi la part sombre du rêve américain. « Si tu ris, tu es un homme » enseigne Ma Mère l’Oie. Si tu souffres, reste optimiste. Mais le Nouveau Monde n’a-t’il pas perdu son innocence ?

    Note 3.5

    Ma mère l’Oie était le livre que nous avions toujours attendu. Une œuvre à la fois simple et exigeante, un défi lancé au lecteur. De quoi l’enchanter ou défier sa tolérance. Une somme qui lui était offerte sans pour autant chercher à communiquer avec lui.
    C’est en lisant le livre que chacun trouverait dans son âme les motifs complexes qui l’avaient amené à exister.

    Une fois de plus, Xavier Mauméjean nous emmène sur les marges de l’imaginaire collectif. Après, notamment, Le Cycle de Kraven (La Ligue des Héros et L’Ère du Dragon) et Liliputia, il parcourt encore l’imaginaire américain en fouillant à sa manière l’Hollywood à l’heure du maccarthysme, entre rêve américain et construction d’une légende nationale.

  • Sitting Bull, le Bison des Grandes Plaines

    Sitting Bull Plénard

    Titre : Sitting Bull, le Bison des Grandes Plaines
    Scénariste : Marilyn Plénard
    Illustrateur : Gopal Dagnoga
    Éditeur : À Dos d’Âne (Des graines et des guides)
    Date de publication : 13 janvier 2014

    Synopsis : Sitting Bull, Bison Assi en français, fut le dernier grand chef indien d’Amérique du Nord. Son nom résonne comme celui d’une légende. Avec courage, il a transmis la sagesse de ses Pères : les hommes ne sont en rien supérieurs aux autres êtres vivants.

    Note 3.5

    Faire la guerre, c’est juste faire preuve de bravoure.

    La collection « Des graines et des guides » s’enrichit encore avec ce nouvel opus concernant Sitting Bull, le bison des Grandes Plaines. Accompagnée de Gopal Dagnogo, c’est Marilyn Plénard qui nous retrace la vie de ce chef indien d’Amérique du Nord, après avoir déjà officié sur Albert Einstein dans la même collection.

  • Aztechs

    Aztechs

    Titre : Aztechs
    Auteur : Lucius Shepard
    Nouvelles : « Aztechs » ; « La présence » ; « Le dernier testament » ; « Ariel » ; « Le rocher aux crocodiles » ; « L’éternité et après »
    Éditeur : Le Bélial / J’ai Lu
    Date de publication : 2005 / 2008
    Récompenses : Grand Prix de l’Imaginaire 2007 (catégorie nouvelle)

    Synopsis : Embarquez pour le Mexique, théâtre d’une guerre sans merci entre multinationales omnipotentes et armées jusqu’aux dents ; pour New York, où il se passe de bien drôles de choses sur le site de Ground Zero ; pour l’Afrique noire, sur laquelle, dans l’ombre, les hommes-crocodiles règnent sans partage ; pour Moscou, où il vaut mieux ne pas trop s’approcher de l’Eternité — une boîte à la mode — au risque d’y perdre son âme, et bien plus… A travers six longs récits d’une intensité rare, Lucius Shepard repousse les limites de l’imaginaire et nous emmène loin, bien loin de nos repères.

    Note 4.0

    C’est comme s’il allait bosser au Mordor, parmi les ombres omniprésentes. Les cendres et la peine. Au bout d’un temps, vous avez l’impression que le lieu vous transforme en fantôme. Vous n’êtes plus réel, vous n’êtes qu’une relique, un fragment de vie. Quand vous racontez ce genre de merde ça vous fait rire. C’est vraiment de la connerie. Puis vous arrêtez de rire et vous savez que c’est vrai. Ground Zero est un champ de mort. Comme le Cambodge. Ou Hiroshima. Ils parlent déjà de reconstruire quelque chose, mais ils sont cinglés. Autant construire un Dairy Queen à Dachau. Qui aurait envie de manger là-bas ? (La présence)

    Un Mexique du futur ravagé par la lutte opposant de puissantes entreprises. Un pays d’Afrique hanté par le fantôme de son précédent dictateur et la présence d’hommes-crocodiles. Une boite russe réservée aux truands dans laquelle se déroulent de bien curieux événements. Voilà le genre d’histoire que nous propose de découvrir Lucius Shepard dans ce recueil de six nouvelles, toutes plus atypiques les unes que les autres. Les quelques commentaires que j’avais pu glaner concernant « Aztechs » promettaient une expérience de lecture inoubliable et je dois avouer être totalement tombée sous le charme de la plume de l’auteur.

  • Les continents perdus

    Les continents perdus

    Titre : Les continents perdus
    Anthologiste : Thomas Day
    Auteurs/Nouvelles : Walter Jon Williams (« Le Prométhée invalide ») ; Ian R. MacLeod (« Tirkiluk ») ; Michael Bishop (« Apartheid, Supercordes et Mordecai Thubana ») ; Lucius Shepard (« Le train noir ») ; Geoff Ryman (« Le pays invaincu. Histoire d’une vie »)
    Éditeur : Denoël (collection Lunes d’encre)
    Date de publication : 2005
    Récompenses : World Fantasy Award pour « Le pays invaincu » de Geoff Ryman.

    Synopsis : De tout temps, imaginaire et récits de voyage ont fait bon ménage. Pour s’en convaincre, il suffit de se plonger dans L’Odyssée d’Homère, Les Voyages de Gulliver de Jonathan Swift ou, plus récemment, Rihla de Juan Miguel Aguilera. En vous proposant un tour du monde aux destinations souvent inédites, l’anthologie Les Continents perdus se place dans la continuité de cette tradition littéraire. L’Europe de Mary Shelley ; l’Arctique durant la Seconde Guerre mondiale ; l’Afrique du Sud au temps de l’Apartheid ; le Delà , ce pays insensé que l’on rejoint en prenant le Train Noir ; et, enfin, un Sud-Est asiatique fantasmé, inquiétant, voici les cinq étapes de ce Livre des merveilles moderne où il sera beaucoup question d’injustices, de sacrifices, de petites et de grandes tragédies…

    Note 4.5

    Moi je me plais ici. La vie que je mène aujourd’hui est sacrément plus plaisante que ma vie d’avant. Mais y a des moments où elle ne me semble pas naturelle. Tous ces trains qui roulent dans tous les sens sur des rails que personne n’a jamais construits… Et c’est même pas des rails en plus. Plutôt des formations naturelles qui ressemblent à des rails. Et si c’est pas assez bizarre à ton goût, il y a les beardsleys et les autres bestioles encore plus graves. Plus, tu trouveras personne qui soit né ici. Comme si le bon Dieu avait construit un monde pour abandonner les travaux avant l’achèvement tellement il était déçu. (Lucius Shepard, Le train noir)

    Lucius Shepard, Michael Bishop, Geoff Ryman… Des noms qui ne vous diront peut-être rien et qui sont pourtant ceux de très grands auteurs américains réunis pour la première fois au sommaire de ces « Continents perdus ». Dirigé par un certain Thomas Day que l’on découvre ici aussi talentueux anthologiste qu’écrivain, l’ouvrage figure sans aucun doute parmi les plus belles anthologies qu’il m’ait jusqu’à ce jour été donné de lire. Chacune des cinq nouvelles se révèle ainsi être une véritable pépite, exceptionnelles tant par leur qualité littéraire que parce qu’elles sont la preuve irréfutable que les littératures de l’imaginaire ne sont pas là uniquement pour servir de divertissement passager ou d’évasion mais peuvent aussi faire réfléchir, dire autrement certaines réalités de notre monde et de notre époque. Le lecteur se retrouve donc à arpenter des sentiers rarement empruntés et se laisse entraîner avec tour à tour effroi et émerveillement vers chacune des différentes destinations prévues par les auteurs. Ce n’est pas pour rien que l’ouvrage s’articule autour de la thématique du voyage !

  • Bloodsilver

    Bloodsilver

    Titre : Bloodsilver
    Auteur : Wayne Barrow (alias Johan Héliot et Xavier Mauméjean)
    Éditeur : Mnémos
    Date de publication : 2008
    Récompenses : Grand Prix de l’Imaginaire 2008

    Synopsis : 1691 : un bateau transportant de mystérieux passagers aborde la côte est du continent nord-américain. Les vampires viennent de débarquer de la vieille Europe. Ils forment bientôt le Convoi, longue colonne de chariots recouverts de plaques de plomb, et se lancent à la conquête de l’Ouest, anticipant le trajet du chemin de fer dans une lente et implacable progression… 1692 : à Salem, une poignée d’hommes impitoyables fonde la confrérie des Chasseurs, bien décidés à stopper l’avancée du Convoi et à en découdre avec les créatures des ténèbres. De Fort Alamo aux territoires sioux, de Wounded Knee à Silver City, les hommes du Nouveau Monde, Billy the Kid ; les frères Dalton ou encore Doc Holliday mêlent le sang à l’argent, luttant sans merci contre les vampires, ou formant avec eux d’improbables alliances…

    Note 4.5

    Broucolaques, Lamies, Stryges, autant de termes qui dans sa langue désignent depuis l’Antiquité les plus redoutables des prédateurs. Le Nouveau Monde n’a pas de nom pour eux, et pourtant ils sont en Amérique.

  • Les faibles et les forts

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    Titre : Les faibles et les forts
    Auteur : Judith Perrignon
    Éditeur : Stock
    Date de publication : 2013

    Synopsis : Il a l’air d’un roi, le fleuve. Il est là depuis toujours, rouge à force de creuser l’argile, rivière Rouge, c’est son nom. La nuit, il brille. Le jour, il est plat comme le verre et ne reflète que le ciel, les nuages et les arbres. Il semble ne pas nous voir. Nous sommes une quinzaine, nous venons ici presque chaque jour depuis deux semaines tant la chaleur semble vouloir nous punir, mais il passe, indifférent à nos enfants qui s’élancent, à leurs mères qui disent, Attention au courant, et aux vieilles, comme moi, qui se retranchent à l’ombre sur leurs sièges pliants.

    Note 4.0

    Rien ne trouble le fleuve. Il connaît son sort, il descend l’Amérique et s’en va se noyer dans le Mississippi puis dans la mer. Il est tout petit là-bas dans la mer, mais si grand devant nous. J’ai peur de lui. J’ai l’impression qu’il rit, qu’il rit du pont un peu plus loin qui rouille en ayant cru l’enjamber, qu’il rit de nous aussi, de nos mains et nos pieds incapables de nager, de nos sueurs froides quand passe la police, j’ai l’impression que nous sommes comme les feuilles mortes qui dans quelques mois se détacheront des arbres, poussières dans l’eau.

  • Canada

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    Titre : Canada
    Auteur : Richard Ford
    Éditeur : Editions de l’Olivier
    Date de publication : 2013

    Synopsis : Nous sommes à Great Falls, Montana, en 1960. Dell Parsons a 15 ans lorsque ses parents commettent un hold-up, avec le fol espoir de rembourser ainsi un créancier menaçant. Mais le braquage échoue, les parents sont arrêtés, et Dell a désormais le choix entre la fuite ou le placement dans un orphelinat. Il choisit de fuir, passe la frontière du Canada et se retrouve dans le Saskatchewan. Il est alors recueilli par un homme, Remlinger, qui fait de lui son apprenti et son factotum. Remlinger est un ‘libertarien ‘, adepte de la liberté individuelle intégrale, qui vit selon sa propre loi en organisant des chasses. Canada est le récit de ces années d’apprentissage au sein d’une nature magnifique, parmi des hommes pour qui seule compte la force brutale, comme le montre l’épisode final, d’une incroyable violence. Des années plus tard, Dell, qui est devenu professeur à l’Université, se souvient de ces années qui l’ont marqué à jamais.

    Note 5.0

    Dans ce monde, il y a deux sortes de gens, a dit Mildred. Oui, enfin, il y en a de toutes sortes. Mais au moins deux : ceux qui comprennent qu’on ne sait jamais; et puis ceux qui pensent qu’on sait toujours. Moi, j’appartiens au premier groupe, c’est plus sur.

  • Sept secondes pour devenir un aigle

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    Titre : Sept secondes pour devenir un aigle
    Auteur : Thomas Day
    Nouvelles : Mariposa ; Sept secondes pour devenir un aigle ; Éthologie du tigre ; Shikata ga nai ; Tjukurpa ; Lumière noire
    Éditeur : Le Bélial
    Date de publication : 12 septembre 2013

    Synopsis : Une île du Pacifique à la fois tombeau de Magellan et unique territoire d’un arbre à papillons endémique… Un homme au visage arraché par un tigre mais qui continue de protéger « la plus belle créature sur Terre », coûte que coûte… Un Sioux oglala sur le chemin du terrorisme écologique… Un trio de jeunes Japonais qui gagne sa vie en pillant la zone d’exclusion totale de Fukushima…Des Aborigènes désœuvrés cherchant dans la réalité virtuelle un songe aussi puissant que le Temps du Rêve de leur mythologie… Une Terre future, post-Singularité, inlassablement survolée par les drones de Dieu… Science-fiction, fantastique et uchronie… Thomas Day explore ici le rapport de l’homme à la nature à travers six plongées dans les marges du monde, de l’’Asie à l’’Amérique en passant par l’’Australie.

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    Deux scientifiques japonais font une étude statistique des grandes catastrophes de la période 1861-2007. Ils mettent en corrélation le nombre de victimes de ces catastrophes naturelles avec le nombre de naissances recensées durant cette même période. Ça donne un graphique à deux courbes tout simple. La ligne future théorique, où le nombre de victimes deviendra équivalent au nombre de naissances, c’est la Barrière Gaïa. L’équilibre par la catastrophe. Leur étude invite en moi une image anti-scientifique, presque métaphysique : la Terre a choisi de se débarrasser de la vermine qui l’empoisonne ; elle se secoue, ce qui donne des tremblements de terre ; elle se roule dans les ouragans comme un buffle dans la boue pour apaiser les démangeaisons de son écorce endommagée. Elle se venge de nous, car nous comme trop nombreux, trop sales, trop négligents. C’est une idée farfelue qui me plaît bien.

  • La chasse sauvage du colonel Rels

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    Titre : La chasse sauvage du colonel Rels
    Auteur : Armand Cabasson
    Nouvelles : 1348 ; La chasse sauvage du colonel Rels ; L’héritage ; Le Roi Dieu-Loup ; Giacomo Mandeli ; Les chuchotements de la lune ; Saint Basile le victorieux ; Le Minotaure de Fort Bull ; Les Mange-Sommeil
    Éditeur : ActuSF
    Date de publication : 2013

    Synopsis : Lorsque la fantasy se perd dans les méandres de l’Histoire… on peut voir le roi Peste mener ses troupes dans un Londres ravagé par la maladie. Partir à la rencontre de Giacomo Mandeli, peintre de génie contraint de travailler pour l’’Inquisition. Suivre les Vikings de Knut affrontant les armées anglo-saxonnes, ou, alors que la guerre de Sécession fait rage, vivre la dernière chasse sanglante du colonel Rels. Russie, Japon, Irlande, Espagne, États-Unis… Armand Cabasson nous entraîne dans un périple à travers l’’Histoire, les légendes et les guerres, pour nous offrir des moments de fantasy forts, puissants, servis par une poésie sauvage.

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    Pourquoi les anges ? se demanda-t-il. L’idéal de pureté. Les Cieux. L’éden, le paradis perdu. Faites se corrompre l’âme d’un ange, alors ses ailes tombent d’elles-mêmes, l’ange chute sur terre, et vous obtenez un homme de plus. Il en arriva à la conclusion que les hommes étaient des anges déchus. Les femmes continuaient à accoucher d’angelots. Mais la corruption des adultes les contaminaient avant même que ces angelots n’aient le temps de se changer en ange, que leurs ailes percent et poussent, qu’ils prennent conscience de leur nature divine. Telles des larves qui ne parvenaient plus à se changer en papillons et se transformaient en araignées. (Giacomo Mandeli)

  • Je suis une légende

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    Titre : Je suis une légende
    Auteur : Richard Matheson
    Éditeur : Folio SF
    Date de publication : 2001 (1954 pour la version originale)
    Récompenses : Prix spécial Bram Stoker 2012

    Synopsis : Chaque jour, il doit organiser son existence solitaire dans une cité à l’abandon, vidée de ses habitants par une étrange épidémie. Un virus incurable qui contraint les hommes à se nourrir de sang et les oblige à fuir les rayons du soleil… Chaque nuit, les vampires le traquent jusqu’aux portes de sa demeure, frêle refuge contre une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme. Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l’ultime survivant d’une espèce désormais légendaire.

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    Le silence n’était jamais aussi mortel à l’air libre qu’entre quatre murs, en particulier ceux de cet énorme bâtiment de pierre grise abritant la littérature d’une civilisation éteinte. Mais peut-être était-ce juste le fait d’être enfermé ; une impression purement psychologique. Pas de quoi se réjouir, cependant : il n’existait plus de psychiatre auquel il pût confier ses névroses et ses hallucinations auditives. Le dernier homme sur Terre se trouvait irrémédiablement voué à supporter seul ses fantasmes.