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Chaos debout à Kinshasa
Titre : Chaos debout à Kinshasa
Scénariste : Thierry Bellefroid
Dessinateur : Barly Baruti
Éditeur : Glénat
Date de publication : 2016Synopsis : 1974. Ernest, petit voyou de Harlem, navigue de combine en combine pour rembourser une dette à de dangereux malfaiteurs. Grâce à un concours organisé sur une radio privée, il gagne un voyage pour assister au « combat du siècle » entre Mohammed Ali et George Foreman, à Kinshasa ! Une aubaine pour Ernest qui va pouvoir se mettre au vert et renouer avec ses racines auprès de ses « frères africains ». Mais il est loin d imaginer dans quel état se trouve le Zaïre au plus fort de la guerre froide… Dirigé d une main de fer par le président-dictateur Mobutu, gangréné par la corruption, le pays est devenu un véritable nid d espions et de politiciens véreux. Des individus sans scrupule qui n ont rien à envier aux pires truands de Harlem…
Mohamed Ali ne fait pas de politique africaine. Mohamed Ali est le plus grand boxeur noir de tous les temps. Et il est l’invité du Zaïre, pas du président zaïrois mais du peuple d’Afrique. Après 400 ans d’esclavage, Ali rentre chez lui !
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Qui a peur de la mort ?
Titre : Qui a peur de la mort ?
Auteur : Nnedi Okorafor
Éditeur : Panini (Éclipse)
Date de publication : 2013 (novembre)
Récompenses : World Fantasy Award 2011. Prix Imaginales 2014.Synopsis : Afrique, après l’apocalypse. Le monde a changé de bien des façons, mais la guerre continue d’ensanglanter la terre. Une femme survit à l’anéantissement de son village et au viol commis par un général ennemi avant de partir errer dans le désert dans l’espoir d’y mourir. Mais au lieu de cela, elle donne naissance à une petite fille dont la peau et les cheveux ont la couleur du sable. Persuadée que son enfant est différente, elle la nomme Onyesonwu, ce qui signifie, dans une langue ancienne : « Qui a peur de la mort ? » À mesure qu’elle grandit, Onyesonwu comprend qu’elle porte les stigmates de sa brutale conception. Elle est « ewu » : une enfant du viol que la société considère comme un être qui deviendra violent à son tour, une bâtarde rejetée par les deux peuples. Mais sa destinée mystique et sa nature rebelle la poussent à se lancer dans un voyage qui la forcera à affronter sa nature, la tradition, les mystères spirituels de sa culture, et à apprendre enfin pourquoi elle a reçu le nom qu’elle porte.
Les gens craignent l’inconnu. Quelle meilleure manière de débarrasser quelqu’un de la peur de sa mort que de la lui montrer ?
La littérature influencée par l’Afrique est relativement bien développée en littérature générale ; elle est, en revanche, encore marginale dans les littératures de l’imaginaire. Avec Qui a peur de la mort ?, Nnedi Okorafor participe à ce renouveau.
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Ma révérence
Titre : Ma révérence
Auteur : Wilfrid Lupano (scénariste), Rodguen (dessinateur) et Ohazar (coloriste)
Éditeur : Editions Delcourt (collection Machination)
Date de publication : 4 septembre 2013
Récompenses : Prix du polar d’Angoulême 2014Synopsis : Vincent, trentenaire, un poil dépressif, estime que la société lui doit quelques dommages et intérêts, au titre de préjudice moral. Et comme on n’est jamais aussi bien servi que par soimême, il s’improvise braqueur de fourgon. Son plan est malin, sa cause noble et l’amour au bout du braco. Mais en choisissant pour complice le déconcertant Gaby Rocket, Vincent n’a-t-il pas vu trop grand ?
Au premier coup d’œil, je vous l’accorde, Gaby a toute la panoplie du débile profond dont on a lesté le crâne avec une pelletée de fumier. C’est pas faux, mais c’est réducteur.
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Long John Silver
Titre : Long John Silver
Auteur : Björn Larsson
Éditeur : Le livre de poche
Date de publication : 2001Synopsis : En 1742, à Madagascar, un vieux pirate à la retraite, entouré d’une garde d’anciens esclaves noirs qu’il a libérés, entreprend d’écrire ses mémoires. Ce pirate n’est autre que John Silver, l’homme à la jambe de bois, que le jeune héros de L’Ile au trésor dépeignait comme hâbleur et vaguement inquiétant. Un portrait qui n’a guère plu à l’intéressé… Et John Silver de rétablir sinon la vérité, du moins sa vérité. Il évoque alors sa vie, une vie d’aventures, de bagarres, de rapines, de galanterie, de beuveries… enfin, tous les ingrédients d’une vie de pirate. Mais aussi le destin d’un homme en révolte contre les injustices de l’ordre établi, qu’il s’agisse d’enrôlement forcé ou de traite des Noirs… Ce roman d’aventures dans la grande tradition a valu à son auteur, suédois, un succès européen.
Qui aurait pu croire que c’était cela qu’il fallait ? L’histoire mouvementée et véridique de Long John Silver, Barbecue pour ses amis, si tant est qu’il en ait eu, et pour ses ennemis qui, eux, ne manquaient pas. Foin des bouffonneries et des chimères. Foin des leurres et des bluffes. Cartes sur table pour la première fois. Rien que la vérité, du haut en bas, sans arrière-pensée ni coups fourrés. Ce qui s’est passé et rien d’autre.
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Rimbaud, l’explorateur maudit
Titre : Rimbaud, l’explorateur maudit
Scénariste : Christian Clot / Philippe Thirault
Dessinateur : Thomas Verguet
Éditeur : Glénat (collection Explora)
Date de publication : 2016 (mars)Synopsis : On connaît Rimbaud le poète. Mais ce que l’on sait moins, c’est qu’à l’âge de 29 ans, il partit seul étudier une région dangereuse et inexplorée de l’Éthiopie. Ce travail fut publié par la Société de Géographie française. C’est sur les traces de ce Rimbaud « l’explorateur » que part Valentin Bracq, son ami d’enfance. En 1892, il arrive à Harrar dans l’ancienne maison de l’auteur. Rimbaud est déjà mort de la gangrène. Valentin va alors mener une véritable enquête, et revivre le voyage de son ami en Abyssinie comme si c’était le sien.
Arthur ne nous doit rien. C’est nous qui lui devons tellement
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Les chevaliers blancs
Titre : Les chevaliers blancs
Réalisateur : Joachim Lafosse
Acteurs : Vincent Lindon, Louise Bourgoin, Valérie Donzelli, Reda Kateb,
Date de sortie : 20 janvier 2016Synopsis : Jacques Arnault, président de l’ONG « Move for kids », a convaincu des familles françaises en mal d’adoption de financer une opération d’exfiltration d’orphelins d’un pays d’Afrique dévasté par la guerre. Entouré d’une équipe de bénévoles dévoués à sa cause, il a un mois pour trouver 300 enfants en bas âge et les ramener en France. Mais pour réussir, il doit persuader ses interlocuteurs africains et les chefs de village qu’il va installer un orphelinat et assurer un avenir sur place à ces jeunes victimes de guerre, dissimulant le but ultime de son expédition…
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Petit Piment
Titre : Petit Piment
Auteur : Alain Mabanckou
Éditeur : Le Seuil (Fiction & Cie) (fiche officielle)
Date de publication : août 2015Synopsis : Jeune orphelin de Pointe-Noire, Petit Piment effectue sa scolarité dans une institution placée sous l’autorité abusive et corrompue de Dieudonné Ngoulmoumako. Arrive bientôt la révolution socialiste, les cartes sont redistribuées. L’aventure commence. Elle le conduira notamment chez Maman Fiat 500 et ses dix filles, et la vie semble enfin lui sourire dans la gaité quotidienne de cette maison pas si close que ça, où il rend toutes sortes de services. Jusqu’à ce que ce bonheur s’écroule. Petit Piment finit par perdre la tête, mais pas le nord : il sait qu’il a une vengeance à prendre contre celui qui a brisé son destin.
Dans ce roman envoûté et envoûtant, l’auteur renoue avec le territoire de son enfance, et sait parfaitement allier la naïveté et la lucidité pour nous faire épouser le point de vue de ses personnages.Je ne me retiendrai pas de citer les paroles judicieuses de Jomo Kenyatta, le grand militant et président du Kenya, un pays frère : Lorsque les Blancs sont venus en Afrique, nous avions les terres et ils avaient la Bible. Ils nous ont appris à prier les yeux fermés : lorsque nous les avons ouverts, les Blancs avaient la terre et nous la Bible.
Je n’ai toujours entendu que du bien d’Alain Mabanckou. J’ai toujours apprécié l’écouter dans des conférences. J’ai donc toujours été curieux de découvrir enfin son écriture alléchante et ses histoires truculentes. J’en sûrement fais une erreur en attaquant son œuvre par son livre paru en 2015, Petit Piment.
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La 25e Heure du Livre 2015, Conférence #5 : Peuples du monde, l’œil du photographe
Parmi les tables-rondes auxquelles nous avons pu assister cette année dans le cadre de la 25e Heure du Livre du Mans, celle intitulée « Peuples du monde, l’œil du photographe » proposait de s’interroger sur les différentes façons d’aborder l’autre, par le texte et par l’image. Pour en parler Brigitte Kernel était entourée de plusieurs photographes : Marc Alaux (Sous les yourtes de Mongolie), Patrick Bard (Sortir de la longue nuit), Marc Dozier (Le cabaret du bout du monde), Jean-Marc Durou (Les Touaregs, initiation aux cultures nomades) et Pierre de Vallombreuse (Y a-t-il la lune chez toi ?).
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La 25e Heure du Livre 2015, Conférence #4 : Peuples autochtones, nomades, les conséquences du contact avec l’Occident
Parmi les tables-rondes auxquelles nous avons pu assister cette année dans le cadre de la 25e Heure du Livre du Mans, l’une d’elles proposait de s’interroger sur la rencontre entre les peuples nomades d’Afrique, d’Océanie et d’Amérique avec l’Occident. Intitulée « Peuples autochtones, nomades, les conséquences du contact avec l’Occident », elle réunissait Jean-Marc Durou (Les Touaregs, initiation aux cultures nomades), Raymond Figueras (Au pays des hommes-fleurs), Marie-Hélène Fraïssé (L’impensable rencontre), Anne Sibran (Les orphelines du Peuple fantôme) et Michèle Therrien (Les Inuit).
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La 25e Heure du Livre 2015, Conférence #3 : La rencontre des peuples premiers
C’est en 2002 que le salon littéraire du Mans, jusqu’à présent baptisé les « 24 Heures du Livre », devient « la 25e heure du Livre » et adopte la thématique des peuples premiers. Depuis, les éditions successives ont tour à tour été consacrées aux Inuits, à l’Amazonie, l’Océanie, les Incas, les nomades des steppes, et plus récemment les peuples du fleuve Congo. A l’occasion de la rétrospective organisée cette année, une conférence réunissant les représentants de certains de ces peuples premiers s’est tenue samedi dans la grande salle du complexe culturel des Quinconces. Y étaient présents : Karen et Harlyn Geronimo (arrière-petit-fils de Geronimo et Medicine-Man apache), Mundiya Kepanga (chef Papou), Gerlee Narantsatsral (chamane mongole), Almir Narayamoga Suruí (chef Indien Suruí) et un représentant du peuple Touareg. A ces invités prestigieux s’ajoutaient Naraa Dash, Marc Dozier (photographe spécialiste des Papous), Jean-Marc Durou (photographe spécialiste des Touaregs), Thomas Pizer (président de l’association Aquaverde), Corine Sombrun (journaliste spécialiste de la Mongolie).