Récit contemporain
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Une sœur
Titre : Une sœur
Auteur : Bastien Vivès
Éditeur : Casterman
Date de publication : 2017 (mai)Synopsis : Antoine, 13 ans, est en vacances en famille dans une maison en bord de mer. Il dessine, chasse le crabe avec son petit frère, Titi, savoure un été sans histoire, jusqu’à ce que débarque Hélène, 16 ans, qui vient passer quelques jours avec sa mère… Entre les deux adolescents va bientôt se nouer un attachement singulier.
– Y a beau avoir plein de monde, j’ai toujours l’impression d’être toute seule.
– Même quand t’es avec nous ?
– Non, avec vous c’est chouette. -
Zapping ciné mai 2017 (ter)
Un cinéma pour ce week-end ! Voici quelques avis, si le cœur vous en dit.
Adieu Mandalay
Liangqing et Guo, deux jeunes Birmans, tentent une nouvelle vie à Bangkok, mais alors que Liangging veut régulariser sa situation, Guo n’est pas du même avis. Drame de l’immigration clandestine, quotidien de ces jeunes qui veulent travailler sans la crainte d’être dénoncé et/ou arrêté… : Midi Z réussit un film puissant, évitant toute la sensiblerie que le sujet pouvait laisser craindre. Son sens de la mise en scène fait merveille, les scènes dans l’usine filmées quasiment comme un documentaire renforcent la puissance du récit jusqu’à un dénouement qui vous laisse KO. Wu Ke-Xi en femme au caractère fort et indépendante est remarquable. A voir.
Les fantômes d’Ismael
Quelle déception ! Alors que les critiques presse déroulent le tapis rouge au dernier film d’Arnaud Desplechin, moi, humble et inconnu spectateur me demande bien pourquoi ? En effet pourquoi autant d’éloges à un réalisateur qui se regarde constamment le nombril, et ne nous montre que des personnages bien peu crédibles ? Desplechin nous conte deux histoires, celle d’Ismael et celle d’un film que lui-même tourne. Deux histoires croisées pour raconter la solitude, l’abandon, l’amour, la création, la souffrance de la création. Tout ça est recouvert d’un pseudo regard intellectualisé, (« forcément vous n’aimez pas car vous n’avez pas ma vue d’esprit »…). Franchement quel gâchis, AUCUNE empathie pour les personnages, dialogues insipides, histoire volontairement foutraque qui n’arrive jamais à nous émouvoir et à avoir un semblant d’intérêt. Desplechin veut mélanger les genres, pourquoi pas ! Encore faut-il un minimum de cohérence, et là, malheureusement, ça devient très vite navrant (voir la scène entre Amalric et Girardot). On est bien triste de voir deux grandes actrices tenter d’éviter le naufrage mais leurs personnages est à l’image du film, prétentieux et vain. Y a t’il encore un spectateur dans la salle ?
Cinéma, mon amour
Un documentaire touchant sur la foi d’un homme amoureux de cinéma et qui, tel un Don Quichotte contre les moulins à vent, tente de garder en vie la salle de cinéma qu’il dirige malgré une hausse incroyable des fermetures de salles en Roumanie. Alexander Belc filme ce formidable personnage engagé qu’est Victor Purice qui, à lui seul, rend ce documentaire intéressant et attachant.
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Quinze rounds
Titre : Quinze rounds
Auteur : Richard Bohringer
Éditeur : J’ai Lu
Date de publication : 10 mai 2017Synopsis : « J’ai passé ma vie sur la route. Tout seul. Avec la blonde. Avec mes fils, avec la musique, avec mes filles. Des milliers et des milliers de kilomètres. Coureur de savanes, enjambeur d’océans. T’as trop couru, t’as le souffle court. Les hanches, ça va toujours. Même si elles servent plus à grand-chose, elles ont le tempo pour écrire. Voilà ce que je ramène. Quinze rounds. Celui qui clôt. Qui ferme le rideau. » De l’enfance aux frasques de la jeunesse, des premiers rôles aux succès qui ont jalonné sa carrière, de la découverte de l’Afrique à la passion de l’écriture, Richard Bohringer se raconte dans ce récit au style enfiévré, au rythme syncopé. Tour à tour fulgurant et émouvant, entre coups de blues et coups de cœur, Quinze rounds est un combat qui se livre sous nos yeux en même temps qu’une déclaration d’amour à la vie.
Ma vie fut multicolore, multicoque. J’ai coulé corps et âme mille fois. J’ai raclé le fond. Je l’ai peint de mon sang, mais grâce au cinéma, à certains rôles, je suis remonté souvent. Cette fois-ci, c’est le dernier round. Le plus dur. J’ai trop voyagé ailleurs, j’ai trop vécu. Je n’ai pas pu rester sage. Il fallait que je vive pour dégueuler l’acteur. Ce métier ne pouvait calmer ma fureur de mourir. Il exacerbait mes cauchemars. Partir en vrille pour disparaître.
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Zapping ciné mai 2017
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Un petit tour vers les salles obscures ce week-end ? Voici quelques idées de films à voir (ou pas…).
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Tout ce dont on rêvait
Titre : Tout ce dont on rêvait
Auteur : François Roux
Éditeur : Albin Michel
Date de publication : 28 décembre 2016Synopsis : 1993, Justine a 25 ans et rêve d’une grande histoire d’amour. Une nuit d’ivresse, elle rencontre deux frères, Alex et Nicolas, et tombe éperdument amoureuse d’Alex. Mais vingt ans plus tard, elle est mariée à Nicolas. Ils ont deux enfants et vivent un bonheur tranquille, jusqu’au jour où Nicolas est licencié et tout se détraque. Comment un couple peut-il résister à ladversité du temps ? Au chômage? À l’âpreté et à la matérialité de la vie ? Sans concession et sans cliché, François Roux nous parle de nous, de notre époque, de nos contradictions.
Je ne me fais aucune illusion, Marie-Ange, plus personne ne voudra d’un type comme moi. Même toi, tu ne veux plus de moi. Je suis une merde. Grâce à toi, je suis une merde rasée de frais, une merde emballée dans de jolis costumes bleu marine, une merde impeccablement coiffée et épilée, mais je suis une merde malgré tout.
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Zapping ciné avril 2017 (ter)
Si vous ne partez pas vous ressourcer entre ce deuxième tour présidentiel rude pour nos nerfs, évadez-vous au cinéma ! Voici quelques avis de votre serviteur.
Les initiés
Un sujet tabou, l’homosexualité en Afrique du Sud, est le fil conducteur de ce premier film. Une réflexion aussi sur la place de l’homme dans une société qui refuse toute autre sexualité que celle d’être hétéro. Trengove filme les rapports au plus près des corps avec une forme de brutalité comme si, malgré leur désir, l’acte se devait d’être viril, sans la moindre tendresse. Remarquablement dirigé, « Les initiés » propose une réflexion intéressante sur la place des homosexuels dans une société repliée sur la « normalité » hétéro. Jusqu’à une fin violente et radicale. Après « Moonlight » un nouveau film fort et prenant.
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Le silence de mon père
Titre : Le silence de mon père
Auteur : Doan Bui
Éditeur : L’Iconoclaste
Date de publication : 23 mars 2016
Récompenses : Prix Amerigo Vespucci – 2016Synopsis : C’est l’histoire d’un père enfermé dans le silence. De sa fille qui part à la recherche de l’homme qu’il fut. C’est une enquête intime menée comme un polar, un voyage dans les secrets de famille, les exils et la mémoire, de la banlieue du Mans aux ruelles de Hanoi. Un récit, un roman-quête en forme de puzzle.
Dès que mon père parlait sa langue, sa voix portait davantage. Dans la rue, les gens se retournaient parfois. Adolescente, j’avais honte. Aujourd’hui, j’ai honte d’avoir eu honte. Tous les adolescents rejettent leurs parents. Mais pour les enfants d’immigrés, le rejet est plus sournois : avoir honte de ses parents, c’est avoir honte de ses racines, avoir honte de ce que vous êtes, tout simplement.
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Zapping ciné avril 2017 (bis)
Trois propositions à découvrir au ciné, si le cœur vous en dit !
Orpheline
Orpheline est un film qui ne laisse pas indifférent. Il pourra irriter tant le réalisateur filme au plus près cette femme, comme un objet sexuel ou maternel, mais, Arnaud des Pallières s’appuie aussi sur un puissant scénario qu’il mène parfaitement grâce à un montage d’une grande efficacité. Et puis, il y a ces magnifiques actrices qui nous bouleversent tour à tour, Adèle Haenel, Solène Rigot et Adèle Exarchopoulos : elles portent le film avec un talent fou. Rien que pour elles (et pour la force de son récit), « Orpheline » est un très beau film.
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Les deux vies de Baudouin
Titre : Les deux vies de Baudouin
Auteur : Fabien Toulmé (scénario et illustration). Coloriste Valérie Sierro
Éditeur : Editions Delcourt (Mirages)
Date de publication : 15 février 2017Synopsis : Baudouin est un trentenaire solitaire, enfermé dans un quotidien monotone. Son frère, Luc, est à l’inverse un esprit libre, voyageur et séducteur. Un jour, Baudouin se découvre une tumeur qui ne lui laisse que quelques mois à vivre. L’anti-héros décide alors de tout plaquer pour partir avec son frère. Un récit touchant sur les liens familiaux et sur le thème universel de la réalisation personnelle.
-Pleure pas frérot ! Je sais que c’est pas évident mais faut pas avoir peur…
-J’ai plus peur… Mais je suis en train de me rendre compte à quel point j’ai perdu du temps à vouloir mener une vie qui n’était pas la mienne…
-Toi au moins tu t’en rends compte. Il y a des gens qui n’auront jamais cette chance… et comme ils disent ici « quand une antilope sort de la forêt, elle ne demande pas à boire chez la gazelle ».
-Je ne suis pas sûr d’avoir bien compris ton proverbe…
-Moi non plus mais c’est le seul proverbe béninois que je connais.
-Toi, t’es balèze pour réconforter…