Récit contemporain
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D’eau et de feu
Titre : D’eau et de feu
Auteur : Françoise Bourdin
Éditeur : Belfond
Date de publication : 12 septembre 2013Synopsis : Au coeur de l’Ecosse, un vaste manoir victorien abrite une famille fraîchement recomposée. De cette confrontation tumultueuse et violente va naître une intense passion. Le jeune Scott revient au domaine familial de Gillepsie. Stupéfait, il découvre que son père, Angus, patriarche autoritaire et vieillissant, s’est remarié avec une Française, Amélie. Installée à demeure en compagnie de ses quatre enfants, trois garçons turbulents et une jeune fille, Kate, cette nouvelle belle-mère a bien l’intention de marquer son territoire. De son côté, Scott ne trouve pas cette famille recomposée particulièrement à son goût. Les tempéraments s’affrontent et les jalousies s’installent. La tension sourd silencieusement autour du véritable enjeu familial : qui sera l’héritier ? Qui gardera le domaine et fera fructifier l’entreprise de distillerie de Gillepsie ? Chaque clan aiguise ses armes, mais un amour improbable, impossible, fera peut-être tout basculer.
Je sais qu’elle me plaît et que, le soir, je suis content de la retrouver et d’être un homme marié. C’est assez clair ? […] Qu’est-ce que t’imaginais ? Qu’à soixante ans on est fini ? Qu’on n’a plus de besoins ? Ah là là ! attends d’y être et tu verras ! Je suis dans la force de l’âge et bien décidé à profiter enfin de l’existence.
Que je ne suis pas coutumier de lire du Françoise Bourdin ! Je m’y suis mis grâce aux éditions Belfond, qui la publie depuis des années, ainsi qu’à Babelio et à sa Masse Critique régulière, ms aussi et surtout aux conseils de lecture de ma chère maman.
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Les faibles et les forts
Titre : Les faibles et les forts
Auteur : Judith Perrignon
Éditeur : Stock
Date de publication : 2013Synopsis : Il a l’air d’un roi, le fleuve. Il est là depuis toujours, rouge à force de creuser l’argile, rivière Rouge, c’est son nom. La nuit, il brille. Le jour, il est plat comme le verre et ne reflète que le ciel, les nuages et les arbres. Il semble ne pas nous voir. Nous sommes une quinzaine, nous venons ici presque chaque jour depuis deux semaines tant la chaleur semble vouloir nous punir, mais il passe, indifférent à nos enfants qui s’élancent, à leurs mères qui disent, Attention au courant, et aux vieilles, comme moi, qui se retranchent à l’ombre sur leurs sièges pliants.
Rien ne trouble le fleuve. Il connaît son sort, il descend l’Amérique et s’en va se noyer dans le Mississippi puis dans la mer. Il est tout petit là-bas dans la mer, mais si grand devant nous. J’ai peur de lui. J’ai l’impression qu’il rit, qu’il rit du pont un peu plus loin qui rouille en ayant cru l’enjamber, qu’il rit de nous aussi, de nos mains et nos pieds incapables de nager, de nos sueurs froides quand passe la police, j’ai l’impression que nous sommes comme les feuilles mortes qui dans quelques mois se détacheront des arbres, poussières dans l’eau.
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Canada
Titre : Canada
Auteur : Richard Ford
Éditeur : Editions de l’Olivier
Date de publication : 2013Synopsis : Nous sommes à Great Falls, Montana, en 1960. Dell Parsons a 15 ans lorsque ses parents commettent un hold-up, avec le fol espoir de rembourser ainsi un créancier menaçant. Mais le braquage échoue, les parents sont arrêtés, et Dell a désormais le choix entre la fuite ou le placement dans un orphelinat. Il choisit de fuir, passe la frontière du Canada et se retrouve dans le Saskatchewan. Il est alors recueilli par un homme, Remlinger, qui fait de lui son apprenti et son factotum. Remlinger est un ‘libertarien ‘, adepte de la liberté individuelle intégrale, qui vit selon sa propre loi en organisant des chasses. Canada est le récit de ces années d’apprentissage au sein d’une nature magnifique, parmi des hommes pour qui seule compte la force brutale, comme le montre l’épisode final, d’une incroyable violence. Des années plus tard, Dell, qui est devenu professeur à l’Université, se souvient de ces années qui l’ont marqué à jamais.
Dans ce monde, il y a deux sortes de gens, a dit Mildred. Oui, enfin, il y en a de toutes sortes. Mais au moins deux : ceux qui comprennent qu’on ne sait jamais; et puis ceux qui pensent qu’on sait toujours. Moi, j’appartiens au premier groupe, c’est plus sur.
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Faut-il aller voir… La Vie d’Adèle ?
Adaptation du Bleu est une couleur chaude par Abdellatif Kechiche, La Vie d’Adèle a déchaîné les passions lors du Festival de Cannes où elle a reçu la Palme d’Or du meilleur film.
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Yellow Birds
Titre : Yellow Birds (The Yellow Birds)
Auteur : Kevin Powers
Éditeur : Stock (La Cosmopolite)
Date de publication : 2013Synopsis : Bartle, 21 ans, est soldat en Irak, à Al Tafar. Depuis l’entraînement, lui et Murph, 18 ans, sont inséparables. Bartle a fait la promesse de le ramener vivant au pays. Une promesse qu’il ne pourra pas tenir. Murphy mourra sous ses yeux et hantera ses rêves de soldat et, plus tard, de vétéran. Yellow Birds nous plonge au cœur des batailles où se déroule la vie du régiment conduit par le sergent Sterling.
On découvre alors les dangers auxquels les soldats sont exposés quotidiennement. Et le retour impossible à la vie civile. Kevin Powers livre un roman fascinant sur l’absurdité de la guerre, avec une force aussi réaliste que poétique.Rien ne vous exclut plus que d’avoir une histoire singulière. Du moins, c’est ce que je croyais. A présent, je sais : toutes les douleurs sont identiques. Seules changent les circonstances.
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Punk Rock Jesus
Titre : Punk Rock Jesus
scénariste et Dessinateur : Sean Murphy
Éditeur : Urban Comics (Vertigo Deluxe)
Date de publication : 20 septembre 2013 (2012 en VO chez DC Comics/Vertigo)Synopsis : Dans notre société de consommation, les chaînes de télévision sont prêtes à tout pour faire de l’audience. Le concept d’une nouvelle émission de télé-réalité consiste à bouleverser l’éthique et la religion et à re-créer un clone de Jésus. Arrivé à l’âge adulte, Chris devient le leader d’un groupe punk.
Bonjour l’Amérique ! La Nation la plus chrétienne du monde ! Celle que Dieu a bénie ! Ici Jésus Christ, qui s’adresse à vous en direct du sud de Manhattan, pour vous dire… Allez tous vous faire foutre ! Jésus vous hait !
Punk Rock Jesus : un comics très punk, très rock et très « Jesus ». Peut-on faire une introduction plus simpliste pour un opus aussi classe ? Sûrement pas, d’autant que si le pitch de départ semble être bateau, le traitement de Sean Murphy est, lui, particulièrement travaillé et approfondi.
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Off Road
Titre : Off Road
Scénariste et Dessinateur : Sean Murphy
Éditeur : Urban Comics (Urban Indies)
Date de publication : 20 septembre 2013 (2004 en VO chez IDW)Synopsis : Trent, étudiant en Beaux-Arts, vient de se faire plaquer par sa copine, Greg ne sait pas quoi faire de sa vie malgré sa fortune familiale, et Brad est un brave gars dont le père lui mène la vie… Un eu désaxés et en plein questionnement sur l’existence, les trois amis décident de faire une virée sauvage dans la Jeep flambant neuve de Greg avant de rejoindre une soirée. Mais l’aventure tourne court lorsqu’ils se retrouvent embourbés, au milieu de nulle part. Piégés, Trent, Greg et Brad vont vivre une de ces expériences qui détruit une amitié ou la soude à jamais.
Le génie, c’est comme un 4×4…
Ça peut vous emmener très loin
et vous coincer dans les endroits les plus reculés.Les Urban Indies se multiplient chez Urban Comics et cet Off Road prend joliment place dans toute comicsothèque qui se veut éclectique et curieuse des dessinateurs en forme du moment.
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D’acier
Titre : D’acier
Auteur : Silvia Avallone
Éditeur : Liana Levi (coll. Piccolo)
Date de publication : 2010
Récompenses : Prix Campiello Opera Prima, Prix des lecteurs de L’Express 2011Synopsis : Le lieu : Piombino, en Toscane. La via Stalingrado, des HLM construits en bordure de mer, tels que les ont voulus les municipalités communistes dans les années 60. Les personnages : des familles ouvrières à l’heure de Berlusconi. Au centre, deux foyers où évoluent Anna et Francesca, treize ans, bientôt quatorze. Anna est la fille d’une battante et d’un petit escroc couvert de dettes. Francesca vit dans une famille repliée sur elle-même avec un père violent. Une amitié absolue, à la limite de l’ambiguïté, les lie depuis toujours. Ensemble, elles jouent de leur éclatante beauté, provoquent et se provoquent, rêvent de départ : l’université peut-être, ou l’île d’Elbe à quelques kilomètres… Une amitiéqui leur permet de supporter l’étouffement familial et un contexte économique désespérant. Car à la Lucchini, l’immense aciérie qui emploie les trois quarts des habitants, les commandes diminuent, le chômage pointe. Comment grandir, devenir quelqu’un, dans cet univers où les femmes sont prématurément fanées, les maris avachis, et la plage couverte de canettes vides et d’algues pourrissantes ? On est bien loin du vieux rêve de justice sociale.
Pour les jeunes qui vivaient dans les barres, pour les fils de personne qui suaient leur sueur et les sang dans les aciéries, la plage c’était déjà le paradis. Le seul le vrai.
L’Italie, la Toscane, Piombino, le soleil, la plage, ça donne envie, non ?
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L’Évangile de Jimmy
Titre : L’Évangile de Jimmy
Auteur : Didier Van Cauwelaert
Éditeur : Le Livre de Poche
Date de publication : 2006 (déjà en 2004, chez Albin Michel)Synopsis : Je m’appelle Jimmy, j’ai 32 ans et je répare les piscines dans le Connecticut. Trois envoyés de la Maison-Blanche viennent de m’annoncer que je suis le clone du Christ.
Le doute, c’est le point de départ de l’intelligence !
C’était un sentiment étrange de lire ce livre, car aussi bizarre que cela puisse paraître, L’Évangile de Jimmy faisait partie des livres que je comptais lire depuis particulièrement longtemps. Et ce n’est pas une image, car il me semble que je comptais me l’acheter depuis que j’ai une quinzaine d’années, ni plus ni moins (dès sa sortie donc, en 2004) : quelques réflexions pertinentes d’une professeure d’anglais en classe de seconde, ça tient à peu, me direz-vous ! Et donc, après dix ans d’attente, j’ai finalement piqué l’exemplaire de mon cher beau-papa pour débuter ma découverte de ce qui semble être le violon d’Ingres de Didier van Cauwelaert : la fameuse question du clonage du Christ !
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Cinquante nuances de Grey
Titre : Cinquante nuances de Grey (Fifty Shades of Grey)
Série : Trilogie Cinquante nuances (Fifty Shades), tome 1
Auteur : E. L. James
Éditeur : JC Lattès (coll. Romans étrangers)
Date de publication : 17 octobre 2012 (3 avril 2012 en VO chez Vintage Books)Synopsis : Romantique, libérateur et totalement addictif, ce roman vous obsédera, vous possédera et vous marquera à jamais.
Lorsqu’Anastasia Steele, étudiante en littérature, interviewe le richissime jeune chef d’entreprise Christian Grey, elle le trouve très séduisant mais profondément intimidant. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l’oublier – jusqu’à ce qu’il débarque dans le magasin où elle travaille et l’invite à un rendez-vous en tête-à-tête.
Naïve et innocente, Ana ne se reconnait pas dans son désir pour cet homme. Quand il la prévient de garder ses distances, cela ne fait que raviver son trouble.
Mais Grey est tourmenté par des démons intérieurs, et consumé par le besoin de tout contrôler. Lorsqu’ils entament une liaison passionnée, Ana découvre ses propres désirs, ainsi que les secrets obscurs que Grey tient à dissimuler aux regards indiscrets…Premièrement, je ne fais pas l’amour. Je baise… brutalement. Deuxièmement, il y a encore des papiers à signer. Et troisièmement, vous ne savez pas encore à quoi vous vous engagez. Quand vous l’apprendrez, vous risquez de fuir à toutes jambes. Venez, je vais vous montrer ma salle de jeux.
J’ai un fort penchant SM, je l’avoue. Et je l’ai découvert en m’infligeant la lecture (quel vilain coup, mes amis, ma peau, mon âme et mes yeux cuisent encore violemment !) de ce « fameux roman d’amour érotique » (mettez tous les guillemets dont vous aurez besoin). Soulignons que « best-seller » n’est pas forcément synonyme de « mauvais », et heureusement ; toutefois, avec Cinquante nuances de Grey, c’est différent. Aussi, pour ce coup-ci, je m’en vais prendre ma grosse voix d’inquisiteur pour vous lancer un désespéré « Fuyez, pauvres fous ! ».