Récit contemporain
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The Search
Titre : The Search
Scénario : Michel Hazanavicius
Réalisateur : Michel Hazanavicius
Acteurs principaux : Bérénice Bejo, Annette Bening, Maxim Emelianov, Abdul Khalim Mamatsuiev
Date de sortie française : 26 novembre 2014
Sélection Officielle : Festival de Cannes 2014Synopsis : Le film se passe pendant la seconde guerre de Tchétchénie, en 1999. Il raconte, à échelle humaine, quatre destins que la guerre va amener à se croiser. Après l’assassinat de ses parents dans son village, un petit garçon fuit, rejoignant le flot des réfugiés. Il rencontre Carole, chargée de mission pour l’Union Européenne. Avec elle, il va doucement revenir à la vie. Parallèlement, Raïssa, sa grande sœur, le recherche activement parmi des civils en exode. De son côté, Kolia, jeune Russe de 20 ans, est enrôlé dans l’armée. Il va petit à petit basculer dans le quotidien de la guerre.
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Le Tour en caravane : Seconde étape
Titre : Seconde étape
Série : La Tour en caravane
Scénariste et Dessinateur : Germain Boudier
Éditeur : Futuropolis (fiche officielle)
Date de publication : 9 avril 2010Synopsis : Pour son premier album aux éditions Futuropolis, Germain Boudier s’inscrit dans la lignée des œuvres de Pascal Rabaté (Les petits ruisseaux…), du cinéma français des années 70 et de René Fallet (Les vieux de la vieille, La soupe au chou…). France profonde et dernier petit verre pour la route sont au rendez-vous de ce sympathique premier tome d’Un tour en caravane.
– Jean, leur vélo.
– On le garde. Ça leur fera les pieds.
– T’as jamais été jeune, Pierre.
– Si, justement. S’ils commencent comme ça à leur âge, ils finiront comme nous à notre âge. C’est pour leur bien et le mien aussi. Ils prennent pour Henri, ça me défoule.Seconde étape de notre Tour en caravane, guidés par Germain Boudier et sur les traces du char Surseines, et en effet, ce deuxième volume est le dernier de ce diptyque dépaysant et vient conclure le périple de Jean, Pierre et Henri sur les routes du Tour.
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Moi aussi un jour, j’irai loin
Titre : Moi aussi un jour, j’irai loin
Auteur : Dominique Fabre
Éditeur : Maurice Nadeau éditeur / Points poche
Date de publication : 2005 / 2012Synopsis : Il est 10 h 10, Pierre Lôrmeur se lève. Tous les matins, la même question : que va-t-il faire aujourd’hui ? Chômeur de longue durée, Pierre s’accroche aux petits riens de la vie. Il chérit chaque minute du déjeuner dominical servi par Thérésa et chaque mission confiée par l’agence d’intérim. Malgré les déceptions, Pierre ne perd pas espoir et revisite son passé, en attendant des jours meilleurs.
Il ne faut pas rire de la folie des autres, quand on est pas sur de sa tête.
Pierre Lormeur, 43 ans, est chômeur longue durée comme on dit. Il est seul, aussi. Alors, au hasard de rencontres fortuites, Lormeur se découvre, se rappelle sa vie d’avant, où l’horizon semblait illimité. Avec l’espoir, peut-être, de reprendre un nouveau départ ? Dominique Fabre prête sa plume aux petites gens, aux laissés pour compte, ceux qui ont raté un virage. Son écriture sensible va droit au cœur. Chez lui, les personnages sont confrontés à la dure réalité du quotidien mais s’accrochent, malgré les embuches, pour rêver à un coin de ciel bleu. C’est écrit avec une délicatesse et une sincérité bouleversante. Avec une grande pudeur aussi.
Auteur pas assez reconnu à mon sens, j’espère que lui aussi, ira loin, un jour. Ce roman montre qui le mériterait.
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Où va la nuit
Titre : Où va la nuit
Scénario : Martin Provost et Marc Abdelnour d’après le roman de Keith Ridgway « Mauvaise pente » (édition Phébus)
Réalisateur : Martin Provost
Acteurs principaux : Yolande Moreau, Pierre Moure, Edith Scob, Jan Hammenecker, Laurent Capelluto
Date de sortie française : 4 mai 2011Synopsis : Parce qu’elle a été trop longtemps victime, Rose Mayer décide de prendre son destin en main et assassine son mari. Elle part alors à Bruxelles retrouver son fils, qui a fui l’enfer familial depuis des années. Mais la liberté apparente n’efface pas la culpabilité, et les histoires de famille ne peuvent se résoudre sans l’accord de l’autre. Rose trouvera-t-elle sa place dans ce nouveau monde ?
Dans le cadre de la journée « des violences faites aux femmes » le 25 novembre, le film de Martin Provost était projeté dans notre cinéma art et essais. Ce film parle donc d’une femme qui, devant la violence ignoble de son mari, choisit une solution radicale. Et s’enfuit retrouver son fils à Bruxelles. Mais très vite, Rose Mayer doit faire face à ce fils en colère et un policier tenace. La grande force du film, au-delà bien évidemment du sujet, vient de son interprète principale, la grande Yolande Moreau qui retrouve pour l’occasion son metteur en scène du très bon « Séraphine ». Moreau se glisse avec authenticité et talent dans ce personnage dont la vie est bien loin d‘un long fleuve tranquille. Femme battue, humiliée, réduite aux servitudes, elle est bouleversante. Et même si, une fois l’irrémédiable commis, cette fuite douloureuse lorsque son fils découvre la vérité lui permet de retrouver un semblant d‘humanité. Si la lumière vient de Moreau, le film souffre, lui, d’un manque de rythme, n’évite pas les longueurs, et sa direction d’acteurs (excepté Moreau) laisse parfois à désirer.
Un film sombre à découvrir pour sa formidable actrice.
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Où Babelio vous présente les coulisses de la Collection Signé des éditions du Lombard
Babelio continue de nous proposer leurs interviews de différents éditeurs avec, aujourd’hui, Gauthier Van Meerbeeck, directeur éditorial des éditions Le Lombard, au sujet de la collection Signé.
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Lulu, femme nue
Titre : Lulu, femme nue
Auteur : Etienne Davodeau
Éditeur : Futuropolis
Date de publication : 9 janvier 2014 pour l’intégrale
Récompenses : – Prix Essentiel à Angoulême, Prix Ouest-France/Quai des Bulles à Saint-Malo, Prix Bédélys au Québec, Prix Saint-Michel en Belgique pour le tome 1Synopsis : Elle n’a rien prémédité. Ça se passe très simplement. Elle s’octroie quelques jours de liberté, seule, sur la côte, sans autre projet que de savourer pleinement, et sans culpabilité, cette vacance inédite. Presque surprise par sa propre audace, elle rencontre de drôles de gens qui sont, eux aussi, au bord du monde. Grisante, joyeuse, dangereuse et cruelle, l’expérience improvisée de Lulu en fera une autre femme…
Elle passe trois jours à ne rien faire. Vraiment rien faire. Regarder le monde touner. Seulement être là. Vivante. Asolument vivante.
Je me demandais pourquoi, après avoir vu le film de Solveig Anspach, il ne m’avait qu’en parti convaincu.
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Respire
Titre : Respire
Adapté : du roman éponyme d’ Anne-Sophie Brasme
Réalisateur : Mélanie Laurent
Acteurs principaux : Joséphine Japy, Lou De Laage, Isabelle Carré, Claire Keim, Rasha Bukvic, Thomas Solivérès, Carole Frank, Roxane Duran.
Date de sortie française : 12 novembre 2014Synopsis : Charlie, une jeune fille de 17 ans. L’âge des potes, des émois, des convictions, des passions. Sarah, c’est la nouvelle. Belle, culottée, un parcours, un tempérament. La star immédiate, en somme. Sarah choisit Charlie.
Et bien quelle claque ! La deuxième réalisation de Mélanie Laurent vous trotte un sacré bout de temps dans la tête, une fois la lumière rallumée. Car cette amitié adolescente, toxique à souhait est remarquablement menée par la jeune réalisatrice. Laurent filme au plus près ses actrices, rajoutant un peu plus à notre inconfort. Ses détracteurs ne pourront que se murer dans le silence tant elle fait preuve de maitrise. L’autre grand atout du film vient évidemment du casting. Lou De Laage incarne parfaitement Sarah, charmeuse, manipulatrice, mythomane, elle s’impose comme l’élève phare de cette classe, à la fois ange et démon. Charlie elle, est réservée, solitaire, introvertie. Mais c’est bien connu, les opposés s’attirent. Avec « Respire » on étouffe, on bout de colère une fois « la lune de miel passée », les premières fissures apparaissent, le poison se répand. Et là, c’est la découverte de la formidable Joséphine Japy. Elle donne une densité, une force à son interprétation de Charlie, absolument remarquable. Isabelle Carré, mère fragile incapable de mettre fin à son histoire amoureuse, et aveugle devant le drame qui se met en place sous ses yeux, est comme toujours impeccable.
Un film poignant, intense mené de main de maitre par Mélanie Laurent. A ne pas manquer.
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Le Tour en caravane : Première étape
Titre : Première étape
Série : La Tour en caravane
Scénariste et Dessinateur : Germain Boudier
Éditeur : Futuropolis (fiche officielle)
Date de publication : 19 juin 2008Synopsis : Pour son premier album aux éditions Futuropolis, Germain Boudier s’inscrit dans la lignée des œuvres de Pascal Rabaté (Les petits ruisseaux…), du cinéma français des années 70 et de René Fallet (Les vieux de la vieille, La soupe au chou…). France profonde et dernier petit verre pour la route sont au rendez-vous de ce sympathique premier tome d’Un tour en caravane.
Vous êtes le Père Noël en juillet.
Pour les 15 millions de spectateurs qui vont s’entasser sur le bord des routes, vous êtes les Père Noël en juillet.
Ils viennent autant pour vous, que pour les coureurs. Ils attendent des heures le peloton qui passe en quelques secondes. Alors que la caravane, avec ses 250 véhicules, s’étire parfois sur 20 km. Ils ont le temps de vous voir passer.
Soyez à la hauteur de leurs attentes. Sourires et vigilance obligatoires… Cette année encore, faites très attention aux enfants qui traversent la route pour ramasser des cadeaux.Avec Futuropolis, c’est toujours la promesse d’un voyage atypique. Venez donc faire le « Tour en caravane » grâce au premier album de Germain Boudier publié chez cette maison d’édition !
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Il était une fois… peut-être pas
Titre : Il était une fois… peut-être pas
Auteur : Akli Tadjer
Éditeur : Jean-Claude Lattès / Pocket
Date de publication : Aout 2008Synopsis : C’est l’histoire d’un amour fusionnel : celui de Mohammed et de sa fille qu’il a élevé seul. Mais lorsque Myriam part à Toulon poursuivre ses études, elle demande à son père de s’occuper de Gaston, le nouvel homme de sa vie. De quoi perturber l’équilibre affectif de cet artificier misanthrope qui pour se consoler de l’ingratitude des vivants, convoque la légende glorieuse de ses ancêtres algériens, formidable mille et une nuits qu’il contait chaque soir à sa fille chérie pour l’endormir, et dont il brûle de lui révéler la fin. Avec ce beau roman, Akli Tadjer nous emmène dans une aventure humaine dense, tendre et surprenante, où les hommes se révèlent meilleurs qu’ils n’y paraissent et où l’étranger n’est pas celui qu’on croit….
Encore un petit mot pour te dire que mon amour pour Gaston et Malik n’a rien à voir avec l’amour que je porte parce que toi, tu es le seul homme de ma vie. Mais ça, tu le sais déjà. Ta fille unique et préférée, Myriam.
Mohamed élève seul sa fille Myriam. Il est un peu grognon depuis qu’elle est partie suivre des études à Toulon. Il l’est toujours lorsqu’elle débarque avec Gaston son petit copain. Au bord de la crise de nerfs quand Myriam lui demande d’héberger le gus et carrément fou de colère quand elle lui annonce qu’elle a rencontré un nouvel homme et qu’elle se convertit à l’Islam.
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Une nouvelle amie
Titre : Une nouvelle amie
D’après: : la nouvelle « Une amie qui vous veut du bien » de Ruth Rendell publiée en 1985
Réalisateur : François Ozon
Acteurs principaux : Romain Duris, Anaïs Demoustier, Raphaël Personnaz, Isild Le Besco, Aurore Clément, Jean-Claude Bolle-Reddat
Date de sortie française : 5 novembre 2014À la suite du décès de sa meilleure amie, Claire fait une profonde dépression, mais une découverte surprenante au sujet du mari de son amie va lui redonner goût à la vie.
Quelle déception ! Un cinéaste que j’aime souvent, une distribution alléchante et malheureusement pour moi, le film d’Ozon n’a provoqué aucune empathie ni émotion. Le film joue constamment sur le trouble des deux personnages, il n’a été pour moi que vain et bien trop caricatural. Des partis pris contestables, symbolisés par cette scène en boite de nuit ou un artiste travesti incarne une chanson de Nicole Croisille m’a fait pensé à Gad Elmaleh dans « Chouchou » !
Le film d’Ozon accumule les clichés, provoque les rires malsains ou gênés. C’était une excellente idée de faire de Duris son héros en quête d’identité mais il joue à outrance David se rêvant en Virginia, là justement ou il aurait fallu plus de finesse pour montrer le dilemme et la souffrance de cette homme se rêvant femme. On est triste pour Duris, qui aurait mérité un bien meilleur traitement que celui qu’Ozon lui impose. Anaïs Demoustier troublée, tente de rester rationnelle, mais là aussi on peine à comprendre ses choix. Le film ne choisit jamais entre le drame et la comédie et se plante dans les grandes largeurs sur un sujet difficile. Quand à la fin, ridicule au possible, elle ne dissipe pas le malentendu.
François Ozon est un cinéaste capable du meilleur (« Sous le sable », « 8 femmes » « Potiche » ou encore « Dans la maison »). Ma nouvelle amie n’en fait pas partie malheureusement.