Récit contemporain
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Zapping ciné mars 2017 (ter)
Des envies de sortie ciné ? Cet article est fait pour vous !
20th Century women
Il y a plein de raisons pour aller voir « 20th century women » ! En partie autobiographique, le film de Mike Mills nous offre une galerie de personnages aussi attachants que tourmentés. Un arrêt sur image sur la fin des années 70 qui parle de sexualité, de liberté, de choix de vie, de solitude, d’incompréhension entre génération, de culture etc… Tout est parfaitement maitrisé par un cinéaste qui s’affirme vraiment après le déjà réussi « Beginners ». Cerise sur le gâteau, les actrices et acteurs sont formidables, à commencer par la géniale Annette Bening qui nous offre un de ses meilleurs rôles.
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La Lune est blanche
Titre : La lune est blanche
Scénaristes : Emmanuel et François Lepage
Dessinateur : Emmanuel Lepage
Photographe : François Lepage
Éditeur : Futuropolis
Date de publication : 2014Synopsis : En 2011, Yves Frenot, directeur de l’Institut polaire français, invite Emmanuel Lepage et son frère François, photographe, à intégrer une mission scientifique sur la base française antarctique Dumont d’Urville, en Terre-Adélie. Le but ? Réaliser un livre qui témoignerait du travail des savants. Yves Frenot leur propose, en outre, de participer, commechauffeurs, au raid de ravitaillement de la station Concordia, située au coeur du continent de glace à 1 200 km de Dumont d’Urvillle. Le Raid, comme on l’appelle, c’est LA grande aventure polaire ! Pour les deux frères, ce serait l’aventure de leur vie, mais rien ne se passera comme prévu.
Le monde des glaces appartenait, pour moi, aux mondes imaginaires, aux lectures d’Edgar Poe, de Jules Verne ou encore aux peintures souvent fantaisistes du XIXe siècle. Je ne pouvais me représenter l’aventure polaire que lyrique, démesurée, romanesque.
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Zapping ciné mars 2017
Trois avis pour vous donner envie de passer du bon temps dans les salles obscures cette semaine !
Les figures de l’ombre
Portraits de trois femmes intellectuellement brillantes dans la Virginie ségrégationniste du début des années 60. Toutes trois travaillent à la Nasa, et vont être amenées par leurs compétences et malgré un climat pesant à participer au début de la grande aventure spatiale. Si la réalisation est somme toute classique, le film est parfaitement maitrisé, aidé en cela par un casting très classe (on retrouve d’ailleurs deux des acteurs/trices de « Moonlight » et un solide Kevin Costner). Un bon « feel good movie » tiré de faits réels. Ces figures de l’ombre méritent largement leur mise en lumière !
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Le grand marin
Titre : Le grand marin
Auteur : Catherine Poulain
Éditeur : Edition de l’Olivier
Date de publication : 4 février 2016
Récompenses : Prix du roman Ouest France-Etonnants Voyageurs 2016, Prix Joseph Kessel, Prix Gens de Mer, Prix Nicolas Bouvier, Prix Pierre Mac Orlan, Prix Livre et mer Henri QuéffelecSynopsis : Une femme rêvait de partir. De prendre le large. Après un long voyage, elle arrive à Kodiak (Alaska). Tout de suite, elle sait : à bord d’un de ces bateaux qui s’en vont pêcher la morue noire, le crabe et le flétan, il y a une place pour elle. Dormir à même le sol, supporter l’humidité permanente et le sel qui ronge la peau, la fatigue, la peur, les blessures… C’est la découverte d’une existence âpre et rude, un apprentissage effrayant qui se doit de passer par le sang.
Une femme qui pêche va se fatiguer autant qu’un homme, mais il va lui falloir trouver une autre manière de faire ce que les hommes font avec la seule force de leurs biscoteaux, sans forcément réfléchir, tourner ça différemment, faire davantage marcher son cerveau. Quand l’homme sera brûlé de fatigue, elle sera encore capable de tenir longtemps, et de penser, surtout.
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Zapping ciné février 2017 (bis)
Un petit ciné ce week-end ? Voici quelques pistes pour passer de bons moments (ou pas).
Patients
Traiter du handicap en évitant l’écueil du pathos, tel est la réussite du film de Grand Corps Malade et de Mehdi Idir. Une belle leçon de vie, où l’humour apporte une belle parenthèse à ces corps en souffrance. Entre espoir et désespoir, attentes, acceptation et projection, la dualité présentée dans le film fonctionne parfaitement. Porté par de jeunes comédiens tous épatants, Patients va droit au cœur. Sincère et terriblement touchant.
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Guide des égarés
Titre : Guide des égarés
Auteur : Jean d’Ormesson
Éditeur : Gallimard (La blanche)
Date de publication : 3 octobre 2016Synopsis : Nous ne savons ni pourquoi nous sommes nés ni ce que nous devenons après la mort. Nous sommes tous des égarés. C’est à la question : « Qu’est-ce que je fais là ? » que s’efforce de répondre ce manuel de poche qui n’a pas d’autre ambition que de décrire avec audace, avec naïveté, avec gaieté ce monde peu vraisemblable où nous avons été jetés malgré nous et de fournir vaille que vaille quelques brèves indications sur les moyens d’en tirer à la fois un peu de plaisir et, s’il se peut, de hauteur.
Faut-il à tout prix imposer aux autres une vérité dont ils ne veulent pas – et qui peut-être n’existe pas ? Mieux vaut parfois aimer les autres que de leur dire notre vérité.
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La Baleine thébaïde
Titre : La Baleine thébaïde
Auteur : Pierre Raufast
Éditeur : Alma (Romans) [fiche officielle]
Date de publication : 5 janvier 2017Synopsis : Fraîchement diplômé, Richeville, jeune homme timide et idéaliste embarque au nord de l’Alaska, sur un bateau. Objectif : retrouver la fameuse « baleine 52 », qui chante à une fréquence unique au monde. Mais l’équipage affrété par le sinistre Samaritano Institute a d’autres desseins.
Au menu : l’inquiétant Dr Alvarez, un hacker moscovite, une start-up californienne, une jolie libraire et des cétacés solitaires, mutants ou électroniques qui entraînent Richeville dans un tourbillon d’aventures extraordinaires.
Pierre Raufast, le roi de l’ingénierie littéraire, poursuit dans son troisième roman sa veine épique. Mêlant la science et la fantaisie, le roman d’éducation et d’aventures, il démontre avec brio sa capacité inépuisable d’imagination et son talent jubilatoire. Nous sommes ici en présence d’un délire imaginatif qui n’a d’égal qu’une arborescence narrative travaillée au nanomètre près. De sorte que, ahuri, le lecteur ne voit pas qu’il a affaire à un véritable programmeur.Le vendredi 26 août de l’an dernier, la diva hollywoodienne Eva S. et le sénateur républicain Saul B. eurent une relation sexuelle épicée dans la piscine d’une superbe villa de Santa Barbara en Californie.
Cet ébat aquatique, à dix mille kilomètres de chez moi et dont les protagonistes m’étaient totalement inconnus, dévasta ma vie.Quand on a dévoré La Fractale des raviolis, puis La Variante chilienne, on ne peut décemment pas passer outre le nouveau roman de Pierre Raufast chez les éditions Alma : La Baleine thébaïde.
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Noces
Titre : Noces
Scénario : Stephan Streker
Réalisateur : Stephan Streker
Acteurs principaux : Lina El Arabi, Sébastien Houbani, Banak Karimi, Alice De Lencquesaing, Olivier Gourmet, Zacharie Chassereaud, Aurora Marion, Neena Kulkarni
Date de sortie française : 22 février 2017
Récompenses : Prix du Jury Etudiant Festival International du Film d’Histoire – Pessac 2016, Prix du public et Prix des lycéens Arte Mare – Festival du Film Méditerranée de Bastia 2016Synopsis : Noces : Zahira, dix-huit ans, jeune belge d’origine pakistanaise, doit se conformer à la tradition, en épousant un homme choisi par ses parents. Amir, son frère, tente de lui venir en aide…
-C’est injuste. -Évidemment que c’est injuste. On est des femmes, qu’est-ce que tu crois.
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Zapping ciné février 2017
Allez un petit zapping ciné, pour vous donner (ou pas…) envie d’aller au ciné ce week-end. Bonne séance !
Rock N’ Roll
Avec « Rock n’ roll », Canet nous offre un film drôlissime, les scènes s’enchainent avec un humour et un sens de la dérision assumés. Pétage de plomb, crise de la quarantaine, comment accepter (ou pas) le poids des années, le quotidien d’acteurs adulés… : autant de thèmes que Guillaume Canet s’amuse à dynamiter avec délectation avec toute une bande d’acteurs épatants. On rit volontiers au culot et à l’originalité du projet : un gros délire bien au dessus des comédies habituelles, c’est assez rare pour être mis en avant. A voir, assurément !
Dans la forêt
Mélangeant habilement les peurs enfantines et la possible folie d’un père, Gilles Marchand réussit à installer un inconfort et une angoisse sous-jacente sans le moindre effet. En faisant de la forêt un personnage à part entière, il renforce l’inquiétude grandissante des enfants. Jérémie Elkaim, dans un rôle à contre emploi, est remarquable et le jeune Timothé Vom Dorp, avec sa tête d’ange boudeur, est au diapason. »Dans la forêt » ne laisse pas indifférent.
Moonlight
Un très beau portrait à trois âges différents d’un jeune noir américain qui découvre son homosexualité, entre une mère junkie et sa difficulté à trouver sa place dans un quartier dit sensible. Remarquablement mis en scène et photographié, « Moonlight » de Barry Jenkins est un vrai bonheur de cinéma. Le film, sans maniérisme ni sensiblerie, réussit parfaitement le pari sur un sujet difficile et les acteurs sont tous remarquables. Du grand cinéma !
Silence
Jusqu’où peut-on accepter la souffrance ? Simple mortel, comment transmettre la foi catholique alors que la reconnaître est signe de mort ?
Le calvaire du père Rodrigues et des chrétiens dans un Japon où dévoiler sa foi est signe d’atroces représailles de l’inquisition ne laisse pas indifférent. Si le film pourra paraître long (plus de 2h 40), Scorsese s’interroge sur le sujet avec le talent qu’on lui connaît. Les scènes de tortures physiques et morales sont éprouvantes, mais Scorsese est une nouvelle fois un phénoménal réalisateur, posant son regard sur des questions existentielles et témoignant que la folie des hommes au nom des religions est d’une noirceur extrême. Encore un grand Scorsese.
American Honey
American Honey montre une Amérique des laissés pour compte. Tout dans ce film est laid (ou presque) : personnages survolés et peu attachants, scènes qui provoquent ennui et/ou malaise. Andrea Arnold ne ménage pas le spectateur et cette Amérique de ploucs, vulgaires, décérébrés laisse l’émotion constamment au bord de la route. Ajoutez à cela une durée de 2h43, ce road trip est interminable et terriblement décevant. Prix du Jury à Cannes !
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Monsieur et Madame Adelman
Titre : Monsieur et Madame Adelman
Scénario : Nicolas Bedos et Doria Tillier
Réalisateur : Nicolas Bedos
Acteurs principaux : Doria Tillier, Nicolas Bedos, Denis Podalydès, Antoine Gouy, Christiane Millet, Pierre Arditi, Julien Boisselier, Zabou Breitman, Jean-Pierre Lorit, Nicolas Briançon, Ronald Guttman, Betty Reicher
Date de sortie française : 8 mars 2017Synopsis : Lorsque Sarah rencontre Victor en 1971, elle ne sait pas encore qu’ils vont traverser ensemble 45 ans d’une vie pleine de passion et de secrets, de chagrins et de surprises… L’odyssée d’un couple.
-Pourquoi tu pleures?
-Parce que c’est bien.