Polar - Thriller
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La voie de l’ennemi
Titre : La voie de l’ennemi
Œuvre originale : D’après le film Deux hommes dans la ville de José Giovanni
Réalisateur : Rachid Bouchareb
Acteurs principaux : Forrest Whitaker, Brenda Blethyn, Harvey Keitel, Luis Guizman, Ellen Burstyn, Dolorès Hérédia
Date de sortie française : 7 mai 2014Synopsis : Garnett, ancien membre d’un gang du Nouveau Mexique vient de passer 18 ans en prison pour meurtre. Avec l’aide d’Emily Smith, agent de probation chargée de sa mise à l’épreuve, il tente de se réinsérer et de reprendre une vie normale. Mais Garnett est vite rattrapé par son passé. Le Sherif Bill Agati veut lui faire payer très cher la mort de son adjoint.
Il est toujours délicat pour un réalisateur étranger de faire ses débuts en Amérique. Rachid Bouchareb passe l’épreuve avec une belle audace. Son film raconte la difficile réinsertion d’un taulard qui vient de purger 18 ans derrière les barreaux pour le meurtre d’un officier de police. Aidé de son agent de probation (formidable Brenda Blethyn), William aspire à retrouver une vie simple et ordinaire. En prison, il a étudié et s’est converti à l’Islam. Mais son ex-complice et le shérif du coin, pour différentes raisons, s’attachent à lui rendre la vie impossible.
En réadaptant un film de José Giovanni « Deux hommes dans la ville » avec notamment l’aide de l’écrivain Yasmina Khadra, il nous offre un polar de belle facture.Son principal propos est bien sûr la rédemption et le pardon. Mais, en arrière plan, on trouve aussi le drame de l’immigration clandestine à la frontière mexicano-américaine. Bouchareb installe son histoire avec précision, plans très lents, répétitions de gestes anodins, omniprésence des grands espaces désertiques (impression de liberté). Forrest Whitaker lutte pour canaliser sa violence devant la bêtise humaine, il est une nouvelle fois excellent. Tout en retenue, il sait que le moindre faux pas lui coutera cher alors que le piège se resserre. Sa conversion à un Islam respectueux et tolérant offre aussi un regard intéressant. Plusieurs scènes nous offrent de beaux moments d’émotion (les retrouvailles avec sa mère adoptive notamment).
« La voie de l’ennemi » est un polar original, élégant et stylisé. A voir assurément.
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Joe
Titre : Joe
Réalisateur : David Gordon Green
Acteurs principaux : Nicolas Cage, Tie Sheridan, Gary Poulter, Adriene Mishler, Aaron Spivey-Sorrells
Date de sortie française : 30 avril 2014
Livre original : Joe de l’écrivain américain Larry Brown (1991)Dans une petite ville du Texas, l’ex-taulard Joe Ransom essaie d’oublier son passé en ayant la vie de monsieur tout-le-monde : le jour, il travaille pour une société d’abattage de bois. La nuit, il boit. Mais le jour où Gary, un gamin de 15 ans arrive en ville, cherchant désespérément un travail pour faire vivre sa famille, Joe voit là l’occasion d’expier ses péchés et de devenir, pour une fois dans sa vie, important pour quelqu’un. Cherchant la rédemption, il va prendre Gary sous son aile…
Bon par ou commencer. Un film encensé par la critique, le retour en grâce de Nicolas Cage (si, si c‘est possible), un sujet fort. Autant de voyants au vert.
Et bien, ce film m’a laissé bien amer, déçu, mis mal à l’aise. On est ici dans affreux, sales et méchants, on peut même y rajouter violents et décérébrés. Pas un personnage pour racheter l’autre. Pourquoi pas me direz-vous ? Oui mais alors pourquoi cette complaisance, alors que ce sont tous de beaux salopards ? David Gordon Green filme (assez mal d’ailleurs) ça avec une bienveillance qui m’a écœuré.
Quand au personnage de Cage, ancien taulard qui voit remonter sa violence et sa haine sous le prétexte qu’il prend sous aile un ado, il est à la limite du grotesque.Cage éructe, tousse comme un tuberculeux, picole comme un trou mais surtout cabotine un max. Moi qui croyait au retour du bon acteur qu’il a été (si, si c‘est possible) , un peu à la Travolta quand has been, il croisa la route de Tarantino pour le génial Pulp fiction, c’est raté. Quand aux femmes, seul le rôle de putain semble être droit de citer dans cet univers. Grande classe. Seul le jeu du jeune Tye Sheridan déjà remarqué dans l’excellent Mud arrive à nous arracher un semblant de compassion. On voit arriver la fin sans surprise mais avec soulagement tant ces deux heures sont nauséabondes.
Au final, l’addition est bien lourde et le plaisir évanoui depuis belle lurette.
Autres critiques : Cachou (Les Lectures de Cachou)
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Solo, une nouvelle aventure de James Bond
Titre : Solo, une nouvelle aventure de James Bond
Auteur : William Boyd
Éditeur : Le Seuil
Date de publication : 6 mars 2014Synopsis : 1969. Espion chevronné, membre surdoué des services secrets de Sa Majesté, James Bond célèbre ses quarante-cinq ans avec une mission peu ordinaire : mettre un terme à la guerre civile qui déchire le Zanzarim, petit pays d’Afrique occidentale. Aidé par la ravissante Grâce mais piégé par les forces rebelles, il est grièvement blessé. Dès lors, il ignore les ordres de M, son énigmatique patron. Poussé par un désir téméraire de vengeance, il s’engage en solitaire dans une folle aventure, qui l’emmène à Washington. Il y découvre un réseau dintrigues géopolitiques et devient le témoin d’autres atrocités. 007 tient sa revanche. Mais aura-t-il vraiment raison de son ennemi, l’homme aux deux visages ?
-Ça vous va si je vous accompagne ? suggéra Bond spontanément.
Breed lui jeta un regard en biais …
« Tu t’es déjà battu, toi ? »
Bond eu un sourire las. « La Seconde Guerre mondiale, vous connaissez ? » -
Nouvelle bande-annonce pour Sin City : A Dame to Kill for / J’ai tué pour Elle
Court trailer aujourd’hui pour la nouvelle adaptation de l’oeuvre mythique de Frank Miller, Sin City ! Le film arrive en août aux États-Unis (pas de date pour la France pour l’instant).
Synopsis : Une femme, forcément fatale, rôde dans Sin City, la ville du péché, et elle a choisi sa proie, un homme, forcément crédule, car après le corps à corps brûlant, la mante religieuse se débarrasse toujours du mâle.
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Tony Chew (ou Chu) sera d’abord adapté en série animée !
Les aventures du fameux cibopathe des comics, Tony Chew (étrangement « Chu » en VF, et non « chou »…) sera adaptée prochainement en une série animée. Le casting des voix principales se dévoile aujourd’hui.
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Sin City, tome 4 : Cet enfant de salaud
Titre : Cet enfant de salaud (That Yellow Bastard)
Série : Sin City, tome 4
Scénariste et Dessinateur : Frank Miller
Éditeur : Rackham
Date de publication : 18 mars 2014 (1996 en VO chez Dark Horse Comics)Synopsis : Hartigan, vieux flic brisé par le sénateur Roark, est libéré après huit ans de prison et se bat jusqu’à la mort pour sauver Nancy Callahan des griffes d’un violeur et tueur en série, qui n’est rien d’autre que le fils du tout puissant Roark.
Corruption, dépravation mais aussi exaltation du sacrifice, sont au centre de Cet enfant de salaud, où Miller revient aux registres narratifs de The Hard Goodbye tout en déployant un effort particulier dans la construction de la psychologie du personnage. Pour la première fois, l’auteur utilise la couleur dans une série jusqu’là rigoureusement en noir en blanc.Le pouvoir, ça ne vient pas d’un badge ou d’un flingue. Le pouvoir, ça vient du mensonge, du gros mensonge et de faire en sorte que le monde entier collabore avec toi une fois que tout le monde s’est mis d’accord sur des choses qu’au fond d’eux-mêmes ils savent fausses, alors c’est dans la poche. T’es le patron. Tu peux déformer la réalité autant que tu veux et ils t’y encourageront.
John Hartigan est le troisième personnage principal de l’univers de Sin City. Dans Cet enfant de salaud, lui, le flic pré-retraité qui lutte contre la corruption et les abus sexuels, affronte en deux temps le fils du puissant Roark.
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Sin City, tome 3 : Le grand carnage
Titre : Le grand carnage (The Big Fat Kill)
Série : Sin City, tome 3
Scénariste et Dessinateur : Frank Miller
Éditeur : Rackham
Date de publication : 18 mars 2014 (1995 en VO chez Dark Horse Comics)Synopsis : La vieille ville de Sin City est une forteresse bien gardée dont les belles de nuit ont fait leur quartier général. A la différence de bien des quartiers chauds connus à travers le monde, ici il n’y a pas besoin de souteneurs. Les filles sont armées jusqu’aux dents et ce sont elles qui font régner « la loi ». Alors, quand un flic ripou armé de mauvaises intentions pénètre dans la vieille ville pour malmener l’une d’elles, il ne sait pas qu’il va y perdre la tête et déclencher un grand carnage ! L’épisode permet de retrouver Dwight (J’ai tué pour elle) et surtout la « prostituée-acrobate-Ninja », Miho.
On doit défendre ses amis. Parfois, ça signifie mourir. Parfois, ça signifie tuer un paquet de gens.
Dwight, le héros de J’ai tué pour Elle, est de retour et il a du pain sur la planche. Sa nouvelle copine s’est faite sauvagement aborder par Jack, son ex particulièrement violent, et ses potes. Basin City recèle une nouvelle histoire louche, glauque et sale où la violence est quotidienne et où défourailler est un sport national.
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Dawa
Titre : Dawa
Auteur : Julien Suaudeau
Éditeur : Robert Laffont
Date de publication : 13 Mars 2014Synopsis : Dans une France post-républicaine, en proie au vertige identitaire et aux marchandages politiques, deux hommes sombres poursuivent une vengeance au long cours, l’un derrière l’illusion du djihad, l’autre sous le masque de la loi. Autour d’eux, au coeur de l’Etat ou sur les dalles de la banlieue parisienne, la violence de leur idée fixe va renverser le destin d’inconnus, sans épargner ceux qu’ils aiment.
De l’agrégé d’arabe au superflic corse, du maître des trafics franciliens à la politicienne piégée entre morale et ambition, de la jeunesse dorée de Sciences Po aux lascars d’Aulnay-sous-bois, rarement la société française a été scrutée avec autant d’acuité, d’ampleur et d’humanisme. Pur polar, mais aussi roman politique et chronique sociale, Dawa donne à voir le chaos de notre monde contemporain et fait entendre les voix de ceux qui luttent, à l’aveugle, pour s’y faire leur place.
Ou avez-vous l’intention de faire sauter vos bombes ?
Je vous demande pardon ?
Les cinq bombes. Paris piégé. Dawa al-Islamiya, ajoute l’homme en arabe, avec un parfait accent constantinois qui lui glace le sang.
Qui êtes-vous ?
Quelqu’un qui a vécu en Algérie, il y a très longtemps, à l’époque ou ton père sévissait dans les Aurès. Quelqu’un qui te protège depuis une semaine, et qui va vous tuer, toi et lui, comme j’ai tué ton chien de frère il y a dix-sept ans.Voilà un premier roman et un auteur, Julien Suaudeau, qui devrait faire parler de lui, car c’est pour moi, une vraie et belle surprise !
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2 Guns [comics]
Titre : 2 Guns
Scénariste : Steven Grant
Dessinateur : Mateus Santolouco
Éditeur : Delcourt Comics (Contrebande)
Date de publication : 28 août 2013 (2007 en VO chez Boom Studios)Synopsis : Deux flics sont missionnés par leurs patrons pour braquer une banque afin de récupérer de l’argent sale. Sauf qu’aucun des deux ne sait que l’autre est aussi un homme de loi. En effet, Trench est un agent de la DEA et Steadman un officier des renseignements de Marines. Et pour couronner le tout, ni l’un ni l’autre ne se doute qu’en fait, ils ne s’apprêtent pas à voler la mafia, mais la CIA…
Je t’aurais bien visé en pleine tête, mais je suis pas assez bon tireur.
2 Guns, minisérie de Steven Grant et Mateus Santolouco chez Boom Studios datant de 2007, met en scène deux flics sous couverture mettant main basse sur un magot appartenant à la C.I.A.
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Le 2e Festival sans Nom, salon du polar de Mulhouse 2014, arrive en avril !
Le prochain « Festival sans Nom », qui en sera à sa deuxième édition, se déroulera du 11 au 13 avril à Mulhouse et aura pour thème principal les « serial killers ».