Fiction historique
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Jersey Boys
Titre : Jersey Boys
Scénario : Rick Elice et Marshall Brickman
Réalisateur : Clint Eastwood
Acteurs principaux : John Lloyd Young, Vincent Piazza, Erich Bergen, Michael Lomenda, Christopher Walken, Freya Tingley, Renée Marino, Katherine Narducci
Date de sortie française : 18 juin 2014Synopsis : Quatre garçons du New Jersey, issus d’un milieu modeste, montent le groupe « The Four Seasons » qui deviendra mythique dans les années 60. Leurs épreuves et leurs triomphes sont ponctués par les tubes emblématiques de toute une génération qui sont repris aujourd’hui par les fans de la comédie musicale…
« Jersey Boys » est un biopic musical qui nous fait découvrir un groupe qui ne me disait rien, les « Four seasons », mais très vite la bande son m’a fait reconnaitre quasiment tous les titres. De la création du groupe, au succès puis à la chute inéluctable, Clint Eastwood signe un film certes classique mais sacrément emballant. Car si ses dernières réalisations m’avaient laissé sur ma faim, on retrouve ici l’excellent faiseur de film. Avec une belle reconstitution des années 50/60, Eastwood enchaîne les scènes musicales et intimistes avec un sens du rythme qui rend le film incroyablement vivant. Le choix de prendre des acteurs inconnus renforce la crédibilité de leur jeu. Visiblement papy Clint a pris beaucoup de plaisir à redonner vie à ce groupe légendaire, en bon camarade, il sait nous le faire partager. Retrouver Christopher Walken dans le rôle d’un parrain de la mafia est là aussi une très bonne idée. Et si certains trouveront que Clint Eastwood cède parfois à la facilité, ça reste quand même du très bon cinéma.
Ces quatre garçons dans le vent méritent largement les applaudissements et les cris hystériques de ces groupies.
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1431 : L’homme qui trahit Jeanne d’Arc
Titre : 1431 : L’homme qui trahit Jeanne d’Arc
Série : L’homme de l’année, tome 2
Scénariste : Eric Corbeyran
Dessinateur et coloriste : Horne et Froissard
Éditeur : Delcourt
Date de publication : 2013Synopsis : 1435, quatre ans après la mort de Jeanne d’Arc, les rumeurs les plus folles courent sur les raisons de sa capture par les Anglais à la bataille de Compiègne. La légitimité même de Charles VII commence à être remise en cause. Yolande d’Aragon, belle-mère du roi, décide en secret de mener l’enquête afin de démasquer le traître responsable de la chute de la Pucelle et ainsi assurer la stabilité du royaume.
La diplomatie exige moins de force que d’esprit.
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The Homesman
Titre : The Homesman
Œuvre originale : The Homesman, roman de Glendon Swarthout
Réalisateur : Tommy Lee Jones
Acteurs principaux : Tommy Lee Jones, Hilary Swank, Grace Gummer, Miranda Otto, Sonja Richter, John Lithgow, Meryl Streep, David Dencik, James Spader
Date de sortie française : 18 mai 2014
Récompenses : Sélection officielle Festival de Cannes 2014Synopsis : En 1854, trois femmes ayant perdu la raison sont confiées à Mary Bee Cuddy, une pionnière forte et indépendante originaire du Nebraska. Sur sa route vers l’Iowa, où ces femmes pourront trouver refuge, elle croise le chemin de George Briggs, un rustre vagabond qu’elle sauve d’une mort imminente. Ils décident de s’associer afin de faire face, ensemble, à la rudesse et aux dangers qui sévissent dans les vastes étendues de la Frontière.
J’attendais peut-être trop de la deuxième réalisation du grand Tommy Lee Jones, après le remarquable « Trois enterrements ».
Dans »The homesman », Jones filme les grands déserts américains, la dureté de la vie, notamment celle des femmes, devant se battre sur plusieurs fronts. Certaines ne trouvent pas l’âme sœur (Hilary Swank), d’autres y perdent carrément la raison. Quand la première décide de convoyer trois de ces jeunes femmes vers le Missouri, elle sait les dangers qui l’attende. Mais le destin met sur sa route un vieux loup solitaire qui, par appât du gain, décide de faire route avec la jeune femme. Pour les nostalgiques des westerns de la grande époque, ne vous attendez pas à un road movie épique, débridé. Jones filme la dureté de la vie, les grands espaces, l’incommunicabilité d’êtres qui souffrent de solitude. Le personnage d’ Hilary Swank femme pieuse en mal d’amour ne m’a pas complètement convaincu, même le grand Tommy m’a semblé parfois bien plus proche du cabotinage que de l’empathie. Bien sûr, ce duo insolite va rencontrer les archétypes du western, oui il y aura des indiens, des personnages peu scrupuleux, des lâches, des antipathiques indécrottables. Une fois le cahier des charges lié au genre rempli, la machine m’a semblé tourner à vide. Le film s’allonge durablement alors qu’un montage plus resserré m’aurait semblé plus approprié.
Un western féministe qui à le mérite de montrer le sort des femmes dans une période (1854) ou le machisme à la peau dure. Pas désagréable à regarder mais l’émotion reste bien trop rare.
Autres critiques : Cléo Ballatore
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1492 : L’homme grâce à qui on découvrit les Amériques
Titre : 1492 : L’homme grâce à qui on découvrit les Amériques
Série : L’homme de l’année, tome 6
Scénariste : Céka
Dessinateur : Patrick Tandiang
Éditeur : Delcourt
Date de publication : 2014 (avril)Synopsis : Officiellement, l’Amérique a été découverte en 1492. Mais une autre version de l’histoire existe… A la barre de cet opus de L’Homme de l’année, Céka et Patrick Tandiang. Selon la « légende du pilote inconnu », un mystérieux capitaine aurait livré des renseignements capitaux en vue d’une fabuleuse expédition sur la Mer Océane. Des renseignements qui pourraient bien changer la face du monde. Qui était ce capitaine ? Comment a-t-il recueilli ces informations ? Et comment sont-elles arrivées dans les mains d’un homme encore inconnu à l’époque : Christophe Colomb.
Je ne peux révéler à personne la route vers l’ouest ! Sinon je sais ce qu’il arrivera là-bas : la même chose qu’en Afrique. Si tu avais vu ce que j’ai vu, tu comprendrais… Pillage, massacre, esclavage, viol. L’homme blanc traite les autochtones comme des bêtes, mais c’est lui qui se comporte comme une bête, comme un sauvage. Je préfère mourir avec mon secret parce que je sais de quoi l’homme blanc est capable.
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Le Grand livre du roi Arthur
Titre : Le Grand livre du roi Arthur
Auteur : Claudine Glot
Éditeur : Ouest France (Beaux livres)
Date de publication : 13 octobre 2003Synopsis : Tout le monde a entendu un jour évoquer le roi Arthur, les exploits des chevaliers de la Table Ronde, les sortilèges de Morgane, les enchantements de Merlin ou la quête du Graal. Mais la légende arthurienne embrasse un tel foisonnement d’œuvres, de héros, de thèmes, qu’elle peut apparaître comme un véritable labyrinthe. L’ambition de ce livre est de guider le lecteur, de l’aider à trouver ses repères et de lui proposer, autant qu’il est possible, une vision synthétique de l’univers arthurien. S’appuyant sur les versions les plus connues des romans de la Table Ronde, l’auteur souligne leur variété, et dégage les grands traits de la Matière de Bretagne : origines, œuvres et personnages. Une lumière particulière est portée sur la mythologie celtique et la façon dont elle irrigue le roman médiéval, puis les résurgences des XIXe et XXe siècles. Le domaine arthurien vit tout entier dans le monde de l’esprit, de l’art et de la littérature. Il est ouvert à tous, et nous espérons simplement que ce livre permettra à quelques nouveaux fervents de s’approprier le monde du roi qui fut et sera.
Lorsque le chevalier part à l’aventure, bien souvent il ne sait rient du chemin à suivre, ou des embûches qui l’attendent. Une mission lui est confiée, par son roi, par sa dame, par sa foi, et il doit l’accomplir. Même cette obligation cède devant celle, plus impérieuse encore, qui le force à affronter toute épreuve qu’il rencontre.
Le thème du chevalier errant s’installe si fortement dans l’imaginaire occidental qu’il perdure jusque dans les héros solitaires des westerns, ceux des fuites intergalactiques, et ceux des grandes suites chères à l’heroic fantasy.Voilà un beau livre, bien documenté, qui s’appuie sur de bonnes sources et qui donne envie de s’imprégner des légendes arthuriennes.
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American Gothic
Titre : American Gothic
Auteur : Xavier Mauméjean
Éditeur : Alma (Pabloïd) / 10/18
Date de publication : 4 avril 2013 / 3 avril 2014Synopsis : Jack L. Warner, le puissant patron de la Warner Bros veut damer le pion à son rival Disney. Il décide d’adapter pour le grand écran Ma Mère l’Oie, un recueil de contes, contines, anecdotes et légendes urbaines dont les Américains raffolent, plus populaire que Moby Dick ou Le magicien d’Oz. Mais nous sommes en 1953, à l’heure de la guerre de Corée et de la « chasse aux sorcières », menée par le sénateur McCarthy. Warner ordonne qu’on enquête sur l’auteur de Ma Mère l’Oie, un certain Daryl Leyland. La mission est confiée à l’un des obscurs scénaristes qui attendent leur heure dans les coulisses d’Hollywood : Jack Sawyer. À lui de « nettoyer » la biographie de Leyland, rectifiant tout ce qui heurterait le conformisme moral et politique. Ainsi s’ouvre le dossier Leyland. Par recoupements, l’enquête croise témoignages, fiches, rapports, chansons, poèmes, saynètes… American Gothic voyage à travers les États-Unis et son histoire à la recherche de ce gamin de Chicago et du dessinateur Van Doren, tous deux, initiateurs d’un imaginaire brut. Xavier Mauméjean fait revivre la prodigieuse inventivité d’une jeune nation se forgeant sa propre mythologie. Mais ce monde merveilleux de l’enfance toute-puissante et de la naïveté géante révèle aussi la part sombre du rêve américain. « Si tu ris, tu es un homme » enseigne Ma Mère l’Oie. Si tu souffres, reste optimiste. Mais le Nouveau Monde n’a-t’il pas perdu son innocence ?
Ma mère l’Oie était le livre que nous avions toujours attendu. Une œuvre à la fois simple et exigeante, un défi lancé au lecteur. De quoi l’enchanter ou défier sa tolérance. Une somme qui lui était offerte sans pour autant chercher à communiquer avec lui.
C’est en lisant le livre que chacun trouverait dans son âme les motifs complexes qui l’avaient amené à exister.Une fois de plus, Xavier Mauméjean nous emmène sur les marges de l’imaginaire collectif. Après, notamment, Le Cycle de Kraven (La Ligue des Héros et L’Ère du Dragon) et Liliputia, il parcourt encore l’imaginaire américain en fouillant à sa manière l’Hollywood à l’heure du maccarthysme, entre rêve américain et construction d’une légende nationale.
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Northlanders, Intégrale 1 : Le Livre anglo-saxon
Titre : Le Livre anglo-saxon
Série : Northlanders, Intégrale 1
Scénariste : Brian Wood
Dessinateurs : Davide Gianfelice, Dean Ormston, Danijel Zezelj, Ryan Kelly et Marian Churchland
Éditeur : Urban Comics (Vertigo Essentiels)
Date de publication : 21 mars 2014 (2010 en VO chez DC Comics/Vertigo)Synopsis : Des brumes du premier millénaire ont surgi les héros qui allaient façonner le visage des siècles à venir. À l’assaut de l’Europe, le peuple viking apporta avec lui la fureur et le progrès. Peuple fier chargé d’une culture singulière, en guerre contre le Christianisme, ils nous léguèrent leur goût pour le commerce et l’exploration. Voici leur histoire, vécue de l’intérieur.
Lorsque le tonnerre gronde… lorsque la mer monte et se déchaîne… que la forêt gémit… lorsque la terre elle-même tremble sous vos pieds… sachez que les Normands sont arrivés.
À l’inverse de la bande dessinée franco-belge où ce genre a depuis longtemps fait florès, les bons comics de fiction historique (et surtout alto-médiévale) sont rares. Si vous pensez illico au 300 de Frank Miller, c’est que l’Histoire n’est pas votre amie. En revanche, avec la série Northlanders, Brian Wood initie un projet au long cours sur ceux issus du peuple viking, parfois appelés Normands. Il compte nous narrer ici leur histoire de leur point de vue, et non, comme souvent, de celui des populations attaquées.
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Nelson Mandela : Une vie au service de la liberté
Titre : Nelson Mandela : Une vie au service de la liberté
Collection : Destins d’histoire
Scénariste : Lewis Helfand
Dessinateur : Sankath Banerjee
Éditeur : 21g
Date de publication : 2014 (janvier)Synopsis : Né dans un petit village d’Afrique du Sud, Nelson Mandela grandit avec un rêve apparemment ordinaire : être libre de choisir son propre destin. Noir dans un pays contrôlé par les blancs et leurs lois racistes, ce simple rêve lui était refusé. Pendant des années, la minorité blanche d’Afrique du Sud imposa à la majorité noire un ensemble de lois et de règles injustes connues sous le nom d’Apartheid. Des millions d’hommes et de femmes se virent interdire certaines professions, certains services publics et des quartiers entiers uniquement en raison de la couleur de leur peau. Un homme se leva parmi les opprimés pour exiger le justice la liberté pour tous, son nom : Nelson Mandela !
Du fond de la nuit qui me couvre,
Noire comme le gouffre du Nord au Sud,
Je remercie les Dieux quels qu’ils soient
Pour mon âme indomptable.Dans l’étreinte étouffante des circonstances,
Je n’ai ni crié ni gémi.
Sous les coups du hasard,
Mon front est sang mais toujours dressé.Au-delà de ce monde de colère et de larme,
Ne se profile que l’horreur de la nuit,
Et pourtant la menace des années
Me trouve, et me trouvera, libre de toute peur.Peu m’importe l’étroitesse du passage
Et le poids de l’acte d’accusation.
Je suis le maître de mon destin :
Je suis le capitaine de mon âme.
William Ernest Henley -
Faut-il aller voir… Une promesse ?
Petite surprise parmi les adaptations filmiques de livres, Une promesse arrive chez nous le 16 avril 2014.
Synopsis : Allemagne, 1912. Un jeune diplômé, d’origine modeste, devient le secrétaire particulier d’un homme âgé, patron d’une usine de sidérurgie. L’état de santé du patron se dégrade et lui impose de rester à domicile. Il y accueille le jeune homme pour travailler.
L’épouse du patron est une femme de trente ans, belle et réservée. Le jeune homme s’éprend d’elle, sans oser révéler ses sentiments. Dans le huis-clos de la demeure, couve cette passion amoureuse, sans geste ni parole, tout en regards et en silences.
Brusquement, le patron décide d’envoyer son protégé au Mexique, afin d’y superviser l’exploitation de mines de fer. L’annonce de ce départ provoque chez l’épouse une réaction désespérée. Le jeune homme réalise qu’il est aimé d’elle, lui aussi, en secret. Mais la présence du mari malade interdit à leur amour de s’accomplir ici et maintenant. L’épouse fait une promesse : au retour du jeune homme, dans deux ans, elle sera à lui. -
Faut-il aller voir… Noé ?
Darren Aronofsky présente à partir du 9 avril 2014 l’adaptation de son comics Noé (Noah), un péplum biblique de grande envergure.
Synopsis : C’était un monde sans espoir, un monde sans pluie et sans récoltes, dominé par des chefs de guerre et leurs hordes barbares… Dans ce monde cruel, vivait un homme de bien : Noé. Combattant aguerri, mais aussi mage et guérisseur, il ne voulait que la paix pour lui et sa famille. Pourtant, chaque nuit, Noé était assailli par les visions d’un déluge sans fin, symbole de la destruction de toute vie.