Fiction historique
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Semaine thématique #4 : Ces envahisseurs venus du Nord !
La figure du Normand, du Nordique, de l’envahisseur scandinave a largement porté sa part d’imaginaire. C’est aussi pour nous une façon d’aborder toutes les littératures en ce mois de septembre avec de la bande dessinée autour de l’Histoire et du Super-Héros, mais aussi de a littérature nordique qui a largement « envahi » le paysage littéraire mondial, notamment au sein du polar et des thrillers. Comme d’habitude, l’ensemble des articles liés à cette semaine thématique viendront se greffer dans cette annonce.
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The salvation
Titre : The salvation
Scénario : Kristian Levring
Réalisateur : Kristian Levring
Acteurs principaux : Mads Mikkelsen, Eva Green, Jeffrey Dean Morgan, Jonathan Pryce, Eric Cantona, Douglas Henshall, Mikael Persbrandt
Date de sortie française : 27 aout 2014
Hors compétition Festival de Cannes 2014Synopsis : 1870, Amérique. Lorsque John tue le meurtrier de sa famille, il déclenche la fureur du chef de gang, Delarue. Trahi par sa communauté, lâche et corrompue, le paisible pionnier doit alors traquer seul les hors-la-loi.
Lorsque que des truands à l’air patibulaire assassine femme et fils sous vos yeux ou presque, après la douleur insupportable, l’heure de la vengeance vient sonnée. Œil pour œil, dent pour dent. Faut pas le chauffer le Mads. Eva Green est toujours aussi belle malgré une vilaine cicatrice à la bouche, Mads Mikkelsen est aussi bavard qu’Eva (elle est muette dans le film) mais son regard toujours aussi pénétrant en dit long sur ses intentions. Cantona vient jouer les méchants, sans avoir grand-chose à montrer. On notera la très belle photographie de Jens Schlosser, les splendides paysages de ce mythique Ouest américain. Un western avec tous les codes du genre, (injustice, vengeance etc.…) et un casting international. « The salvation » est un western classique, ultra violent, ultra référencé aussi : on pense forcément à Sergio Léone, à Tarantino.
Même si le film de Kristian Levring n’arrive jamais à atteindre le niveau de ses glorieux confrères, cette sanglante loi du talion a assez de cartes dans son jeu, pour le rendre, à défaut d’être inoubliable, plutôt intéressant. Ni plus, ni moins.
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Les Tuniques bleues, tome 1 : Un chariot dans l’Ouest
Titre : Un chariot dans l’Ouest
Série : Les Tuniques bleues, tome 1
Scénariste : Raoul Cauvin
Dessinateurs : Louis Salvérius et Willy Lambil
Éditeur : Dupuis
Date de publication : 1970Synopsis : Un messager blessé parvient à atteindre le camp de Fort Bow. Il appartient à la garnison de Fort Defiance. Les soldats y subissent le siège des Indiens. Mais ils sont à bout de forces et à court de munitions. Il faut faire vite ! C’est donc un sergent Chesterfield déterminé, flanqué de son inséparable caporal Blutch et de leurs compagnons qui volent au secours des leurs. Pas facile de se déplacer sans encombre avec un chariot bourré de munitions, dans une zone infestée par les Indiens.
Apprenez, Bryan, qu’un sergent de la cavalerie des États-Unis ne pense jamais ! Il agit !
Humour au Far West, du franco-belge chez les cowboys : ça vous dit quelque chose ? Les Tuniques bleues m’intriguaient par l’intérêt qu’ils attiraient auprès de tant d’amateurs de bande dessinée.
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Moby Dick
Titre : Moby Dick
Scénariste : Olivier Jouvray
Dessinateur : Pierre Alary
Éditeur : Soleil (collection Noctambule)
Date de publication : 2014Synopsis : Une adaptation fougueuse d’un monument de la littérature américaine, rythmée au gré des vents et des passions humaines ! Herman Melville, qui fut marin, s’inspira de faits réels pour donner naissance à Moby Dick – un livre culte qui inscrivit un nouveau mythe dans la mémoire des hommes : celui de la baleine blanche. Il y raconte – sous la forme d’une parabole chargée de thèmes universels – la quête furieuse, mystique et désespérée du Capitaine Achab et son dernier affrontement avec Moby Dick.
Dieu n’a pas de pitié pour les hommes qui ne savent pas pleurer les enfants perdus en mer.
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Tripoli
Titre : Tripoli
Scénariste et Dessinateur : Youssef Daoudi
Éditeur : Glénat
Date de publication : 18 juin 2014Synopsis : Un épisode méconnu de l’histoire militaire américaine.
1801, au large des côtes d’Afrique du Nord. L’État barbaresque et pirate de Tripoli fait régner la terreur sur les mers de la région, exigeant un tribut à ceux qui veulent y faire commerce. Mais la jeune nation américaine, portée alors par le président Thomas Jefferson, n’entend plus laisser son commerce extérieur entravé de la sorte. Jefferson charge l’ex-consul de Tunis, William Eaton, de contacter Hamet Karamanli, roi légitime de Tripoli en exil et frère du pacha actuel, pour l’aider à récupérer le trône. Ensemble, partant d’Égypte, ils mènent une troupe bigarrée de 500 hommes : des soldats américains (les premiers « Marines » de l’Histoire), mais aussi des mercenaires arabes, berbères, grecs, italiens et turcs. Près d’un siècle avant Lawrence d’Arabie, ils vont vivre une odyssée incroyable à travers 800 kilomètres de désert…
Dans ce grand récit d’aventure, Youssef Daoudi nous raconte le premier fait d’armes des États-Unis en dehors de leur territoire : un épisode méconnu, mais pourtant fondateur de l’histoire militaire américaine.Comprenez que le défi que nous avions relevé ne procédait pas uniquement de la souffrance des corps… bien plus grande était l’épreuve qu’enduraient nos esprits, et seule la noblesse de notre quête nous évitait de perdre la raison.
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Broadway. Une rue en Amérique, tome 1
Titre : Broadway. Une rue en Amérique
Série : Broadway, tome 1
Scénariste : Djief
Dessinateur : Djief
Éditeur : Soleil
Date de publication : 2014 (juillet)Synopsis : Carrefour entre les extravagances du music-hall et les « speakeasies » baignant dans les vapeurs prohibées d’alcool frelaté, Broadway ne dort jamais. Gangsters, écrivains, danseuses, nouveaux riches ou célébrités, tous se donnent rendez-vous sur la « grande voie blanche », animés d’un même désir : saisir le rêve et le faire sien. Le « Chapman’s Paradise » est fermé momentanément : à la mort de Walter, Lenny et George Chapman décident de reprendre la direction de l’établissement. Mais le suicide de l’aîné des trois frères a couvert le club d’une mauvaise aura : il est déserté par ses chorus girls, et les deux frères ne connaissent pas encore grand-chose au monde du showbiz. Faisant fi de leur inexpérience, Lenny et George font le pari de rassembler une nouvelle troupe, et surtout de faire du cabaret un lieu incontournable de Broadway.
– Est-ce qu’il y a vraiment de l’argent à faire avec ce cabaret ?
– Tu rigoles ? C’est Broadway ! La plus grande machine à fric d’Amérique ! Regarde, Lenny ! Voguons sur un océan de billets. Il suffit de lancer notre filet ! Tu vois toutes ces enseignes éclairées ? C’est la grande voie blanche de la fortune ! Un phare qui guide tous les riches vouant un culte sans limite à la vie nocturne. Des gens à l’appétit vorace, qui rythment le pays à coup de festivités, ne recherchant qu’une chose : vivre l’excitation du moment ! Alors à nous de les faire rassasier nuit après nuit puisque Broadway ne dort jamais ! -
The Musketeers, saison 1
Titre : The Musketeers, saison 1
Chaine d’origine : BBC
Acteurs : Tom Burke (Athos), Howard Charles (Porthos), Santiago Cabrera (Aramis), Luke Pascalino (D’Artagnan), Peter Capaldi (Richelieu), Tamla Kari (Constance Bonacieux), Alexandra Dowling (Anne d’Autriche), Maimie McCoy (Milady de Winter)
Diffusion anglaise : janvier 2014Synopsis : Dans la France du XVIIe siècle, les aventures d’Athos, Porthos, Aramis et d’Artagnan, mousquetaires du roi déjouant les complots organisés par le Cardinal de Richelieu et la mystérieuse Milday de Winter.
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Martin Luther King : J’ai fait un rêve
Titre : Martin Luther King : J’ai fait un rêve
Scénaristes : Michael Teitelbaum et Lewis Helfand
Dessinateur : Naresh Kumar
Éditeur : 21 g (collection Destins d’histoire)
Date de publication : 2014 (juillet)Synopsis : Cela paraît impossible à croire aujourd’hui, mais il y a moins de 50 ans, le Sud des États-Unis vivait encore dans un système ségrégationniste où les Noirs ne pouvaient pas bénéficier des même droits que les Blancs. Fils d’un pasteur baptiste et pasteur lui-même, MLK Jr. rêvait d’une nation où chacun serait jugé selon ses qualités et non selon la couleur de sa peau. Son discours devant le Mémorial Lincoln en Août 1963, resté célèbre par la formule « I have a dream – j’ai fait un rêve » en fait le principal artisan de la prise de conscience de tout un peuple. Disciple de Gandhi et de sa philosophie de la lutte non-violente, il prend la tête du combat pour les Droits Civiques et obtient du Président Lyndon B Johnson la reconnaissance des droits égaux pour les Noirs dans tous les États-Unis. Son assassinat à Menphis en avril 1968 déclencha des émeutes dans tout le pays. Depuis 1983, le troisième lundi de Janvier est férié aux USA en son honneur.
Après réflexion, je conclus qu’en attribuant ce prix [le prix Nobel de la Paix attribué à MLK en 1964] au mouvement dont je suis le représentant, les jurés ont voulu exprimer leur sentiment profond et reconnaître que la non-violence est la réponse à la question cruciale de notre temps en matière de politique et de morale : la nécessité pour l’homme de vaincre l’oppression et la violence sans recourir lui-même à la violence et à l’oppression. Pour y parvenir, l’humanité doit imaginer, afin de résoudre tous les conflits entre les hommes, une méthode qui exclut la vengeance, l’agression et les représailles. Le fondement de cette méthode, c’est l’amour.
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Léonard & Salaï, tome 1 : Il Salaïno
Titre : Il Salaïno
Série : Léonard & Salaï, tome 1
Scénariste : Benjamin Lacombe
Dessinateur : Paul Echegoyen
Éditeur : Soleil (Noctambule)
Date de publication : 2014 (mars)Synopsis : Ce diptyque nous entraîne dans l’intimité d’un homme devenu l’incarnation du génie créateur. Qui pourraient être mieux placés que deux hommes, deux artistes, pour vous conter l’histoire d’amour qui lia, pendant près de trente ans, Léonard De Vinci à un jeune apprenti qu’il baptisa Salaï (« petit diable »). Immergez-vous au cœur de cette évocation romanesque qui présente une autre vision de Léonard De Vinci, de son entourage et de sa vie. Comment a-t-il vécu, aimé, souffert ?
Il ne faut pas appeler richesses les choses que l’on peut perdre.
Parmi les artistes de génie qui marquèrent l’Europe de la Renaissance, Léonard de Vinci est sans doute celui qui aura fait l’objet de la plus grande fascination de la part de ses contemporains comme de celle des générations futures. On le connaissait peintre, architecte, scientifique, ingénieur…, on le découvre ici amant. Avec « Léonard et Salaï », premier tome d’un diptyque, Benjamain Lacombe a en effet pris l’audacieux pari de revenir sur la vie de De Vinci en se focalisant sur sa relation amoureuse avec un certain Salaï, beau jeune homme dont le peintre va très tôt faire son apprenti, son modèle et son amant.
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Cris
Titre : Cris
Auteur : Laurent Gaudé
Éditeur : Actes Sud (Babel)
Date de publication : 2001Synopsis : Ils se nomment Marius, Boris, Ripoll, Rénier, Barboni ou M’Bossolo. Dans les tranchées où ils se terrent, dans les boyaux d’où ils s’élancent selon le flux et le reflux des assauts, ils partagent l’insoutenable fraternité de la guerre de 1914. Loin devant eux, un gazé agonise. Plus loin encore, retentit l’horrible cri de ce soldat fou qu’ils imaginent perdu entre les deux lignes du front, » l’homme-cochon « . A l’arrière, Jules, le permissionnaire, s’éloigne vers la vie normale, mais les voix de ses compagnons d’armes le poursuivent avec acharnement. Elles s’élèvent comme un chant, comme un mémorial de douleur et de tragique solidarité. Dans ce texte incantatoire, l’auteur de La Mort du roi Tsongor nous plonge dans l’immédiate instantanéité des combats, avec une densité sonore et une véracité saisissantes.
Je mets des pansements sur les morts et j’ampute les vivants. Il y a trop de cris autour de moi. Je n’entends plus les voix. Et je me demande bien quel visage a le monstre qui est là-haut, qui se fait appeler Dieu, et combien de doigts il a à chaque main pour pouvoir compter autant de morts.