Fiction historique
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Une merveilleuse histoire du temps
Titre : Une merveilleuse histoire du temps
Scénario : Anthony McCarten d’après le livre de Jane Hawking « Voyage Vers L’infini, Ma Vie Avec Stephen »
Réalisateur : James Marsh
Acteurs principaux : Eddie Redmayne, Felicity Jones, Tom Prior, David Thewlis, Charlie Cox, Emily Watson, Michael Marcus, Simon McBurney, Frank Leboeuf
Date de sortie française : 21 janvier 2015
Récompenses : Golden Globe 2015 du meilleur acteur pour Eddie Redmayne, Golden Globe de la meilleure musique de filmSynopsis : 1963, en Angleterre, Stephen, brillant étudiant en Cosmologie à l’Université de Cambridge, entend bien donner une réponse simple et efficace au mystère de la création de l’univers. De nouveaux horizons s’ouvrent quand il tombe amoureux d’une étudiante en art, Jane Wilde. Mais le jeune homme, alors dans la fleur de l’âge, se heurte à un diagnostic implacable : une dystrophie neuromusculaire plus connue sous le nom de maladie de Charcot va s’attaquer à ses membres, sa motricité, et son élocution, et finira par le tuer en l’espace de deux ans. Grâce à l’amour indéfectible, le courage et la résolution de Jane, qu’il épouse contre toute attente, ils entament tous les deux un nouveau combat afin de repousser l’inéluctable.
L’intérêt d’un biopic, c’est de mettre en lumière un destin exceptionnel ou pour le moins étonnant. Le film de James Marsh réussit sans problème l’entreprise même si sa réalisation peut sembler académique. Le film évite l’écueil de la sensiblerie dans lequel il risquait de tomber.
Stephen Hawking aura eu une vie inimaginable. Alors que la maladie se signale de la plus brutale des manières et qu’un médecin lui annonce qu’il ne lui reste que deux petites années à vivre, son envie de vivre et l’amour magnifique de Jane feront des miracles. La grande force du film vient bien évidemment des performances de Félicity Jones et d’Eddie Redmayn,e absolument incroyables.
J’ai pensé au grand Daniel Day-Lewis dans « My left foot », le jeu d’Eddie Redmayne est de ce niveau-là. Quand la dégradation physique d’Hawing s’aggrave, il est tout simplement Hawking, il arrive à faire oublier l’acteur. Félicity Jones, toute fragile d’apparence est une femme prête à soulever des montagnes pour croire en une vie heureuse malgré les signes terribles de la maladie. Jones se ballade aussi dans des hauteurs de jeu remarquable. Toute en nuances, elle s’offre de très belles scènes aussi intenses que justes. Et lorsque l’amour se délite, le chemin parcouru force respect et admiration.
« Une merveilleuse histoire du temps » ou l’amour plus fort que tout. A voir.
Autres critiques : Kimysmile (By Kimysmile) et Mathilde Loire (Ma Semaine Cinéma)
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Cours, sans te retourner
Titre : Cours, sans te retourner
Scénario : Heinrich Hadding et Pepe Danquart adapté roman du même nom de Uri Orlev, paru en 2001 chez Flammarion Castor Poche.
Réalisateur : Pepe Danquart
Acteurs principaux : Kamil Tkacz, Andy Tkacz, Elisabeth Duda, Itay Duran, Rainer Block, Sébastian Hulk
Date de sortie française : 24 décembre 2014Synopsis : 1942. Srulik, un jeune garçon juif polonais réussit à s’enfuir du Ghetto de Varsovie. Il se cache dans la forêt, puis trouve refuge chez Magda, une jeune femme catholique. Magda étant surveillée par les Allemands, il doit la quitter et va de ferme en ferme chercher du travail pour se nourrir. Pour survivre il doit oublier son nom et cacher qu’il est juif.
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A bord de l’étoile Matutine
Titre : A bord de l’étoile Matutine
Scénariste : Riff Reb’s
Dessinateur : Riff Reb’s
Éditeur : Soleil (collection Noctambule)
Date de publication : 2009Synopsis : Un homme vieillissant fait la lecture du roman de sa jeunesse. Il y évoque sa participation au monde des gentilshommes de fortune du XVIIIe siècle.
Mer océane, les poètes que j’ai lu te comparent à je ne sais quoi, selon l’excellence de leur éducation et la puissance de leur crise. Tu n’étais pour nous, vieille étendue mugissante, que notre instrument de travail : un établi pour artisans insoumis. Tu charries les dépouilles de nos amis et de nos ennemis, civils et militaires, et tu alimentes les superstitions dont les matelots et les gentilshommes de fortune parèrent les déserts arides de ton immensité invraisemblable.
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Loin des hommes
Titre : Loin des hommes
Scénario : David Oelhoffen et Antoine Lacomblez d’après une nouvelle d’Albert Camus « L’autre »
Réalisateur : David Oelhoffen
Acteurs principaux : Viggo Mortensen, Reda Kareb, Djemel Barek, Nicolas Giraud, Vincent martin
Date de sortie française : 14 janvier 2015
Récompenses : Festival du film de la Réunion, par l’Orchidée d’Or, soit le Grand Prix du festival
Synopsis : 1954. Alors que la rébellion gronde dans la vallée, deux hommes, que tout oppose, sont contraints de fuir à travers les crêtes de l’Atlas algérien. Au coeur d’un hiver glacial, Daru, instituteur reclus, doit escorter Mohamed, un paysan accusé du meurtre de son cousin. Poursuivis par des villageois réclamant la loi du sang et par des colons revanchards, les deux hommes se révoltent. Ensemble, ils vont lutter pour retrouver leur liberté.
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Queen and Country
Titre : Queen and country
Scénario : John Boorman
Réalisateur : John Boorman
Acteurs principaux : Callum Turner, Caleb Landry Jones, David Thewlis, Pat Shortt, Richard E. Grant, Tamsin Egerton, Vanessa Kirby.
Date de sortie française : 7 janvier 2015
Récompenses : Présenté à la quinzaine des réalisateurs Cannes 2014Synopsis : 1952. Bill Rohan a 18 ans et l’avenir devant lui. Pourquoi pas avec cette jolie fille qu’il aperçoit sur son vélo depuis la rivière où il nage chaque matin ? Cette idylle naissante est bientôt contrariée lorsqu’il est appelé pour effectuer deux années de service militaire en tant qu’instructeur dans un camp d’entraînement pour jeunes soldats anglais en partance pour la Corée. Bill se lie d’amitié à Percy, un farceur dépourvu de principes avec lequel il complote pour tenter de faire tomber de son piédestal leur bourreau : le psychorigide Sergent Major Bradley. Tous deux parviennent néanmoins à oublier un peu l’enfermement et la discipline à l’occasion de rares sorties. Mais leur est-il encore possible d’y rencontrer l’âme sœur ?
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Auschwitz
Titre : Auschwitz
Scénariste et dessinateur : Pascal Croci
Éditeur : Emmanuel Proust Éditeur
Date de publication : 2002
Récompenses : Prix jeunesse de l’Assemblée nationaleSynopsis : En ex-Yougoslavie, le vieux Kazik et sa femme se souviennent du camp de concentration d’Auschwitz et ils commencent à raconter leur histoire… En mars 1944, ils découvrent que la barbarie revêt une forme humaine en la personne du bourreau nazi. De là se déroule l’histoire au jour le jour des déportés entassés dans le camp d’extermination.
A l’aube des temps, les chrétiens avaient déclaré : « Vous ne pouvez pas vivre parmi nous comme juifs. » Au Haut Moyen-Age, les chefs séculiers décidèrent : « Vous ne pouvez plus vivre parmi nous. » Enfin, les nazis décrétèrent « Vous ne pouvez plus vivre. »
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Le temps des aveux
Titre : Le temps des aveux
Scénario : Antoine Audouard et Régis Wargnier. D’après le roman Le Portail de François Bizot (2000)
Réalisateur : Régis Wargnier
Acteurs principaux : Raphael Personnaz, Kompheak Phoeung, Olivier Gourmet,Thanet Thorn, Steve Driesen
Date de sortie française : 17 décembre 2014Synopsis : Cambodge, 1971. Alors qu’il travaille à la restauration des temples d’Angkor, François Bizot, ethnologue français, est capturé par les Khmers rouges. Détenu dans un camp perdu dans la jungle, Bizot est accusé d’être un espion de la CIA. Sa seule chance de salut, convaincre Douch, le jeune chef du camp, de son innocence. Tandis que le français découvre la réalité de l’embrigadement des Khmers rouges, se construit entre le prisonnier et son geôlier un lien indéfinissable…
Je ne fais pas ça par cruauté, c’est juste que je dois le faire.
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Terra Australis
Titre : Terra Australis
Scénariste : Laurent Frédéric Le Bollée
Dessinateur : Philippe Nicloux
Éditeur : Glénat (1000 Feuilles)
Date de publication : 2013Synopsis : Une des plus incroyables odyssées humaines de l’Histoire a eu lieu il y a un peu plus de 220 ans. Environ 1 500 hommes et femmes ont été déportés, entassés à bord de 11 navires, parcourant plus de 24 000 km sur trois océans. Ils étaient des bagnards, des forçats, des condamnés… le rebut de l’Angleterre! On les a envoyés à l’autre bout du monde, dans un pays qui n’existait pas encore. Aller sans retour vers l’enfer ou chance inespérée d’une nouvelle vie? Plus rien ne sera comme avant autour de ce nouveau monde, issu d’une terre ancestrale que les habitants d’origine appelaient Bandaiyan…
Sauvage. Farouche. Hostile. Lointaine. Ancienne. Brûlante. Masse nue, ocre, verte, bleu mer. Virginale et violente. Ma terre est isolée, à l’abri des regards, des haines et des souillures. Je la parcours hagard, ivre de sa beauté, fou de sa solitude. J’apprivoise le secret de ces fières latitudes. Les miens vivent ici depuis le début des temps. Vérité première et finale. Je ne sais même pas si mon pays a des frontières.
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Journal des années de poudre
Titre : Journal des années de poudre
Auteur : Richard Matheson
Éditeur : Denoël (collection Lunes d’encre)
Date de publication : 2003Synopsis : Après plusieurs années durant lesquelles leurs routes ne se sont pas croisées, le journaliste Frank Leslie rencontre par hasard son ami Clay Halser dans un saloon. Clay est une véritable légende de l’Ouest, la presse l’a surnommé « le Prince des Pistoliers ». Il a survécu à la guerre de Sécession, a été hors la loi un temps, marshal fédéral ensuite, avant de sombrer dans le désespoir et le jeu. À peine âgé de trente ans mais usé jusqu’à la trame, Clay n’a plus rien d’un homme ; il ressemble à une créature de la nuit. Alors que Frank est sur le point de demander à son ami quels sont les événements qui l’ont vampirisé à ce point, celui-ci est assassiné, laissant derrière lui une femme qui ne le pleurera pas, une fille de trois ans et un journal — quelques cahiers qui décrivent la vie quotidienne d’un homme confronté à la violence, condamné à payer au prix fort son entrée dans l’Histoire.
-Nous sommes victimes de notre notoriété. Nous ne sommes plus des humains mais des créations de l’imagination. Les journalistes nous ont dotés de qualités qu’aucun homme ne peut posséder. Nos vies sont écrites sur le sable, Monsieur Halser. Nous sommes des morts-vivants.
Je pense qu’il a raison. Peut-être que ceux qu’on appelle les « professionnels de la gâchette » sont sur le déclin ; peut-être que les virtuoses du revolver qui régnaient sur la frontière ne seront plus, d’ici peu, que le vague souvenir d’une époque de courte durée. Un mort-vivant. Voilà ce que je suis depuis un bon moment. -
Le roi disait que j’étais diable
Titre : Le roi disait que j’étais diable
Auteur : Clara Dupont-Monod
Éditeur : Grasset
Date de publication : 20 août 2014
Récompenses : Prix Littéraire des PrincesSynopsis : Depuis le XIIe siècle, Aliénor d’Aquitaine a sa légende. On l’a décrite libre, sorcière, conquérante : « le roi disait que j’étais diable », selon la formule de l’évêque de Tournai…
Clara Dupont-Monod reprend cette figure mythique et invente ses premières années comme reine de France, aux côtés de Louis VII.
Leurs voix alternent pour dessiner le portrait poignant d’une Aliénor ambitieuse, fragile, et le roman d’un amour impossible.
Des noces royales à la seconde croisade, du chant des troubadours au fracas des armes, émerge un Moyen Age lumineux, qui prépare sa mue.La joie est stupide. Elle s’offre facilement. C’est l’émotion la plus reconnaissable, donc la moins perfide. Elle fendille les visages avec la stupeur un peu niaise de se découvrir léger. Rien n’est plus angoissant qu’un être joyeux. Comment peut-il ignorer la faim et les menaces ? La joie produit de mauvais combattants. Je lui préfère la colère, c’est une autre histoire. Elle fait bouillir le sang. Elle est la forme même de la vie, sa première vocifération. Elle peut trahir. J’aime la colère parce qu’elle a toujours quelque chose à révéler.
Le sixième roman de Clara Dupont-Monod mise sur les blancs de l’Histoire pour bâtir une légende, celle d’Aliénor d’Aquitaine.