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Le grand marin
Titre : Le grand marin
Auteur : Catherine Poulain
Éditeur : Edition de l’Olivier
Date de publication : 4 février 2016
Récompenses : Prix du roman Ouest France-Etonnants Voyageurs 2016, Prix Joseph Kessel, Prix Gens de Mer, Prix Nicolas Bouvier, Prix Pierre Mac Orlan, Prix Livre et mer Henri QuéffelecSynopsis : Une femme rêvait de partir. De prendre le large. Après un long voyage, elle arrive à Kodiak (Alaska). Tout de suite, elle sait : à bord d’un de ces bateaux qui s’en vont pêcher la morue noire, le crabe et le flétan, il y a une place pour elle. Dormir à même le sol, supporter l’humidité permanente et le sel qui ronge la peau, la fatigue, la peur, les blessures… C’est la découverte d’une existence âpre et rude, un apprentissage effrayant qui se doit de passer par le sang.
Une femme qui pêche va se fatiguer autant qu’un homme, mais il va lui falloir trouver une autre manière de faire ce que les hommes font avec la seule force de leurs biscoteaux, sans forcément réfléchir, tourner ça différemment, faire davantage marcher son cerveau. Quand l’homme sera brûlé de fatigue, elle sera encore capable de tenir longtemps, et de penser, surtout.
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Paula
Titre : Paula
Scénario : Stephan Kolditz et Stephan Suschke
Réalisateur : Christian Schwochow
Acteurs principaux : Carla Juri,Albrecht Abraham Schuch, Roxane Duran, Stanley Weber, Joel Basman, Klara Deutschmann, Nicki Von Tempelhoff, Michael Abendroth
Date de sortie française : 1 mars 2017Synopsis : 1900, Nord de l’Allemagne. Paula Becker a 24 ans et veut la liberté, la gloire, le droit de jouir de son corps, et peindre avant tout. Malgré l’amour et l’admiration de son mari, le peintre Otto Modersohn, le manque de reconnaissance la pousse à tout quitter pour Paris, la ville des artistes. Elle entreprend dès lors une aventure qui va bouleverser son destin. Paula Modersohn-Becker devient la première femme peintre à imposer son propre langage pictural.
Paula, je ne pense pas que tu puisses devenir une grande artiste.
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Zapping ciné février 2017 (bis)
Un petit ciné ce week-end ? Voici quelques pistes pour passer de bons moments (ou pas).
Patients
Traiter du handicap en évitant l’écueil du pathos, tel est la réussite du film de Grand Corps Malade et de Mehdi Idir. Une belle leçon de vie, où l’humour apporte une belle parenthèse à ces corps en souffrance. Entre espoir et désespoir, attentes, acceptation et projection, la dualité présentée dans le film fonctionne parfaitement. Porté par de jeunes comédiens tous épatants, Patients va droit au cœur. Sincère et terriblement touchant.
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Guide des égarés
Titre : Guide des égarés
Auteur : Jean d’Ormesson
Éditeur : Gallimard (La blanche)
Date de publication : 3 octobre 2016Synopsis : Nous ne savons ni pourquoi nous sommes nés ni ce que nous devenons après la mort. Nous sommes tous des égarés. C’est à la question : « Qu’est-ce que je fais là ? » que s’efforce de répondre ce manuel de poche qui n’a pas d’autre ambition que de décrire avec audace, avec naïveté, avec gaieté ce monde peu vraisemblable où nous avons été jetés malgré nous et de fournir vaille que vaille quelques brèves indications sur les moyens d’en tirer à la fois un peu de plaisir et, s’il se peut, de hauteur.
Faut-il à tout prix imposer aux autres une vérité dont ils ne veulent pas – et qui peut-être n’existe pas ? Mieux vaut parfois aimer les autres que de leur dire notre vérité.
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Le dernier des nôtres
Titre : Le dernier des nôtres
Auteur : Adelaïde de Clermont-Tonnerre
Éditeur : Grasset
Date de publication : 17 août 2016
Récompenses : Grand Prix de l’Académie françaiseSynopsis : Manhattan, 1969 : un homme rencontre une femme. Dresde, 1945 : sous un déluge de bombes, une mère agonise en accouchant d’un petit garçon. Adélaïde de Clermont Tonnerre nous fait traverser ces continents et ces époques que tout oppose : des montagnes autrichiennes au désert de Los Alamos, des plaines glacées de Pologne aux fêtes new-yorkaises, de la tragédie d’un monde finissant à l’énergie d’un monde naissant… Deux frères ennemis, deux femmes liées par une amitié indéfectible, deux jeunes gens emportés par un amour impossible sont les héros de ce roman tendu comme une tragédie, haletant comme une saga. Vous ne dormirez plus avant de découvrir qui est vraiment « le dernier des nôtres ».
Il est facile de trouver la solution quand les années ont passé, mais c’est dans le brouillard du présent que les décisions se prennent.
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Noces
Titre : Noces
Scénario : Stephan Streker
Réalisateur : Stephan Streker
Acteurs principaux : Lina El Arabi, Sébastien Houbani, Banak Karimi, Alice De Lencquesaing, Olivier Gourmet, Zacharie Chassereaud, Aurora Marion, Neena Kulkarni
Date de sortie française : 22 février 2017
Récompenses : Prix du Jury Etudiant Festival International du Film d’Histoire – Pessac 2016, Prix du public et Prix des lycéens Arte Mare – Festival du Film Méditerranée de Bastia 2016Synopsis : Noces : Zahira, dix-huit ans, jeune belge d’origine pakistanaise, doit se conformer à la tradition, en épousant un homme choisi par ses parents. Amir, son frère, tente de lui venir en aide…
-C’est injuste. -Évidemment que c’est injuste. On est des femmes, qu’est-ce que tu crois.
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Zapping ciné février 2017
Allez un petit zapping ciné, pour vous donner (ou pas…) envie d’aller au ciné ce week-end. Bonne séance !
Rock N’ Roll
Avec « Rock n’ roll », Canet nous offre un film drôlissime, les scènes s’enchainent avec un humour et un sens de la dérision assumés. Pétage de plomb, crise de la quarantaine, comment accepter (ou pas) le poids des années, le quotidien d’acteurs adulés… : autant de thèmes que Guillaume Canet s’amuse à dynamiter avec délectation avec toute une bande d’acteurs épatants. On rit volontiers au culot et à l’originalité du projet : un gros délire bien au dessus des comédies habituelles, c’est assez rare pour être mis en avant. A voir, assurément !
Dans la forêt
Mélangeant habilement les peurs enfantines et la possible folie d’un père, Gilles Marchand réussit à installer un inconfort et une angoisse sous-jacente sans le moindre effet. En faisant de la forêt un personnage à part entière, il renforce l’inquiétude grandissante des enfants. Jérémie Elkaim, dans un rôle à contre emploi, est remarquable et le jeune Timothé Vom Dorp, avec sa tête d’ange boudeur, est au diapason. »Dans la forêt » ne laisse pas indifférent.
Moonlight
Un très beau portrait à trois âges différents d’un jeune noir américain qui découvre son homosexualité, entre une mère junkie et sa difficulté à trouver sa place dans un quartier dit sensible. Remarquablement mis en scène et photographié, « Moonlight » de Barry Jenkins est un vrai bonheur de cinéma. Le film, sans maniérisme ni sensiblerie, réussit parfaitement le pari sur un sujet difficile et les acteurs sont tous remarquables. Du grand cinéma !
Silence
Jusqu’où peut-on accepter la souffrance ? Simple mortel, comment transmettre la foi catholique alors que la reconnaître est signe de mort ?
Le calvaire du père Rodrigues et des chrétiens dans un Japon où dévoiler sa foi est signe d’atroces représailles de l’inquisition ne laisse pas indifférent. Si le film pourra paraître long (plus de 2h 40), Scorsese s’interroge sur le sujet avec le talent qu’on lui connaît. Les scènes de tortures physiques et morales sont éprouvantes, mais Scorsese est une nouvelle fois un phénoménal réalisateur, posant son regard sur des questions existentielles et témoignant que la folie des hommes au nom des religions est d’une noirceur extrême. Encore un grand Scorsese.
American Honey
American Honey montre une Amérique des laissés pour compte. Tout dans ce film est laid (ou presque) : personnages survolés et peu attachants, scènes qui provoquent ennui et/ou malaise. Andrea Arnold ne ménage pas le spectateur et cette Amérique de ploucs, vulgaires, décérébrés laisse l’émotion constamment au bord de la route. Ajoutez à cela une durée de 2h43, ce road trip est interminable et terriblement décevant. Prix du Jury à Cannes !
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Monsieur et Madame Adelman
Titre : Monsieur et Madame Adelman
Scénario : Nicolas Bedos et Doria Tillier
Réalisateur : Nicolas Bedos
Acteurs principaux : Doria Tillier, Nicolas Bedos, Denis Podalydès, Antoine Gouy, Christiane Millet, Pierre Arditi, Julien Boisselier, Zabou Breitman, Jean-Pierre Lorit, Nicolas Briançon, Ronald Guttman, Betty Reicher
Date de sortie française : 8 mars 2017Synopsis : Lorsque Sarah rencontre Victor en 1971, elle ne sait pas encore qu’ils vont traverser ensemble 45 ans d’une vie pleine de passion et de secrets, de chagrins et de surprises… L’odyssée d’un couple.
-Pourquoi tu pleures?
-Parce que c’est bien.
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Toscan
Titre : Toscan
Auteur : Jean-Marc Le Scouarnec
Éditeur : Editions Séguier
Date de publication : 19 janvier 2017Synopsis : Il fut une star, à l’égal de nombre de ces actrices et acteurs qu’il aimait tant. De Cannes aux Césars, sur les plateaux de télévision et dans les colonnes des journaux, le verbe haut, il défendait la France et son cinéma. Séducteur infatigable, fou d’opéra, initiateur de projets démesurés, de Don Giovanni à Van Gogh, Daniel Toscan du Plantier (1941-2003) a incarné une certaine idée de la culture. Son image était celle d’un producteur esthète, d’un mousquetaire pourfendant les médiocres, d’un Don Quichotte à la recherche d’une impossible perfection. S’appuyant sur des témoignages inédits, ceux de proches, d’amis, de collaborateurs et de célébrités (Marie-Christine Barrault, Isabella Rossellini, Gérard Depardieu et beaucoup d’autres), Jean-Marc Le Scouarnec signe la première biographie de ce visionnaire du 7e art.
Toscan a rempli la mission qu’il s’était donné, constate Margaret Ménégoz. Il voulait produire de grands cinéastes comme Fellini, Bergman, Scola, Rossellini et il l’a fait. Il avait une vision du monde.
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Sélection officielle – Journal
Titre : Sélection officielle – Journal
Auteur : Thierry Frémaux
Éditeur : Grasset
Date de publication : 4 janvier 2017Synopsis : Jamais, dans l’histoire du Festival de Cannes, qui soufflera en 2017 ses soixante-dix bougies, l’homme qui préside à la Sélection officielle n’avait ainsi tenu son Journal au jour le jour en vue d’une publication. De la clôture de Cannes 2015 à celle de 2016, voici une année dans la vie d’un boulimique qui aime aimer.
Nous sommes conviés au cœur de la machine du plus important festival du monde : les équipes, le fonctionnement interne, le jury, les relations avec les critiques et les médias, mais surtout avec les artistes – scénaristes, réalisateurs, acteurs – du monde entier, les producteurs, les agents, les festivals concurrents, jusqu’à l’élection, à partir des mille huit cents films visionnés, de ceux qui feront la « Sélection officielle ».Robert Favre Le Bret, Maurice Bessy et Gilles Jacob, qui furent délégués généraux avant moi, ont tous retenu à leurs dépens cette maxime dont je fait chaque année l’expérience : « Une bonne sélection, c’est grâce aux films, une mauvaise sélection c’est à cause du sélectionneur ».