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Les Rivières pourpres
Titre : Les rivières pourpres
Auteur : Jean-Christophe Grangé
Éditeur : Albin Michel
Date de publication : 1998Synopsis : Un cadavre, horriblement mutilé, suspendu entre ciel et terre dans les montagnes de la région grenobloise. Une tombe, celle d’un petit garçon, mystérieusement «visitée» pendant la nuit, cependant que les dossiers le concernant disparaissaient de son école. Deux énigmes, que vont s’attacher à résoudre deux flics hors normes : Pierre Niémans, policier génial, dont les méthodes peu orthodoxes ont compromis la carrière. Et Karim Abdouf, l’ancien délinquant devenu flic, dont la couleur de peau et les dreadlocks suscitent plutôt la défiance dans le trou de province où on l’a nommé… Les deux affaires vont se rejoindre, et les deux hommes se reconnaître. Ensemble, ils vont remonter vers le terrifiant secret des rivières pourpres.
Le policier quitta aussitôt la rue des Trois-Fontanot et gagna son domicile, rue de L-Bruy-re, dans le 9ème arrondissement. Un vaste appartement quasiment vide, aux parquets cirés de vieille dame.
Il prit une douche, soigna ses plaies – superficielles – et s’observa dans la glace. Des traits osseux, ridés. Une coupe en brosse, luisante et grise.
Des lunettes cerclées de métal. Niémans sourit à sa propre image. Il n’aurait pas aimé croise cette gueule-là dans une rue déserte. -
Némésis
Titre : Némésis
Auteur : Philip Roth
Éditeur : Gallimard
Date de publication : 2012Synopsis : Eugene « Bucky » Cantor est professeur de gymnastique, en charge durant l’été 1944 d’un centre de sport municipal de Weequahic le quartier juif de Newark dans le New Jersey. Bien que brillant athlète et lanceur de javelot de haut niveau, son importante myopie l’a empêché de pouvoir s’enrôler dans l’armée pour aller combattre sur le théâtre européen ou dans le Pacifique. En juin 1944, une épidémie de poliomyélite éclate dans le district italien de Newark et se propage rapidement dans d’autres zones de la ville.
« Ne vous battez pas contre vous-même. Il y a déjà suffisamment de cruauté dans le monde. »
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Testament à l’Anglaise
Titre : Testament à l’Anglaise
Auteur : Jonathan Coe
Éditeur : Galimard (Folio)
Date de publication : 1994
Récompenses : Prix John Llewellyn Rhys 1995. Prix Fémina 1995Synopsis : Michael Owen, un jeune homme dépressif et agoraphobe, a été chargé par la vieille Tabitha Winshaw d’écrire la chronique de cette illustre famille. Cette dynastie se taille en effet la part du lion dans tous les domaines de la vie publique de l’Angleterre des années quatre-vingt, profitant sans vergogne de ses attributions et de ses relations… Et si la tante Tabitha disait vrai ? Si les tragédies familiales jamais élucidées étaient en fait des crimes maquillés ? Par une nuit d’orage, alors que tous sont réunis au vieux manoir de Winshaw Towers, la vérité éclatera…
« Laissez-moi vous donner un avertissement sur ma famille, au cas où vous ne l’auriez pas encore deviné, dit-il enfin. C’est la pire bande de salauds, de rapaces, de voleurs, d’escrocs, de traîtres, de criminels, qui ait jamais rampé sur le sol terrestre. Et j’y inclus mes propres rejetons. »
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Mapuche
Titre : Mapuche
Auteur : Caryl Férey
Éditeur : Gallimard (Série noire)
Date de publication : 2012
Récompenses : Prix Landerneau Polar 2012. Prix du meilleur polar 2012. Prix Ténébris 2013.Synopsis : Jana est mapuche, fille d’un peuple sur lequel on a tiré à vue dans la pampa argentine. Rescapée de la crise financière de 2001-2002, aujourd’hui sculptrice, Jana vit seule à Buenos Aires dans la friche de son ancien mentor et, à vingt-huit ans, estime ne plus rien devoir à personne. Rubén Calderón aussi est un rescapé – un des rares «subversifs» à être sorti vivant des geôles clandestines de l’École de Mécanique de la Marine, où ont péri son père et sa jeune sœur. Trente ans ont passé depuis le retour de la démocratie. Détective pour le compte des Mères de la place de Mai, Rubén recherche toujours les enfants de disparus adoptés lors de la dictature de Videla, et leurs bourreaux… Rien, a priori, ne devait réunir Jana et Rubén, que tout sépare. Mais un cadavre est retrouvé dans le port de La Boca, celui d’un travesti, «Luz», qui tapinait sur les docks avec «Paula», la seule amie de la sculptrice. De son côté, Rubén enquête sur la disparition d’une photographe, Maria Victoria Campallo, la fille d’un des hommes d’affaires les plus influents du pays. Malgré la politique des Droits de l’Homme appliquée depuis dix ans, les spectres des oppresseurs rôdent toujours en Argentine. Eux et l’ombre des carabiniers, qui ont expulsé la communauté de Jana de ses terres ancestrales…
Il dévisagea son ami journaliste.
-Argent, politique, pouvoir : tu me demandes de mettre les mains dans la merde, résuma- t-il.
-Tu es le seul qu’elle n’éclabousse pas. -
Les affligés
Titre : Les affligés
Auteur : Chris Womersley
Éditeur : Albin Michel
Date de publication : 2012Synopsis : Australie, 1919. Alors que la Grande Guerre est enfin terminée, une épidémie de grippe espagnole ravage le pays. Dans une atmosphère de fin du monde, des hommes en armes bloquent les routes et parcourent les campagnes pour imposer la quarantaine. Quinn Walker, un soldat démobilisé et hanté par ce quil a vécu, retrouve la petite ville de Flint en Nouvelle-Galles du Sud, quil avait quittée dix ans plus tôt, après avoir été accusé à tort dun crime effroyable. Persuadé que son père et son oncle le pendront sils le trouvent, Quinn décide de se cacher dans les collines avoisinantes. Il y rencontre une gamine mystérieuse, qui lencourage à réclamer justice et semble en savoir plus quelle ne le devrait sur son supposé crime…
Elle attirait leur attention sur la sagesse renfermée dans les livres. « Une histoire, c’est une merveilleuse création, disait-elle. Une ouverture sur un autre monde ».
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Le Diable, tout le temps
Titre : Le Diable, tout le temps
Auteur : Donald Ray Pollock
Éditeur : Albin Michel
Date de publication : 2012
Récompenses : Grand Prix de Littérature policier. Prix Mystère du Meilleur Roman étranger. Meilleur livre de l’année magazine « Lire ».Synopsis : De l’Ohio à la Virginie Occidentale, de la fin de la Seconde Guerre mondiale aux années 60, les destins de plusieurs personnages se mêlent et s’entrechoquent. Williard Russell, rescapé de l’enfer du Pacifique, revient au pays hanté par des visions d’horreur. Lorsque sa femme Charlotte tombe gravement malade, il est prêt à tout pour la sauver, même s’il ne doit rien épargner à son fils Arvin. Carl et Sandy Henderson forment un couple étrange qui écume les routes et enlève de jeunes auto-stoppeurs qui connaîtront un sort funeste. Roy, un prédicateur convaincu qu’il a le pouvoir de réveiller les morts, et son acolyte Théodore, un musicien en fauteuil roulant, vont de ville en ville, fuyant la loi et leur passé.
Pourquoi la police avait-elle le droit de jeter un homme en prison juste parce qu’il n’avait pas de fric, ni d’adresse ? Et si cet homme ne voulait pas de putain de fric, ni de putain d’adresse? Où était toute cette liberté dont ils se vantaient tellement ?
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Une femme fuyant l’annonce
Titre : Une femme fuyant l’annonce
Auteur : David Grossman
Éditeur : Le Seuil (Cadre vert)
Date de publication : 2011
Récompenses : Prix Médicis étranger 2011Synopsis : Ora, une femme séparée depuis peu de son mari Ilan, quitte son foyer de Jérusalem et fuit la nouvelle tant redoutée : la mort de son second fils, Ofer, qui, sur le point de terminer son service militaire, s’est porté volontaire pour « une opération d’envergure » de vingt-huit jours dans une ville palestinienne. Comme pour conjurer le sort, elle décide de s’absenter durant cette période : tant que les messagers de la mort ne la trouveront pas, son fils sera sauf. La randonnée en Galilée qu’elle avait prévue avec Ofer, elle l’entreprend avec Avram, son amour de jeunesse, pour lui raconter son fils. Elle espère protéger son enfant par la trame des mots qui dessinent sa vie depuis son premier souffle, et lui éviter ainsi le dernier.
Pour son vingtième anniversaire, elle lui avait offert un carnet pour noter ses pensées… Elle griffonna un limerick sur la page de garde : Il était une fois un jeune homme qui savait écrire/Tel le printemps il s’épanouissait sans faiblir/ Jour et nuit, il errait/Imaginait et songeait/Que ce carnet puisse lui servir.