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Focus #4 : Batman en publication VF
Alors que la Batman Anthologie est sortie au mois de décembre et à l’aube de 2014, année des 75 ans de Batman, le Chevalier Noir, l’Encapé de Gotham, faisons un peu le point sur les publications VF actuelles le concernant et, éventuellement, sur les prochaines critiques disponibles sur le Bibliocosme.
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Le Bleu des abeilles
Titre : Le Bleu des abeilles
Auteur : Laura Alcoba
Éditeur : Gallimard (Série blanche)
Date de publication : 29 août 2013Synopsis : La narratrice a une dizaine d’années lorsqu’elle parvient à quitter l’Argentine pour rejoindre sa mère, opposante à la dictature réfugiée en France. Son père est en prison à La Plata. Elle s’attend à découvrir Paris, la tour Eiffel et les quais de Seine qui égayaient ses cours de français. Mais Le Blanc-Mesnil, où elle atterrit, ressemble assez peu à l’image qu’elle s’était faite de son pays d’accueil.
Comme dans son premier livre, Manèges, Laura Alcoba décrit une réalité très dure avec le regard et la voix d’une enfant éblouie. La vie d’écolière, la découverte de la neige, la correspondance avec le père emprisonné, l’existence quotidienne dans la banlieue, l’apprentissage émerveillé de la langue française forment une chronique acidulée, joyeuse, profondément touchante.L’essentiel, avec le reblochon, c’est de ne pas se laisser impressionner. Il y a clairement une difficulté de départ, cette barrière que l’odeur du fromage dresse contre le monde extérieur. Mais il ne faut surtout pas se méprendre à son sujet. Ce n’est pas de l’agressivité de sa part, c’est juste la manière qu’a le fromage de dire : as-tu vraiment envie ? es-tu prêt ? Cette senteur, c’est qu’il a trouvé pour être là, pleinement – c’est qu’il ne veut pas être avalé sans qu’on s’en rende compte, être gobé comme si de rien n’était.
Avec Le Bleu des abeilles, je renoue avec la littérature contemporaine, celle honnête et légère de Laure Alcoba.
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Keith me
Titre : Keith me
Auteur : Amanda Sthers
Éditeur : Stock (La Bleue)
Date de publication : 13 mars 2008Synopsis : Keith. Keith. Keith Richards. Oui, je suis ce visage étouffé de rides, criblé des chemins qu’il n’a pas choisis, des vies qu’il a prises dans le ventre. Oui, je suis cet homme comme je suis les femmes qu’il a aimées. Oui, je sens son chagrin et j’aime son sourire. Mille fois Mick m’a serrée dans ses bras. Mais c’est Keith que je regardais par-dessus son épaule. Keith penché sur sa guitare. Les Rolling Stones à fond dans ma voiture, la main d’un garçon qui remonte sur ma cuisse. Les Stones dans le salon, je cours derrière mon frère et ma soeur. Le disque saute un peu. Papa chante par-dessus. Les Stones sur la guitare de mon frère. Le poster des Stones dans ma chambre. La langue rose que je tire devant le miroir. Angie qui couvre mon chagrin. Pourquoi on se penche sur un être ? Pourquoi on tombe amoureux ? Comme ça… Pour toutes les raisons du monde, à cause de nos putains de cerveaux malades. Mais on tombe. On se relève parfois, les genoux écorchés. Keith ne m’a jamais fait mal. On a eu du chagrin tous les deux. Il m’a fait faire des choses que je n’aurais pas osé faire seule.
J’ai bientôt trente ans. Ce soir, j’ai mes règles. Je prends le risque que du sang me coule entre les cuisses. Je suis Keith Richards. J’ai dépucelé des filles. Je connais la chaleur du sang entre les cuisses. Je pense que j’ai une grande queue. J’ai une gueule à avoir une grande queue fatiguée.
♫ Keith me, as you love me, prenez un coca et asseyez-vous là.
Keith me, as you love me, fermez les yeux, écoutez-moi. ♫
Avec Keith me, Amanda Sthers semble voguer entre deux eaux dans lesquelles elle aime naviguer : le récit autobiographique et la biographie plus ou moins romancée de stars de la musique (encore Johnny Hallyday, dernièrement). -
La Tartine du Dimanche matin #12 : Pitié, pas trop de commémorations littéraires !
En ce début d’année 2014, une peur m’envahit : le centenaire du début de la Première Guerre mondiale arrive à grands pas et l’heure va-t-elle être à la profusion sans relâche de commémorations littéraires ? Allons-nous subir pendant des mois et des mois une arrivée massive de livres commémorant ce centenaire ? Chacun ses phobies, la mienne est toute trouvée.
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Lennon
Titre : Lennon
Auteur : David Foenkinos
Éditeur : Plon (Miroir)
Date de publication : 21 octobre 2010Synopsis : Après une enfance terrible, une plongée précoce dans l’immense célébrité, sa rencontre décisive avec Yoko Ono, des années d’errance et de drogue, John Lennon a décidé d’interrompre sa carrière en 1975, à l’âge de 35 ans, pour s’occuper de son fils Sean. Pendant cinq années, à New York, il s’est retiré de la vie médiatique et n’a pas sorti d’album. C’est durant cette période qu’il a pris le temps de réfléchir à la folie de son parcours. Jusqu’à ce que le fil de son existence soit brutalement interrompu, le 8 décembre 1980, jour de son assassinat par un déséquilibré.
Imaginant les confessions du créateur des Beatles et s’emparant d’une période méconnue de sa vie, David Foenkinos dresse un portrait intime et inédit de John Lennon.J’ai pensé que j’allais devenir un monstre de foire enfermé à jamais dans le costume Beatles. Qui sait ? C’est peut-être ce qui se passera. On se retrouvera là-bas, tous les quatre avec des cheveux blancs. Ou chauves. On sera quatre vieux dans le vent.
Comme son idole en 1971, David Foenkinos « imagine ». Il imagine un témoignage poignant de John Lennon sous forme de séances chez le psy au cours des cinq années où celui-ci s’est retiré de la vie médiatique et où il n’a produit aucun nouvel album.
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Cosplay
Titre : Cosplay
Cycle : Réédité en tant que tome 1 du cycle Cosplay, tome renommé « Adamas maître du jeu »
Auteur : Laurent Ladouari
Éditeur : HC Éditions
Date de publication : 2 janvier 2014Synopsis : ADAMAS, milliardaire cynique et haï de tous, rachète une ancienne gloire de l’industrie au bord de la faillite : 1T.
Le redoutable prédateur déclare vouloir la détruire.
Cela n’a aucun sens.
Le même jour, par un invraisemblable concours de circonstances, KATIE DÛMA parvient à se faire recruter par 1T.
Comme les trois mille autres employés, KATIE est invitée à plonger dans l’univers virtuel du COSPLAY : un jeu de masques où chacun agit et communique sous le couvert de l’anonymat.
Le COSPLAY n’a pas de règles : ce jeu de simulation prône une liberté totale. Protégé par son masque, chacun révèle sa véritable humanité : calomnies, délations et règlements de compte se déchaînent dans une explosion de violence sans précédent.
Le COSPLAY est la bombe envoyée par ADAMAS pour anéantir 1T.
Mais depuis l’intérieur du jeu, KATIE organise la résistance.Regardez autour de vous. Regardez ce monde qui bouge. Qui est fort, qui est faible ? Chacun lutte courageusement pour mériter sa place au fond de ce bocal : c’est la vie. Alors cessez d’avoir peur et, quelle que soit la raison qui vous donne momentanément l’illusion d’être faible, battez-vous. L’univers vous sera toujours hostile, un déluge se prépare peut-être, alors, dans le doute, battez-vous encore pour être pleinement vous-même. Sinon… disparaissez.
Folklore des conventions et de certains festivals, le cosplay, jeu de rôle consistant à se déguisant en des personnages célèbres ou de fiction, est mis à contribution par Laurent Ladouari pour créer une simulation virtuelle au sein d’une industrie en total délabrement.
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Quelques livres pour Noël…
Après nos nouveaux arrivages de Noël, je me permets une petite photo-souvenir pour contempler les « dégâts » bientôt infligés à notre PAL :
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Bilan 2013 : Cinq premiers mois et une bonne progression
L’année 2013 s’achève et l’heure est venue de faire un premier bilan de ce blog qui se voulait à la fois très littéraire, polyvalent et collectif. Le Bibliocosme débute doucement sa vie au sein de la blogosphère littéraire et notre bilan est d’ores et déjà positif.