En route pour les Utopiales 2025 !
Dernier week-end d’octobre oblige, les Utopiales, festival international de science-fiction de Nantes, sont de retour du 30 octobre au 2 novembre 2025 à la Cité des Congrès !
Comme chaque année, le festival des Utopiales décline, par les romans, BD, jeux, rencontres, films, etc., un thème en plusieurs thématiques :
En 2025, Les Utopiales célèbrent les singularités. Des sciences à la littérature, elles peuvent être synonymes d’attraction comme de résistance, concerner l’individu comme le groupe et créer des anomalies, riches d’expériences et de nouveautés. Que cette nouvelle édition magnifie vos différences
car, comme l’a écrit Ursula K. Le Guin, « la divinité de chaque être humain réside dans sa singularité. »ATTRACTION
La gravitation est l’une des quatre interactions fondamentales. Grâce à elle, les astres s’attirent et se dévient, créant des systèmes uniques comme dans le cycle d’Helliconia de Brian Aldiss, où des saisons de plusieurs millénaires transforment sociétés comme espèces. Nos désirs nous définissent comme uniques, singuliers. Et pourtant, les réseaux sociaux suscitent ou amplifient en nous des pulsions auparavant absentes, et créent des communautés elles-mêmes singulières, comme le montre Robert Charles Wilson dans Les Affinités. Quel est ce vertige de l’ailleurs, de l’autre, qui nous attire à Nantes chaque automne ?RÉSISTANCE
Force perturbatrice autant que stabilisatrice, la résistance fragilise un équilibre physique mais permet aussi son existence. C’est la force qui fait que les humains sont capables de tenir face à tous les changements, même les plus terribles. Dans 1984 de George Orwell, l’État tente de détruire la singularité de chacun de ses membres. Winston Smith entre alors en résistance. Mais que faire lorsque la menace vient d’ailleurs ? Ou lorsque l’humanité est la force alien, envahisseuse, colonisatrice, comme dans Le nom du monde est Forêt d’Ursula K. Le Guin ou Avatar de James Cameron ?INDIVIDU
Qui suis-je ? Comment s’affirmer unique dans un groupe, comme dans L’Humanité-Femme de Johanna Russ ? Si
mes cellules se renouvellent constamment, comment puis-je demeurer « moi » ? Mon clone élevé hors du monde, dans The Island, est-il moi ? Reste-t-on la même personne si l’on oublie son passé, altère sa mémoire ou son corps comme dans les récits cyberpunks ? Quand commence-t-on à reconnaître que l’une de nos créations – IA, robot, clone – est un individu ? Comment définir ce flou entre ce qui est humain et ce qui est machine ? Autant de questions que se posent le « Journal d’un AssaSynth » de Martha Wells ou Carbone et Silicium de Mathieu Bablet.ANOMALIE
Les anomalies sont à l’origine des plus étranges ou spectaculaires découvertes scientifiques : la planète Neptune, le neutrino, la matière noire… Un glitch, une mauvaise mesure, et cette anomalie vient changer les règles établies par la norme. Mais parfois, rien ne l’explique. La Maison des feuilles de Mark Z. Danielewski est plus grande à l’intérieur qu’à l’extérieur. Et face à l’irrationnel, l’étrange et l’incompréhensible, naît le frisson de l’inquiétude, voire de la peur… Certains organismes évoluent et, parfois, leur mutation donne naissance à une anomalie viable, un individu autre que le reste de son espèce comme dans Sorrowland de Rivers Solomon. Comment ces vies nouvelles sont-elles acceptées par le reste de l’humanité ?
De notre côté, nous partons demain vendredi avec l’intention de rencontrer les quelques têtes d’affiche étrangères (Blake Crouch, Brian Evenson, Alastair Reynolds, Rivers Solomon, …), quelques auteurs et autrices lu.es et/ou rencontré.es depuis plusieurs années (Xavier Mauméjean, Romain Benassaya, Anouck Faure, Stefan Platteau, …). On fera un retour rapide sur les expositions, qui sont toujours éclectiques, et on a au moins une interview de prévue, à voir si on aura le temps d’en faire plus. On essaiera ce coup-ci de tester un ou deux jeux de société. Au plaisir de s’y croiser !


