Super-Héros

Suicide Squad Rebirth, tome 2 : Sains d’esprit

Suicide Squad Rebirth 2

Titre : Sains d’esprit
Cycle/Série : Suicide Squad Rebirth, tome 2
Scénariste : Rob Williams
Illustrateur : Jim Lee, Carlos Anda
Éditeur : Urban Comics
Date de publication : 13 octobre 2017

Synopsis : Les énergies de la Chambre Noire se dispersent à travers l’enceinte du pénitencier de Belle Reve, provoquant une hystérie collective parmi les prisonniers et les membres de la Suicide Squad. Dans le chaos total, seule Harley Quinn semble avoir retrouvé un certain équilibre mental…

Bibliocosme Note 2.0

Rendez les armes, graphistes, si c’est bien le nom de votre pathétique organisation secrète !

Le premier tome de Suicide Squad Rebirth ne m’a guère marqué par la légèreté de son propos, son humour en rase mottes et ses faux méchants. Obstiné que je suis, je continue de m’accrocher en me jetant à corps perdu dans ce second opus intitulé Sains d’esprit. Autant avouer d’emblée que cette lecture n’a pas vraiment éclairé ma journée.

De retour de leur première mission qui a permis de ramener un général Zod pas content et prisonnier de la chambre noire, la Suicide Squad et ses vilains retrouvent leurs quartiers sous haute surveillance. Les scientifiques de la prison de Belle Reve et surtout Amanda Waller entendent mettre cette capture à profit et faire rentrer le kryptonien au service contraint et forcé des Etats-Unis. Le plan d’Amanda Waller tourne rapidement au vinaigre, la chambre noire fait perdre la raison à tout le monde et tout ce joyeux monde se découvre des envies de meurtre. Tout le monde sauf Harley Quinn, qui retrouve la raison.

Un peu à la manière du premier volume, Harley Quinn tient un rôle central dans le récit, si bien que la série pourrait bien porter le nom de sa véritable héroïne. Cela ne rend pas Sains d’esprit plus palpitant. On se retrouve à nouveau confronté à de pénibles introductions de personnages qui viennent trop casser un rythme déjà relativement lent. Il ne faut d’ailleurs pas attendre moins de 40 pages pour que ce qui devait arriver depuis le début survienne enfin: tout ne marche pas comme prévu et Zod est sur le point de tout péter. Quelle surprise. Définitivement, les méchants de la Suicide Squad ne sont pas vraiment méchants et l’auteur cherche certainement par ce choix à faire s’attacher son lecteur aux personnages. Pour ma part, cela ne fonctionne pas, aucun des personnages n’est vraiment intéressant, Amanda Waller (dit gros jambon) et Rick Flag en tête. Même Harley Quinn perd dans cet album ce qui pouvait parfois faire son charme: sa folie. Le grand défaut de cet album n’en reste pas moins la vacuité de son récit. Une boucle, ni plus ni moins. Après quelques très courts chapitres, retour à la case départ. La lecture de « Sains d’esprit » ne fait absolument pas avancer le récit, Zod est à nouveau attaché à sa table et les personnages retrouvent leurs esprits. Fin. S’ensuivent deux récits bonus dont un a le mérite d’introduire (encore) un nouveau personnage, ma foi bien badass. C’est, je crois, le seul moment auquel je me suis dit « ah, ça c’est cool ». Même l’humour, déjà pas bien folichon dans le premier album, est directement recyclé de celui-ci.

Les différents illustrateurs qui ont sévit sur ce second album livrent de leur côté une partition accrocheuse avec des styles différents qui ont le flashy et le mouvement pour maîtres mots. Jim Lee fournit comme à son habitude de l’excellent travail avec un dessin efficace, des cases riches et une construction tout en action. Le style de Carlos Anda se démarque par un trait plus typé cartoon et attire surtout pour ses environnements. C’est bien grâce à sa partie graphique qu’on ne s’ennuie pas totalement dans ce Suicide Squad. D’ailleurs, les couvertures (d’album et de chapitres) sont absolument magnifiques, même quand on y trouve Captain Boomerang comme seul personnage, c’est dire !

Une histoire sans ambition et qui a pour presque seul intérêt d’introduire un nouveau futur membre de la Suicide Squad en fin de volume. Visuellement, « Sains d’esprit » est une réussite, mais cela ne suffit pas.

Voir aussi : Suicide Squad Rebirth, tome 1

Autres critiques : ?

 

Élevé à l'université Kaamelott option Simpson, plus ou moins historien moderniste, geek invétéré (on ne se refait pas). Revenu il y a fort longtemps à la bande dessinée par le manga, et tombé désormais dans la marmite BD-comics-manga, s'essaye à la critique.

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