Un petit boulot
Titre : Un petit boulot
Scénario : Michel Blanc avec la collaboration de Frantz Bartelt d’après le roman éponyme de Iain Levison
Acteurs : Romain Duris, Michel Blanc, Alice Belaïdi, Alex Lutz, Gustave Kervern, Charles Dupont
Date de sortie française : 31 août 2016
Synopsis : Jacques habite une petite ville dont tous les habitants ont été mis sur la paille suite à un licenciement boursier. L’usine a fermé, sa copine est partie et les dettes s’accumulent. Alors quand le bookmaker mafieux du coin, lui propose de tuer sa femme, Jacques accepte volontiers…
-Je voudrais que tu tues ma femme. – Pourquoi moi ? -Parce que je t’aime bien.
Un honnête chômeur devient tueur à gage pour rendre service à un caïd. Et finalement c’est pas si difficile … L’aspect social étant le déclencheur (c’est la faute à la crise causée par ces « salauds » d’actionnaires ou banquiers que notre héros accepte la proposition), le film aborde des sujets actuels avec une dose de second degré et d’absurde bienvenus. En adaptant le roman de l’écossais Iain Levison, le trop rare Michel Blanc relève avec brio le défi. Causes de ce plaisir évident, les dialogues sont excellents et font mouche. Le duo Romain Duris (au sourire carnassier et charismatique à souhait) et Michel Blanc, épatant dans le rôle du caïd un peu branque, est plutôt jubilatoire. Leurs échanges sont savoureux et souvent drôles. Les seconds rôles ajoutent au plaisir avec l’excellent Alex Lutz, ignoble en cadre de direction, ou encore Gustave Kervern et Charlie Dupont (les deux potes de Duris). La mise en scène rythmée du regretté Pascal Chaumeil (décédé peu après le tournage) affirme le ressenti. Vous avez là les ingrédients pour passer deux petites heures franchement agréables. L’humour est constant, noir, amoral à souhait, on ne s’ennuie jamais à suivre ces personnages empathiques. Entre polar et comédie sociale, un film qui ne se prend pas au sérieux : c’est réjouissant.
Very good job !