Fantasy

Les Annales de la Compagnie noire, tome 7 : Saisons funestes

La compagnie noire, tome 7

Titre : Saisons funestes
Cycle : Les Annales de la Compagnie noire, tome 7
Auteur : Glen Cook
Éditeur : L’Atalante / J’ai lu
Date de publication : 2003 / 2008

Synopsis : Toubib n’est plus et le siège de Dejagore tourne au cauchemar. La Compagnie, piégée du mauvais côté des remparts, est scindée en deux factions rivales : entre les vétérans — parmi lesquels Murgen, devenu annaliste de circonstance, Gobelin et Qu’un-Œil — et les nouveaux, les cannibales dirigés par Mogaba, la querelle risque de dégénérer en guerre ouverte. Pourtant, dehors, la menace que font peser les armées du Maître d’Ombres sur la ville n’est pas à prendre à la légère. Sans compter que le sorcier Tisse-Ombre, pour diminué qu’il est encore, n’a pas dit son dernier mot à la Compagnie noire…

Note 3.0

Si c’était juste un gagne-pain, juste louer son épée au plus offrant, alors la Compagnie noire ne se trouverait pas dans cette région du monde. Du boulot il y en avait à foison dans le Nord. Le monde ne manque jamais de potentat désireux de brimer leurs sujets ou leurs voisins. La Compagnie est une famille pour ses membres. La Compagnie est un foyer. La Compagnie est une nation de parias, seule, défiant le monde entier.

 

Voilà que l’on abandonne à nouveau avec « Saisons funestes » la Rose Blanche et la région des tumulus pour repartir de l’autre côté de la mer des Tourments aux côtés des membres de la Compagnie noire partis en quête de leurs origines mythiques à Khatovar. C’est l’occasion pour le lecteur d’enfin découvrir les événements qui suivirent le retour de Toubib et Madame et leurs mésaventures avec la secte des adorateurs de Kina. Cette fois, la narration est assumée par Murgen, jeune membre de la Compagnie formé par Toubib et qui, sous l’emprise d’un mystérieux sortilège, nous fait revivre de façon non chronologique les principaux épisodes de cette sombre période. On en apprend notamment davantage sur le siège de Déjagore dans lequel s’étaient laissés piéger les membres restant de la Compagnie noire et à propos duquel on avait eu jusqu’à présent seulement quelques échos. L’idée est originale et rend l »intrigue, à défaut de plus complexe, du moins plus difficile à saisir que dans les précédents tomes, bien que Glen Cook parviennent à jongler très habilement entre passé, présent et futur, tout en gardant la maîtrise totale de son histoire.

La situation n’évolue pas des masses mais on parvient malgré tout à glaner quelques informations intéressantes concernant les Maîtres d’Ombre, les rivalités entre les différents acteurs embourbés dans ce conflit qui s’éternise. Le principal attrait de ce septième volume se trouve en réalité du côté des personnages car on prend ici véritablement conscience d’à quel point ceux-ci ont pu évoluer depuis le début de la série, à commencer par Toubib que l’on découvre vieillissant, assumant avec efficacité, mais toujours presque à contrecœur, le rôle de capitaine et parfois aveuglé par l’affection qu’il porte à Madame. Murgen pour sa part est un narrateur très attachant qui fait beaucoup penser au Toubib des premiers tomes et qui reprend officiellement la tâche de consigner les annales de la Compagnie noire (les passages consacrés à ses réflexions quant aux différents points de vue et angles d’approche privilégiés par les précédents annalistes sont à ce propos particulièrement intéressants).

Encore une fois on referme le roman en n’ayant qu’une envie, enchaîner avec le tome suivant.

Voir aussi : Tome 1 ; Tome 2 ; Tome 3 ; Tome 4 ; Tome 5 ; Tome 6 ; Tome 8 ; Tome 9 ; Tome 10 ; Tome 11 ; Tome 12 ; Tome 13

Autres critiques : Apophis (Le culte d’Apophis) ; Jean-Philippe Brun (L’ours inculte)

Passionnée d'histoire (surtout le XIXe siècle) et grande lectrice des littératures de l’imaginaire (fantasy essentiellement) mais aussi d'essais politiques et de recherches historiques. Ancrée très à gauche. Féministe.

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