Fantasy

Les Lames du Cardinal [Intégrale]

Les lames du cardinal

Titre : Les lames du cardinal [Intégrale]
Auteur : Pierre Pevel
Éditeur : Bragelonne
Date de publication : 2011
Récompenses : Prix Imaginales des lycéens 2009. Prix Morningstar du David Gemmel Legend Award 2010

Synopsis : Surgis de la nuit des temps, ils sont décidés à restaurer leur règne absolu. Usant de sorcellerie, ils ont pris apparence humain et créé une puissante société secrète, la Griffe noire, qui conspire dans les plus grandes cours royales d’Europe. Pour déjouer leurs complots, Richelieu dispose d’une compagnie d’aventuriers et de duellistes rivalisant de courage, d’élégance et d’astuce. Des hommes et une femme aux talents exceptionnels, prêts à braver tous les dangers et à risquer leur vie pour la Couronne : les Lames du Cardinal !

Note 4.5

Vos hommes et vous aimiez à vous appeler les « Lames du Cardinal » ce me semble. C’était un nom qui ne se murmurait pas sans inquiétude chez les ennemis de la France. Pour cela, entre autres raisons, il me plaisait. Gardez-le.

 

Alors qu’une société secrète constituée de dragons ayant pris forme humaine manigance pour s’emparer du pouvoir en France, le cardinal de Richelieu décide, pour faire face à la menace, de réunir les membres d’une unité d’élite dont il avait il y a plusieurs années ordonné la dissolution : celle des Lames. C’est avec grand plaisir que je me suis plongée dans la lecture de ce roman de cape et d’épée aussi bien écrit que rythmé. On se laisse aisément embarquer dans l’intrigue, que ce soit grâce au charisme des personnages qu’à l’univers de Pierre Pevel qui possède un talent incontestable pour planter un décor. On découvre ainsi une ville de Paris similaire à celle qu’elle aurait pu être au XVIIe siècle que l’on connaît, avec ses ponts, ses rues tortueuses, ses coupes-gorges…, mais aussi teintée de magie. Les personnages possèdent tous un caractère bien trempé, très différent les uns des autres mais au final complémentaire : La Fargue s’impose comme une figure d’autorité, Marciac apporte une touche d’humour, Agnès de féminité, Saint Lucq de mystère… Ajoutez à cela une intrigue bien ficelée, beaucoup d’action, des rebondissements à la pelle et des dialogues pleins de mordant et vous comprendrez pourquoi ce premier tome se dévore à une telle vitesse !

Avec « L’alchimiste des ombres », second tome de la trilogie, on retrouve notre groupe de choc là où on l’avait quitté : la menace des dragons et de leur société secrète, la Griffe noire, pèse plus que jamais sur la France et nos héros découvrent même l’existence d’un nouveau complot ourdi contre la reine. L’intrigue repart sur les chapeaux de roue avec, pour pimenter un peu l’histoire, l’arrivée d’une envoûtante mais redoutable espionne italienne qui va en faire voire de toute les couleurs à nos Lames. Pierre Pevel nous plonge à nouveau avec talent dans son Paris du XVIIe siècle fantasmé en multipliant les petites anecdotes amusantes ou instructives à propos de tel pont, telle rue, telle maison… Les personnages demeurent toujours aussi attachants et c’est un vrai plaisir de tous les retrouver et de les voir œuvrer ensemble dans un esprit de franche camaraderie. Le second tome tient donc toutes ses promesses et promet un final palpitant mais qui, on le devine, ne sera pas sans quelques dommages collatéraux…

Le dernier volume consacré aux aventures des Lames du cardinal, « Le Dragon des Arcanes » se fait sans surprise beaucoup plus sombre mais aussi plus dense que les deux précédents tomes de la trilogie. On y retrouve nos Lames qui tentent toujours de contrer les conspirations ourdies par les dragons qui menacent cette fois de détruire entièrement la ville de Paris. C’est avec grand plaisir qu’on renoue avec les personnages et que l’on en apprend plus sur certains aspects du monde créé par l’auteur. L’ordre des Sœurs de Saint-George, chargé de lutter contre la menace des dragons depuis des siècles, est par exemple davantage mis en avant de même que les Dracs, sorte de race intermédiaire entre les hommes et les dragons, à propos desquels on en apprend davantage, que ce soit au niveau de leurs caractéristiques que de leur quotidien dans le quartier des Écailles sur l’île de Notre Dame. L’action s’enchaîne là encore sans temps mort si bien que c’est non sans regret que l’on voit arriver les dernières pages du roman.

 

Pierre Pevel signe avec « Les lames du cardinal » une très bonne trilogie de cape et d’épée située dans un Paris du XVIIe réenchanté et mettant en scène un groupe de personnages hauts-en-couleur rappelant évidemment les fameux mousquetaires de Dumas. A noter que des rumeurs font aujourd’hui état de la possibilité d’un retour de l’auteur dans l’univers des « Lames ». Affaire à suivre… !

Autres critiques : Dionysos (Le Bibliocosme)

Critique réalisée dans le cadre du Challenge Francofou 3

Challenge Francofou 3

Passionnée d'histoire (surtout le XIXe siècle) et grande lectrice des littératures de l’imaginaire (fantasy essentiellement) mais aussi d'essais politiques et de recherches historiques. Ancrée très à gauche. Féministe.

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