Les larmes d’Aral
Titre : Les larmes d’Aral
Auteur : Jérôme Delafosse
Éditeur : Robert Laffont
Date de publication : 16 mai 2012
Synopsis : Irlande, automne 1994. En plein conflit nord-irlandais, Sinead McKeown, grand reporter de guerre, survit à l attentat à la bombe qui tue son mari et l enfant qu elle porte. Très vite, la police découvre que son compagnon a été sauvagement assassiné à l’arme blanche avant même que la bombe n’explose. Les soupçons se dirigent vers Sinead. Abusivement accusée du meurtre de sa propre famille sous prétexte de liens secrets avec l IRA, la jeune femme parvient à s échapper. Fugitive recherchée par toutes les polices, elle n a désormais qu un but : retrouver les véritables meurtriers de ce massacre. Et pour cela un seul indice en sa possession : une fiole contenant des paupières humaines ornées de mystérieux tatouages.
Paris, au même moment. Un homme, presque nu et terrorisé, est pris en chasse aux alentours de la gare de Lyon par une patrouille-nuit de la BAC. Sur le point d être interpellé, il saute dans la Seine. Quand son corps, marqué de plaies nécrosées, est repêché deux jours plus tard, les premières constatations laissent croire au suicide d un SDF. Mais l affaire prend une tout autre tournure lorsque les policiers qui ont manipulé le cadavre sont frappés d un mal étrange.
Contre la DST et les experts de la DGSE, Raphaël Zeck, jeune flic du 36 quai des Orfèvres et son adjoint Drago, dit le Serbe, sont chargés de l enquête.
Ce qu à ce stade ni Sinead ni Raphaël ne peuvent soupçonner, c est que leurs deux enquêtes sont liées. Le pacte qui les réunira malgré eux va les plonger dans un monde où le crime naît de croyances ancestrales effrayantes, de manipulations scientifiques terrifiantes et de « secrets Défense » à glacer le sang.
Un monde vertigineux au c ur de la folie des hommes, là où les « larmes d Aral » coulent pour l éternité…
Klimov quitta bientôt la route et s’engagea sur une piste qui menait vers le nord. Au bout de vingt minutes, ils virent surgir des silhouettes sombres et massives posées au milieu de la steppe glacée.
Des navires… Des navires gigantesques aux flancs éventrés gisaient échoués, évoquant des léviathans assoupis dans le silence.
Un cimetière marin irréel perdu au large de l’ancien lit de la mer d’Aral.
Un thriller qui vous ballade de Belfast, à Paris via Amsterdam et pour finir un petit tour en Ouzbékistan. Le roman de Jérôme Delafosse fait parti de ces romans qu’on lâche difficilement sur le coup.
Pourtant une fois refermé, mon avis est partagé, car si les rebondissements sont légions, il faut bien avouer que certains sont à la limite du vraisemblable. Notamment une dernière partie qui m’a complètement fait sortir du roman. Bien dommage car l’histoire était jusque là franchement passionnante.
Les personnages de Sinead McKweon et de Raphael Zeck sont bigrement attachants, mais les seconds rôles m’ont paru peu intéressants ou superficiels. Delafosse nous mets constamment sur de fausses pistes, son jeu du chat et de la souris est à la fois torturé et érudit. Malheureusement un peu trop à mon gout.
Un polar original mais qui me laisse un gout d’inachevé.
Autres critiques : Yvan Gruznamur (EmOtionS)