Vers les airs (nouvelle)
Titre : Vers les airs
Auteur : Camille Brissot
Éditeur : L’Atalante
Date de publication : 14 juin 2014 (à l’occasion de la Décade de l’Imaginaire 2014)
Synopsis : Pour la deuxième édition de la Décade de l’Imaginaire, place aux plumes féminines. De la science-fiction, de la fantasy en passant par le fantastique ou des textes qui transcendent les genres, plongez dans ces univers proches ou lointains, dystopiques ou, au contraire, pleins d’espoir. Il y est beaucoup question de fins et de commencements : une découverte lors d’un voyage de noces sur un monde-musée, un premier contact d’un genre particulier, une fin du monde vécue dans une petite chambre d’une maison de retraite, celle programmée dans l’ADN de tous les organismes terrestres. Ce sont ces récits et bien d’autres histoires que nous vous proposons de découvrir à travers des textes tantôt drôles, tantôt au rythme haletant qui enflammeront votre imagination.
J’ai survécu à un tsunami, puis au choléra, au typhus, ainsi qu’à toutes les autres saloperies qui traînent ici. Et c’est finalement l’ennui qui me tue.
Nouvelle journée et nouvelle nouvelle au sein de la Décade de l’Imaginaire 2014 chez L’Atalante ! À son tour, Camille Brissot, auteur de livres jeunesse chez Rageot et d’un premier roman adulte chez L’Atalante, nous présente un court récit de science-fiction.
Camille Brissot nous emmène ainsi Vers les airs. Nous suivons la courte aventure d’un couple déchiré, Phinéas et Malaga, alors que le Grand Maelström guette, catastrophe planétaire coupant notre monde de toute électricité. Les lumières s’éteignent, les voitures trop modernes ne servent plus à rien et les avions tombent du ciel, inévitablement. En parallèle, c’est surtout la quête des retrouvailles qu’il importe de suivre, puisque la réutilisation des ballons et des dirigeables passe relativement au deuxième plan.
Le parallèle entre le monde qui se délite de partout, le fait de se raccrocher aux sentiments humains – amour, amitié, entraide, etc. –, tout cela est poignant et profondément universel. Ce sont ces beaux réflexes qui donnent à ce récit toute sa hauteur. Car, en fait, est-ce vraiment le ballon utilisé par le héros pour retrouver sa belle qui ira le plus haut dans l’histoire ?
Nous sommes évidemment là dans du « court mais intense » selon un récit raconté alors que la conclusion est déjà quasiment exposée dès le départ, c’est un parti-pris qui se défend, la preuve en est ici. Il est à noter que le roman proposé du même coup en numérique à 3,99€, Dresseur de fantômes, se déroule dans le même univers « post-Maelström ».