Vertiges
Titre : Vertiges
Auteur : Lionel Duroy
Éditeur : Julliard
Date de publication : 22 aout 2013
Synopsis : Comme il l’avait si bien réussi dans Le Chagrin, Lionel Duroy nous entraîne de nouveau dans les méandres des sentiments humains les plus secrets et s’interroge cette fois sur l’incapacité de son héros à réussir sa vie sentimentale. Qu’est-ce qu’aimer ? Telle est la question.
Pourquoi est-ce qu’en présence des enfants, depuis que Cécile n’est plus là, j’ai le sentiment de trembler sans cesse ? Est-ce que tous les hommes divorcés tremblent les week-ends ou ils se retrouvent seuls avec leurs enfants ?
Une plongée dans les abysses du sentiment amoureux. Lionel Duroy continue livre après livre de mettre en scène sa vie sentimentale et personnelle.
Au cœur de « Vertiges » l’amour pour sa deuxième compagne Esther sur plus de vingt ans, de la première rencontre alors que sa première épouse le quitte jusqu’à à la déliquescence de leur couple. Après avoir démoli son père et sa mère dans « Le chagrin », Duroy qui n’a pas décoléré de la faiblesse de son père et du désamour de sa mère, fait l’amer constat qu’en certains points, il retrouve des traits de caractère de ces géniteurs. Lorsque Cécile ou Esther lui annonce que leur histoire est terminée, Augustin (prénom du personnage) encaisse sans rien dire ou presque, malgré la souffrance, le désarroi, la dépression. Comme Toto le père, humilié par sa femme sans la moindre réaction. Duroy se met à nu, tel un médecin légiste, il décortique les souvenirs, scrute les photographies, relit les messages de l’aimée. Tentant de retrouver les premiers signes d’usure, de démolition. Il ne ménage personne, n’occulte aucune face de leur histoire. C’est d’une tristesse et d’une mélancolie à vous tirer les larmes.
Duroy écrit je crois inlassablement le même livre sur ceux qu’il aime (et déteste ?) la frontière entre les deux est tellement infime.
C’est bouleversant comme toujours et profondément touchant.
Vertiges de l’amour.