Fiction historique

Gatsby le Magnifique

Gatsby le Magnifique 2013

Titre : Gatsby le Magnifique (The Great Gatsby)
Réalisateur : Baz Luhrmann
Acteurs principaux : Tobey Maguire, Leonardo DiCaprio, Carey Mulligan, Joel Edgerton, Elizabeth Debicki
Date de sortie française : 15 mai 2013
Budget : 125 M$
Livre original :

Gatsby le Magnifique de Francis Scott Fitzgerald (1925)

Synopsis : Nick Carraway est un jeune homme du Middle West proche de la trentaine. Il quitte sa région pour travailler dans la finance à New York. Il emménage alors à côté de Jay Gatsby, dont l’immense maison occulte celle de Nick. De plus, Gatsby donne fréquemment de somptueuses et importantes réceptions. Mais Nick ignore tout de cet homme, sujet des plus folles rumeurs.

Note 2.0

J’aimerais avoir tout vécu avec toi.

Sixième adaptation (quatrième au cinéma) du roman éponyme de Francis Scott Fitzgerald (1925), ce Gatsby le Magnifique affiche surtout deux têtes de pont hollywoodiennes : Leonardo DiCaprio et Tobey Maguire, pour le meilleur et pour le pire, d’ailleurs.

Le réalisateur de Moulin Rouge et de Roméo + Juliette, Baz Luhrmann, retrouve Leonardo DiCaprio pour le mettre en scène dans le rôle du milliardaire torturé, Gatsby. Il est clairement question ici des relations tumultueuses entre la bourgeoisie et les autres classes sociales dans le contexte florissant et réjouissant des années 1920 états-uniennes. Comme certains chroniqueurs voient dans l’œuvre originale une critique ouverte de la bourgeoisie des années 1920 (pré-crise de 1929 en tout cas), cette adaptation pousse l’absurde assez loin, sans pour autant délivrer une véritable morale à la toute fin. Le film appuie très fortement sur l’argent facile, la pudibonderie, le je-m’en-foutisme, mais, malgré la multiplication de fêtes bling-bling (ouf, pour moi le visionnage ne fut pas en 3D) qui ont sûrement engloutit le budget, l’ensemble sonne faux.

Le casting aurait pu être intéressant. Concentrons-nous, désolé, sur les deux têtes d’affiche. Leonardo DiCaprio tient le rôle principal et, sans être exceptionnel, tient le personnage. On n’est pas transporté, mais il a toujours une présence incroyable, on ne pourra jamais lui enlever ; sa dernière interprétation dans Le Loup de Wall Street est malgré tout une tout autre performance. Mais là où le bât blesse bien comme il faut, c’est avec le second de ces messieurs, j’ai nommé Tobey Maguire, qui a choisi encore un rôle bien niais et trop peu expressif à mon goût. Il est le personnage le plus présent à l’écran et ce n’est pas valorisant. Alors, maintenant, imaginez la voix de Tobey Maguire « rythmant » constamment le film en narrateur omniscient… Profitez !

Notons, enfin, que la bande originale du film est produite par le rappeur Jay-Z, plusieurs accompagné de Beyoncé Knowles, Lana Del Rey, Emeli Sandé ou encore Bryan Ferry. C’est un des bons points de ce long-métrage, qui mêle R’n’B et jazz d’époque. Les années 1920 sont sûrement très bien transcrites, mais les manières attribuées aux personnages sont beaucoup excentriques. Pourtant, l’ambiance bat donc son plein et nous cueille vraiment à froid quand la tragédie attendue survient enfin.

Une petite déception que ce Gatsby le Magnifique non seulement par une débauche de moyens stériles, mais surtout parce qu’on ne sait pas, au fond, où nous allons, où nous devons regarder pour comprendre l’intérêt du film.

 

 

Kaamelotien de souche et apprenti médiéviste, tentant de naviguer entre bandes dessinées, essais historiques, littératures de l’imaginaire et quelques incursions vers de la littérature plus contemporaine. Membre fondateur du Bibliocosme.

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