Moi, René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag II B
Titre : Moi, René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag II B
Auteur : Jacques Tardi
Éditeur : Casterman (Univers d’auteurs)
Date de publication : novembre 2012
Synopsis : Avec Moi, René Tardi, prisonnier de guerre – Stalag IIB, Jacques Tardi concrétise un projet mûri de très longue date : transposer en bande dessinée les carnets de son propre père, rédigés des années durant sur des cahiers d’écolier, où celui-ci tient par le menu la chronique de sa jeunesse, en grande partie centrée sur ses années de guerre et de captivité en Allemagne. Après avoir, comme on le sait, énormément travaillé sur la guerre de 14 – 18, c’est la première fois que Tardi se penche d’aussi près sur la période de la Seconde Guerre mondiale. Ce faisant, il développe également un projet profondément personnel : en mettant en images l’histoire de son père militaire, Tardi explore rien moins que les racines, les origines et les ressorts de sa propre vie. Ce « roman familial » prend des accents d’autant plus intimes que Tardi a associé au projet deux de ses propres enfants, Rachel (qui assure la mise en couleur) et Oscar (documentation et recherches iconographiques).
C’était eux ou nous », selon la magnifique formule consacrée, « On n’avait pas le choix » « A la guerre comme à la guerre » Et puis merde ! Ces types ne nous attendaient pas au coin du bois pour nous offrir des rafraichissements !
Jacques Tardi donne la parole à son père René et lui prête sa plume pour illustrer le sort réservé aux soldats français par le IIIe Reich.
Témoignage d’une grande force, René se livre sans retenue sur ces années noires, prisonnier dans un Stalag en Poméranie. Il montre la barbarie nazie, mais n’occulte pas aussi la lâcheté de certains détenus. René rêve de s’évader, supporte tant bien que mal sa captivité, la privation de nourriture lui tenaille les tripes, la colère, aussi. Colère contre l’armée française, contre le régime Vichyste, contre ses geôliers, contre certains de ses camarades. C’est peut-être elle qui l’empêche de lâcher prise ?
De plus, J. Tardi rajoute une idée brillantissime, faire partie intégrante du récit et du dessin. Les échanges entre le père et le fils, entre le témoin et le passeur donne une force supplémentaire à ce roman graphique.
Passionnant, instructif, aux dialogues brillants (parfois amusants entre le père et le fils), formidablement mise en valeur par le trait singulier de Jacques Tardi, un premier tome tout simplement remarquable. A faire passer à nos jeunes générations, pour ne jamais oublier.
Autres critiques : Alcapone (Les Embuscades d’Alcapone) ; Belette (The Cannibal Lecteur)
Aucun commentaire
belette2911
Il est dans ma liste 😉
Carre
J’ai hâte de lire la suite
belette2911
faut déjà que je le commence !!