Walking Dead, tome 18 : Lucille…
Titre : Lucille…
Série : Walking Dead, tome 18
Scénariste : Robert Kirkman
Dessinateur : Charlie Adlard
Éditeur : Delcourt
Date de publication : 4 septembre 2013 (avril 2013 en VO chez Image Comics)
Synopsis : La mort de (SPOILER !!) a été un grand traumatisme pour tous. À sa suite, Rick, qui n’est plus le chef de la communauté, semble accepter sa soumission à Negan, un choix également assumé par Michonne. Rick ne bronche pas quand le tueur revient l’humilier une nouvelle fois. Mais qu’en est-il de Carl ? Celui-ci a échappé à la surveillance de son père, et se trouve caché sous un matelas, armé d’un fusil…
Les règles nous gardent en vie. […] On survit, on apporte la sécurité aux autres. On ramène la civilisation en ce bas monde. On est les Sauveurs.
Walking Dead honore son rendez-vous de la rentrée avec ce dix-huitième tome, ténébreusement titré « Lucille… ».
Lucille la terrible, Lucille la piquante, Lucille la mortelle. Ce prénom désormais fortement connoté dans nos consciences renvoie en fait à cet objet de tous les délices depuis le dix-septième tome, ce véritable totem cher au nouveau personnage fort de la série : Negan. Et en fait, c’est sur lui que nous en apprenons davantage ici. Une nouvelle communauté, les Sauveurs comme ils s’appellent ; un nouveau statu quo, car Rick et ses amis réagissent de manière bancale aux événements du tome précédent ; un nouveau vilain, parmi les pires qui soient mais sûrement aussi avec une consistance et une personnalité largement plus profonde que ce qu’on a déjà pu lire précédemment… bref, un scénario qui nous développe le contexte de la menace Negan-Lucille sans retomber dans les méandres d’autres tomes qui apparaissaient clairement comme de simples transitions. Pour cette fois, Robert Kirkman ne se moque donc pas de nous et réussit à repartir sur une nouvelle trame de fond qu’il risque par contre d’utiliser un bon bout de temps car il nous montre beaucoup de choses en les abordant seulement quelques pages, notamment le potentiel de Carl (enfin !!!) ainsi que le monde « civilisé » tissé entre les différentes communautés de la région (la communauté de Negan alias les Sauveurs, le royaume d’Ezéchiel, etc.). Du potentiel donc pour plusieurs tomes.
Côté dessins, il faut le reconnaître, Charlie Adlard n’a pas toujours été au top niveau sur chaque chapitre ; en revanche, sur ceux qui composent ce tome, il est vraiment très (très) bon. Le noir et blanc évite de donner un quelconque crédit à un encreur : ici tout est de la patte du dessinateur. Ses planches sont toujours bien tournées pour nous focaliser sur le détail qui tue, ou bien il utilise des plans fixes pour figurer le mouvement des personnages, c’est vraiment bon. Les planches les plus saisissantes sont évidemment celles mettant en lumière les estropiés qu’on a déjà pu connaître au fur et à mesure, eh bien il nous surprend encore avec des plans emplis d’ombre, des zooms terrifiants et des figures dépitées. Vraiment un bon cru graphique.
Malgré un titre français que je ne comprends pas, ce dix-huitième tome honore la série de nouveaux objectifs avec les qualités habituelles de Robert Kirkman, ainsi que de planches de très bonne qualité. Cela devrait inciter tous les lassés de cette série, dont je ne fais pas partie, à se laisser tenter à nouveau.
Voir aussi : Tome 1 ; Tome 2 ; Tome 3 ; Tome 4 ; Tome 5 ; Tome 6 ; Tome 7 ; Tome 8 ; Tome 9 ; Tome 10 ; Tome 11 ; Tome 12 ; Tome 13 ; Tome 14 ; Tome 15 ; Tome 16 ; Tome 17 ; Tome 19 ; Tome 20 ; Tome 21 ; Tome 22 ; Tome 23 ; Tome 24 ; Tome 25 ; Tome 26 ; Tome 27
Autres critiques : MissG (Le monde de MissG)